Gustave Flaubert (1821-1880)
Le langage du corps
Ce poignant récit s'ouvre sur un vol d'étourneaux dont le murmure dans une langue secrète fait écho à toutes les migrations et surtout à celle d'aïeux, partis d'un village d'Inde en 1872 pour rejoindre l'île Maurice. C'est alors le début d'une grande traversée de la mémoire, qui fait apparaître autant l'histoire collective des engagés indiens que l'histoire intime de la famille de Nathacha Appanah. Ces coolies venaient remplacer les esclaves noirs et étaient affublés d'un numéro en arrivant à Port-Louis, premier signe d'une terrible déshumanisation dont l'autrice décrit avec précision chaque détail. Mais le centre du livre est un magnifique hommage à son grand-père, dont la beauté et le courage éclairent ces pages, lui qui travaillait comme son propre père dans les champs de canne, respectant les traditions hindoues mais se sentant avant tout mauricien. La grande délicatesse de Nathacha Appanah réside dans sa manière à la fois directe et pudique de raconter ses ancêtres mais aussi ses parents et sa propre enfance comme si la mémoire se délavait de génération en génération et que la responsabilité de l'écrivain était de la sauver, de la protéger. Elle signe ici l'un de ses plus beaux livres, essentiel.
Un roman d'aventure magnétique et foisonnant. À la suite de ses personnages ballotés par l'Histoire et les éléments dans des décors grandioses, Yan Lespoux nous entraîne à la recherche de la lumière dans le tumulte du monde.
Quand les empires sombrent, quand les sociétés se délitent, des brèches se créent qui permettent de s'immiscer dans les interstices de l'Histoire.
1627, sur la route des Indes, dans la fureur d'une ville assiégée, dans le dédale des marais et des dunes battues par le vent, l'aventure est en marche et trois héros ordinaires verront leur destins réunis par une tempête dantesque...
Il y a Marie sur la côte landaise. Pour échapper aux autorités qui la recherchent, elle s'est réfugiée dans une communauté de pilleurs d'épaves sous la coupe d'un homme brutal. La jeune fille à peine sortie de l'adolescence refuse pourtant de baisser la tête.
Au Brésil, il y a Diogo, orphelin engagé dans la guérilla portugaise qui tente de reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais.
Et à Goa, il y a Fernando, engagé de force dans l'armée portugaise, qui met tout en oeuvre pour échapper à sa condition.
En levant les yeux vers le huitième étage d'une tour du XIIIe arrondissement de Paris, Agnès rejoint en pensée Boris et Tsila, ses grands-parents, et tous ceux qui vivaient autrefois dans le même immeuble. Rue du Château des Rentiers, ces Juifs originaires d'Europe centrale avaient inventé jadis une vie en communauté, un phalanstère.
Le temps a passé, mais qu'importe puisque grâce à l'imagination, on peut avoir à la fois 17, 22, 53 et 90 ans : le passé et le présent se superposent, les années se télescopent, et l'utopie vécue par Boris et Tsila devient à son tour le projet d'Agnès. Vieillir?? Oui, mais en compagnie de ceux qu'on aime.
Telle est la leçon de ce roman plein d'humour et de devinettes - à quoi ressemble le jardin d'Éden ? quelle est la recette exacte du gâteau aux noix ? qu'est-ce qu'une histoire racontée à des sourds par des muets ? -, qui nous entraîne dans un voyage vertigineux à travers les générations.
Que se passe-t-il lorsqu'un auteur, qui a beaucoup écrit sur l'enfance, remonte le fil d'argent de sa propre enfance ?
Le Plus Court Chemin est un hommage aux proches et la tentative de revisiter avec les mots ce vaste monde d'avant les mots : les êtres, les lieux, les sentiments et les sensations propres à cette époque sur le point de disparaître, les années d'avant la cassure, d'avant l'accélération générale qui suivra la chute du mur de Berlin.
Raconter l'existence dans les paysages infinis de la campagne wallonne, dire l'amour et le manque. Car écrire, c'est poursuivre un dialogue avec tout ce qui a cessé d'être visible. Par-delà la nostalgie.
À la lecture de ces deux contes jumeaux aussi terribles que drolatiques, on se dit que leur titre ne nous a pas menti : c'est déciment bien écrit !
Dans Graphomanie, le lecteur suit les mésaventures d'un génie qui ne l'est qu'à ses yeux.
Négligeant sa famille pour être reconnu comme écrivain, entouré de médiocres à qui il cherche à plaire tout en les méprisant, notre antihéros sent qu'à force de tomber, il va rebondir. Oui, mais quand ?
Dans Le Verglas, le narrateur possède un superpouvoir, celui de voir l'avenir. Une chance ? Une plaie. Peut-être que le réel se supporte mieux quand on le déchiffre moins ?
Chez Andreï Siniavski, l'auteur d'André-la-poisse, les destinées sont toujours de parfaites réussites en matière de ratage. Artistes sans oeuvre, perdants oubliant d'être magnifiques, malheureux en amour comme en affaire, telle est la faune carnavalesque d'histoires où seul le rire sauve du naufrage.
Professeur de littérature en Union soviétique, André Siniavski (1925-1997) publie sous pseudonyme ses premiers textes en France. C'en est trop pour le pouvoir qui le condamne au Goulag en 1966. Ce procès fantoche de l'ère poststalinienne a une répercussion inattendue : il donne naissance à la dissidence en URSS. Craignant l'influence d'André Siniavski à sa libération, le KGB le contraint à quitter le pays. En exil en France, André Siniavski prouve que si son corps est brisé par les années de camp, son talent ne l'est pas. Il continue d'écrire une oeuvre d'une inventivité folle.
En guise de préface, son fils, l'écrivain Iegor Gran, rend hommage à la causticité et à la farouche indépendance de son père.
À travers une série de divagations pleines d'esprit et d'humour, Hollie McNish interroge le quotidien de nos vies et ses interdits, lutte contre toutes les injustices qui persistent dans notre société.
- Du tabou des règles aux diktats de la beauté, de l'expérience de la parentalité aux céréales anti-masturbation de Kellogg, Hollie McNish lutte contre les injonctions imposées par la société et questionne les différentes pressions exercées sur les femmes vis-à-vis de leur corps ou de leur sexualité.
- Entre poésie, récit et anecdotes personnelles, Hollie révèle les injustices de notre société. Sa vision enchantée sonde nos comportements et les décortique pour offrir des perspectives nouvelles de l'habiter poétiquement.
- Selon Kae Tempest, Hollie tend " les absurdités auxquelles nous sommes trop habitués et nous laissent voir le monde avec des yeux neufs. Sa poésie est galvanisante et belle. "
« New York enflait de l'optimisme tapageur de ceux qui croient avoir pris de vitesse le futur ».
Wall Street traverse l'une des pires crises de son histoire. Nous sommes dans les années 1930, la Grande Dépression frappe l'Amérique de plein fouet. Un homme, néanmoins, a su faire fortune là où tous se sont effondrés. Héritier d'une famille d'industriels devenu magnat de la finance, il est l'époux aimant d'une fille d'aristocrates. Ils forment un couple que la haute société new-yorkaise rêve de côtoyer, mais préfèrent vivre à l'écart et se consacrer, lui à ses affaires, elle à sa maison et à ses oeuvres de bienfaisance.
Tout semble si parfait chez les heureux du monde... Pourtant, le vernis s'écaille, et le lecteur est pris dans un jeu de piste.
Et si cette illustre figure n'était qu'une fiction ? Et si derrière les légendes américaines se cachaient d'autres destinées plus sombres et plus mystérieuses ?
En 1995, quelque part dans la campagne anglaise, un garçon surnommé Shy mène la bataille la plus éprouvante qui soit, celle de la dernière chance. Violent, décrocheur scolaire, il est envoyé dans une résidence pour mineurs délinquants implantée dans un manoir du XVIIe siècle, classé au patrimoine, et que dirige une équipe de jeunes travailleurs sociaux. L'École de la Dernière Chance, victime des promoteurs, va bientôt fermer. Shy décide de s'évader au milieu de la nuit, de laisser derrière lui cet endroit peuplé de jeunes diables - tantôt amis d'infortune, tantôt tortionnaires - et de s'enfoncer dans la mare voisine lesté de plusieurs kilos de pierres accrochées au dos. Au bout de la nuit, Shy se retourne alors sur sa courte vie.
Max Porter plonge, avec son écriture si singulière, dans la spirale d'un gamin que la société rejette, mettant à nu, avec une lucidité poignante - et bouleversante -, cette triple fracture à l'origine de l'échec à répétition, de la souffrance profonde et tenace, qui vous colle comme une deuxième peau. Un livre saisissant sur cette façon dont les mots nous sauvent ou nous tuent. Comment survivre lorsqu'on vous retire votre dernière chance ?
Lorsque la police arrive, la scène du crime est glaçante : 85 coups de couteau et une gamine de treize ans. Mais ce n'est pas la victime... c'est la meurtrière. Elle est restée là, le poignard encore levé, un sourire diabolique aux lèvres. Quand d'autres crimes violents sont commis par des jeunes collégiens, l'inspectrice Teresa Brusca demande au commissaire Strega, suspendu suite à un »accident», d'enquêter officieusement avec elle. Très vite, Strega a l'intuition que ces adolescents tueurs sont unis par un secret. Mais lui aussi a sa part d'ombre. Brillant policier, il est obsédé par un besoin inassouvi de justice qui le met parfois en rage. Face à ces crimes d'enfants, il est prêt à tout pour apaiser en lui le chant assourdissant des victimes.
Cette première enquête de Vito Strega est un page-turner efficace et implacable qui joue avec les nerfs du lecteur et interroge les notions de bien et de mal.
Dans le vacarme d'un réveillon de nouvel an, María n'entend pas ce que son mari lui annonce : il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos. La voilà confrontée au grand vertige de la séparation. Heureusement, Perla est là, charitable voisine d'à peine un mètre vingt. Comme les lutins des sagas, Perla surgit à tout moment pour secourir la jeune femme sidérée, dont les mésaventures inspirent étrangement le traité sur le bonheur qu'elle est en train d'écrire.
Avec L'Exception, on s'amuse des moeurs de la société islandaise à travers des personnages bousculés par le sort qui se jouent de toutes les drôleries de l'inconstance humaine.
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
Alba rentre d'un colloque de linguistes à l'étranger. Passionnée par les langues minoritaires et par la puissance évocatrice des mots, elle est aussi relectrice-correctrice, et le manuscrit d'un jeune poète l'attend, un ancien étudiant avec lequel elle a eu une aventure. En atterrissant à Reykjavík, elle s'interroge sur tous ses voyages dans les coins les plus reculés du monde. Combien d'arbres lui faudrait-il planter chaque année pour compenser son empreinte carbone ? Des langues sont en voie d'extinction, mais en Islande les arbres ont déjà disparu.
Sur un coup de tête, elle achète un terrain de sable noir et de lave, au fin fond de l'Islande aride et désertique, avec une maison délabrée. Rien n'est censé pousser là, mais Alba décide de passer à l'action. Elle change de vie, quitte la ville et les cercles littéraires pour planter des bouleaux, cultiver un potager. Elle se lie aux villageois et accueille Danyel, un jeune réfugié.
Ode à la langue islandaise et au retour à la nature, Éden est un roman plein de fraîcheur, tout en simplicité et en délicatesse.
« Georgette était notre bonne, mais le mot était imprononçable ».
Georgette veille sur les rituels qui scandent la vie de la narratrice et de son frère : le bain, les repas, le lever et le coucher, les fêtes, les voyages. Elle est aussi la seule à savoir comment se débarrasser des serpents et des scorpions.
Georgette est une seconde mère. Elle est indispensable. Mais socialement, elle demeure une fille, c'est-à-dire une domestique. Telle est la contradiction présente au coeur de ce récit subtil et déchirant.
En vingt-six séquences, Dea Liane décrit la vie quotidienne d'une famille sur le modèle du film amateur tel qu'il existait encore dans les années 90. En substituant des mots à des images, elle propose une nouvelle manière de raconter - sensible, précise. Sans oublier pour autant ce qu'elle doit à son autre langue maternelle : l'arabe.
En 2022, en pleine crise de l'hôpital, Camille Cambon, médecin légiste vaillante et brillante, reçoit un mail énigmatique. Il y est question du peintre Goya et de son crâne volé après son inhumation à Bordeaux en 1828, et dont on a depuis perdu la trace. D'abord portraitiste officiel de la cour, aimé des puissants, le maître espagnol devint, à la suite d'une maladie, l'observateur implacable et visionnaire des ténèbres de l'âme humaine.
Les parents de Camille et son parrain, neurologue, se sont passionnés pour l'oeuvre de Goya, avant de devenir des scientifiques de renommée internationale.
Camille part rencontrer à Bordeaux sa mystérieuse correspondante, une ancienne directrice de théâtre qui a bien connu ces trois-là, alors étudiants en médecine, dans les années 1960, et semble tout savoir de leur obsession partagée pour Goya. Une quête effrénée, entre passion scientifique et déraison, où chacun a pris toutes les libertés et tous les risques, au point de s'y brûler les ailes.
Du siècle des Lumières à la création d'une société secrète de médecins, Les Alchimies est une fresque captivante sur l'origine du génie, les amitiés qui ressemblent à l'amour, les pouvoirs obscurs et merveilleux de l'art.
Peut-on se quitter en s'aimant ? Peut-on s'aimer en se quittant ? Alice et Aurélien forment un jeune couple qui, comme tant de couples, ne trouve pas de réponses aux questions qu'il se pose. Une séparation dramatique les entraînera devant la justice des hommes. Mais le problème avec la justice des hommes est simple : trop souvent, elle n'est pas humaine.
?A Rome, Ottavia Selvaggio a décidé à quinze ans d'être maîtresse de son destin.
Ni ses histoires d'amour, ni le mariage, ni même la maternité ne la font dévier de sa route. Pendant que son mari s'occupe de leurs enfants, elle invente dans son restaurant une cuisine qui ne doit rien à personne. En robe noire et sans frémir, Ottavia avance droit, jusqu'au jour où un homme surgit du passé avec un aveu qui la pousse à douter de ses décisions. Comment être certaine d'avoir choisi sa vie ?
Le désir a-t-il une fin ?
Le second roman de l'auteur du Démon de la Colline aux Loups (35 000 lecteurs) ? Un road movie gitan.
Écoutez bien ce que je vais vous dire parce que dans l'instant c'est la nuit qui parle pas moi et c'est une voix pure, alors je serai pas capable de la refaire ensuite.
Gio a vingt ans, peut-être un peu plus. Sa vie n'est plus la même depuis qu'un lâche lui a planté un tournevis dans le crâne. Désormais, Gio voit ce que peu de gens devinent. La beauté de la nuit. L'appel des chouettes. La grandeur de ses amis Papillon et Dolores. Étonnant road movie gitan, Le Chien des étoiles est le roman de leur destin, un périple cruel et doux dans le monde des humains.
J'ai voulu y croire, j'ai voulu rêver que le royaume de la littérature m'accueillerait comme n'importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l'art, on ne peut pas sortir vainqueur de l'abjection. La littérature ne m'a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée.
Avec Petite nature, Stéphanie Garzanti nous offre un ensemble de courts textes ciselés, décalés et poétiques qui jouent avec les genres littéraires et les codes de l'autofiction. Des souvenirs d'enfance et d'adolescence se mêlent à des histoires fantastiques, on y trouve à la fois des paons qui mangent du popcorn, des personnages qui s'amalgament, du cyclisme, des métamorphoses, on y croise aussi bien Virginia Woolf ou Monique Wittig que Dalida, il y a beaucoup de chien.n.es et des lesbiennes à tous les étages.
Un premier texte littéraire extrêmement réussi et plein d'humour qui interroge l'acte d'écrire, le pouvoir des mots et leur capacité d'émancipation.
«Une paillette d'or est un disque minuscule en métal doré, percé d'un trou. Mince et légère, elle peut flotter sur l'eau. Il en reste quelquefois une ou deux accrochées dans les boucles d'un acrobate.» Ainsi s'ouvre Le funambule, un des textes emblématiques de l'oeuvre de Jean Genet, dédié à son ami Abdallah.
Une plage du Nord du Portugal battue par le vent et la mer. La beauté simple et joyeuse des gens du cru qui vivent au rythme des marées, de l'arrivée des enfants qui viennent pour les vacances en famille, des menus travaux de tous les jours... et puis, soudain, la mort du maître-nageur écorne ce paradis et, de malheur en malheur, le précipite en enfer, celui de la laideur.
Le chef de gare Fallmerayer, fonctionnaire autrichien zélé et père de famille honorable, mène une vie paisible, quand le destin fait s'écraser deux trains l'un contre l'autre dans les environs de sa petite ville. Parmi les victimes, il relève, à peu près indemne, une ravissante comtesse ukrainienne, à qui il offrira l'hospitalité quelques jours, le temps de son rétablissement.
L'amour qui naît alors dans le coeur de Fallmerayer bouleversera son existence, lui fera survoler la Première Guerre mondiale, braver le chaos de la Révolution russe - sans pouvoir le préparer à affronter la seule menace qu'il n'avait pas prévue.
Publiée en 1917, en pleine révolution russe, trente ans après la mort de son auteur, La Révolte des animaux de Nikolaï Kostomarov (1817-1885) est restée longtemps oubliée. Redécouverte en Russie en 1991, traduite en plusieurs langues, elle était inédite en français.
Écrite au moins soixante ans avant La Ferme des animaux de George Orwell, elle la préfigure de manière étonnante. Si les deux révolutions n'auront pas les mêmes résultats, la réflexion qu'elles amènent sur les notions de pouvoir et de manipulation, de solidarité et de renoncement conserve toute son actualité.
James Joyce, dans une lettre à sa fille datée d'avril 1935, écrivait qu'il tenait Ce qu'il faut de terre à l'homme pour « la plus grande histoire jamais écrite ». Dans ce conte fantastique sur la cupidité et la vanité des désirs humains, Tolstoï raconte comment un paysan russe trop ambitieux voit tout à coup ses projets étrangement favorisés par le Diable... Inspiré à son auteur par un séjour dans la province de Samara, sur les terres des peuples bachkirs, Ce qu'il faut de terre à l'homme, publié en 1886, reste l'une des plus célèbres nouvelles de Tolstoï.