Filtrer
Critères de recherche
- Nos partenaires
- Revue de presse
- Galerie
-
- Les incontournables de La Machine à Lire
-
- Jack Kerouac
- L'oeuvre d'Annie Ernaux
- Le printemps des poètes 2022
- Maggie Nelson
- L'oeuvre de Mathieu Riboulet
- La Machine à lire à Lire en Poche
- Lisez Kae Tempest !
- Des pépites en stock à La Machine à Lire
- Découvrez le Tripode au format poche !
- Des inédits de Marcel Proust
- Les éditions de l'Olivier ont 30 ans !
- Femmes poètes
- Printemps des Poètes
- Philippe Jaccottet - hommage
- Oulipo - la littérature en jeu(x)
- Carte blanche à Laurent Mauvignier
- Autour de Georges Orwell
- Les éditions Interférence
- Autour de Jean-Claude Pirotte
- Gustave Flaubert
- L'univers de Nathacha Appanah
-
- Une sélection de regards sur les continents africains.
- Mythologie(s)
- Collection Biophilia
- Mémoire de l'esclavage
- Guerre en Ukraine
- Les choses
- bell hooks
- Hannah Arendt
- Au nom de la loi, je vous libère
- Les mondes de l'esclavage
- "Travailler, c'est trop dur!"
- Où atterrir ?
- Afghanistan, notre sélection de lectures
- Edgar Morin
- Il y a une merveilleuse distance entre leur forme et la nôtre...
- Le courage d'écouter
- Les éditions Arkhê ont dix ans !
- La Commune de Paris - 1871
- Mobilisation en Birmanie
- La question de l'inceste
- La galaxie Bruno Latour
- Janvier 2021 - quelques essais récents
- D'un pôle à l'autre, Arctique et Antarctique
- D'un genre à l'autre
- Pensées chinoises
- L'espèce humaine
-
- Gérard Garouste
- Ernest Pignon-Ernest
- Hommage à Jean-Jacques Sempé
- Autour de Jane Campion
- Hommage à Pier Paolo Pasolini
- Folies et créativité
- Georgia O'Keeffe
- Dans les pas de Frida
- Arles donne à voir
- Couleurs de Printemps
- Pour découvrir toute la collection Ma nuit au musée
- Marre ! Marre ! Y'en a marre !
- Les femmes et l'art
- Streetart et graffiti
- Hommage à Bertrand Tavernier
-
- Festival Gribouillis 2022
- A vos papilles !
- Festival d'Angoulême 2022
- Marie-Aude Murail - Prix Hans Christian Andersen
- Zoom sur les albums de Jo Weaver
- Notre sélection - été 2021
- Pour s'occuper, s'amuser et créer
- Nos pépites pour les 6/8 ans
- Frères et soeurs : quand la famille s'agrandit
- Nos pépites pour les tout-petits
- Des livres pour les premiers mots de Bébé
- Nos albums pépites pour les 3 à 6 ans
- Le genre - notre sélection jeunesse
- Je me bouge pour ma planète
- Pour noyer ton ennui, pars à l'aventure !
-
- Le chamanisme
- 50 ans Folio
- Festival d'Angoulême 2022
- David Peace - Eric Vuillard : Deux visions de l'Histoire
- Le temps d'un souffle - quinzaine japonaise
- Le signal
- Lire, penser, respirer
- Transsibérien
- Rétrospective 2021
- Le temps qu'il fait fête ses 40 ans
- Le monde du travail
- Lisez Kae Tempest
- La couverture est...
- Les femmes et l'art
Gustave Flaubert (1821-1880)
- Vietnam
- Le Printemps des Poètes
- Rendez-vous dans les îles...
Le langage du corps
- Les éditeurs de Nouvelle-Aquitaine
- NON à une société sans spectacles !
- Prendre l'air
- En route pour l'Ouest !
Coups de coeur
-
Un désir démesuré d'amitié
Hélène Giannecchini
Coup de coeur- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 30 Août 2024
- 9782021549768
Comment parler d'amitié, raconter cette autre famille que l'on dit choisie et qui permet d'inventer de nouvelles formes de vie ? La narratrice part à la recherche de son passé et explore la multiplicité des liens à l'oeuvre dans son existence.
Traversé de photographies inédites provenant d'archives queer, ce livre puissant et sensible est un roman de l'amitié, une tentative pour dire la puissance politique de ce sentiment et sa force de réinvention.
Un désir démesuré d'amitié interroge plus largement la question de la filiation : comment se composer une généalogie alternative, sauver de l'oubli les vies que la mémoire majoritaire dédaigne pour s'inscrire dans un récit non plus seulement intime mais collectif ? Car l'enquête menée ici est aussi destinée à d'autres : « Je me dis que quitte à s'inventer de nouvelles histoires de famille, autant les mettre en commun. » -
Ce que je vois quand je regarde la photo de cette petite fille à l'aube de ce siècle nouveau, c'est qu'elle ne sait rien encore de ce que le monde va lui apprendre, et qu'être une petite fille est pour elle une joie parce que ça veut dire pouvoir devenir Britney Spears et que Britney Spears pour elle alors, c'est chanter et danser, c'est être dans son corps, sans crainte et sans distance, se sentir très vivante, c'est se tenir, très loin de la peur mais.
-
L'Honneur des Chiens
Lydie Salvayre
Coup de coeur- L'Ire Des Marges
- Majuscules
- 24 Septembre 2024
- 9791092173826
Les essais de Lydie Salvayre pour la première fois réunis en recueil « Je les appelle mes bons chiens, mes chiens crottés. Des textes libres, qui mordent, griffent, ou s'émerveillent, sans se soucier du reste. » En hommage au poème de Baudelaire, Lydie Salvayre a souhaité mettre ses « bons chiens » à l'honneur dans un recueil qui rassemble des essais courts et chroniques écrits sur le vif entre 2002 et aujourd'hui. Ses bons chiens, ce sont ces textes en marge de son oeuvre romanesque qui expriment, dans cette langue mêlant lyrisme et « mots de gueule », ses admirations et ses révoltes. Avec la plume acérée et la verve qu'on lui connaît, Lydie Salvayre y célèbre ses poètes, ses guerrières du quotidien et explore ses colères et leurs raisons. Mes poètes Dans cette première partie, Lydie Salvayre adopte cette double posture de lectrice-écrivaine pour rendre hommage aux auteurs, de Thomas Bernhard à Éric Chevillard, qui ont forgé sa sensibilité littéraire et ses convictions. Mes guerrières Les femmes tiennent une place privilégiée dans le panthéon littéraire et personnel de Lydie Salvayre. Qu'il s'agisse d'honorer la liberté d'une Molly Bloom, de faire l'éloge de Chloé Delaume ou de rappeler le courage des Résistantes, l'autrice célèbre les femmes : des militantes de l'ombre aux écrivaines contemporaines qui renouvellent dans la langue les combats féministes. Mes colères et leurs raisons « Il est, écrit-elle, des colères généreuses, des colères flamboyantes, des colères sublimes, des colères qui ravivent les consciences dormantes, déverrouillent les bouches en même temps que la pensée. » Parce qu'elle n'a de cesse d'interroger la société et son histoire, prenant le parti des sansvoix, Lydie Salvayre est une femme révoltée. L'exil de sa mère fuyant la dictature franquiste, le mépris dont fait aujourd'hui preuve l'État français à l'égard des banlieues, la montée des extrémismes et l'expression de haines folles, les motifs évoqués par l'autrice témoignent d'une pensée radicale, profondément irrévérencieuse à l'égard des pouvoirs. « Il n'est de geste créatif qui ne réponde à une violence », écrit-elle. L'écriture est l'espace d'engagement de Lydie Salvayre. C'est cette indignation suscitée par les violences de l'Histoire et leurs répercussions qu'elle convertit en écriture. L'Honneur des Chiens concentre toutes les thématiques qui traversent l'oeuvre de l'autrice pour en faire un ouvrage à la fois politique et personnel.
-
Ne jamais arriver
Béatrice Commengé
Coup de coeur- Verdier
- Litterature Francaise
- 5 Septembre 2024
- 9782378562175
J'ai longtemps hésité avant de la décrire. Cette image, en effet, n'avait - à première vue - rien d'exceptionnel : elle représentait une île de petite taille, posée sur l'eau, un peu au large d'un rivage, une photo comme il en existe des milliers dans les boutiques des stations balnéaires. Les îles font rêver. Les rêves se vendent bien. Celle-ci était presque entièrement couverte de végétation : des arbres au feuillage épais, d'une hauteur respectable, sous lesquels se devinaient deux ou trois maisons. Nous étions aussi loin des Maldives que des Cyclades ou du Dodécanèse. S'en dégageait plutôt la douceur d'un jardin, sa quiétude. L' île parfaite.
Sensible aux destins brisés, Béatrice Commengé désirait depuis longtemps découvrir l'Insula Ovidiu, l'île d'Ovide, au large de Tomis (aujourd'hui Constanta), ce port lointain de la mer Noire où l'auteur de L'Art d'Aimer fut relégué par Auguste à l'aube du premier millénaire. Au moment où elle s'apprête à entreprendre le voyage, au seuil de l'année 2020, en mars plus précisément, le monde s'arrête soudain pour un temps indéterminé... -
L'incandescente
Claudie Hunzinger
Coup de coeur- J'ai Lu
- Litterature Francaise
- 4 Septembre 2024
- 9782290397688
«Entre Emma et Marcelle, tout commence à l'École normale de filles de Dijon, le jour de la rentrée 1923. Dans ce laboratoire de modernité que sont les années trente, rien n'est encore codé, barré, défendu. Alors elles inventent, osent tout et entament un amour immense, à donner le vertige. Mais Emma est studieuse, secrète, tandis que Marcelle a l'orgueil des braises : son désir consume tout sur son passage, y compris elle-même. Atteinte de tuberculose, elle entre bientôt au sanatorium. Des décennies plus tard, j'avais devant moi les 1001 lettres de Marcelle à Emma, ma mère. J'ai froissé ces lettres comme des fleurs et des feuillages. Les ai fait macérer. J'ai ajouté d'autres ingrédients boisés, d'autres animaux. J'ai filtré. J'ai laissé s'évaporer leurs substances afin d'obtenir l'extrait pur, l'essence, l'absolu de cette jeune fille. Son parfum unique, ce roman.»
-
Ces "je me souviens" ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées : elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires dans hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés.
Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasrard ou parce qu'on les a cherchées un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de le porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus minde, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. -
« Aux confins de la Louisiane, une île porte le prénom de mon père.
Chaque jour, elle s'enfonce un peu plus sous les eaux. »
Il a fallu que son esprit vogue jusqu'à l'Isle de Jean-Charles pour qu'elle se retrouve enfin face à son père. Qui est cet homme à la présence tranquille, à la parole rare, qui se dit sans mémoire ? Pour le découvrir elle se lance dans un projet singulier : lui rendre ses souvenirs, les faire resurgir des objets et des paysages.
Le premier lieu à arpenter est l'atelier où il a amassé toutes sortes de curiosités, autant de traces qui nourrissent l'enquête sur ce mystère de proximité : le temps qui passe et ces grands inconnus que demeurent souvent nos parents. Derrière l'accumulateur compulsif, l'archiviste des vies des autres, se révèlent l'homme enfant marqué par la guerre, l'artiste engagé et secret. Peu à peu leur relation change, leurs écritures se mêlent et ravivent les hantises et les rêves de toute une époque.
À travers cette géographie intime, Hélène Gaudy explore ce qui se transmet en silence, offrant à son père l'espoir d'un lieu insubmersible - et aux lecteurs, un texte sensible d'une grande beauté. -
"À l'examen il y a les mots : péquenaud, plouc, beauf, cul-terreux. Campagnard. Je remarque : même dans les insultes, je n'existe pas. Mais en les féminisant, je glisse une première pierre à l'édifice du retour. Péquenaude. Un vent chaud dans les troènes, une haleine de stabule. Il faut savoir de quelle rugosité on émerge, pour en sentir le goût en bouche."
Après le succès de La Vie têtue, Juliette Rousseau continue de creuser les liens entre corps et territoire. Depuis la campagne agro-industrielle où elle vit, elle interroge la ruralité, les questions de classe et de genre, l'industrialisation, la relation au vivant, l'enfance, les traditions, la transmission... Dans une langue puissante et bouleversante, elle explore ce que signifie habiter une terre abîmée. -
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.
-
Traverser les montagnes, et venir naître ici
Marie Pavlenko
Coup de coeur- Les Escales
- 22 Août 2024
- 9782365698078
Un roman poignant et lumineux qui raconte le deuil, la solidarité et l'espoir.
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d'une croix rouge, ce qu'il lui reste de sa vie passée.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit.
Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s'apprivoisent. -
À vingt-sept ans, Miranda semble appartenir à un drôle de club : celui des enfants qui n'ont manqué de rien sauf de cette joie pure, essentielle, que certains ressentent du seul fait d'être en vie.
-
Nord Sentinelle
Jerome Ferrari
Coup de coeur- Actes Sud
- Litterature De Langue Francaise
- 21 Août 2024
- 9782330194413
Pour une banale histoire de bouteille introduite illicitement dans son restaurant, le jeune Alexandre Romani poignarde Alban Genevey au milieu d'une foule de touristes massés sur un port corse. Alban, étudiant dont les parents possèdent une résidence secondaire sur l'île, connaît son agresseur depuis l'enfance.
Dès lors, le narrateur, intimement lié aux Romani, remonte - comme on remonterait un fleuve et ses affluents - la ligne de vie des protagonistes et dessine les contours d'une dynastie de la bêtise et de la médiocrité.
Sur un fil tragicomique, dans une langue vibrante aux accents corrosifs, Jérôme Ferrari sonde la violence, saisit la douloureuse déception de n'être que soi-même et inaugure, avec la thématique du tourisme intensif, une réflexion nourrie sur l'altérité. Sur ce qui, dès le premier pas posé sur le rivage, corrompt la terre et le coeur des hommes. -
Parmi d'autres solitudes
Yves Harté
Coup de coeur- Cherche Midi
- Les Passe-murailles
- 22 Août 2024
- 9782749179322
Des portraits bouleversants d'êtres seuls, vus par un homme lui-même solitaire, qui essaie de comprendre ce qui l'a séparé de son père.
Journaliste célibataire d'une quarantaine d'années, le narrateur se rend dans la maison de son père qui vient de décéder et dont il n'avait plus de nouvelles depuis longtemps.
Alors qu'il trie ses affaires, il tombe sur un dossier qui comporte des textes de sa propre plume, écrits vingt ans plus tôt dans le cadre d'une commande de presse. Des portraits d'hommes et de femmes confrontés à la solitude, que, pour une raison mystérieuse, son père a précieusement gardés.
Les piliers de comptoir d'un café sans éclat, un sans domicile fixe qui a joué de malchance, un alcoolique qui vit encore chez sa mère, un homme transparent qui n'a jamais su retenir le regard d'une femme, une institutrice de maternelle qui collectionne les amants sans pouvoir tomber amoureuse, un vieux fermier enfin, qui illustre l'isolement agricole.
Tout en relisant ces portraits, le narrateur se remémore des moments avec son père et tente de comprendre ce qui les a éloignés l'un de l'autre.
D'une écriture délicate, à la sensibilité rehaussée de pudeur, Yves Harté rend ces êtres abandonnés absolument bouleversants. Il explore, avec une empathie contagieuse, le tabou de la solitude qui nous effraie et qui, pourtant, au fond, nous réunit tous. -
Pittsburgh, fin des années 80. La fermeture de l'usine a poussé des centaines d'ouvriers au chômage, sans espoir de retrouver un travail dans une ville tournée vers un avenir dont ils ne font plus partie. Malgré tout, Timmy lutte pour garder un semblant de dignité, trouver de quoi nourrir sa famille. Pat, sa femme, remue ciel et terre pour prodiguer des soins à leur fille aînée, Katie, handicapée depuis une commotion cérébrale.
Mais à quoi se raccrocher lorsque tout espoir semble perdu ? Lorsque la ville elle- même a abandonné ceux qui l'ont construite, qui ont forgé son identité ? Lorsqu'on n'a plus la sensation d'exister nulle part, même au sein de sa propre famille ?
La « renaissance » de Pittsburg est souvent citée en exemple comme l'une des reconversions urbaines les plus réussies. Croire en quoi ? nous montre ici l'envers du décor : la vie de tous ceux qu'elle a laissés pour compte. -
«CONQUE : nom féminin, coquille en spirale servant d'instrument depuis des millénaires. Coquillage berceau et tombeau, où se niche, caché, le grain de sable.» Quelque part dans un pays battu par le vent du large, Martabée, historienne de renom, est mandatée par l'Empereur sur un chantier archéologique qui vient de mettre au jour les vestiges des Morgondes, guerriers-marins millénaires, dont seuls les bardes avaient gardé la trace. Martabée est chargée de les étudier afin de redorer le roman national. Pour entremêler sa gloire à celle du pays, Martabée excave des héros et des mythes, avec émerveillement. Mais quelque chose murmure sous le sable froid. Un appel sourd, dissonant, qu'elle devra choisir de suivre ou d'ignorer. Lorsque la lucidité prendra le pas sur l'ivresse et sur la vanité, qui choisira de voir, et qui s'aveuglera encore ? Fable politique et poétique, ce deuxième roman de Perrine Tripier allie le mystère à la contemplation. Dans cette Conque s'enroulent des énigmes, portées par un souffle épique.
-
Du verre entre les doigts
Lerasle Alix
Coup de coeur- Castor Astral
- Litteratures
- 22 Août 2024
- 9791027803866
Raconté du point de vue de la narratrice, le roman plonge dans les secrets d'une famille marquante, où les non-dits menacent à tout moment de la précipiter dans le chaos. Et le lecteur avec.
- La mère est malade, le père a disparu, l'aîné s'est enfui dans la nuit. Et Nati, ce curieux petit frère, n'est pas un enfant comme les autres.
Isolée dans une maison emplie d'ombres, la narratrice interroge le passé. Que cachent tous ces silences autour de leur histoire ? À mesure que le mystère s'épaissit, la maison semble se transformer. Et si c'était elle qui détenait la vérité ?
- Porté par une écriture électrique, ce huis clos haletant explore les secrets d'une famille troublante. -
La danse des flamants roses
Yara El-Ghadban
Coup de coeur- Memoire D'Encrier
- Roman
- 23 Août 2024
- 9782897129811
Palestine. La mer Morte s'est évaporée. La maladie du sel dévore la région et menace l'humanité. Pourtant, là où étaient relégués des milliers d'habitants, survivent paysans, colons, soldats, prisonniers et ouvriers. Ensemble, ils rebâtissent une communauté. Des colonies de flamants roses s'installent. Une utopie naît.
-
Coyote
Sylvain Prudhomme
Coup de coeur- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 3 Octobre 2024
- 9782707355638
« Si je le pouvais, ici je n'écrirais rien du tout. Il y aurait des photographies. Pour le reste, des morceaux d'étoffe, des déchets de coton, des grumelons de terre, des paroles rapportées, des bouts de bois, des pièces de fer, des fioles d'odeurs, des assiettées de nourriture et d'excréments. » Je me rappelle la lecture de ces mots de James Agee et le choc qu'ils me firent. Je venais de rentrer des États-Unis. J'avais parcouru plus de 2 500 kilomètres en deux semaines, longé la frontière mexicaine du Pacifique à l'Atlantique, tout cela en autostop, pour les besoins d'un reportage à paraître dans la revue America. J'en avais bavé, j'avais par moments eu peur, attendu des heures sur des bretelles d'autoroute désertes, connu des moments d'exaltation intense, fait provision de rencontres pour des années.
Je venais à l'époque de terminer mon roman Par les routes, dans lequel un personnage voyage en stop dans le but délibéré de rencontrer des gens, de les photographier, de leur poser des questions sur leur vie. J'avais eu envie d'en faire autant. Souvent on s'inspire de ce qu'on a vécu pour écrire. Pour une fois ça avait été le contraire : je m'étais inspiré de ce que j'avais écrit pour vivre.
Le reportage est paru et j'ai vu que le besoin de raconter n'était pas épuisé. J'ai vu que là-bas rien ne bougeait, que Trump revenait. J'ai rouvert mes carnets, remplis de phrases d'automobilistes jamais relues. J'ai été frappé de constater avec quelle netteté je me rappelais les intonations, les phrasés, les grains de voix. Avec quelle force les mots même griffonnés à la hâte avaient chaque fois le pouvoir de ressusciter une présence, un regard. J'ai repensé à la phrase d'Agee. J'ai eu envie d'écrire ce livre, sans presque plus rien que les voix des habitants rencontrés. Livre de la frontière vécue, éprouvée. À hauteur de femmes et d'hommes ordinaires, habitués à la vivre « en su carne propia », comme dit Alfredo, le taximan de Matamoros : dans leur chair."
Sylvain Prudhomme -
Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?
-
«Il faut que je raconte cette histoire tant qu'il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j'ai peur que les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. Avec ce bleu, j'ai peint le cercueil de Papa.» Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d'étincelles. Alors qu'il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d'enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une oeuvre d'art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d'une cérémonie digne d'un concert au Stade de France : l'autrice raconte cette période irréelle et l'histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit. D'une fantaisie irrésistible, Alors c'est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C'est aussi l'hommage de l'artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.
-
La Barque de Masao
Antoine Choplin
Coup de coeur- Buchet/Chastel
- Litterature Francaise
- 22 Août 2024
- 9782283038666
Masao est ouvrier sur l'île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l'usine, il découvre Harumi venue l'attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d'humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles.
Ce face à face ravive les souvenirs... Remonte à la mémoire de Masao, cette histoire d'amour superbe et dramatique avec Kazue, la mère d'Harumi. Les années passées comme gardien du phare d'Ogijima. Ou encore les heures de plénitude à bord de la barque qu'il a construite de ses propres mains.
La Barque de Masao, roman habité par les lumières changeantes et les brises marines, est le deuxième texte d'Antoine Choplin publié aux éditions Buchet/Chastel. -
Madelaine avant l'aube
Sandrine Collette
Coup de coeur- JC Lattès
- Litterature Francaise
- 21 Août 2024
- 9782709674539
C'est un endroit à l'abri du temps. Ce minuscule hameau, qu'on appelle Les Montées, est un pays à lui seul pour les jumelles Ambre et Aelis, et la vieille Rose.
Ici, l'existence n'a jamais été douce. Les familles travaillent une terre avare qui appartient à d'autres, endurent en serrant les dents l'injustice. Mais c'est ainsi depuis toujours.
Jusqu'au jour où surgit Madelaine. Une fillette affamée et sauvage, sortie des forêts. Adoptée par Les Montées, Madelaine les ravit, passionnée, courageuse, si vivante. Pourtant, il reste dans ses yeux cette petite flamme pas tout à fait droite. Une petite flamme qui fera un jour brûler le monde.
Avec Madelaine avant l'aube, Sandrine Collette questionne l'ordre des choses, sonde l'instinct de révolte, et nous offre, servie par une écriture éblouissante, une ode aux liens familiaux. -
Mythologie du .12
Célestin De Meeûs
Coup de coeur- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Fiction
- 22 Août 2024
- 9782364688032
C'est l'histoire d'un jour de solstice d'été au milieu de nulle part. C'est l'histoire de deux jeunes types qui zonent sur le parking d'un supermarché dans une vieille Clio, à se chambrer et à enchaîner les bières et les joints.
C'est l'histoire d'un médecin, dont la vie rangée et la famille modèle, construites dans une obsession de réussite, volent en éclats, un homme éméché qui ressasse, impuissant, ses échecs et s'enferme peu à peu dans un monologue paranoïaque et délirant.
C'est l'histoire d'une soirée qui n'en finit pas, d'un snack sur le bord de la route, d'un trip dans la nature et d'une petite cabane au bord de l'eau, de Max et de Théo, de Rombouts et du tenancier de Chez Moustache, d'un médecin à la dérive, de traînards, de la haine et de l'ennui, de ce qu'on ne regrette que parce que cela nous échappe, du besoin de possession et du constat amer que rien ne se contrôle, de l'ivresse et de la violence. -
Peau-de-Sang est le cinquième roman d'Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d'une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d'une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.
Isolée dans le froid et la solitude des forêts, la ville de Kangoq est figée dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde. Dans sa boutique, selon les heures, elle déplume de grandes oies des neiges, initie discrètement de jeunes filles aux élans de leur corps, ou accueille les hommes qui cherchent, dans sa chair, un impossible repos.
Peau-de-Sang est le cinquième roman d'Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d'une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d'une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.