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Littérature
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«Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. [...] Dans les contrées situées au nord, jusqu'au Rhin ou jusqu'au port d'Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l'on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu'au coeur des villes, sur des places, souvent désertes, s'élèvent les beffrois qui inspirent autant de terreur que d'admiration.» Gaspard, fils de marchands forains, mène une existence routinière et sage à Lominval, petit village des Ardennes. Mais un regard échangé avec un enfant fugitif en quête de «son pays» va entraîner le jeune garçon dans une odyssée surprenante et merveilleuse.
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«Au futur lecteur sur le seuil de ce monde dhôtelien, un petit avertissement : il se peut que tu croiras voir, en suivant toutes ces ramifications qui se multiplient, l'espace vaste se rétrécir en un labyrinthe et que tu vivras les divers chemins du récit non pas comme des déviations mais comme des aberrations, sinon comme des non-chemins. Mais ne te fais pas de souci : l'histoire, le récit l'instant d'avant comme empêtré pour toujours dans une broussaille sans issue va d'un moment à l'autre se poursuivre, plus aéré et plus spacieux que jamais. Tu peux compter sur ça : compter sur André Dhôtel, le bon démon ! Les pistes qu'il trace ne sont jamais, comme dans certains romans policiers, faussées. Même s'il s'agit de traces de gibier, en apparence sans but et ne conduisant nulle part, elles mènent loin.» Peter Handke Bernard le paresseux est un héros d'André Dhôtel tout à fait typique. Sa vie semble tissée d'anecdotes : une orange offerte à un enfant, le souvenir d'une camarade partie pour Madagascar, la vision d'un bracelet d'améthystes au poignet d'une passante. Cependant sa vie est bousculée lorsque Estelle Jarraudet passe la porte de la maison de tissus dans laquelle il travaille...
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Éditée par Minuit en 1948 mais écrite bien plus tôt, David fait partie des oeuvres méconnues de Dhôtel alors qu'elle en est la quintessence. On y suit depuis son enfance un orphelin misérable qui a choisi de dire non à toutes les chances qu'on lui offre, cousin campagnard de Bartleby : «je ne peux pas m'expliquer» dit-il. Libre, sans hiérarchie, sans révolte et sans le sou, il avance, ne rendant de compte à quiconque, même si un homme riche lui propose d'en faire son héritier.
«Lire un roman d'André Dhôtel revient à plonger dans un mystère, mais un mystère limpide, net, le contraire du brouillard, ce qui est loin d'être le seul paradoxe de cette prose si singulière et captivante.» «Il a une place unique dans le roman actuel, un grand livre, une sorte de féerie minutieuse.» (Henri Thomas) -
"On a jeté de la vitesse dans quelque chose qui ne le supportait pas." René Char in Lettera Amorosa
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A vingt-cinq ans félix fait partie de ces jeunes gens sérieux qui sont paraît-il l'honneur des familles (même si lui a oublié d'en avoir une) : son patron est fier de lui, les voisins en viennent à oublier de le regarder de travers, et on annonce son prochain mariage avec une beauté locale qui se trouve être une estimable héritière.
Bref le meilleur des mondes semble s'offrir à lui au prochain carrefour. a ceci près qu'un méchant destin a décidé que son chemin à lui ne passerait pas par le prochain carrefour. il renoue avec un ami d'enfance qui n'a pas trop bien tourné, se trouve mêlé à une mauvaise bagarre - et voit ses rêves de bonne fortune s'évanouir en fumée.
N'aurait-il pas lui-même cherché la catastrophe, dans son désir inavoué - inavouable ? - de vivre une autre histoire que celle qui semblait si bien écrite pour lui ? mais quelle autre histoire ?.
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rien de particulier ne signale le village de someperce, si ce n'est peut-être la forêt alentour : bonheur des gamins qui s'y perdent à plaisir, mais s'y retrouvent toujours.
d'oú vient alors que cet été-là plusieurs jeunes gens de l'endroit y disparaisse sans laisser de traces - et parmi eux l'aimable casimir ? son ami maximin le comptable va tenter d'éclairer le mystère, qui au fur et à mesure de sa recherche ne cessera bizarrement de s'embrouiller. il est question de deux familles enrichies à l'occasion de trafics peut-être louches, d'un châtelain assassiné avant la guerre, d'une clairière oú il vaut mieux ne pas s'aventurer - et d'une fille qui n'en fait qu'à sa tête.
ce qui est peut-être la meilleure façon de tourner celle des garçons. " l'aventure, écrit dhôtel à propos de ce roman auquel il tenait beaucoup, est touffue comme la forêt, au sein de laquelle on se perd avec horreur et émerveillement. aussi la lecture devient-elle un jeu complexe oú la curiosité, le silence, la peur et on ne sait quelle joie obscure se trouvent inextricablement mêlés. ".
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Iannis Klonaridis a trop aimé les libres heures de son adolescence à Nauplie, au bord de la mer Égée.
Heures vouées à l'aventure, à l'amitié, aux premières amours. L'âge adulte sera pour lui celui des déconvenues, de quelques drames même ; jusqu'à ce que, rejeté loin des siens, il choisisse de s'exiler dans la plus miséreuse des îles - où les mauvais démons d'hier finissent par le rattraper. Mais il arrive que la vie la mieux déshéritée nous découvre des échappées que rien ne signale et qui mènent, sans qu'on y ait songé, à la porte du mystère le plus poignant cette insistance de la beauté auprès de nous quand tout espoir semble avoir déserté les lieux du monde.
Un roman (1949) qui anticipe sur ceux de la grande époque de Dhôtel - et le plus étrange de ceux que lui aura inspirés la Grèce des années 20, où il a vécu.
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Roman phare du "premier" Dhôtel, construit sur un flash-back époustouflant. Une première pour l'époque, dans le roman français de l'immédiat après-guerre.
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Petros colydas a quitté son île de samos et le soleil de la ruer égée pour venir s'établir à paris oú son oncle tient commerce de fruits et légumes et de produits d'orient.
Il a laissé au pays la fantasque achyro et ses drôles de mèches blondes, une fille qui pour lui n'est pas beaucoup plus qu'une image : petros est de ces jeunes gens qui ont le génie de laisser filer les plus belles occasions, et qui s'en tirent - ou croient s'en tirer - en s'appliquant à la vie la mieux rangée. il épousera pour finir une beauté brune du nom d'hélène. dont il découvrira qu'elle se teint les cheveux pour cacher une blondeur peu disposée à se montrer au premier venu.
Et voilà qu'hélène lui avoue un beau jour qu'elle aussi est d'origine grecque. est-ce trahir une fille que d'aimer une image qui ne se distinguerait d'elle en rien ? petros, on le devine, n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs.
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Les rues dans l'aurore ou les aventures de Georges Leban
André Dhôtel
- Sous Le Sceau Du Tabellion
- 30 Juin 2019
- 9782956798040
Georges Leban, le héros des rues dans l'aurore, est un menteur à la manoeuvre dans une bourgade de moyenne importance flanquée d'un faubourg qui ne cesse de s'agrandir et où, dans l'arrière-salle de bistrots et d'épiceries dignes des fonds de province et des derniers cercles de l'enfer, se fomentent des intrigues torses qu'éclairent les mensonges de Leban et la chevelure blonde à mèche blanche d'une fille qui serre le coeur à force d'être morte et d'apparaître vivante.
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Deux garçons élevés presque comme deux frères, parvenus à cet âge qu'on dit adulte, s'affrontent pour l'amour d'une fille sauvage qui fait tourner toutes les têtes et dont il se murmure qu'elle pourrait bien être la soeur de l'un d'eux. Le plus bref des « grands » romans de Dhôtel, non le moins fascinant.
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A l'âge des gamineries déjà antoine se trouvait fasciné par les objets de bazar, les trésors de rebut.
Les images à deux sous. il aurait pu faire un honorable brocanteur. il devient kleptomane et, montré du doigt par tous les gens du coin, se met à fréquenter les plus douteux compagnons. repoussé par une camarade d'enfance qui lui a inspiré un grand amour, et bien qu'enchanté par sa propre honte, il se met en désespoir de cause à l'école de la vertu. mais le destin se moque bien des louables intentions.
Personne ne croit à son innocence et, la rumeur aidant. on en vient à le soupçonner d'un crime. jusqu'à ce, que sa route finisse par croiser celle d'une gamine perdue, et de quelques femmes moins fréquentables encore. auprès desquelles il découvrira ml autre amour.
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Il devait pourtant admettre qu'il se trouvait véritablement à Ormais, debout devant l'église.
Tous les détails étaient trop précis pour qu'il pût croire qu'il dormait. Il sortit sa montre de son gousset. Elle marquait une heure. De toute façon, il y avait eu un étrange retour des temps.
Il regarda encore vers le village.
André Dhôtel gardera toujours de son enfance dans les Ardennes un souvenir propre à faire d'elles la source de toute poésie. En 1943, Le village pathétique est accepté par Gallimard grâce à l'appui de Jean Paulhan. En 1948 paraît David aux éditions de Minuit. Sa production littéraire prend alors son véritable départ et en 1955 Le pays où l'on arrive jamais, lui attire un immense public et le prix Femina. Dhôtel ne cherche rien d'autre comme but à son oeuvre que de transmettre le sens de l'énigme et d'un merveilleux librement accepté que l'on retrouve dans les nouvelles qui composent ce volume.
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On a tout dit sur Dhôtel ; sa modernité absente, sa merveilleuse particularité au sein de la littérature française et la lumineuse simplicité de son écriture. S'il reste ici l'écrivain de l'enchantement et des lisières que l'on connaît, ces onze récits permettent de (re)découvrir un Dhôtel nouvelliste hors pair, sans concession, instruit des choses de la vie, explorateur de l'âme et souvent aussi âpre qu'inattendu.
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Le commencement, le seul moment de toute existence où l'essentiel est révélé : le premier amour. Voilà le sujet de ces dix nouvelles.De la Grèce à la campagne champenoise, la découverte de l'amour bouleverse la vie de jeunes gens purs, «à l'aube des sentiments». Avec beaucoup de poésie et parfois d'ironie, l'auteur du Pays où on n'arrive jamais nous entraîne dans un monde où le rêve s'accorde avec le quotidien pour un dénouement souvent surprenant.
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Pour débusquer la part de fantastique qui se cache dans la vie quotidienne, André Dhôtel ne recourt à aucun sortilège, si ce n'est ceux de la fatalité et du hasard heureux. Avec lui, la quête du Graal revêt l'apparence d'une énigme policière. Avec lui, un banal faubourg devient un lieu de mystères qui semble soudain plus proche du rêve que de la réalité...
Le Ciel du faubourg illustre parfaitement la singularité et le charme de Dhôtel, en qui Mauriac reconnaissait "le créateur le plus étrange de nos univers romanesques". -
jonas, quinze ans, se voit expédier par les siens au lycée de la ville voisine, oú il doit poursuivre ses études.
il se trouve qu'il pense à tout autre chose qu'à étudier. il s'endort dans le train, descend à la mauvaise gare, flâne dans un bourg pavoisé pour la fête, s'amuse avec ceux de son âge, entrevoit une fille aux longs cheveux noirs et aux yeux verts qui répond an nom bizarre de suzannah, la perd de vue. de nouveau il succombe au sommeil et se retrouve au milieu d'un bizarre désert : les gens qu'il rencontre
lui tiennent des propos incompréhensibles, un géant lui arrache sa cravate, une vieille femme lui lance à la figure des paroles peu plaisantes.
enfin suzannah reparaît, ce qui n'est pas forcément pour simplifier les choses. car la beauté, si elle éclaire d'un jour surprenant la sage grisaille du monde, a une drôle de façon de venir en aide à ceux qui se sont perdus en route. dhôtel au pays des merveilles.
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Avec ce roman, André Dhôtel propose un véritable space opera des champs, des hameaux et des collines, dont le véhicule « interespace » est la bicyclette. Sous les yeux du héros Valentin se déploie une fresque initiatique où la recherche de pistes inconnues, les poursuites nocturnes dans les châteaux vides, la chasse aux trésors cachés, constituent l'essence même d'une liberté adolescente à conquérir et à préserver.
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Pour les adultes, la drôle de guerre a commencé. Pour les cancres d'un collège de Normandie, proche de la mer, c'est l'heure de la fugue. Il s'agit en somme de se découvrir un destin au bout d'une pérégrination qui va les mener jusque dans les monts du Jura, à la recherche d'une parente improbable.
Dans ce court et lumineux récit, il y a tout Dhôtel : paresse éblouie, goût de l'aventure, confiance et insoumission. Et cette ironique leçon de morale : « Il y a un dieu pour les cancres. »
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Après de longues années d'absence, Victor et Louis Bécaille reviennent à Aigly, leur village natal, pour découvrir que leur famille est l'objet d'une étrange méfiance. Sur les traces du passé de la «tribu Bécaille», Victor, le narrateur, remonte le temps à la recherche des secrets enfouis.André Dhôtel nous offre la chronique d'un petit village champenois et une grande saga familiale, pleine de mystère et de féerie.
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Julien s'embarque comme stewart sur un paquebot. Jeté à l'eau, il échoue à la nage sur une île survolée par des oiseaux au plumage de fer, au bec couleur d'argent, aux yeux de verre. dans cet île, tout est trop net. Les voitures se conduisent toutes seules. Des robots servent des habitants sans âge et sans amour. Seule la jeune psychologue Irène est sensible au charme de Julien. Comment parviendra-t-il à fuir avec elle ? Une parabole sur l'automatisation et le progrès où la fantaisie, le fantastique social, l'onirisme de Dhôtel, accentués par le mystère de l'insularité, font merveille.
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Une histoire ? quelle histoire ? rien de plus banal en apparence que la vie d'andré dhôtel, semblable à celle de ses personnages, " histoire d'un fonctionnaire ".
D'attigny dans les ardennes à autun pendant son enfance, puis paris pour ses études, saint-omer et ses brouillards ensuite, pour aboutir à la révélation lumineuse de la grèce. au retour, difficile, il sera nommé à béthune, puis à provins, oú il rencontrera sa future femme. suit une période d'errance et de dépression et c'est enfin coulommiers, de la guerre aux années soixante, oú il demeurera trente ans au même lycée comme professeur de philosophie.
Dhôtel partagera sa vie entre son lieu de travail et les ardennes, oú il passera toutes ses vacances. cet amoureux de la nature qui fait l'éloge de la paresse avait surtout une grande passion, la littérature, ce fut un homme de revues, d'aventure et dés dans les années vingt, à 84 au lendemain de la guerre. une grande amitié le liera à paulhan, dont témoignent de nombreux articles et une correspondance.
Ecrivain prolifique, il fut connu du grand public par le pays oú l'on n'arrive jamais, qui obtint le femina en 1955, et son oeuvre fut également couronnée par le grand prix de littérature de l'académie française en 1974 et en 1975 par le prix national des lettres. né en 1900, andré dhôtel s'est éteint à paris le 22 juillet 1991 et a été inhumé au cimetière de provins.