- Nos partenaires
- Revue de presse
- Galerie
-
- Les incontournables de La Machine à Lire
-
- Jack Kerouac
- L'oeuvre d'Annie Ernaux
- Le printemps des poètes 2022
- Maggie Nelson
- L'oeuvre de Mathieu Riboulet
- La Machine à lire à Lire en Poche
- Lisez Kae Tempest !
- Des pépites en stock à La Machine à Lire
- Découvrez le Tripode au format poche !
- Des inédits de Marcel Proust
- Les éditions de l'Olivier ont 30 ans !
- Femmes poètes
- Printemps des Poètes
- Philippe Jaccottet - hommage
- Oulipo - la littérature en jeu(x)
- Carte blanche à Laurent Mauvignier
- Autour de Georges Orwell
- Les éditions Interférence
- Autour de Jean-Claude Pirotte
- Gustave Flaubert
- L'univers de Nathacha Appanah
-
- Une sélection de regards sur les continents africains.
- Mythologie(s)
- Collection Biophilia
- Mémoire de l'esclavage
- Guerre en Ukraine
- Les choses
- bell hooks
- Hannah Arendt
- Au nom de la loi, je vous libère
- Les mondes de l'esclavage
- "Travailler, c'est trop dur!"
- Où atterrir ?
- Afghanistan, notre sélection de lectures
- Edgar Morin
- Il y a une merveilleuse distance entre leur forme et la nôtre...
- Le courage d'écouter
- Les éditions Arkhê ont dix ans !
- La Commune de Paris - 1871
- Mobilisation en Birmanie
- La question de l'inceste
- La galaxie Bruno Latour
- Janvier 2021 - quelques essais récents
- D'un pôle à l'autre, Arctique et Antarctique
- D'un genre à l'autre
- Pensées chinoises
- L'espèce humaine
-
- Gérard Garouste
- Ernest Pignon-Ernest
- Hommage à Jean-Jacques Sempé
- Autour de Jane Campion
- Hommage à Pier Paolo Pasolini
- Folies et créativité
- Georgia O'Keeffe
- Dans les pas de Frida
- Arles donne à voir
- Couleurs de Printemps
- Pour découvrir toute la collection Ma nuit au musée
- Marre ! Marre ! Y'en a marre !
- Les femmes et l'art
- Streetart et graffiti
- Hommage à Bertrand Tavernier
-
- Festival Gribouillis 2022
- A vos papilles !
- Festival d'Angoulême 2022
- Marie-Aude Murail - Prix Hans Christian Andersen
- Zoom sur les albums de Jo Weaver
- Notre sélection - été 2021
- Pour s'occuper, s'amuser et créer
- Nos pépites pour les 6/8 ans
- Frères et soeurs : quand la famille s'agrandit
- Nos pépites pour les tout-petits
- Des livres pour les premiers mots de Bébé
- Nos albums pépites pour les 3 à 6 ans
- Le genre - notre sélection jeunesse
- Je me bouge pour ma planète
- Pour noyer ton ennui, pars à l'aventure !
-
- Le chamanisme
- 50 ans Folio
- Festival d'Angoulême 2022
- David Peace - Eric Vuillard : Deux visions de l'Histoire
- Le temps d'un souffle - quinzaine japonaise
- Le signal
- Lire, penser, respirer
- Transsibérien
- Rétrospective 2021
- Le temps qu'il fait fête ses 40 ans
- Le monde du travail
- Lisez Kae Tempest
- La couverture est...
- Les femmes et l'art
Gustave Flaubert (1821-1880)
- Vietnam
- Le Printemps des Poètes
- Rendez-vous dans les îles...
Le langage du corps
- Les éditeurs de Nouvelle-Aquitaine
- NON à une société sans spectacles !
- Prendre l'air
- En route pour l'Ouest !
Notre sélection - rentrée littéraire 2018
Pour vous guider parmi les nombreux titres de cette rentrée littéraire 2018, nous vous proposerons ici, au fil de leur sortie, notre sélection de coups de coeur.
-
Ce somptueux roman en forme de requiem pour une photographe défunte est aussi l'occasion d'évoquer le nationalisme corse, la violence des guerres modernes et les liens ambigus qu'entretiennent l'image, la photographie, le réel et la mort.
-
Quelle est la nature du sentiment qui lia toute sa vie Helen à Frank ? Il faut leurs retrouvailles, par hasard à Londres, pour qu'elle revisite le cours de leur double existence. Elle n'espérait plus le revoir - tous deux ont atteint les 80 ans - et l'on comprend qu'un événement tragique a mis fin à leur relation. Dans un retour sur soi, la vieille dame met à plat ces années passées avec, ou loin, de Frank, qu'elle aida à devenir un peintre célèbre. Une vie de femme dessinée dans toutes ses subtilités et ses contradictions. Dans ce quatrième roman, Julia Kerninon, qui a obtenu de nombreux prix pour ses précédents livres, déploie plus encore ses longues phrases fluides et imagées, d'une impeccable rythmique.
-
Dans un pays dont on ignore le nom, où se succèdent des dictateurs qui tentent de le moderniser, une soeur et son frère jumeau vivent à la ferme de leurs parents, au milieu des plaines. Marcio travaille aux champs avec le père, un homme violent, tandis que Léonora s'occupe de la maison avec sa mère. Ils ont douze ans à peine et leur complicité semble totale, leurs jeux interdits irrépressibles. Mais un soir, alors que leurs corps se rapprochent doucement dans le fenil, le père surgit et voit se confirmer ce qu'il a toujours suspecté.
Tandis qu'un nouveau coup d'Etat vient de se produire, les parents décident de séparer les jumeaux. Commence alors un combat long et incertain, celui de la réinvention de soi et de la quête obstinée de liberté.
-
Pour une fois, c'est le roman qui inspire le fait divers.
-
Printemps 1903. Un prédicateur tente d'échapper au scandale en installant sa communauté dans le Michigan.
Le charismatique Benjamin Purnell promet la vie éternelle à ses adeptes, en particulier aux belles jeunes filles.
Comment expliquer alors qu'une adolescente ait été enterrée ?
-
Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public par une femme : Faye Andresen- Anderson. Les médias s'emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Samuel Anderson, professeur d'anglais à l'Université de Chicago, reconnaît alors à la télévision sa mère, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans. Et voilà que l'éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu'il n'a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un livre révélation sur cette mère dont il ne sait presque rien et se lance ainsi dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises.
Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s'empare de l'Amérique d'aujourd'hui et de ses démons et compose avec beaucoup d'humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.
-
On ne l'appelle jamais Antoine Orsini dans ce village perché au coeur des montagnes corses mais le baoul, l'idiot du coin. À la marge, bizarre, farceur, sorcier, bouc émissaire, Antoine parle à sa chaise, lui raconte son histoire, celles des autres, et son lien ambigu avec Florence Biancarelli, une gamine de seize ans retrouvée morte au milieu des pins et des années 80.
Qui est coupable ?
On plonge à pic dans la poésie, le monde et la langue singulière d'un homme simple, jusqu'à la cruelle vérité.
-
Crise d'hystérie chez les Mira Brossa. Doña Lena enferme son mari Erasmo dans la salle de bains pour l'empêcher de se rendre au mariage de leur fille Teti avec Clemente, vingt-cinq ans de plus qu'elle, communiste, salvadorien, mariage qui conduit tout droit selon elle à la destruction de leur famille, de leur réputation et peut-être même du pays tout entier dévoré par la fureur nationaliste.
Castellanos Moya excelle dans toutes les formes de la rage et de la colère, on le lit avec une joie méchante qui donne de l'énergie.
-
Elle a tué un homme, son mari. Elle sort de prison, quinze ans après. Mais, après avoir purgé sa peine, a-elle vraiment retrouvé la liberté ? Être une femme en Algérie est déjà propice à l'enfermement et au silence. Être une femme condamnée pour avoir ôté la vie d'un homme est au-delà des mots.
Une femme, qui se présente comme chercheuse, fait irruption dans sa vie. Jour après jour, par la force de la parole retrouvée, ces deux femmes que tout sépare vont à la rencontre l'une de l'autre.
Un roman sur la violence ordinaire d'une société qui ne pardonne rien aux femmes, sur la violence réelle qu'une femme peut subir dans la honte et la douleur - jusqu'à ce que, parfois, elle commette l'irréparable.
-
Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur deuxième fille Ásta, d'après une grande héroïne de la littérature islandaise. Un prénom signifiant - à une lettre près - amour en islandais qui ne peut que porter chance à leur fille... Des années plus tard, Sigvaldi tombe d'une échelle et se remémore toute son existence : il n'a pas été un père à la hauteur, et la vie d'Ásta n'a pas tenu cette promesse de bonheur.
Jón Kalman Stefánsson enjambe les époques et les pays pour nous raconter l'urgence autant que l'impossibilité d'aimer. À travers l'histoire de Sigvaldi et d'Helga puis, une génération plus tard, celle d'Ásta et de Jósef, il nous offre un superbe roman, lyrique et charnel, sur des sentiments plus grands que nous, et des vies qui s'enlisent malgré notre inlassable quête du bonheur.
-
Alors qu'elle lit dans la chaleur d'un parc new-yorkais, Alice est abordée par un homme qui pourrait être son grand-père. Il s'agit d'Ezra Blazer, un écrivain célèbre et respecté, que la jeune femme, qui travaille dans le milieu de l'édition, reconnaît aussitôt. C'est le début d'une relation charnelle et intellectuelle, rafraîchissante pour lui, déterminante pour elle. La suite du roman, sans lien apparent avec cette liaison inattendue, se déroule du côté de Londres. Amar Jaafari est retenu à l'aéroport alors qu'il tente de rejoindre sa famille en Irak. Le pays a été envahi par les États-Unis pendant qu'Alice et Ezra jouaient au Scrabble ou regardaient un match de baseball. Entre deux interrogatoires, les souvenirs d'Amar affluent. Des souvenirs d'enfance ;
D'autres, plus récents, dans lesquels le conflit iraquien se fait de plus en plus menaçant. Qu'estce qui relie ces deux récits, qui ne semblent pourtant pas devoir se croiser ? Protagoniste du premier, Alice pourrait bien être l'auteure du second. L'interview musicale et piquante d'Ezra Blazer, qui vient clôturer le roman, fournit la clé de ce puzzle littéraire bouleversant.
-
L'hiver du mécontentement
Thomas B. Reverdy
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 22 Août 2018
- 9782081421127
L'Hiver du mécontentement, c'est ainsi que le journal le Sun qualifia l'hiver 1978-1979, où des grèves monstrueuses paralysèrent des mois durant la Grande-Bretagne. Voici venir l'hiver de notre mécontentement, ce sont aussi les premiers mots que prononce Richard III dans la pièce de Shakespeare. Ce personnage, la jeune Candice va le jouer, dans une mise en scène exclusivement féminine. Entre deux tournées à vélo pour livrer des courriers dans un Londres en proie au désordre, elle cherchera à comprendre qui est Richard III et le sens de sa conquête du pouvoir. Au théâtre Warehouse, lors d'une répétition, elle croisera une Margaret Thatcher encore méconnue venue prendre un cours de diction et déjà bien décidée à se hisser à la tête du pays. Elle fera aussi la rencontre de Jones, jeune musicien brutalement licencié et peu armé face aux changements qui s'annoncent.Thomas B. Reverdy écrit le roman de cet hiver qui a sonné le glas d'une époque et accouché d'un autre monde, un monde sans pitié où Just do it ne servira bientôt qu'à vendre des chaussures. Mais il raconte aussi comment de jeunes gens réussissent à s'y faire une place, en luttant avec toute la vitalité, la détermination et les rêves de leur âge.
-
Des raisons de se plaindre
Jeffrey Eugenides
- Editions de l'olivier
- Litterature Etrangere
- 13 Septembre 2018
- 9782879299877
« Tomasina pouvait juger de la fécondité d'un homme à son odeur et à son teint. Une fois, pour amuser Diane, elle avait ordonné à tous les individus de sexe masculin de tirer la langue. Ceux-ci s'étaient exécutés sans poser de question. Comme toujours. Les hommes aiment être objectifiés ».
La gent masculine, voilà le sujet des nouvelles qui composent Des raisons de se plaindre. Leurs petites lâchetés, leur mauvaise foi, leurs erreurs et leurs errances. Leurs soucis d'argent, leurs peines de coeur et leur compétition sexuelle... mais aussi leur charme, leur maladresse. On n'aimerait pas forcément croiser ces personnages dans la vraie vie. Mais l'humour et la cocasserie les rachètent. En somme, ils nous ressemblent.
-
Une romancière participe à une émission littéraire télévisée à l'occasion de la parution de son premier livre. Elle ne se doute pas qu'au même moment son image à l'écran bouleverse un employé des Espaces verts de la ville de Nogent-le-Rotrou. Repris de justice pour un crime commis il y a trente ans, menant désormais une vie bien rangée, ce dernier est confronté de façon inattendue à son passé, à son geste, à sa faute.
Car la romancière est la fille de sa victime. Et, dans cinq jours, elle viendra dédicacer son ouvrage dans la librairie de la ville.
Un compte à rebours se déploie alors pour cet homme solitaire, dans un climat à la fois banal et oppressant, en attendant le face-à-face qu'il redoute mais auquel il ne pourra se dérober.
Dans ce texte où chaque personnage est en quête d'une réparation intime, Sophie Daull intervient pour affirmer la fidélité qu'elle voue aux disparus, aux fleurs et aux sous-préfectures.
Un roman brillamment construit sur les ambiguïtés du désir de pardon.
-
Mai 1945, les troupes soviétiques hissent le drapeau rouge sur le toit du Reichstag, à Berlin. Trois années passent et partout dans les rues de Leningrad traînent des vétérans, héros déchus, patriotes aux bravoures affadies, des "rabroués de l'armée", une jeunesse physiquement injuriée qui ternit les lendemains de la victoire. Une partie de ces parasites sera reléguée à Valaam, une île de Carélie perdue sur le plus grand des lacs d'Europe.
Le livre s'ouvre sur un travelling de la petite communauté insulaire avant de se fixer sur deux protagonistes, Kotik et Piotr, amis comme cochons. Tout les rapproche, les dates, leur âge, leurs médailles et blessures, l'élan soviétique, leur jeunesse avortée, leur pension de vétérans, la vodka, mais plus encore. Confinés sur l'île, les deux compères vouent un culte à Natalia Mekline, une aviatrice (1922-2005), une héroïne inaccessible et soeur.
Ils connaissent ses bravoures, ils possèdent d'elle une photographie qu'ils déplient chaque soir ; un rituel. Après quatre ans de proscription sur l'île de Valaam, Kotik et Piotr nourrissent le projet de quitter la colonie, de traverser le lac pour aller lui rendre hommage. Leur équipée est prête, les voilà partis...
-
Moi, ce que j'aime, c'est les monstres
Emil Ferris
- Monsieur toussaint louverture
- 23 Août 2018
- 9791090724471
Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, est une fan absolue des fantômes, vampires et autres morts-vivants. Elle se voit d'ailleurs comme un petit loupgarou : d'après elle, dans ce monde, il est plus facile d'être un monstre que d'être une femme. Un jour de Saint Valentin, au retour de l'école, Karen apprend la mort de sa belle voisine, Anka Silverberg, une survivante de l'Holocauste. Elle décide alors de mener l'enquête et va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka au coeur de l'Allemagne nazie, son quartier en pleine ébullition et les drames qui, tapis dans l'ombre de son quotidien, la guettent, les monstres bons ou « pourris » sont des êtres comme les autres, complexes, torturés, fascinants. Conçu comme le journal intime d'une artiste surdouée, c'est un livre époustouflant.
-
Quand Dieu boxait en amateur
Guy Boley
- Grasset et fasquelle
- Litterature Fra
- 29 Août 2018
- 9782246818168
Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.
Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu'il mérite. Un uppercut littéraire. -
Parfois c'est le diable qui vous sauve de l'enfer
Jean-Paul Chaumeil
- Rouergue
- Rouergue Noir
- 5 Septembre 2018
- 9782812616341
Sur une vidéo clandestine, aux côtés du leader du Groupe Identitaire, un enquêteur privé reconnaît sa fille Julia qui est, selon les rapports du renseignement, « en voie de radicalisation violente ». Ce père défaillant mais protecteur, ancien mercenaire engagé en Afghanistan, va tenter de prendre la police de vitesse et de sauver sa fille.
-
La jeune Hayley se prépare pour un tournoi de golf en hommage à sa mère trop tôt disparue. Norma, seule avec ses trois enfants dans une maison perdue au milieu des champs, essaie tant bien que mal de maintenir l'équilibre familial. Quant à Tommy, dix-sept ans, il ne parvient à atténuer sa propre souffrance qu'en l'infligeant à d'autres... Tous trois se retrouvent piégés, chacun à sa manière, dans un engrenage infernal d'où ils tenteront par tous les moyens de s'extirper. Quitte à risquer le pire. Et il y a Helena...
Dans ce deuxième roman très attendu, Jérémy Fel dépeint un drame familial pour décortiquer avec une implacable maîtrise les mécanismes de la violence.
-
Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?
Sal a préparé leur fuite pendant plus d'un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur YouTube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite soeur.
Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l'odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette soeur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.
Un premier roman passionnant et tendre, qui parle de survie, de rédemption, et des vertus régénérantes de la nature. Une vraie réussite.
-
Il n'a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin - d'instinct. Il rencontre alors les habitants d'un hameau perdu, puis Brabek l'ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, et découvre l'amour charnel avec Emma, mélomane lumineuse. Viendra ensuite la guerre, l'effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de la civilisation. À sa façon singulière, radicale, drôle, grave, Le garçon est l'immense roman de l'épreuve du monde.
-
Le coeur blanc
Catherine Poulain
- Editions de l'olivier
- Litterature Francaise
- 4 Octobre 2018
- 9782823613599
« Le chant glacé et mélodieux de la rivière, sa peur, le poids terrible d'une attente folle entre les remparts des montagnes qui la cernent, mais quelle attente cette épée qu'elle pressent toujours, suspendue dans la nuit des arbres qui l'écrase - sur son coeur blanc, sa tête rousse de gibier des bois. Oh que tout éclate enfin pour que tout s'arrête ».
Pour Rosalinde, c'est l'été de tous les dangers. Dans ce village où l'a menée son errance, quelque part en Provence, elle est une saisonnière parmi d'autres.
Travailler dans les champs jusqu'à l'épuisement ; résister au désir des hommes, et parfois y céder ; répondre à leur violence ; s'abrutir d'alcool ; tout cela n'est rien à côté de ce qui l'attend.
L'amitié - l'amour ? - d'une autre femme lui donne un moment le sentiment qu'un apaisement est possible.
Mais ce n'est qu'une illusion.
-
Johnny Rio, ex-prostitué, rentre à Los Angeles après trois ans d'un exil choisi à Laredo, Texas, ville de son enfance.
Au contact de la métropole, il est assailli par les souvenirs de sa vie passée et submergé par un désir de conquête qu'il était parvenu à brider. Au gré des cinémas, des plages, des parcs de la cité des anges, porté par la musique rock en fond sonore, Johnny Rio, poussé par une force irrépressible, une compulsion de séduction, multiplie les rencontres et les étreintes anonymes. Dorian Gray des temps modernes, Johnny Rio est mu par un narcissisme exacerbé et ne supporte nulle concurrence sur le vaste marché du sexe où il rôde constamment, aspirant à être l'unique objet de désir de chaque homme croisé. Rongé par la culpabilité et peu à peu envahi par une angoisse insidieuse que seul parvient à dissiper, l'espace d'un instant, un contact fugitif, Johnny met en place un jeu aux règles fluctuantes : pour reprendre le dessus sur le « Parc » et sur ses propres pulsions, il lui faut séduire trente hommes, et donc autant de « numéros », en dix jours.
Préfigurant le Démon de Hubert Selby Jr, Numbers offre l'examen systématique d'une obsession dévorante (frisant parfois le comique), mais livre aussi le témoignage précieux d'une topographie du désir dans le Los Angeles des années 60, terrain de jeu subversif d'une sexualité clandestine et désormais mythique. L'attention portée à l'environnement, à la végétation, à la lumière et aux symboles, confère au texte un caractère quasi élégiaque dont se dégage une nostalgie entêtante.
Numbers offre au lecteur une réflexion universelle sur le passage du temps et la hantise de la mort, servie par une langue contemporaine, abrupte et crue, aux envolées poétiques saisissantes.
-
Début des années trente. Une jeune fille enchaîne les longueurs dans le Grand Canal du château de Versailles, sous l'oeil ahuri des jardiniers. Nager, c'est tout ce qui compte pour Jackie. Nager pour fuir les contraintes, pour préserver sa fantaisie. Toute sa vie, elle parcourt des kilomètres pour se baigner. Cet amour pour l'eau, sa fille Chantal en a hérité. Comme sa mère, elle nage pour être libre.