Gustave Flaubert (1821-1880)
Le langage du corps
Une sélection de nouveautés pour explorer les liens entre les femmes et l'art.
Ce recueil, conçu comme une carte du tendre, une lente progression amoureuse déployant un récit subtil, de poèmes en chefs-d'oeuvre de la peinture, alterne les regards des poètes et des poétesses pour dessiner en creux, tout en finesse, des portrait de femmes, multiples, complexes, nuancés.
Les poèmes de Sappho, Pétrarque, Marie de Brabant, Pierre de Ronsard, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Hugo, Louise Colet, Charles Baudelaire, Emily Dickinson, Arthur Rimbaud, Anna de Noailles, Stéphane Mallarmé, Marie Nizet... dialoguent avec les oeuvres de Rosalba Carriera, Titien, Cranach, Rubens, Renoir, Van Gogh, Corot, Burne-Jones, Greuze, Berthe Morisot, Manet, Lehmann...
Guidé par les artistes, hommes et femmes, le lecteur est invité à une promenade littéraire et visuelle. Agencée en thématiques (la maternité, le travail, le rêve/fantasme, l'amour, la création), qui dévoilent les élans et les moment de la vie du femme, et grâce à des rapprochements inattendus entre les oeuvres, cette anthologie subjective renouvelle le plaisir de lire de la poésie et d'observer la peinture, pour mettre en valeur, in fine, une inépuisable source d'inspiration et de fascination.
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
Palmarès Les 100 livres de l'année 2020 - Lire-Magazine LittéraireDepuis la préhistoire, avec l'apparition des venus hottentotes, la femme a été le centre et le support de tous les fantasmes. Déesse ou putain, vierge ou sorcière, virago ou odalisque, elle a été mise en scène, allumée, surexposée : son corps, toutes les parties de son corps, et son visage, à travers un regard essentiellement masculin.
La première partie de cet ouvrage La femme regardée va jusqu'au moment où Courbet et Manet vont révolutionner le regard, la seconde Les femmes qui nous regardent jusqu'aux années 60 et la troisième Ces femmes qui se regardent débute avec les années 1970, quand s'est opérée une révolution majeure pour les femmes artistes qui désormais se représentent elles-mêmes. C'est donc aussi à une histoire de l'évolution du statut de la femme que ce livre convie, comme un voyage au Pays de l'émancipation sexuelle et politique, de Camille Claudel à Louise Bourgeois, et de Frida Kahlo à Cindy Sherman.JE SUIS UNE FEMME. TOUT ARTISTE EST UNE FEMME. PICASSO
Comment devenir artiste lorsqu'on est née femme, à une époque où celles qui appartiennent au « deuxième sexe » ne peuvent accéder à l'École nationale des beaux-arts ? C'est au tournant des XIXe et XXe siècles que les femmes peintres et sculptrices vont lutter pour être reconnues comme des artistes à part entière, passant comme Suzanne Valadon du statut de modèle à celui de peintre accomplie.
Coréalisé par le monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse et le musée des Beaux-Arts de Limoges, cet ouvrage, Valadon et ses contemporaines, révèle le rôle méconnu des femmes dans les révolutions artistiques de la modernité naissante de 1880 à 1940, en réunissant près de 50 femmes artistes.
Célèbres comme Camille Claudel, Marie Laurencin, Sonia Delaunay ou Séraphine de Senlis, et d'autres moins connues, elles démontrent que le talent artistique n'a pas de genre.
Créée en 1982 par l'éditeur Robert Delpire, la collection Photo Poche compte aujourd'hui 159 titres. Quand une centaine sont consacrées à des hommes, seules une dizaine à des femmes, non par un choix délibéré mais bien par manque de reconnaissance accordée aux femmes photographes par les institutions et le marché de la photographie. Les "grands noms" qui s'imposent au fil des expositions et des publications sont bien majoritairement masculins. Pourtant, les femmes photographes existent dès la première heure et sont nombreuses ! Conscient de ces disparités, Robert Delpire souhaitait leur consacrer un coffret de trois volumes couvrant toute l'histoire de la photographie. La sélection des photographies a été réalisée par Sarah Moon.
Ayant recueilli les suffrages de ses contemporains au point de devenir l'une des portraitistes les plus influentes de son temps, Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) se créa une position unique et, s'étant tôt soustraite à l'influence des représentations académiques réglementées, participa à la remise en cause du genre du portrait de cour. Surprise par les troubles révolutionnaires, elle fit partie de la première vague d'émigration et entreprit un voyage d'exil qui dura près de treize années.
Turin, Bologne, Florence, Rome, Naples, Dresde, Berlin... offrirent à son inspiration des étapes variées. Elle prit ses quartiers à Vienne, puis à Saint-Pétersbourg avant de revenir en France sous le Consulat. Parce qu'elle fit partie aussi bien de la familiarité de la noblesse de cour que de l'élite cultivée des salons, ses Souvenirs éclairent le brillant de son parcours tout autant que les moeurs d'une société en constante transformation.
"Je montrerai tout. Mon coeur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine -amour - rire - peur - tendresse". Niki hait l'arête, la ligne droite, la symétrie. A l'inverse, l'ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie.
Tout ici la transporte, des vagues pierrées à leur miroitement singulier. Trencadis est le mot qu'elle retient : une mosaïque d'éclats de céramique et de verre. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, se dit-elle, le trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite. Broyer le figé pour enfanter le mouvement.
Briser le quotidien pour inventer le féérique. Elle rit : ce devrait être presque un art de vie, non ? "J'aime l'imaginaire comme un moine peut aimer Dieu".