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«Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. [...] Dans les contrées situées au nord, jusqu'au Rhin ou jusqu'au port d'Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l'on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu'au coeur des villes, sur des places, souvent désertes, s'élèvent les beffrois qui inspirent autant de terreur que d'admiration.» Gaspard, fils de marchands forains, mène une existence routinière et sage à Lominval, petit village des Ardennes. Mais un regard échangé avec un enfant fugitif en quête de «son pays» va entraîner le jeune garçon dans une odyssée surprenante et merveilleuse.
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«Au futur lecteur sur le seuil de ce monde dhôtelien, un petit avertissement : il se peut que tu croiras voir, en suivant toutes ces ramifications qui se multiplient, l'espace vaste se rétrécir en un labyrinthe et que tu vivras les divers chemins du récit non pas comme des déviations mais comme des aberrations, sinon comme des non-chemins. Mais ne te fais pas de souci : l'histoire, le récit l'instant d'avant comme empêtré pour toujours dans une broussaille sans issue va d'un moment à l'autre se poursuivre, plus aéré et plus spacieux que jamais. Tu peux compter sur ça : compter sur André Dhôtel, le bon démon ! Les pistes qu'il trace ne sont jamais, comme dans certains romans policiers, faussées. Même s'il s'agit de traces de gibier, en apparence sans but et ne conduisant nulle part, elles mènent loin.» Peter Handke Bernard le paresseux est un héros d'André Dhôtel tout à fait typique. Sa vie semble tissée d'anecdotes : une orange offerte à un enfant, le souvenir d'une camarade partie pour Madagascar, la vision d'un bracelet d'améthystes au poignet d'une passante. Cependant sa vie est bousculée lorsque Estelle Jarraudet passe la porte de la maison de tissus dans laquelle il travaille...
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A vingt-cinq ans félix fait partie de ces jeunes gens sérieux qui sont paraît-il l'honneur des familles (même si lui a oublié d'en avoir une) : son patron est fier de lui, les voisins en viennent à oublier de le regarder de travers, et on annonce son prochain mariage avec une beauté locale qui se trouve être une estimable héritière.
Bref le meilleur des mondes semble s'offrir à lui au prochain carrefour. a ceci près qu'un méchant destin a décidé que son chemin à lui ne passerait pas par le prochain carrefour. il renoue avec un ami d'enfance qui n'a pas trop bien tourné, se trouve mêlé à une mauvaise bagarre - et voit ses rêves de bonne fortune s'évanouir en fumée.
N'aurait-il pas lui-même cherché la catastrophe, dans son désir inavoué - inavouable ? - de vivre une autre histoire que celle qui semblait si bien écrite pour lui ? mais quelle autre histoire ?.
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L'enfant qui disait n'importe quoi
André Dhôtel
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior
- 30 Avril 2010
- 9782070631834
Alexis, élevé à la campagne par son grand-père, sait observer la nature et percer ses secrets. De retour chez ses parents, il explore, au cours de longues promenades, son nouveau domaine. C'est ainsi qu'il découvre, caché sur le toit d'un vieux moulin abandonné, un chalet où vit une vieille demoiselle. Celle-ci le charge de retrouver sa nièce, disparue des années auparavant. Pour réunir les deux enfants, il faudra la puissance magique d'un langage secret... les mots étranges que prononce parfois, sans y penser, Alexis.
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rien de particulier ne signale le village de someperce, si ce n'est peut-être la forêt alentour : bonheur des gamins qui s'y perdent à plaisir, mais s'y retrouvent toujours.
d'oú vient alors que cet été-là plusieurs jeunes gens de l'endroit y disparaisse sans laisser de traces - et parmi eux l'aimable casimir ? son ami maximin le comptable va tenter d'éclairer le mystère, qui au fur et à mesure de sa recherche ne cessera bizarrement de s'embrouiller. il est question de deux familles enrichies à l'occasion de trafics peut-être louches, d'un châtelain assassiné avant la guerre, d'une clairière oú il vaut mieux ne pas s'aventurer - et d'une fille qui n'en fait qu'à sa tête.
ce qui est peut-être la meilleure façon de tourner celle des garçons. " l'aventure, écrit dhôtel à propos de ce roman auquel il tenait beaucoup, est touffue comme la forêt, au sein de laquelle on se perd avec horreur et émerveillement. aussi la lecture devient-elle un jeu complexe oú la curiosité, le silence, la peur et on ne sait quelle joie obscure se trouvent inextricablement mêlés. ".
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Deux garçons élevés presque comme deux frères, parvenus à cet âge qu'on dit adulte, s'affrontent pour l'amour d'une fille sauvage qui fait tourner toutes les têtes et dont il se murmure qu'elle pourrait bien être la soeur de l'un d'eux. Le plus bref des « grands » romans de Dhôtel, non le moins fascinant.
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Petros colydas a quitté son île de samos et le soleil de la ruer égée pour venir s'établir à paris oú son oncle tient commerce de fruits et légumes et de produits d'orient.
Il a laissé au pays la fantasque achyro et ses drôles de mèches blondes, une fille qui pour lui n'est pas beaucoup plus qu'une image : petros est de ces jeunes gens qui ont le génie de laisser filer les plus belles occasions, et qui s'en tirent - ou croient s'en tirer - en s'appliquant à la vie la mieux rangée. il épousera pour finir une beauté brune du nom d'hélène. dont il découvrira qu'elle se teint les cheveux pour cacher une blondeur peu disposée à se montrer au premier venu.
Et voilà qu'hélène lui avoue un beau jour qu'elle aussi est d'origine grecque. est-ce trahir une fille que d'aimer une image qui ne se distinguerait d'elle en rien ? petros, on le devine, n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs.
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A l'âge des gamineries déjà antoine se trouvait fasciné par les objets de bazar, les trésors de rebut.
Les images à deux sous. il aurait pu faire un honorable brocanteur. il devient kleptomane et, montré du doigt par tous les gens du coin, se met à fréquenter les plus douteux compagnons. repoussé par une camarade d'enfance qui lui a inspiré un grand amour, et bien qu'enchanté par sa propre honte, il se met en désespoir de cause à l'école de la vertu. mais le destin se moque bien des louables intentions.
Personne ne croit à son innocence et, la rumeur aidant. on en vient à le soupçonner d'un crime. jusqu'à ce, que sa route finisse par croiser celle d'une gamine perdue, et de quelques femmes moins fréquentables encore. auprès desquelles il découvrira ml autre amour.
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Le commencement, le seul moment de toute existence où l'essentiel est révélé : le premier amour. Voilà le sujet de ces dix nouvelles.De la Grèce à la campagne champenoise, la découverte de l'amour bouleverse la vie de jeunes gens purs, «à l'aube des sentiments». Avec beaucoup de poésie et parfois d'ironie, l'auteur du Pays où on n'arrive jamais nous entraîne dans un monde où le rêve s'accorde avec le quotidien pour un dénouement souvent surprenant.
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Après de longues années d'absence, Victor et Louis Bécaille reviennent à Aigly, leur village natal, pour découvrir que leur famille est l'objet d'une étrange méfiance. Sur les traces du passé de la «tribu Bécaille», Victor, le narrateur, remonte le temps à la recherche des secrets enfouis.André Dhôtel nous offre la chronique d'un petit village champenois et une grande saga familiale, pleine de mystère et de féerie.
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Un adieu, mille adieux et autres nouvelles inédites
André Dhôtel
- GALLIMARD
- La Bibliotheque Gallimard ; Texte Et Dossier
- 22 Mai 2003
- 9782070428434
Lecture accompagnée par Jean Bardet
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jonas, quinze ans, se voit expédier par les siens au lycée de la ville voisine, oú il doit poursuivre ses études.
il se trouve qu'il pense à tout autre chose qu'à étudier. il s'endort dans le train, descend à la mauvaise gare, flâne dans un bourg pavoisé pour la fête, s'amuse avec ceux de son âge, entrevoit une fille aux longs cheveux noirs et aux yeux verts qui répond an nom bizarre de suzannah, la perd de vue. de nouveau il succombe au sommeil et se retrouve au milieu d'un bizarre désert : les gens qu'il rencontre
lui tiennent des propos incompréhensibles, un géant lui arrache sa cravate, une vieille femme lui lance à la figure des paroles peu plaisantes.
enfin suzannah reparaît, ce qui n'est pas forcément pour simplifier les choses. car la beauté, si elle éclaire d'un jour surprenant la sage grisaille du monde, a une drôle de façon de venir en aide à ceux qui se sont perdus en route. dhôtel au pays des merveilles.
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Pour débusquer la part de fantastique qui se cache dans la vie quotidienne, André Dhôtel ne recourt à aucun sortilège, si ce n'est ceux de la fatalité et du hasard heureux. Avec lui, la quête du Graal revêt l'apparence d'une énigme policière. Avec lui, un banal faubourg devient un lieu de mystères qui semble soudain plus proche du rêve que de la réalité...
Le Ciel du faubourg illustre parfaitement la singularité et le charme de Dhôtel, en qui Mauriac reconnaissait "le créateur le plus étrange de nos univers romanesques". -
Julien s'embarque comme stewart sur un paquebot. Jeté à l'eau, il échoue à la nage sur une île survolée par des oiseaux au plumage de fer, au bec couleur d'argent, aux yeux de verre. dans cet île, tout est trop net. Les voitures se conduisent toutes seules. Des robots servent des habitants sans âge et sans amour. Seule la jeune psychologue Irène est sensible au charme de Julien. Comment parviendra-t-il à fuir avec elle ? Une parabole sur l'automatisation et le progrès où la fantaisie, le fantastique social, l'onirisme de Dhôtel, accentués par le mystère de l'insularité, font merveille.
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Le Robinson de la rivière et autres contes
André Dhôtel
- Larousse
- Les Contemporains Classiques De Demain
- 16 Février 2011
- 9782035850799
En suivant les aventures de ses drôles de personnages, comme Émilie la chipie, Roger le menteur, Grégoire le bavard ou Hélène la jalouse, André Dhôtel propose à ses jeunes lecteurs de redécouvrir le monde enchanté de l'enfance. Les quatre contes de ce recueil constituent une sorte de littérature buissonnière qui mène les enfants sur les chemins du rêve et de l'imagination, pour leur plus grand bonheur !
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Une gare, des voies de chemin de fer aux embranchements complexes... Tel est le décor de l'étrange histoire de Gabriel Lefeuil, brocanteur à ses moments perdus afin de poursuivre des études universitaires. Gabriel a rencontré un singulier jeune homme amnésique qui circule inlassablement entre les rails du chemin de fer, comme à la recherche d'un trésor. On l'appelle Alfred. Quel est son vrai nom ? À la suite de quel voyage en Orient, de quelle aventure bouleversante a-t-il oublié son origine ? Serait-il revenu sur les lieux de son enfance pour tenter de retrouver son passé ? C'est le mystère que Gabriel s'emploie à élucider.
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Quand Léopold, jeune photographe et peintre qui dessine des fleurs sur les trottoirs et les murs de la ville, rencontre Cyrille, joueur de poker peut-être doué pour la littérature, une sorte de miracle se produit entre eux, modeste mais lumineux : une amitié qui les situe aussitôt dans le droit-fil des rêveurs impénitents. Rien ne parviendra à infléchir la volonté non violente de ces deux êtres singuliers, sauvagement et tendrement décidés à refuser toute carrière. Léopold et Cyrille braveront follement la fausse gloire et les ambitions de femmes plus ou moins égarées par les jeux d'une société mensongère ; ils esquiveront bien des obligations pour se livrer paresseusement à l'admiration du monde naturel et des grands peintres.Un roman tendre et plein d'humour.
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Le pays où l'on n'arrive jamais
André Dhôtel, Norbert Boussot
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior
- 10 Septembre 2009
- 9782070626182
Gaspard croise un jour la route de Drapeur, enfant fugueur qui, bien que n'étant pas orphelin, est à la recherche de son pays et de sa famille. Tout semble rentrer dans l'ordre quand un mystérieux cheval entraîne Gaspard sur les traces de cet enfant à la poursuite de son histoire.
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Émilien Dombe s'engage comme chef de culture dans une ferme du hameau de Rieux qui domine une vallée livrée aux ronces et aux épines. On y raconte une étrange légende, prétexte aux intrigues où les intérêts se mêlent aux passions amoureuses : une jeune fille inconnue apparaîtrait de temps à autre dans la campagne. Un jour, Émilien rencontre une jeune fille et découvre qu'elle n'est qu'un fantôme. Sa vie s'en trouve entièrement bouleversée...
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Jacques Soudret, brillant chercheur dans un laboratoire parisien, a épousé la belle Viviane Aumousse. Peu après, la jeune femme a disparu sans un mot, sans une explication.À la recherche de Viviane, Jacques découvre la campagne de la Saumaie, avec ses orages, ses habitants, ses mystères... Dérouté par cet étrange pays, il abandonne peu à peu sa morgue de scientifique, pour se laisser envoûter par la magie des lieux qui le guidera peut-être vers celle qu'il aime.
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Odile avait dix-neuf ans et Julien vingt-cinq. Ils comptaient seulement quelques mois de mariage et, comme d'incessantes querelles les divisaient, ils avaient convenu qu'au retour de ce voyage ils feraient les démarches nécessaires pour le divorce. Le mois de juin s'était annoncé par de belles journées coupées de quelques pluies. Ils partirent d'Aulnay à la fin du mois, un samedi, vers trois heures, et couchèrent dans une auberge de Meaux...
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De tous les grands romans de Dhôtel (avec Le Pays où l'on n'arrive jamais - et à la même miraculeuse altitude), le plus intimement accordé à cette sauvagerie secrète, en nous, qui refuse de tourner le dos au monde de l'enfance.
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Saint Benoît Joseph Labre
André Dhôtel
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 13 Mars 2002
- 9782710324737
De sa Picardie natale à Rome ou à Einsiedeln, de Saint-Claude à L'Isle-sur-la-Sorgue, les mille voyages de Benoît Joseph Labre tissent le roman d'un marcheur et d'un rêveur impénitent, en butte à des refus et à des humiliations qui, loin de le décourager, le stimulent. On ne sait jamais trop s'il s'agit d'un voyou, d'un hérétique ou d'un idiot, mais son passage laisse de telles traces dans les esprits que lorsqu'il meurt, un jeudi saint à Rome, la foule des pauvres proclame, come si cela allait de soi, son absolue sainteté. Bien plus tard, au village d'Amettes, on vit deux vagabonds qui s'appelaient Germain Nouveau et Paul Verlaine, pour qui Benoît demeure, comme pour nous, une figure emblématique du «saisissement et de la peine d'une pureté indicibles».