Avec ce roman, André Dhôtel propose un véritable space opera des champs, des hameaux et des collines, dont le véhicule « interespace » est la bicyclette. Sous les yeux du héros Valentin se déploie une fresque initiatique où la recherche de pistes inconnues, les poursuites nocturnes dans les châteaux vides, la chasse aux trésors cachés, constituent l'essence même d'une liberté adolescente à conquérir et à préserver.
On a tout dit sur Dhôtel ; sa modernité absente, sa merveilleuse particularité au sein de la littérature française et la lumineuse simplicité de son écriture. S'il reste ici l'écrivain de l'enchantement et des lisières que l'on connaît, ces onze récits permettent de (re)découvrir un Dhôtel nouvelliste hors pair, sans concession, instruit des choses de la vie, explorateur de l'âme et souvent aussi âpre qu'inattendu.
Sans ambitions, Antonis voit s'éloigner de lui Angeliki, la jeune fille - et les conventions inhérentes - qu'il pourrait épouser, et passe le plus clair de son temps à observer la mer au même endroit, attentif à de vagues reflets et à la recherche d'une certaine lumière.