Gustave Flaubert (1821-1880)
Le langage du corps
Bonnes fêtes ! Comme chaque année, découvrez la sélection de La Machine à Lire pour Noël.
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LE LIVREMerveille de l'art chinois, le rouleau peint des Mille lis de rivières et montagnes est l'oeuvre d'un jeune prodige du nom de Wang Ximeng (1096-1119), qui le réalisa en moins de six mois. Ce paysage panoramique - un li étant une unite de mesure chinoise couvrant cinq cents mètres environ, réalisé dans la tradition des paysages dits en grand bleu et vert, donne à voir des monts boisés et des rivières qui semblent se perdre dans la brume. Ici et là émergent quelques détails témoignant de la vie humaine : pont jeté entre deux rives, bateaux parcourant les rivières, ou encore temples et habitations cachés dans les replis sinueux et escarpés des montagnes. Remarquablement préservé, tout particulièrement ses touches pigmentées de bleu et de vert, ce joyau de la peinture chinoise classique est pour la première fois reproduit dans son intégralité .
Outre la reproduction du rouleau sous la forme d'un dépliant de douze mètres, cette édition s'accompagne d'un passionnant livre de commentaires qui offre une introduction aux subtilités complexes de la peinture de paysage. Cet art requérant une maîtrise technique exigeante sert une esthétique poétique empreinte de philosophie qui révèle une perception du monde, de la société et de l'humain inspiré de de la voie du Tao. C'est précisément la virtuosite du pinceau de Wang Ximeng alliée au souffle sublime parcourant ses cimes et vallées qui font des Mille lis de rivières et montagnes un chef-d'oeuvre unique.
Imaginez une nuit de tempête durant laquelle tout va de travers. Les éléments se déchaînent et un bateau se fracasse sur les récifs. Le fanal du phare qui devait guider le navire ne s'est pas allumé. Que s'est-il passé ?
Imaginez également une imposante et inquiétante demeure, la Maison Noire. Elle appartient à l'amiral, et on prétend qu'elle abrite un monstre. Qui peut croire ça ?
La fille du gardien de phare apportera des réponses à ces deux questions et à beaucoup d'autres. Rien ne l'arrêtera dans sa recherche de la vérité. Elle croisera en chemin des humains amicaux ou menaçants, des créatures mystérieuses et des pirates en colère. Elle découvrira aussi la saveur de l'amitié.
A l'armée, Petar écrivait les lettres d'amour de ses compagnons de chambrée. Ensuite, c'est la vie de bohème dans les rues et les squats jusqu'à ce qu'il rencontre Liza. Commence alors une lumineuse idylle entre le poète vagabond et la jeune danseuse. Mais les démons de Petar ne le laisseront pas tranquille longtemps et Liza devra l'abandonner à son triste sort...
Élisabeth Báthory est plus connue sous le nom de "comtesse sanglante". Sa légende a circulé par-delà les frontières et les époques.
Entre peur et fascination érotique.
Hongrie, 1611. La comtesse fait face à de terribles accusations.
Elle aurait torturé et tué des centaines de jeunes femmes vierges. Pour s'assurer une éternelle jeunesse !
Et si cette image avait été injustement forgée par l'histoire ?Si elle était le résultat d'un complot qui n'avait eu pour but que de l'écarter de son pouvoir ? Élisabeth Báthory, vampire, tueuse en série ou juste "une sorcière comme les autres" ?
Tout commence par un arbre terrassé par le vent, puis des notes de guitare sur un air manouche, de l'herbe pailletée par les cendres, une réunion de gueules cassées, l'infinie recherche de la courbe parfaite... Ludovic Debeurme rassemble ses multiples souvenirs pour réaliser un autoportrait tout en nuances.
Avec une grande douceur, il retrace son histoire, celle de ses parents et de ses grands-parents pour explorer la notion de filiation dans tout ce qu'elle a d'immuable et paradoxalement de changeant. Au fil des pages, il recrée des liens avec sa généalogie mais aussi avec le monde qui l'entoure jusqu'à développer une vraie conscience de l'écosystème avec lequel il cohabite.
Le temps paraît malléable, Debeurme laisse libre cours à ses pensées qui se déversent dans des compositions fluides et dansantes. Il nous propose un véritable retour aux sources, à l'essence même de l'être humain, porté par ses traits épurés où la force de la ligne s'exprime avec vigueur. En replongeant dans son histoire familiale pour recomposer les fragments de son identité, Ludovic Debeurme offre une autobiographie sensible et puissante qui soulève la question de la transmission et de l'héritage informel. Tout en finesse, il convoque en chacun de nous une question universelle : quelle part de notre identité doit-on à nos parents et comment nous en affranchir ?
En 2075, la conquête spatiale a fait d'énormes progrès. Une colonie minière s'est notamment établie sur la Lune et une mission vers Jupiter se prépare. Mais toute cette activité a entraîné l'augmentation des débris en orbite autour de la Terre. Leur collecte a donné naissance à un nouveau métier : les éboueurs de l'espace. Planètes suit le quotidien de Hachimaki, un Japonais qui rêve de posséder son propre vaisseau, Yuri, un Russe hanté par la mort de sa femme, et Fi, une Américaine colérique qui a laissé sa famille sur Terre.
Des années avant la sortie du film Gravity, Makoto Yukimura nous avait déjà plongé dans l'atmosphère claustrophobique de la conquête spatiale. Il nous fait partager sa passion et sa connaissance de l'espace, à travers le parcours initiatique de trois personnages embarqués pour un monde inconnu où il n'est pas facile pour l'Homme de trouver sa place.
Cette nouvelle édition faisant l'objet d'un partenariat avec le Centre national d'études spatiales, sera notamment agrémentée d'une série d'articles autour de la thématique de l'espace. Dans ce premier tome : la pollution spatiale.
Un fantastique voyage aux confins du monde !1492. Îles Canaries. Ana et Domingo, deux jeunes orphelins, ravitaillent les navires faisant halte au port de Las Palmas. Alors qu'ils chargent le Santa Maria, ils se retrouvent embarqués dans la fameuse expédition de Christophe Colomb : direction les Indes ! Malheureusement pour eux, dans cette version de l'Histoire, la Terre est plate. Arrivés aux chutes du bout du monde, ils se retrouvent projetés dans un univers fantastique peuplé de pirates en tous genres : l'Entremonde ! D'aventure en aventure, Ana, désormais séparée de ses amis, va devoir s'adapter à cette nouvelle contrée insolite, apprendre ses codes et apprivoiser ses curieux habitants. Peu à peu, elle va réaliser qu'un personnage menace l'Entremonde et que ce lieu est encore plus surprenant qu'elle ne le pensait... Nouvelle série d'aventures prévue en 4 tomes, Ana & l'Entremonde est le fruit d'une belle collaboration entre Marc Dubuisson, qui met sur pied un scénario débordant d'imagination aux dialogues savoureux, et Cy, qui dévoile toute la force de sa personnalité graphique dans des planches en couleur directe à couper le souffle. A eux deux, ils créent un monde riche et cosmopolite permettant d'aborder des thématiques fortes et universelles sous le prisme de la quête initiatique. Une aventure fantastique, qui donne autant envie de mettre les voiles que de s'ouvrir à l'inconnu !
La route des thés oscille entre nomadisme et sédentarité, elle est faite d'étapes, comme autant de points d'attache dans un mouvement perpétuel. Elle symbolise le voyage. Les buveurs de thé sont une confrérie dont fait partie la grande voyageuse Lucie Azema.L'autrice parcourt l'histoire de ce breuvage millénaire, des premières caravanes aux colonisations, de ses usages à ses significations. Elle explore cette tension entre arrêt et mouvement, qui nous incite à embrasser nos propres errances et nos ancrages, à approcher une philosophie du voyage par étapes, à naviguer en suivant les aléas des chemins et des rencontres, à emprunter des routes aussi bien physiques qu'imaginaires.
L'Imagier des sens aborde les quatre éléments à partir des cinq sens. S'inspirant de la nature qui l'entoure, l'illustratrice revient dans ce livre au dessin à la main pour aller au plus près des sensations, à l'essentiel. Les quatre sont appréhendés au quotidien par l'enfant depuis tout petit. On apprend d'abord à les nommer. Très présents dans les premiers apprentissages, ils deviennent peu à peu tellement inhérents à nos expériences que nous n'y prêtons plus vraiment attention. Il semble pourtant plus important que jamais de les garder en émoi et de réapprendre à vivre avec - et pas contre - les éléments.
Après l'aventure Paris vs New-York.
Va au Japon.
C'est un festival pour les yeux.
Une balade pour les curieux.
Un personnage de manga.
Un thé matcha.
Un néon scintillant.
Un ramen frémissant.
Une chorégraphie.
Une fantaisie.
Une impression.
Un soleil levant.
Ce livre s'adresse à tous ceux, petits ou grands, qui rêvent d'aller un jour au Japon. Et à tous les autres qui ne souhaitent qu'une chose : y retourner..
«Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulées derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie.»Après de longues années d'absence, un jeune homme retourne dans la grande maison familiale. Dans ce décor de toujours, au contact d'un petit cousin qui lui ressemble, entre les après-midi à la plage et les fêtes sur le port, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé.Chronique d'un été en pente douce qui commence dans la belle lumière d'août pour finir dans l'obscurité, ce roman évoque avec beaucoup de délicatesse la bascule de l'enfance à l'âge adulte.
Cette oeuvre monumentale est le fruit de plus de 30 années de travail de Pierre et Délia Vignes, qui ont scanné en très haute définition toutes ces plantes au fil des saisons, de façon à pouvoir les présenter sous la forme d'un herbier d'un genre nouveau, où tous les détails et caractéristiques sont rendus visibles.
D'une richesse scientifique et informative exceptionnelle, chaque planche révèle également la beauté intrinsèque des plantes et constitue une oeuvre d'art en soi. La botaniste Annie Aboucaya (du Parc national de Port Cros) et Nicole Marchal ont collaboré avec Pierre et Délia Vignes tout au long de leur travail, dans la rédaction des textes et la collecte des plantes.
J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, aff amés hystériques nus... Ainsi commence l'un des plus célèbres poèmes du canon littéraire américain : Howl, long cri de rage, d'amour, de désir et de détresse. Nous sommes en 1956, dans une Amérique encore corsetée par les valeurs puritaines, et ce texte incendiaire va attirer à son auteur, Allen Ginsberg, trente ans à peine, les foudres de la censure et de la justice ; mais il va aussi l'imposer du jour au lendemain comme l'un des plus grands poètes de son temps. Par sa puissance incantatoire, sa charge politique, son lyrisme jazz et son audace formelle, Howl donne le coup d'envoi d'une véritable révolution littéraire qui va accompagner les grands bouleversements des années 1960.
Près de sept décennies plus tard, ce poème halluciné n'a rien perdu de sa force, bien au contraire, et cette nouvelle traduction française en fait entendre à merveille tous les accords convulsifs, la beauté mêlée à la fange, l'amour à la violence, le sublime au chaos. Hymne de toute une génération, Howl s'inscrit ainsi défi nitivement dans l'histoire de la littérature comme une oeuvre intemporelle, dont la lecture est à chaque fois un choc et une redécouverte éblouissante.
Gabriel Byrne a grandi dans une famille modeste des faubourgs de Dublin, où il est né en 1950, l'aîné de six enfants : son père était tonnelier chez Guinness, sa mère infirmière. Enfant introverti, il a tôt trouvé refuge dans l'imaginaire, au milieu des collines qui entouraient alors la maison familiale, ou dans les salles de cinéma où l'emmenait sa grand-mère. À onze ans, il répond à l'appel de la prêtrise, se voyant déjà missionnaire.
Mais il déchante vite, notamment quand il apprend que l'équipe de foot de Birmingham, ville la plus proche du séminaire où il va tout de même passer quatre années de sa jeune vie, a été reléguée en deuxième division? Renvoyé pour rébellion, il se retrouve, à quinze ans, dans sa ville natale, y collectionne les petits boulots, et les échecs : « Je me sentais un raté, comme plombier et comme prêtre », écrit-il. Sa passion pour le cinéma et le théâtre, où il passe l'essentiel de son temps libre, l'encourage à surmonter sa timidité et à s'engager dans une troupe d'amateurs, décision qui change sa vie.
Grâce au feuilleton Les Riordan, que le pays entier regardait toutes affaires cessantes sur l'unique chaîne de télévision, il devient vite une célébrité. Et John Boorman, qui l'a vu sur les planches à Dublin, lui propose bientôt un rôle dans Excalibur. Pourtant, son livre n'a rien de ces mémoires de star où s'enchaînent les anecdotes avantageuses.
Bien au contraire : construisant son récit de manière non linéaire, Gabriel Byrne revient sans cesse à l'enfant qu'il a été, à son attachement pour sa famille, à l'évocation des figures excentriques qu'il côtoyait dans son quartier, avouant qu'elles ont été les premières à lui donner l'amour de la scène. Et quand, dans le récit, surviennent les faits marquants de sa vie de comédien, c'est avec un humour discret mais constant qu'il les évoque :
Sa leçon d'équitation à Hyde Park, avec une Américaine jurant comme un charretier, qui se révélera être Ava Gardner ; sa cuite mémorable avec Richard Burton sur un balcon du palais Gritti à Venise, alors qu'il venait d'être défiguré lors d'un incident sur le tournage d'une série consacrée à Wagner. Il y jouait un petit rôle : « j'allais travailler avec quelques-unes des plus grandes stars du monde : Burton, Richardson, Olivier, Gielgud et Redgrave. Ou, du moins, j'allais pouvoir les regarder travailler. J'avais dix lignes à dire dans six pays différents. » Mal à l'aise avec la notoriété, au point de s'enfuir de Cannes, en 1995, au moment où tous les objectifs sont braqués sur lui lors de la projection d'Usual Suspects, Gabriel Byrne ne cache rien non plus, malgré une profonde pudeur, de ses dérives, de ses angoisses ni de son addiction à l'alcool.
Remarquable par la qualité de sa prose et la fluidité de sa construction, ce livre poignant, où l'autodérision le dispute à une véritable force poétique, est une magnifique confession sur l'ambivalence de la gloire, en même temps qu'un très bel hommage aux êtres et aux paysages familiers à qui l'on doit tout.
Sébastien Bras fait partie de ces lignées de cuisiniers qui ont fait et font la gastronomie française. Son père, le légendaire Michel Bras, a lui-même hérité du restaurant familial dans le village de Laguiole en Aveyron. En 1992, il a ouvert Le Suquet, qui offre des vues imprenables sur le plateau de l'Aubrac : un paysage à couper le souffle, quelque part entre forêts nordiques, illusions de steppes mongoles et landes écossaises. Très vite, Michel Bras porte le restaurant à un niveau d'excellence et de reconnaissance inégalé, avec trois étoiles au Guide Michelin. Ranimant ce territoire isolé, il invente des plats devenus emblématiques comme le Gargouillou de jeunes légumes ainsi que le célèbre Coulant au chocolat. En 2009, Sébastien Bras reprend les rênes du Suquet. Comme son père avant lui, il y défend une cuisine ancrée et façonnée par la terre, une cuisine du végétal, où les cueillettes sauvages, le potager familial et le travail des producteurs locaux sont sources inépuisables de créativité. À travers archives personnelles, photographies de l'Aubrac en toutes saisons et quarante recettes emblématiques, Sébastien Bras raconte ici sa région et la passionnante histoire d'une famille hors normes, dans laquelle on se transmet le goût du beau et du bon depuis trois générations.
Ada vit avec son père dans une clairière, en bordure d'une forêt, non loin de la ville. Ils passent leur temps à soigner les habitants qui leur confient leurs maux et leurs corps, malgré la frayeur que ces deux êtres sauvages leur inspirent parfois. Un jour, Ada s'éprend de Samson, un de ces habitants. Cette passion, bien vite, suscite le dépit voire la colère du père de la jeune fille et de certains villageois. L'adolescente se retrouve déchirée par un conflit de loyauté entre son héritage vénéneux et cet élan destructeur qui l'emmène loin de tout ce qu'elle a connu.
Roman lyrique, inquiétant, roman de l'émancipation autant que roman du désir souverain, Jusque dans la terre a été salué comme la naissance d'une romancière à l'imagination terrifiante, peuplée de sorcières et de monstres.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Francis Guévremont.
Cet ouvrage étudie la place et le rôle de la lettre dans l'art en apportant un éclairage inédit sur la manière dont les artistes et les graphistes l'utilisent dans leurs créations, qu'il s'agisse des poèmes plastiques de Marcel Broodthaers, des toiles de Cy Twombly envahies par ses gribouillis ou encore de la Cantatrice Chauve de Ionesco revisitée par Robert Massin.
Fort de la singularité tridimensionnelle qui le caractérise, le lettrage demeure en effet une alternative visuelle offrant d'autres possibilités esthétiques que l'illustration, la photographie ou toute autre forme de figuration. Nombre d'interactions existent entre le texte et l'image, et de nombreux artistes font appel aux mots pour nourrir leurs intentions créatives ou conceptuelles.
Si les académismes ont longtemps distingué les pratiques artistiques, ici, arts visuels appliqués et plastiques, contemporains ou non, se rencontrent, à l'instar de la création contemporaine. De la performance au clip vidéo, et du châssis au street art, ce projet vise à décloisonner les pratiques et mouvements artistiques afin de mieux appréhender les oeuvres faisant usage de la lettre, en les confrontant non pas chronologiquement ou typologiquement, mais selon une approche thématique.
Elle permet de retracer une histoire de l'art depuis ses origines en faisant se confronter des oeuvres qui, jusqu'alors, n'avaient pas été mises en relation.
Depuis l'Antiquité, on a observé le ciel pour connaître ce qui se trouve au-delà de notre monde, découvrant au fil du temps l'étendue du système solaire, apparu il y a 4,6 milliards d'années.
Partez à la découverte de notre étoile, le Soleil, et des ses 8 planètes à la diversité époustouflante: Vénus et son désert brûlant, Mars rouge de poussière, Jupiter sous les tornades, Uranus la géante de glace...
Pour chacune des planètes: fiche d'identité, présentation et schéma de sa structure, une grande planche de son paysage fantastique.
Ecrit en collaboration avec l'ALMA, le plus grand observatoire du monde basé au Chili, on y apprend tout ce qu'il faut savoir sur l'immensité de l'Univers, ses trésors cachés, ses mystérieux paysages.
Magnifiquement illustré par Aina Bestard, basé sur des dessins et gravures du XIXe siècle, un livre animé avec des calques et des grands dépliants.
Cet ouvrage consacré à l'adaptation de l'habitat aux menaces qui pèsent sur notre planète est une combinaison des genres. Beau livre par ses dimensions et sa mise en valeur visuelle, il s'adresse aussi bien aux acteurs du bâtiment qui souhaitent adopter une démarche plus écologique qu'au grand public en quête d'idées inspirantes qui font envie et donnent de l'espoir. C'est en outre un appel à l'action pour se mettre au diapason des urgences mondiales ; et, enfin, le témoignage au travers de cent cinquante exemples d'une créativité bouillonnante, et souvent ingénieuse, qui n'attend qu'à se mettre au service d'un monde meilleur.
Pour mettre de l'ordre dans cette profusion de projets, certains très audacieux et d'autres pleins de bon sens, le livre a fait l'objet d'un découpage en dix-neuf verbes correspondant à dix-neuf stratégies architecturales. Les chapitres, intitulés « respirer », « coopérer », « démocratiser », « remplir », « flotter », « imprimer », « transformer », « tisser »... invitent le lecteur à un tour du monde des expériences, des prototypes et des solutions efficaces déjà mises en oeuvre, et sont l'occasion d'entendre les architectes expliciter leur démarche. Implantées sur les cinq continents, depuis les quartiers chic d'Amsterdam jusqu'aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie et aux îles menacées par la montée des eaux, ces maisons d'un genre nouveau émanent de tous types d'acteurs.
Grâce au travail de recueil d'expériences mené par les deux auteurs, on comprend qu'une révolution architecturale est en cours, qui s'intéresse à toutes les dimensions du bâti : rapport au paysage et à l'environnement, économie, matériaux, confort, aménagement intérieur, climatisation, autonomie, efficacité énergétique, accessibilité, etc. Et qu'étant donné la performance des matériaux et technologies modernes, la seule limite à l'innovation est l'imagination des concepteurs.
Le jour de ta naissance, il faisait beau... comme c¸a. Je t'ai serre´ dans mes bras, et notre vie ensemble a de´marre´... comme c¸a.
Réduction ou abattage des troupeaux, déplacements de ceux qu'on appelait les « Lapons » (« porteurs de haillons » en suédois), intégration à marche forcée de ces « populations primitives » qu'il convient de civiliser : en signant en 1919 une Convention sur le pâturage des rennes, Suède et Norvège initient en réalité la dislocation de la société samie du Nord, cette « civilisation du renne » organisée depuis des siècles autour d'une transhumance peu soucieuse des frontières nationales.
C'est une histoire douloureuse et méconnue que s'attache à exhumer cette enquête qui restitue le parcours d'un ensemble de familles samies de l'entre-deux-guerres. Tissant souvenirs des derniers témoins, récits, chants et photographies, elle fait entendre une voix jusque-là étouffée, ainsi que la poésie d'un certain rapport au monde et à la nature.
Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles. Olivia de Lamberterie - ELLE Ce récit est un pur enchantement, délicat et fiévreux. Page des librairesTTT-TéléramaProfondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes.« Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. À l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie. »Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020).
« Petros Markaris tisse une enquête redoutablement lisible, sur fond de délitement économique ».
Nicolas Dufour, Le Temps.
Au plus fort de la crise économique, la Grèce voit les mobilisations citoyennes se multiplier, bloquant chaque jour les rues de la capitale. Le pays croule sous les dettes et les salaires risquent d'être amputés. Alors que des affiches recouvrent les murs, incitant chacun à ne pas rembourser ses emprunts, l'ancien gouverneur de la Banque centrale est retrouvé assassiné selon une méthode qui n'est pas sans rappeler celles des plus grandes révolutions. Redoutablement efficace, le criminel semble pouvoir compter sur de nombreux complices. Tandis que le chef de la police se lance sur la piste du terrorisme, le commissaire Charitos, qui ne croit pas à cette hypothèse, décide de mener l'enquête de son côté.