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Anaïs Llobet
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«Aimer des femmes d'ici était trop compliqué, elles avaient une famille, un père, un frère, un honneur qui les obligeaient à ne pas brûler les étapes. Voire à faire demitour si elles étaient chypriotes turques comme Aridné.» Quand Ariana apprend que son père a décidé de vendre le 14 rue Ilios, elle reste stupéfaite. La maison familiale est inaccessible depuis l'invasion de Chypre par l'armée turque en 1974. Pourtant, Ariana refuse de se défaire de cet héritage. Avant que les bulldozers ne rasent toute trace du passé, elle convainc une jeune journaliste d'écrire l'histoire de ses grands-parents, le discret Ioannis et la fl amboyante Aridné. Lui chypriote grec, elle chypriote turque. Ils se sont rencontrés dans les années 1960 à Varosha, et pendant que leur amour grandissait, l'île, déjà, se déchirait...
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Dans le pays où est né Oumar, il n'existe pas de mot pour dire ce qu'il est, seulement des périphrases : stigal basakh vol stag, un « homme couleur de ciel ». Réfugié à La Haye, le jeune Tchétchène se fait appeler Adam, passe son baccalauréat, boit des vodka-orange et embrasse des garçons dans l'obscurité des clubs. Mais il ne vit sa liberté que prudemment et dissimule sa nouvelle vie à son jeune frère Kirem, à la colère muette. Par une journée de juin, Oumar est soudain mêlé à l'impensable, au pire, qui advient dans son ancien lycée. La police est formelle : le terrible attentat a été commis par un lycéen tchétchène.Des hommes couleur de ciel est l'histoire de deux frères en exil qui ont voulu reconstruire leur vie en Europe. C'est l'histoire de leurs failles et de leurs cicatrices. Une histoire d'intégration et de désintégration.
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Aux Philippines, une jeune journaliste française tente de continuer à vivre dans le chaos du typhon Yolanda qui a emporté son compagnon. Un premier roman d'une justesse tragique.
Une vague monstrueuse, soulevée par un typhon meurtrier, dévaste les Philippines en quelques minutes et ravage sa myriade d'îles.
Sur l'une d'elles, Madel reprend connaissance, seule au milieu du chaos. Jan, l'homme qu'elle aime, a disparu. Et elle a lâché la main de l'enfant qu'il lui avait confié.
Au prix d'une difficile anesthésie des sentiments, la jeune journaliste se plonge dans son travail, en équilibre entre information et voyeurisme, quand tous les médias du monde se tournent vers les Philippines.
Recueillir la parole survivante, nouer des liens avec les rescapés, c'est conjurer la mort. Mais un typhon de cette violence ne laisse jamais en paix ceux qu'il a épargnés.
Anaïs LLobet, journaliste à l'AFP Moscou, était correspondante pour plusieurs médias aux Philippines lorsque le typhon Haiyan a ravagé le pays.
Les Mains lâchées est son premier roman.