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Andre Dhotel
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Dans les Ardennes, à Lominval, Gaspard a toujours suscité la méfiance chez les habitants. Des événements étranges se déroulent en sa présence. Gaspard profite d'une occasion pour fuir. Il se laisse entraîner, sur la route d'Anvers, par un enfant fugitif dans de merveilleuses péripéties
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Le vrai mystere des champignons - illustrations, noir et blanc
André D'Hôtel, Patrick Reumaux
- Klincksieck
- De Natura Rerum
- 9 Septembre 2022
- 9782252046814
Comme le dit un judicieux personnage de Mark Twain, M. Tête de Pudding, un chou-fleur c'est simplement un chou qui a été au collège. Sa monstruosité s'explique par un excès d'éducation, mais c'est bien d'avoir une explication si poussée soit-elle, car nous avons ainsi l'heureuse satisfaction d'expliquer comment le chou-fleur en est venu à ce point. Or les champignons n'ont aucune éducation. Leurs formes affirment une méconnaissance totale de tout usage. Ils ne sont même pas monstrueux. Ambigus et radieux, ils tournent en dérision les plus élémentaires principes. S'ils se pourvoient de ce que l'on appelle un pied et un chapeau, chaque espèce, sur ce thème d'une pauvreté remarquable, s'ingénie à des variations dont la gratuité confine à l'insolence.
André Dhôtel -
Éditée par Minuit en 1948 mais écrite bien plus tôt, David fait partie des oeuvres méconnues de Dhôtel alors qu'elle en est la quintessence. On y suit depuis son enfance un orphelin misérable qui a choisi de dire non à toutes les chances qu'on lui offre, cousin campagnard de Bartleby : «je ne peux pas m'expliquer» dit-il. Libre, sans hiérarchie, sans révolte et sans le sou, il avance, ne rendant de compte à quiconque, même si un homme riche lui propose d'en faire son héritier.
«Lire un roman d'André Dhôtel revient à plonger dans un mystère, mais un mystère limpide, net, le contraire du brouillard, ce qui est loin d'être le seul paradoxe de cette prose si singulière et captivante.» «Il a une place unique dans le roman actuel, un grand livre, une sorte de féerie minutieuse.» (Henri Thomas) -
"On a jeté de la vitesse dans quelque chose qui ne le supportait pas." René Char in Lettera Amorosa
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Le grand rêve des floraisons
André Dhôtel, Vanessa Damianthe
- Klincksieck
- De Natura Rerum
- 16 Mars 2018
- 9782252041239
« Ce qui m'intéresse avant tout, ce sont les données fournies par les réalités naturelles qu'on néglige parce qu'on les enferme dans des fonctions. Il y a, par exemple, l'Ophrys que je cite dans ce livre.
Cette fleur imite l'abeille sans la connaître et l'imite inutilement puisque l'abeille ne lui est pas nécessaire.
Les botanistes dont je lis fréquemment les livres n'abordent pas les aspects qui m'attirent. Ainsi la dispersion des graines n'entre pas dans la classification des modes de diffusion. Ce qui m'étonne, c'est la réalisation même de ces graines, leur forme. Car enfin, comment un pissenlit, enraciné dans la terre et qui ignore tout du vent, peut-il créer une graine qui peut s'envoler à la moindre brise ? C'est la manifestation d'une intelligence qui ne correspond pas à l'intelligence humaine. Alors qu'est-ce que la nature ? Où est-elle ? Où est l'ordinateur ?
La réalité surnaturelle dont on voit les traces n'appelle en moi aucune théologie. C'est l'expérience d'un rôdeur. Le naturaliste Fabre disait que les insectes semblaient appartenir à une autre planète. » André Dhôtel
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Roman phare du "premier" Dhôtel, construit sur un flash-back époustouflant. Une première pour l'époque, dans le roman français de l'immédiat après-guerre.
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Les rues dans l'aurore ou les aventures de Georges Leban
André Dhôtel
- Sous Le Sceau Du Tabellion
- 30 Juin 2019
- 9782956798040
Georges Leban, le héros des rues dans l'aurore, est un menteur à la manoeuvre dans une bourgade de moyenne importance flanquée d'un faubourg qui ne cesse de s'agrandir et où, dans l'arrière-salle de bistrots et d'épiceries dignes des fonds de province et des derniers cercles de l'enfer, se fomentent des intrigues torses qu'éclairent les mensonges de Leban et la chevelure blonde à mèche blanche d'une fille qui serre le coeur à force d'être morte et d'apparaître vivante.
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Il devait pourtant admettre qu'il se trouvait véritablement à Ormais, debout devant l'église.
Tous les détails étaient trop précis pour qu'il pût croire qu'il dormait. Il sortit sa montre de son gousset. Elle marquait une heure. De toute façon, il y avait eu un étrange retour des temps.
Il regarda encore vers le village.
André Dhôtel gardera toujours de son enfance dans les Ardennes un souvenir propre à faire d'elles la source de toute poésie. En 1943, Le village pathétique est accepté par Gallimard grâce à l'appui de Jean Paulhan. En 1948 paraît David aux éditions de Minuit. Sa production littéraire prend alors son véritable départ et en 1955 Le pays où l'on arrive jamais, lui attire un immense public et le prix Femina. Dhôtel ne cherche rien d'autre comme but à son oeuvre que de transmettre le sens de l'énigme et d'un merveilleux librement accepté que l'on retrouve dans les nouvelles qui composent ce volume.
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On a tout dit sur Dhôtel ; sa modernité absente, sa merveilleuse particularité au sein de la littérature française et la lumineuse simplicité de son écriture. S'il reste ici l'écrivain de l'enchantement et des lisières que l'on connaît, ces onze récits permettent de (re)découvrir un Dhôtel nouvelliste hors pair, sans concession, instruit des choses de la vie, explorateur de l'âme et souvent aussi âpre qu'inattendu.
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Pour les adultes, la drôle de guerre a commencé. Pour les cancres d'un collège de Normandie, proche de la mer, c'est l'heure de la fugue. Il s'agit en somme de se découvrir un destin au bout d'une pérégrination qui va les mener jusque dans les monts du Jura, à la recherche d'une parente improbable.
Dans ce court et lumineux récit, il y a tout Dhôtel : paresse éblouie, goût de l'aventure, confiance et insoumission. Et cette ironique leçon de morale : « Il y a un dieu pour les cancres. »
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Chronique buissonnière et récit autobiographique, Retour évoque les retrouvailles de l'auteur - alors âgé de dix-neuf ans - avec son pays natal.
Il est prétexte à une belle rêverie sur les Ardennes, le lieu idéal des vacances, qu'on peut aussi lire comme une sorte de traité d'amour des lieux, dont les rubriques ont pour titres : Paresse, Lectures, Rencontres... Étude dénuée de raisonnements (comme il convient) et " dépourvue de conclusions " (mais non d'humour), étude sensible aux seuls attachements infimes et inexplicables, et forte de " cette assurance que nous sommes dans une nature où l'essentiel est inexploré, et où s'éveillent d'impossibles féeries autrement bouleversantes que les châteaux de pierreries si faciles à imaginer dans nos contes.
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J'écris rien que pour retrouver/en quel lieu j'eus la révélation/parce que j'ai oublié ce lieu/ainsi que toute révélation.
/alors selon l'usage/je célèbre l'inconnu/pour tant bien que mal/assurer mon existence. /c'est l'utilité des fantômes/que de figurer ce qui/n'a jamais eu de figure/et se doit de naître au jour.
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Une histoire ? quelle histoire ? rien de plus banal en apparence que la vie d'andré dhôtel, semblable à celle de ses personnages, " histoire d'un fonctionnaire ".
D'attigny dans les ardennes à autun pendant son enfance, puis paris pour ses études, saint-omer et ses brouillards ensuite, pour aboutir à la révélation lumineuse de la grèce. au retour, difficile, il sera nommé à béthune, puis à provins, oú il rencontrera sa future femme. suit une période d'errance et de dépression et c'est enfin coulommiers, de la guerre aux années soixante, oú il demeurera trente ans au même lycée comme professeur de philosophie.
Dhôtel partagera sa vie entre son lieu de travail et les ardennes, oú il passera toutes ses vacances. cet amoureux de la nature qui fait l'éloge de la paresse avait surtout une grande passion, la littérature, ce fut un homme de revues, d'aventure et dés dans les années vingt, à 84 au lendemain de la guerre. une grande amitié le liera à paulhan, dont témoignent de nombreux articles et une correspondance.
Ecrivain prolifique, il fut connu du grand public par le pays oú l'on n'arrive jamais, qui obtint le femina en 1955, et son oeuvre fut également couronnée par le grand prix de littérature de l'académie française en 1974 et en 1975 par le prix national des lettres. né en 1900, andré dhôtel s'est éteint à paris le 22 juillet 1991 et a été inhumé au cimetière de provins.
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Sans ambitions, Antonis voit s'éloigner de lui Angeliki, la jeune fille - et les conventions inhérentes - qu'il pourrait épouser, et passe le plus clair de son temps à observer la mer au même endroit, attentif à de vagues reflets et à la recherche d'une certaine lumière.