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L'impressionisme a 150 ans ! C'est vif !
"C'est vif !" C'est ainsi que le critique Jules-Antoine Castagnary décrivait avec enthousiasme l'exposition de 1874 qui marqua la naissance du mouvement impressionniste. Toute une série d'ouvrages retrace cette époque pour célébrer les 150 ans de ce moment clé de l'histoire de l'art.
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C'est vif ! la première exposition des impressionnistes en 1874
Edouard Dor
- Espaces & Signes
- 1 Mars 2024
- 9791094176818
« C'est vif, c'est preste, c'est léger ! » Jules-Antoine Castagnary est l'un des rares critiques d'art à être sorti enthousiaste de ce que l'Histoire retiendra comme « la première exposition impressionniste » qui, du 15 avril au 15 mai 1874, t un véritable scandale. Une manifestation devenue mythique et qui fut organisée au 35 boulevard des Capucines dans le 9e arrondissement de Paris, à l'initiative d'artistes souhaitant exposer leurs oeuvres en toute liberté et refusant de les soumettre au ltre d'un jury.
L'exposition proposera cent soixante-cinq oeuvres de trente artistes, dont beaucoup de peintres académiques aujourd'hui tombés dans l'oubli.
Ceux d'entre eux que la postérité retiendra (les « Impressionnistes ») y sont minoritaires. Ils ont pour noms Cézanne, Degas, Monet, Morisot, Pissarro, Renoir et Sisley. -
Sur le principe de Paroles d'artiste, nous entamons une nouvelle collection : Paroles d'artistes au pluriel, afin de rendre compte d'un mouvement dans sa diversité. Deux titres sont prévus en 2024 : Paroles d'artistes Impressionnistes à l'occasion des 150 ans de l'impressionnisme (1874-2024) et Paroles d'artistes Surréalistes à l'occasion du centième anniversaire du surréalisme.
Avec 54 reproductions d'oeuvres impressionnistes, cet ouvrage offre un parcours au sein du groupe d'artistes, autour de Claude Monet, ayant choisi d'exposer en marge du Salon officiel entre 1874 et 1886.
Critiqués de leur vivant, considérés comme des barbouilleurs, les impressionnistes bousculent la tradition et nous proposent la révolution du plein air, les sujets réalistes et célèbrent la modernité. -
L'Instant précis où Monet entre dans l'atelier
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- 3 Mars 2022
- 9782707347831
A travers une seule image, obsédante, lancinante, celle qui capture l'instant précis où Monet entre dans son atelier, je me suis efforcé de peindre les dernières années de la vie de Monet. C'est dans ce grand atelier de Giverny où il a peint les Nymphéas qu'il se sent à l'abri des menaces du monde extérieur, la guerre qui gronde aux environs de Giverny, la vieillesse qui approche, la vue qui baisse inexorablement. C'est là, dans l'ombre de la mort, qu'il va entamer le dernier face-à-face décisif avec la peinture. C'est là, pendant ces dix années, de 1916 à 1926, que Monet va poursuivre inlassablement l'inachèvement des Nymphéas, qu'il va le polir, qu'il va le parfaire.
J.-Ph.T -
Les réactions très disparates que, dès le jour de son inauguration, l'exposition de 1874 suscite dans la presse de Paris sont ici rassemblées ; précédées des propos de Théodore Duret, témoin direct du processus qui conduit à un groupe d'amis peintres à cette « tentative hardie de tenir une exposition particulière » - exposition très vite baptisée, justement par la critique parisienne, comme « impressionniste ». Livre publié à l'occasion de l'exposition « Paris 1874 : Inventer l'impressionnisme » au Musée d'Orsay (Paris du 26 mars au 14 juillet 2024).
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Peindre l'instant, la nature sous toutes ses formes et plus encore la lumière, telle est la quête inlassable de Claude Monet, chef de file du mouvement impressionniste qui révolutionna l'art de peindre, juxtaposant sur ses toiles une multitude de touches apparentes, fragmentées, pour capter l'infinie variation des couleurs. Toute son oeuvre s'explique par cette quête, car c'est la lumière qui dessine les formes. « Un paysage, pour moi, n'existe point en tant que paysage, puisque l'aspect en change à chaque moment ; mais il vit par ses alentours, par l'air et la lumière, qui varient continuellement. » Immensités des ciels changeants de Normandie, souffle ondoyant du vent sur les champs de coquelicots, miroitements infinis du soleil sur la mer à Bordighera, reflets féériques des célèbres nymphéas à Giverny : Monet s'affirme comme le peintre par excellence de la lumière et du plein air, l'un des artistes majeurs de l'art moderne, l'un des précurseurs de l'abstraction.
Cet ouvrage consacré à Monet propose une découverte de l'oeuvre de l'artiste, présenté dans une reliure luxueuse et inédite : composée d'une couverture en vraie toile imprimée dont le motif se prolonge en un jaspage harmonieux, elle crée ainsi une illusion visuelle enveloppante qui donne au livre son caractère précieux et unique. En plus d'une soixantaine d'oeuvres majeures du peintre, l'ouvrage reproduit six de ses chefs-d'oeuvre incontournables sous forme de dépliants, qui se déploient en largeur ou en hauteur. Accompagnés de notices détaillées, ils permettent de voir l'oeuvre en grand, d'en observer les moindres détails, de s'immerger dans la texture de la matière et dans la touche picturale. -
«Comme vous, je suis désolé de ne pouvoir exposer cette année la série des Nymphéas ... Je suis très difficile pour moi-même, c'est peut-être vrai, mais cela vaut mieux que de montrer des choses qui sont médiocres.» Figure-phare du mouvement impressionniste, auteur du tableau-manifeste Impression, soleil levant, Claude Monet (1840-1926) chercha sa vie durant - du Havre à Giverny, de Paris à Venise - la nuance de couleur juste. Saisissant sur chaque toile un nouvel effet de lumière, il composa des séries picturales parmi les plus célèbres au monde : les Meules, les Cathédrale de Rouen, les Parlement de Londres, les Nymphéas. Perfectionniste à l'extrême, créateur aussi exigeant avec lui-même qu'avec ses mécènes, ami au long cours (notamment de Georges Clemenceau et d'Auguste Renoir), l'artiste composa par petites touches une oeuvre radicale, annonciatrice de l'art moderne.
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Paris 1874 : abécédaire impressionniste
Anne Robbins, Sylvie Patry
- Rmn Éditions
- 20 Mars 2024
- 9782711880188
A l'occasion de l'exposition « Paris 1874 », cet ouvrage fait le point sur les
circonstances ayant conduit à la naissance de l'impressionnisme et fait
le point, à travers des entrées thématiques, sur l'histoire de ce movement
fondateur de la modernité artistique.
Accrochage, Amitié, Argent, Éclectique, Fugitif, Japonais, Nature, Paris,
Plein air, Vie moderne... A travers des entrées thématiques écrites par des
spécialistes et des focus sur des oeuvres phares de Monet, Renoir, Degas,
Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne, cet ouvrage propose un
panorama complet de l'impressionnisme. -
Paris 1874 : inventer l'Impressionnisme
Anne Robbins, Sylvie Patry,
- Rmn Éditions
- 20 Mars 2024
- 9782711880164
Il y a 150 ans, le 15 avril 1874, ouvre à Paris la première exposition impressionniste.
Pour célébrer cet anniversaire, le musée d'Orsay présente quelque 130 oeuvres, et porte
un regard neuf sur cette date-clé, considérée comme le coup d'envoi des avant-gardes.
« Affamés d'indépendance », Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley ou encore
Cézanne ont décidé de s'affranchir des règles en organisant leur propre exposition,
en dehors des voies officielles : l'impressionnisme est né. Que s'est-il passé exactement
en ce printemps 1874 à Paris, et quel sens donner aujourd'hui à une exposition devenue
mythique ? « Paris 1874. L'instant impressionniste » propose de retracer l'avènement d'un
mouvement artistique surgi dans un monde en pleine mutation
« Paris 1874 » fait le point sur les circonstances ayant mené ces 31 artistes à se réunir pour
exposer ensemble leurs oeuvres. Le climat de la période est celui d'un après-guerre,
faisant suite à deux conflits : la Guerre franco-allemande de 1870, puis une violente guerre
civile. Dans ce contexte de crise les artistes repensent leur art et explorent de nouvelles
directions. Un petit « clan des révoltés » peint des scènes de la vie moderne, ou des
paysages aux tons clairs et à la touche enlevée, croqués en plein air. Comme le note
un observateur, « ce qu'ils semblent rechercher avant tout, c'est l'impression ».
Une sélection d'oeuvres ayant figuré à l'exposition impressionniste de 1874 est mise en
perspective avec des tableaux et sculptures montrés au même moment au Salon officiel.
Cette confrontation inédite permet de restituer le choc visuel des oeuvres alors exposées
par les impressionnistes, mais aussi de le nuancer, par des parallèles et recoupements
inattendus entre la première exposition impressionniste et le Salon. Elle montre ainsi les
contradictions et l'infinie richesse de la création contemporaine en ce printemps 1874,
tout en soulignant la modernité radicale de l'art de ces jeunes artistes. -
Le roman vrai de l'impressionnisme ; 30 journée qui ont changé l'art
Thomas Schlesser, Bertrand Tillier
- Beaux Arts Éditions
- 16 Mai 2018
- 9791020404664
Plus qu'une histoire de l'impressionnisme, ce sont des histoires qui sont ici racontées par deux spécialistes.
Documentés de façon très précise, mais dans un style romancé, ces trente récits de journées bien réelles retracent l'évolution d'un mouvement qui a révolutionné la peinture. Du scandale d'Impression, soleil levant exposé chez Nadar en 1874, au don par Claude Monet de ses Nymphéas à l'État français en 1918, l'ouvrage nous fait revivre les disputes d'Edgar Degas et Gustave Caillebotte au café Guerbois, le mariage d'Eugène Manet avec Berthe Morisot, le conflit qui oppose Pierre-Auguste Renoir à Camille Pissarro, l'installation du docteur Gachet à Auvers-sur-Oise ou la faillite du marchand Paul Durand-Ruel.
En revenant sur les hauts lieux et les grandes dates de l'impressionnisme, ce « roman vrai » permet de comprendre l'histoire de ce groupe d'artistes qui, en quittant l'atelier pour peindre sur le motif, allaient, par leur travail sur la touche et la lumière, bouleverser le regard.
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Quand les Impressionnistes s'exposaient
Laurent Manoeuvre
- Atelier Contemporain
- 5 Avril 2024
- 9782850351518
En 1874, un groupe de peintres dissidents expose ses oeuvres en marge des circuits officiels. Un critique invente par dérision le mot «?impressionnisme?». Cet événement est considéré, à juste titre, comme l'une des étapes initiatrices de l'art moderne. Avec ces expositions, l'écosystème de l'art contemporain se met alors en place?: recherche du scandale, intervention monopolistique d'un marchand, union opportuniste des plasticiens et des écrivains d'avant-garde. Cinquante-huit artistes ont participé aux huit expositions qui ont eu lieu entre 1874 et 1886. Parmi les plus connus des impressionnistes, seul Pissarro est présent à la totalité des expositions. Monet n'apparaît qu'à cinq, Renoir et Sisley à la moitié seulement. Manet, Whistler, Van Gogh ou Lautrec, dont les noms sont souvent associés à ce mouvement, n'ont jamais exposé avec les impressionnistes, contrairement à Forain, Seurat, Gauguin ou au symboliste Redon. L'accent est systématiquement mis sur la rupture picturale que constituent ces expositions. Pourtant, ces expositions présentent un large échantillon de techniques et de supports?: estampes, sculptures, projets de céramiques, éventails, dessins... Dans tous ces domaines, les impressionnistes expérimentent et se montrent novateurs. Quelques décennies avant le triomphe de l'Art nouveau, ils gomment les frontières entre beaux-arts et arts décoratifs. Degas sculpteur ouvre la voie à l'hyperréalisme. Les impressionnistes remettent aussi en question l'organisation du marché de l'art, cherchant à se promouvoir et à vendre directement leurs oeuvres. Ils lancent des campagnes de communication agressives, dont les méthodes «?de Barnum?» étaient jusqu'alors réservées aux spectacles populaires?: mâts publicitaires, drapeaux, affiches voyantes... Dans les salles d'exposition, tout est soigneusement organisé, du tissu qui couvre les murs, aux encadrements, sans oublier les banquettes et l'éclairage. Durand-Ruel, qui s'imposera comme le marchand des impressionnistes, développe, lui aussi, et non sans mal, une stratégie commerciale inédite. Pariant sur l'avenir, il tente de se réserver l'exclusivité de la production de ces artistes. Il part à la conquête d'un marché nord-américain ouvert à de nouvelles formes d'art. Lorsque Durand-Ruel meurt, en 1922, l'impressionnisme est mondialement consacré. Ces expositions se déroulent alors que la grande déflation frappe le marché de l'art. Les acheteurs devenant rares, les peintres officiels cherchent à éliminer toute concurrence. Ils bénéficient de l'appui d'une presse en pleine expansion. Tous les arguments sont bons pour discréditer les impressionnistes?: escrocs, aliénés mentaux, secte... Les rebelles bénéficient du soutien de quelques plumes?: Zola, Huysmans, Laforgue, Mallarmé, Fénéon... Mais ces voix n'ont alors que peu ou pas de prestige. Lorsque Zola connaît enfin le succès, il publie L'oeuvre, qui est ressenti par les impressionnistes à la manière d'une trahison. Plus que les attaques de la presse, ce sont l'opportunisme de certains membres et les rivalités internes qui minent le groupe. Le scandale a contribué à faire connaître les impressionnistes. De jeunes artistes de formation académique s'approprient leurs recettes. Profitant de cette évolution, Renoir, puis Sisley et Monet rejoignent le très officiel Salon. Au fil des expositions, deux tendances s'opposent chez les insurgés?: volonté de cohérence esthétique d'une part, ouverture à de nouvelles formes d'expression, d'autre part. Caillebotte, qui cherche à muséifier l'impressionnisme, incarne la première tendance. Degas et Pissarro, au contraire, invitent de jeunes artistes dont les expressions et les aspirations sont parfois différentes de celles des impressionnistes. Hétérogène, mais riche d'avenir, l'ultime exposition de 1886 ouvre la voie aux formes nouvelles d'expression (néo-impressionnisme, symbolisme) qui, jusqu'au début du vingtième siècle, se succéderont avec une extrême rapidité. Cet ouvrage s'appuie sur une documentation de première importance et met en avant propos et témoignages de «?premières mains?» qui révèlent pour la première fois la stratégie des artistes. Les échos avec notre époque contemporaine sont multiples et pour le moins surprenants... Aucune étude de ce type sur l'impressionnisme n'avait été réalisé, et ce livre constitue un apport de grande importance pour l'histoire de l'art et de sa médiation à l'aube du modernisme.
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Impressionnistes : Une autre manière de voir le monde
Xavier Mauduit, Cédric Lemagnent
- Dunod
- Poche
- 10 Janvier 2024
- 9782100862139
Rarement l'histoire de l'art n'a connu une telle révolution ! A la fin du XIXe siècle, une poignée d'hommes et de femmes ont brisé avec fracas le cadre académique et ont changé notre manière de voir le monde. Aujourd'hui encore, la simple évocation de leur nom fait rêver : Monet, Renoir, Cézanne, Gauguin, Berthe Morisot, Van Gogh... Pourtant, avant d'être des monstres sacrés, les impressionnistes étaient des individus qui ont fait des choix de vie radicaux, courageux pour les uns, inconscients pour les autres. Face aux critiques, leurs combats furent d'une ampleur difficile à imaginer. Ils les menèrent avec talent et avec humour. Ainsi, Edgar Degas confie-t-il au marchand d'art et ami des impressionnistes, Ambroise Vollard : "Si j'étais le gouvernement, j'aurais une brigade de gendarmerie pour surveiller les gens qui font du paysage sur nature. Oh ! je ne veux la mort de personne, j'accepterais bien encore qu'on mît du petit plomb pour commencer." Amours et querelles, audace et entêtement, génie et mauvais caractère : la vie des impressionnistes est aussi une oeuvre impressionnante !
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Paul Durand-Ruel : Mémoires du marchand des impressionnistes
Paul Durand-Ruel
- Flammarion
- Ecrire L'art
- 13 Mars 2024
- 9782080446428
Paul Durand-Ruel a redéfini le rôle de marchand d'art. Il a été un exceptionnel entrepreneur et un précurseur sur la scène internationale en établissant un réseau de galeries à Paris, Londres, Bruxelles et New York, et en organisant des expositions dans le monde entier. Convaincu par le talent des artistes de l'école de Barbizon et des impressionnistes, et confiant dans son rôle de défenseur de leur art, Paul Durand-Ruel a su imposer les oeuvres de Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot ou Mary Cassatt... Ces mémoires sont le témoignage unique d'un homme qui a joué un rôle essentiel dans un des moments les plus importants de l'art français. Elles retracent la vie artistique et le marché de l'art du XIX? siècle, mais aussi la conviction de Paul Durand-Ruel, ami et soutien des artistes, d'imposer l'impressionnisme.
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La collection courtauld ; le parti de l'impressionnisme
Karen Serres
- Paul Holberton
- 18 Février 2019
- 9781911300595
La Collection Courtauld. Le parti de l'impressionnisme accompagne l'exposition majeure du printemps 2019 à la Fondation Louis Vuitton à Paris qui mettra en lumière l'industriel et mécène anglais Samuel Courtauld (1876-1947), l'un des plus importants collectionneurs du XXe siècle. Le catalogue et l'exposition présenteront son extraordinaire collection d'art impressionniste, qui n'a pas été vue à Paris depuis plus de soixante ans.
Courtauld constitua l'une des plus importantes collections d'art impressionniste au monde. Au cours des années 1920, il rassembla un ensemble exceptionnel de tableaux de tous les plus importants peintres impressionnistes, du chef d'oeuvre de jeunesse de Renoir, La Loge, à la dernière grande toile de Manet, l'emblématique Un Bar aux Folies-Bergère. Sa collection comprenait également Nevermore, le grand nu tahitien de Gauguin, et l'un des plus célèbres tableaux de Van Gogh, Autoportrait à l'oreille bandée, dont ce sera la première présentation à Paris depuis l'exposition organisée en 1955 au musée de l'Orangerie.
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Gallimard/Musée d'Orsay
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Exposition Le Décor impressionniste. Aux sources des Nymphéas au musée de l'Orangerie du 02 mars au 11 juillet 2022.
Ce guide dans la nouvelle collection Guides Hazan fournit à tous - étudiant, amateur, curieux, érudit - des clés pour découvrir et comprendre l'impressionnisme.
Comment regarder l'impressionnisme ? La question est plus complexe qu'il n'y paraît, tant notre familiarité est grande avec ce mouvement dont les oeuvres phares sont reproduites ad nauseam, du puzzle miniature à l'affiche 4 par 3. Peintres de l'instant, virtuoses du plein air, membres d'un mouvement sans manifeste émergeant aux marges du Salon officiel, traducteurs sensibles des loisirs, des plaisirs et des jours, artistes incompris, nombreuses sont les idées reçues qui méritent un examen minutieux. Il faut en effet affûter son regard et saisir les nuances qui cernent l'oeuvre déterminant de ces peintres, nés dans les années 1830-1840, qui se regroupèrent - mais pas tous - pour exposer collectivement entre 1874 et 1886, et dont les principaux représentants ont pour nom Monet, Cézanne, Pissarro, Degas, Caillebotte, etc.
Face aux tableaux, il n'est pas toujours aisé de déterminer ce qu'en définitive, nous voyons... et ne voyons pas, ou plus. L'objectif du présent livre est de répondre à ce constat en donnant au lecteur - étudiant, amateur, curieux, érudit - des clés pour apprendre à voir, aiguiser son regard et améliorer sa compréhension des oeuvres.
Qui sont les impressionnistes et comment ont-ils peint ? Quels objectifs ont-ils poursuivi ? Qu'ont-ils représenté, au moyen de quels dispositifs visuels et picturaux ? Pour qui ont-ils travaillé ? Combiner, grâce à cet ouvrage, des regards pluriels, concrets et complémentaires sur les oeuvres impressionnistes, c'est décrypter combien de décisions, de maîtrise technique et d'invention président à l'élaboration d'une oeuvre d'art - fût-elle guidée par la volonté de traduire l'instantanéité de la perception. C'est aussi s'approcher au plus près des oeuvres impressionnistes et de leur sens, en s'appuyant sur des exemples et une illustration richement commentée. -
À qui pense qu'on n'a plus grand-chose à voir ni à apprendre des peintures de Claude Monet, trop vues, trop interprétées, le court récit de Stéphane Lambert démontre le contraire. Il se donne à lire comme une tentative de regarder l'oeuvre du peintre de Giverny depuis notre présent tragique?: celui d'une «?ère nucléarisée?», d'un «?champ de ruines à l'approche d'un possible anéantissement?», d'un «?après-paysage?». Dès lors, peut-être pourrons-nous entrevoir «?dans la noirceur d'autres nuances que pure noirceur?». À l'image de la salle ovale du musée parisien de l'Orangerie où se trouvent les Nymphéas, le récit a une dimension circulaire, non-linéaire. C'est en son milieu que tout commence, alors qu'est racontée une matinée à la fondation Beyeler, dans les faubourgs de Bâle, où l'idée est venue à l'écrivain d'écrire sur le mystère des tourbillons de couleurs peints par Claude Monet. Après quoi, il se rendra au «?sanctuaire?» de l'Orangerie, où son regard finira par se perdre «?dans ce vaste dépôt hors de soi d'un fond de l'être prenant forme dans une matérialité incertaine et floue?», dans un «?gouffre lumineux?», où les repères ordinaires qui apprivoisent le temps et l'espace sont abolis... L'Adieu au paysage relate ainsi un vertige devant le «?paysage imprenable?» des Nymphéas, devant la matière rendue à son essence brumeuse, tourbillonnante, fuyante. Les Nymphéas apparaissent peu à peu à Stéphane Lambert comme la tentative, pour le peintre, d'exprimer une fluidification religieuse de son rapport au monde, sous le signe d'un élément au coeur de l'art de Claude Monet, l'eau, occupant une «?place essentielle [...] dans son oeuvre en devenir?», image même du devenir permanent. Alors, s'immergeant dans la couleur comme on s'immerge dans l'eau, le peintre renoue avec une intimité perdue, divine. «?Oui, le peintre cherchait, et cherchait encore, à traduire ce qui forgeait le monde réel, tapi dans son invisibilité. N'était-ce pas alors une idée de dieu qu'il pourchassait?? Un dieu unificateur et païen, puisqu'on disait le maître athée. Une puissance informelle qu'il voulait démasquer. Les oeuvres opérées jusqu'à ce jour, jusqu'à ce fameux cycle des nymphéas, n'avaient servi qu'à aiguiser son regard pour percer ce mystère qu'il flairait animalement devant lui.?»
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Berthe Morisot et l'art du XVIIIe siècle
Marianne Mathieu, Dominique d' Arnoult, Claire Gooden, Lois Oliver
- Hazan
- 18 Octobre 2023
- 9782754113335
Peintre, pastelliste et aquarelliste virtuose, Berthe Morisot (1841-1845) est aussi l'une des cofondatrices de l'impressionnisme. Au sein du groupe impressionniste, elle a immédiatement été reconnue comme une artistes des plus remarquables qui suscite l'admiration et le respect de ses pairs, Claude Monet, Edgar Degas et Pierre Auguste Renoir.
Demeurée dans l'ombre de ses collègues masculins jusqu'à un passé récent, Morisot est dorénavant considérée comme une personnalité incontournable de la nouvelle peinture de la seconde moitié du XIXe siècle et de l'impressionnisme en particulier.
Depuis 1880, son art est notamment associé à l'élégance et la grâce du XVIIIe siècle, à la peinture de François Boucher et de Jean-Honoré Fragonnard, aux pastels de Jean-Baptiste Perronneau et de Maurice Quentin Delatour.
Cet ouvrage constitue la première étude approfondie dédiée à ce thème. Apportant nombre d'informations inédites, il contribue à enrichir notre approche et notre compréhension de Berthe Morisot. Au-delà des comparaisons de façade, le lien fondamental mais subtil qui unit la première femme impressionniste à la peinture du siècle de Louis XV est détaillé et abondamment illustré. Ce lien s'impose comme l'une des principales singularité de qson art, la clé d'une oeuvre qui laisse percevoir une pointe de XVIIIe siècle exaltée de présent. -
Impression soleil levant ; l'histoire vraie du chef-d'oeuvre de Claude Monet
Collectif
- Hazan
- 17 Septembre 2014
- 9782754107785
Impression, soleil levant, la toile qui a donné son nom à l'impressionnisme et qui est le fleuron des collections du musée Marmottan Monet, est l'une des peintures les plus célèbres au monde. Cette oeuvre n'a pourtant pas fait l'objet d'une étude approfondie jusqu'à ce jour. Dans le cadre du 80e anniversaire de l'ouverture du musée Marmottan au public et à l'occasion du 140e anniversaire de la première exposition d'Impression, soleil levant, le musée Marmottan Monet a choisi d'organiser la première exposition jamais dédiée à l'oeuvre fondatrice de l'impressionnisme.
Autour d'Impression, soleil levant, l'ouvrage présente une sélection rigoureuse de 25 Monet, 55 Delacroix, Courbet, Boudin, Jongking, Turner, Morisot, Stevens, Renoir, Pissarro, Sisley, des photographies anciennes par Gustave Le Gray, Émile Letellier, ainsi qu'une vingtaine des documents d'époques dont beaucoup sont inédits. Les oeuvres proviennent des plus grands musées français et étrangers et de collections particulières. La bibliothèque nationale, la bibliothèque historique de la ville de Paris, les archives de la Seine, la bibliothèque et les archives du Havre se sont également activement associés au projet. L'ouvrage retrace l'histoire du tableau avec en premier lieu les origines de la création et la genèse d'Impression, soleil levant : les grands modèles tels Delacroix, Courbet, Boudin, Jongkind puis Turner que Monet découvre à Londres en 1870-1871. Est ensuite présenté un ensemble unique de vues du port du Havre, contemporaine d'Impression, soleil levant parmi lesquelles l'oeuvre exceptionnelle L'Avant-Port du Havre, effet de nuit de Monet, un rarissime nocturne. Trois autres vues du Grand Quai, des différents bassins du port peints par Monet entre 1872 et 1874 et six Boudin entre 1870 et 1892 sont également reproduits en regard de photographies, plans et documents anciens. Ces peintures et ces documents ont permis de mener la première étude iconographique d'Impression, soleil levant. Pour cela, il a fallu reconstituer le port du Havre en 1872, identifier précisément le lieu représenté par Monet : une vue ouverte de l'écluse des Transatlantiques, en déduire le moment de la journée représenté sur la toile et plus encore la date d'exécution du tableau. Cette étude combinant données topographiques, météorologiques, astronomiques - menée par des équipes française et américaine - a permis de confirmer définitivement que le tableau de Monet représente bien un soleil levant. En analysant notamment la position du soleil sur la toile, les horaires d'ouverture de l'écluse et celles des marées, et l'orientation du vent en 1872 et 1873, le 13 novembre 1872 apparaît comme la date d'exécution la plus probable. L'ouvrage s'intéresse ensuite à la première exposition impressionniste évoquée à travers deux chefs-d'oeuvre de Monet présentés aux côtés d'Impression, soleil levant en 1874 : Le Déjeuner (Städel Museum, Francfort-sur-Main) et Le Boulevard des Capucines (Nelson Atkins Museum, Kansas City). À peine exposée, l'Impression fut, achetée par Ernest Hoschedé, puis par Georges de Bellio : l'ouvrage présente dix-neuf peintures issues de ces deux seules collections où figura Impression, soleil levant (plusieurs Monet, Berthe Morisot, etc.). Il révèle ensuite une page tout à fait inconnue de l'histoire d'Impression, soleil levant en retraçant les circonstances de l'entrée du tableau dans les collections du musée Marmottan. L'ouvrage se termine autour de Soleil couchant sur la Seine à Lavacourt (Paris, musée du Petit Palais) qui illustre la pérennité du thème chez Monet et des premiers ouvrages de l'après-guerre qui érigèrent Impression, soleil levant au rang d'oeuvre fondatrice de l'impressionnisme. Un symbole est né. Coédition avec le musée Marmottan Monet. -
L'impressionnisme et la mer
Cyrille Sciama
- Flammarion
- Catalogue D'exposition
- 10 Avril 2024
- 9782080453518
À l'occasion de la célébration des 150 ans de la naissance de l'impressionnisme en 1874, le musée des impressionnismes de Giverny organise au printemps 2024 une exposition intitulée L'Impressionnisme et la mer, qui permettra, à travers les oeuvres d'artistes tels qu'Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind, Claude Monet, Gustave Courbet ou encore Paul Gauguin, de donner une nouvelle vision de l'attirance des artistes impressionnistes pour la mer.
Au-delà d'une image générique et plaisante des impressionnistes à Deauville ou Cabourg, le sujet sera décliné selon des nouvelles perspectives thématiques et chronologiques : la vie des docks et des pêcheurs, le transport et l'industrie maritime, mais aussi les tempêtes ou encore le goût de l'ailleurs...
Le périmètre géographique est assez restreint : les séjours des artistes se focalisent entre la Normandie et la Riviera française. Si un focus sera proposé sur le traitement de la marine en Normandie, l'exposition se penchera également sur le sujet de l'impressionnisme en Bretagne, autour de Maxime Maufra, Ferdinand du Puigaudeau et Henry Moret, tous fortement influencés par Claude Monet. -
Monet Mitchell : les couleurs de la lumière
Collectif
- Éditions Hazan
- Catalogue D'exposition
- 5 Octobre 2022
- 9782754112833
Le catalogue de l'exposition « Monet Mitchell », organisée à la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le musée Marmottan Monet, explore les correspondances entre les oeuvres tardives de Claude Monet (1914-1926), qui anticipent les débuts de l'abstraction, et les peintures de Joan Mitchell (1925-1992).
Peintre américaine issue de l'expressionnisme abstrait, Joan Mitchell voyage en France dès 1948 et s'installe en 1968 à Vétheuil, lieu d'inspiration où vécut aussi Monet de 1878 à 1881.
Les chefs-d'oeuvre et les essais ici réunis soulignent les points de convergence liés à la couleur, à la lumière, à la gestualité, à la nature et aux paysages de Giverny et Vétheuil, qui ont profondément inspiré les deux artistes. -
Je suis un peintre de la lumière. Et je me crois être un successeur de Monet.
Monet était convaincu qu'il peignait son monde intérieur, mais, à mon avis, il était surtout sensible à la lumière visuelle.
Pour moi, je veux surtout peindre ce monde de lumière intérieure qui fait surgir d'autres formes que la forme des objets. Il s'agit d'un Impressionnisme de l'âme.
Je suis né Japonais et pourtant je crois que je suis un peintre français, venu du Japon en France pour pouvoir réaliser cet accomplissement de l'Impressionnisme.
Chuta Kimura arrive à Paris en 1953, à l'âge de 36 ans. Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les frontières deviennent à nouveau plus poreuses, comme beaucoup d'artistes du monde entier, lui aussi veut tenter ses chances dans la Ville Lumière et réaliser ainsi son « rêve d'occident ».
Alors qu'avant 1953, Kimura n'a que très peu exposé et ceci uniquement au Japon (il est mobilisé en 1937 et 1945), en arrivant à Paris, il a cette « chance » de trouver non seulement un mécène grâce à qui il peut louer un atelier, mais aussi des galeristes et des critiques qui deviendront vite ses amis et soutiendront son oeuvre, malgré l'incertitude de cet engagement. D'autant plus que dans le champ artistique l'heure est plutôt au rejet, voire le déni affirmé du passé, et Kimura, à contre-courant, s'affirme comme « un successeur de Monet » et veut « transformer l'héritage de la grande tradition picturale française » en réalisant « [l']accomplissement de l'Impressionnisme », symbole de l'académisme honni par les avantgardes de l'époque.
Cet ouvrage constitue un hommage à ce choix courageux de l'artiste et de ses premiers défenseurs. -
«C'est vrai, mon cher ami, tu dis bien, vous êtes ma famille.»Edgar Degas à Alexis Rouart, 27 décembre 1904
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Julie Manet, la mémoire impressionniste
Marianne Mathieu, Dominique d' Arnoult, Claire Gooden
- Hazan
- Catalogue D'exposition
- 20 Octobre 2021
- 9782754112314
Catalogue officiel de l'exposition Julie Manet, La mémoire impressionniste du 19 octobre au 20 mars 2022 au musée Marmottan Monet. La première monographie illustrée désormais disponible sur Julie Manet, dont seul son Journal de 1893 à 1899 a été publié à ce jour. S'appuyant sur des sources pour la plupart inédites, Marianne Mathieu, Dominique d'Arnoult et Claire Gooden proposent en effet la première véritable somme sur Julie Manet (fille unique de Berthe Morisot et nièce d'Édouard Manet) et son entourage, et retracent de façon aussi exhaustive que possible la vie et l'oeuvre d'une femme qui porte en elle la mémoire de l'impressionnisme. Julie Manet (1878-1966) est une figure incontournable de la vieartistique et littéraire parisienne de la fin du XIX siècle et de lapremière moitié du XXe siècle. Son enfance et son adolescence se déroulent dans un univers bourgeois et cossu, au contact permanent de personnages illustres, parmi lesquels Stéphane Mallarmé et Pierre Auguste Renoir. Dès son plus jeune âge, sa mère, son oncle, et plus tard ses collègues impressionnistes la prennent pour modèle et l'initient à leur art. Orpheline à l'âge de dix-sept ans, la dernière des Manet vit alors avec ses cousines Paule et Jeannie Gobillard - future Mme Paul Valéry -, menant une existence d'une liberté inédite pour une jeune fille bien née de son époque, et développant dans le même temps une intense ferveur religieuse qui ne la quittera plus. Avec son époux, le peintre et collectionneur Ernest Rouart, elle s'attachera sa vie durant à servir la mémoire de leurs éminents ascendants. Ensemble, ils enrichissent la collection d'oeuvres d'art dont elle a hérité, acquérant aussi bien des toiles deChardin et Fragonard que des Gauguin de Tahiti et des panneauxde Nymphéas du dernier Monet.
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1874 est l'année de la première exposition du groupe de peintres qui entrera dans l'histoire sous le nom d'« Impressionnistes », mais c'est aussi l'année de la 91e édition du traditionnel Salon de Paris de Peinture et Sculpture. Le journaliste et homme politique Ernest Duvergier de Hauranne (1843-1877), avec son compte rendu, plein de nuances et de sarcasme, des oeuvres exposées au Salon Officiel, nous permet de saisir l'état de confusion et d'attente où se trouvait alors l'art de la peinture en France. Livre publié à l'occasion de l'exposition « Paris 1874 : Inventer l'impressionnisme » au Musée d'Orsay (Paris du 26 mars au 14 juillet 2024).