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Armel Job
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Automne 1988, vallée de l'Aisne.
Le corps sans vie de Grâce Modave est retrouvé dans une falaise, où elle semble avoir chuté depuis sa villa perdue dans le taillis. La défunte est l'épouse de Maurice Modave, dit Momo, ancienne star du football local et riche propriétaire d'un magasin de chaussures à Liège. Si les gendarmes concluent rapidement au suicide, des zones d'ombre persistent autour de cette mort aussi soudaine que mystérieuse. Une aura de mystère se crée autour de Momo et de ses agissements emmêlés, en toile de fond, à sa relation fusionnelle avec sa mère. Touche par touche, dans la veine de ses romans psychologiques, Armel Job brosse ici le portrait particulièrement sensible d'un homme, objet et sujet de terribles passions contradictoires. -
Turc grandi en Belgique, Evren achève à Cologne de brillantes études de comptabilité. Hébergé chez son oncle, ce garçon de vingt et un ans, encore chaste et au visage ingrat, s'éprend de sa cousine - la belle et sensuelle Derya. Rentré en Belgique, Evren fait part aux siens de sa décision : il va épouser Derya. Une délégation familiale se rend donc en Allemagne pour demander la main de la jeune fille. Mais les choses ne tournent pas exactement comme prévu : Derya éconduit Evren.
Outragés par cette humiliante fin de non-recevoir, les parents d'Evren cherchent un nouveau parti pour leur fils et choisissent Yasemin, une paysanne anatolienne de seize ans, vive et dégourdie, qu'Evren connaît à peine. Les noces ont lieu, et le jeune couple apprend peu à peu à s'apprivoiser. Jusqu'au jour où Derya - dont Yasemin ignore l'existence - débarque à l'improviste en Belgique.
Quel secret cache le voyage de Derya ? Qui est véritablement Evren, ce grand garçon obéissant et en apparence si maladroit ? À quel jeu dangereux se livre Yasemin ? Quels rôles viennent jouer dans cette histoire René, voisin de la famille d'Evren et croque-mort de son état, et Marcel, son colocataire, attardé mental qui passe ses journées à visionner les enquêtes de l'inspecteur Colombo ?. Raconté du point de vue des principaux protagonistes - Evren, Derya, Yasemin et René, soumis, chacun à sa manière, au respect des traditions et aux caprices du destin -, Loin des mosquées s'apparente à une tragédie antique. À travers l'évocation des mariages arrangés, Armel Job livre ici un conte à la morale subtile sur le combat courageux des femmes pour le droit à la dignité, à l'égalité et à la liberté.
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Lorsque l'enfant disparaît. Cela commence comme l'un de ces tristes faits-divers.
Lorsque, ce jour-là, Denise Desantis entre dans un magasin pour s'acheter des mouchoirs, elle est pressée et, comme cela se fait dans cette banlieue paisible, elle laisse son dernier-né dans la poussette, devant la porte. Quand elle ressort, la poussette est toujours là mais l'enfant a disparu. La disparition d'une enfant de treize mois est toujours une affaire douloureuse et compliquée, et le juge Conrad entend mener cette enquête avec le maximum de rigueur. Homme intègre et pondéré, il veut éviter les débordements fréquents dans ce type d'évènement qui enfièvre les imaginations et excite les médias.
Enquête sur un trop parfait alibi.
Les investigations du juge commencent par l'interrogatoire de la mère. Denise Desantis est une femme ordinaire, effacée. Mère de quatre enfants, épouse d'un ouvrier sans grand caractère, elle vit pauvrement mais dignement dans sa petite maison de banlieue. Une femme sans histoires. Et pourtant. Derrière sa détresse, son désespoir évident, le juge est intrigué par la rigueur et la minutie de son témoignage. Quand il s'efforce de retracer la chronologie des événements qui se sont déroulés avant la disparition de l'enfant, elle a réponse à tout, quasiment minute par minute. Toutes les informations qu'elle donne sont vérifiables. Au fil des jours, alors que tout prouve son innocence, la conviction du juge se forge : cette femme a tué son enfant. Il finira par la contraindre aux aveux et elle sera condamnée. Et pourtant.
Livre après livre, Armel Job continue de s'interroger : sommes nous tous coupables ou tous innocents ?
À travers la plupart de ses romans, (Les Fausses innocences, Les Mystères de sainte Freya) Armel Job fait le portrait de ces personnages coupables aux yeux du monde et qui dissimulent une réalité tout autre. On retrouve ici le déroulement d'une enquête fascinante, la montée progressive et angoissante vers la révélation d'une vérité atroce et, pour finir, le coup de théâtre totalement inattendu.
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Mars 2005. Il fait très beau ce matin-là dans le petit village de Montange, au coeur des Ardennes belges. Comme un air de printemps en avance. Bénédicte, quinze ans, revient même sur ses pas pour changer sa doudoune d'hiver contre une veste plus légère. Et prend bien garde en repartant de refermer sans bruit la porte de la maison, histoire de ne pas réveiller sa mère. Un jour plus froid, sans doute aurait-elle marché plus vite pour aller attraper le bus qui, chaque matin, la conduit au lycée dans la ville voisine. Là, non, elle s'attarde, prend le chemin des écoliers...
Bénédicte ne montera jamais dans le bus. Elle n'est pas non plus dans celui du retour, que normalement elle prend, chaque fin d'après-midi, avec la régularité d'un métronome. Personne ne l'a vue au lycée. Ni chez son père. Ni chez aucune copine. Elle semble s'être littéralement évaporée dans la nature.
À qui, à quoi peut être liée cette disparition ? Au divorce de ses parents, que Bénédicte n'a peut-être pas si bien vécu qu'elle en donnait l'impression ? Au voisin qui, comme par hasard, est aussi le chauffeur du bus et s'intéressait d'un peu trop près à la jeune fille, si l'on en croit son journal intime sur lequel son père met la main ? À cet habitant de l'autre bout du village dont la femme découvre qu'il a pris une auto-stoppeuse précisément le jour du drame ?...
En trois jours, ce que les policiers considéraient a priori comme une banale fugue d'adolescente va transformer la vie de ce paisible village en un maelström de peur, de soupçons, de malentendus, de sentiments de culpabilité, ravivant de vieilles blessures qu'on croyait cicatrisées et mettant à nu les âmes dans un enchaînement de circonstances diaboliquement orchestré.
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Alban et Lydie Jessel ont tout pour être heureux: une belle complicité, une entreprise florissante, et une vie de famille épanouie. Jusqu'à ce coup de téléphone d'une jeune inconnue, un soir, qui désire exécuter la dernière volonté d'une certaine Michelle : transmettre à Alban que, sa vie durant, Michelle n'a jamais aimé que lui.
Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Alban n'a aucun souvenir de la moindre Michelle. Quoique... Peu à peu, presque malgré lui, il se remémore ce bref épisode amoureux de sa jeunesse qu'il pensait avoir oublié, et dont les conséquences sur sa vie, sa famille et son étrange messagère vont remettre en question tout ce qu'il a, croyait-il, construit de plus solide. -
Nous sommes en 1962, à la frontière belgoallemande.
Rentrant au milieu de la nuit d'une visite galante, Roger Müller, bourgmestre de Niederfeld, tombe sur Stembert, le docteur de la commune, qui vient d'être victime d'un accident de voiture. Effondré, l'homme avoue qu'il vient de quitter sa femme Mathilda et qu'il part rejoindre sa maîtresse en Allemagne de l'Est.
Furieux, Müller, qui a toujours été amoureux de Mathilda, oblige le docteur à rejoindre le domicile conjugal. Le lendemain matin, Roger Müller a la surprise de voir débarquer dans sa mairie Mathilda Stembert venue déclarer le décès de son époux, mort, dit-elle, au cours d'un voyage en Allemagne.
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Un pur thriller psychologique !
Fontenal, paisible bourgade de l'Ardenne belge, fin juin 2018. Alice Brasseur, la femme de ménage, découvre le corps sans vie du docteur Vanloo. Chirurgien, Vanloo exerçait à Luxembourg, on le voyait peu. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il vivait seul et multipliait les conquêtes.
Chargé de l'enquête, le commissaire Demaret ne s'en laisse conter ni par la juge d'instruction ni par la substitute du procureur, toutes deux déterminées?- l'une pour ne pas gâcher ses vacances, l'autre pour faire avancer sa carrière?- à clore cette affaire au plus vite. Lui a sa méthode, la méthode du rond-point?: il essaie toutes les sorties jusqu'à trouver la bonne. Chacune va le conduire à un des couples liés à la disparition de Vanloo, non seulement dans le village mais jusqu'à Bruxelles où le mort avait une toute jeune épouse dont personne n'a jamais entendu parler. Autant de couples, autant de secrets et de faux semblants, d'où le commissaire devra dégager la vérité. Mais y est-il prêt?? -
Une famille de notables terriens‚ dans la campagne flamande‚ juste avant la Seconde Guerre mondiale. À la mort de la mère‚ le père engage un jeune et mystérieux apprenti. Helena‚ l'une des deux filles‚ en tombe amoureuse. Mais les sentiments déforment parfois bien des réalités.
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Il n'est nullement nécessaire d'avoir un coeur mauvais pour causer de grands maux.
Hannah Arendt Qu'est-ce qu'elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l'abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes soeurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si elle ne s'appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n'était pas juive, la fillette pourrait voir ses parents autrement qu'en catimini...
Le peuple de Liège a beau renâcler devant la rigueur des lois antijuives, les rues de la ville, hérissées de chausse-trapes, n'en demeurent pas moins dangereuses. Un homme, en particulier, informateur zélé de l'occupant allemand hantant les bas-fonds de la cité, exilerait volontiers les parents d'Hanna vers des cieux moins cléments. Mais la trahison ne vient pas toujours du camp que l'on croit.
Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Inspiré de faits réels, Dans la gueule de la bête saisit toutes les nuances de l'âme humaine, tour à tour sombre et généreuse, et invite chaque lecteur à se demander : Et moi, qu'aurais-je fait pendant la guerre ? -
" Comme si tout le monde n'était pas malade, ce jour-là, dans la cour de la caserne ! " Le 4 août est une parenthèse douloureuse dans la vie d'Abraham Steinberg, un triste jour anniversaire dont il appréhende chaque année le retour avec un sentiment mêlé de souffrance et de culpabilité. Et le dimanche 4 août 1968 ne saurait faire exception à la règle. Plus la date fatidique approche, plus une image vieille d'un quart de siècle revient le hanter, celle de son père, sa mère, sa petite soeur et lui-même, réunis dans la cour de la caserne Dossin, à Malines pour la dernière fois. Sauvé in extremis de la déportation par une " envie pressante " aussi dérisoire que tyrannique, le petit garçon d'alors a depuis, à son tour, fondé une famille et fait fortune ; il n'est en revanche jamais parvenu à vivre en paix avec ses fantômes.
" Abraham, Ta femme te file entre les doigts ! Tu as des yeux et tu ne vois pas. " Or cette année, les angoisses existentielles du très estimé Bram, comme tout le monde le nomme en ville, sont encore avivées par une mystérieuse lettre anonyme mettant en cause la fidélité de sa femme. Se pourrait-il que la belle Esther, la mère de ses deux grandes filles, son épouse adorée, le trompe ? Bien que viscéralement athée, Bram se décide à rendre visite au rabbin, ainsi que l'aurait fait son père en pareilles circonstances pour " boucher le trou ", comme il disait. D'après le religieux, seule la cérémonie des eaux amères décrite dans la Bible pourra apporter une réponse irréfutable à cette question : après les avoir bues, en cas d'adultère, la femme verra son ventre enfler et ses flancs se dessécher...
" Le poisson n'est jamais où tu crois le voir, mais juste à côté. " Été 1968 : au lendemain des " événements de Mai ", du Printemps de Prague et de l'apparition de la pilule contraceptive, Les Eaux amères nous offrent la chronique d'une semaine mémorable dans la vie d'un couple et de toute une commune, suspendue au sort de Bram et Esther. Le ventre d'Esther enflera-t-il ? Qui est l'auteur des étranges missives signées " L'unique qui ait pitié de toi " ? Bram parviendra-t-il à se réconcilier avec ce Dieu méchant qui, un soir de l'été 1942, lui a ravi d'un coup toute sa famille ? Tour à tour désopilant et grave, servi par une langue superbe et un art consommé du récit, ce thriller métaphysique inclassable au dénouement aussi imparable qu'inattendu est une incontestable réussite.
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À trente-neuf ans, Élise, célibataire, vit dans la famille de sa soeur et de son beau-frère. Depuis toujours, elle est perçue comme une femme fragile, incapable de se débrouiller seule et vivant dans l'ombre de sa soeur.
Tout change brusquement le jour où elle se met en quête d'un homme sur Internet. Et aucune mise en garde, aucun chantage, aucune menace ne la fera renoncer à ce charmant antiquaire qu'elle vient de rencontrer.
L'enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions. Peutêtre est-ce ce qui attend Élise sur le chemin de son émancipation, comme tous ceux qu'elle entraîne à sa suite dans cette rencontre qui n'aurait jamais dû avoir lieu ? -
Le village de La Malemaison est le théâtre d'un effroyable accident, sans témoins.
Un dimanche d'été, juste avant la sortie de la messe, une fillette de dix ans est tuée sur le coup. Seuls deux véhicules semblent avoir traversé le village. La jeep de Carlo Mazure qui finit sa course dans la rivière. Celui-ci, ivre, n'a plus aucun souvenir. Quant à la Jaguar pilotée par l'autre conducteur, un notable au-dessus de tout soupçon, on imagine que son propriétaire ne peut être inquiété. Les parcours de ces deux hommes que tout oppose vont pourtant se croiser.
Au-delà des faits, Armel Job nous propose une plongée dans l'âme et dans le coeur de tous ceux qui, à leur manière, ont participé à ce drame. Une saisissante leçon d'humilité qui nous fait comprendre que la culpabilité fait partie de notre être et que le bon coupable n'est pas forcément celui que l'on croit. Comme à l'accoutumée, l'auteur, dans un récit passionnant et déconcertant, porte un regard humaniste sur des gens ordinaires, confrontés à leurs démons.
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Trois romans en trois ans et deux prix littéraires ont suffi à Armel Job pour prendre une place remarquée parmi les nouveaux écrivains belges.0300Abdication ! Abdication ! Printemps 1950. Belgique. Le pays est au bord de la guerre civile. Sur le pavé des villes wallonnes, les foules insultent le roi Léopold et, plus encore, Liliane Baels, la roturière promue princesse de Réthy, qu´il a épousée pendant la guerre au plus fort des souffrances de son peuple. Au fond des Ardennes, Henri Gansberg Van der Noot, le conseiller du roi, négocie et tire le lapin. Voilà qu´il séduit Aline, la fille du garde-chasse, en fait sa maîtresse, l´installe dans sa gentilhommière. Aline... Liliane... Bientôt, des injures s´étalent en lettres géantes sur les murs de sa résidence. Une nuit, le conseiller tombe nez à nez avec l´insulteur. Il le tue. Que faire ? Honnête homme, il veut se dénoncer. Mais ceux qui vivent autour de lui ? le garde-chasse, le jardinier, les servantes, sa maîtresse, et même son épouse ? font tout pour l´en dissuader : inutile scandale ! Puis voilà que son refus de participer à un complot pour le rétablissement du roi Léopold devient une source d´angoisse supplémentaire! Le pauvre homme ne sait plus où donner de la tête... Armel Job aime les histoires complexes où sa subtilité, son regard ironique et son humour se donnent libre cours. Tous les personnages qui gravitent autour du conseiller, les humbles comme les «grands», constituent un petit monde coloré et drôle. Le décor historique n´est que toile de fond: toute l´intrigue que déroule Armel Job est pur roman ? même si le héros est conseiller du roi. Cette histoire insolite, qui pourrait être un drame, se révèle une comédie enlevée et maîtrisée.0400À trois kilomètres de là, dans le vestibule de la conciergerie, un semblable frisson dévale l´échine de Julien. Évidemment, Julien est trempé et la fraîcheur de la maison l´a saisi. Mais, surtout, sur le dallage, il y a précisément un corps allongé et, un peu plus loin, assis sur une marche de l´escalier, M. le conseiller, en chemise, tout débraillé, le visage barbouillé de noir autant qu´un mineur remontant de la fosse.«Ah, Julien! Vous voyez?? Plutôt, Monsieur.»Le conseiller gémit. Il se lève, s´avance jusqu´au cadavre, mais quelque chose le retient de passer de l´autre côté, près de Julien. Il s´arrête, les pieds derrière la tête du mort.«Il s´était introduit dans le parc. Il s´est mis à courir. J´étais dehors. Alors, bêtement, je l´ai poursuivi. J´étais sûr que je tenais l´homme qui venait d´insulter Aline. Jamais, je n´ai eu l´intention, non, pas une minute, je n´ai voulu... Je vous jure. Il courait, il courait. Il a compris qu´il ne pourrait pas repasser par l´entrée, du fait que moi, je suivais l´allée. Alors, il a essayé de grimper au mur, il a glissé, il s´est retrouvé en bas, puis il a recommencé. Entre-temps, je suis arrivé. Il s´était agrippé au-dessus du mur. Il venait de se rétablir. Mais je l´ai attrapé avec le râteau. Les dents sont rentrées dans le col de sa chemise. J´ai tiré, j´ai tiré, je me suis acharné, la rage m´a pris, je l´avoue, parce qu´il se démenait pour m´échapper. Si au moins il était resté tranquille ! Il a basculé en arrière. Ça a fait un bruit, comme quand on marche sur une branche morte. Mon Dieu, Julien ! Il était par terre. Il ne bougeait plus.? C´est un accident, Monsieur.? Un accident? Mais c´est moi qui...? C´est tout de même un accident.»Julien a le ton péremptoire de la confrérie des irréfutables. La pluie et plus encore la douche froide de ce corps allongé l´ont complètement dégrisé.Le conseiller ne connaît pas la confrérie. Dans son entourage, à l´exception du roi (et encore, si l´on peut dire), il n´y a pas eu de prisonnier. Les officiers ne comptent pas, ils étaient bien traités. Mais Julien est si catégorique, le conseiller si désemparé, qu´il se jette sur la première bonne raison de s´en remettre à sa voix tranquille: Julien est jardinier, oui; Julien est un brave type, d´accord; Julien a été prisonnier, voilà! Un prisonnier doit s´y connaître en morts. Combien de fois n´a-t-il
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Quoi de plus paisible que la Maison Borj, cette boulangerie d'une petite ville de province belge à la fin des années 1950 ? Un ménage sans histoire, deux adolescents charmants, un commerce florissant : les Borj ont tout pour être heureux. Avec générosité, ils acceptent de prendre Josée, une orpheline de guerre, en apprentissage. Josée est une drôle de fille. Épileptique, pratiquement illettrée, la jeune fille a cependant un don émouvant pour le chant qui, après une messe de minuit retransmise à la radio, lui vaut une invitation au palais royal.
Attisée par les rumeurs et la réprobation venues de l'extérieur, cette invitation va faire exploser l'harmonie des Borj, tiraillés entre le démon de midi du père, les ressentiments de la mère, la jalousie de la fille. Josée devient l'élément catalyseur de leur ruine. Bien malgré elle, comme dans une cure psychanalytique, elle fait resurgir les secrets enfouis, plongeant la famille dans une agitation à laquelle ses crises d'épilepsie font écho.
En quelques semaines, la maison Borj va s'effondrer comme un château de cartes, son bonheur apparent, bâti sur des fondements bien fragiles, voler en éclat.
Car si, chacun à leur manière, les personnages sont d'abord mus par de bonnes intentions, ils sont rattrapés par leur égoïsme et leur lâcheté. Et, comme souvent, ce sont les innocents qui en font les frais.
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Hiver 2011. Deux petites filles se noient dans la Meuse. La plus jeune est tombée à l'eau et sa soeur, qui pourtant ne savait pas nager, a tenté de la sauver. Quelques jours plus tard, un pompier de Liège perd la vie en cherchant les corps.
Liège, le 25 janvier 2012, 11 heures du soir. En pleine tempête de neige, Jordan Nowak, loueur de pianos, aborde le pont-barrage de l'île Monsin. Dans ses phares, soudain, une silhouette penchée sur le parapet. Jordan découvre une jeune femme hagarde qu'il emmène à son hôtel. Là, Éva lui confie qu'elle allait se jeter à l'eau. Le lendemain matin, elle s'est volatilisée.
Que s'est-il passé ? Quel est le lien entre le fait divers terrible de l'hiver 2011 et cette disparition mystérieuse ?
Chargé de l'enquête, le jeune inspecteur Lipsky y voit l'occasion rêvée de faire avancer sa carrière. Mais sa précipitation et son inexpérience vont entraîner toutes les personnes impliquées dans un tourbillon dévastateur révélant, comme toujours chez Armel Job, la vérité de l'âme derrière ce que chacun croit être et donne à voir.
Impossible de lâcher ce thriller psychologique haletant qui nous emmène jusqu'à une question essentielle : qu'est-ce qui donne du sens à une vie ? -
Charles a trente-cinq ans.
La gueule de travers, mais une belle ferme à Sarteau, dans l'Ardenne belge. Sur son tracteur, il rêve d'une femme.
Il s'adresse au premier clerc de notaire, Evariste Lejeune, qui connaît l'art d'écrire, pour rédiger des annonces matrimoniales à paraître dans le journal local. Echec. Puis réussite, lorsqu'il découvre dans un catalogue exotique, sous la rubrique " Jolies indigènes cherchant mariage ", la femme de ses rêves.
Arrive Opportune, jeune femme d'outre-mer... qui meurt le jour même de ses noces. Et c'est alors que se révèle l'identité du pauvre Charles Lambert - révélation qui bouleverse le village et la vie d'Evariste Lejeune.
C'est lui, Evariste, qui raconte. Et sans doute est-il le véritable héros de l'histoire de Charles Lambert, cette drôle d'histoire qui fait lever en lui le souvenir d'une passion de sa jeunesse enfouie dans le silence d'une vie trop paisible.
Il y a donc la femme manquée de Charles le naïf et, dans l'ombre, celle d'Evariste, l'écrivain public.
Et d'autres, peut-être. C'est en elles que Charles et Evariste se rejoignent au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer.
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Une nuit, le père d'une famille nombreuse assiste à la naissance de son septième enfant, Athanase. Incapable de subvenir à ses besoins, il panique et décide de le confier à une marraine inattendue : la Mort. Entouré de soin et d'amour, Athanase grandit auprès de sa marraine, devient médecin et perce peu à peu le mystère de la vie et de la mort.
Le texte revisite et actualise un conte des frères Grimm, La mort marraine. Le texte aborde avec justesse et simplicité les thématiques de la passion amoureuse, de l'acharnement thérapeutique et du deuil. Il constitue un point de départ idéal pour des débats en classe ou pour une exploitation littéraire.
Le dossier d'accompagnement se concentrera sur ces questions philosophiques.
Un texte de théâtre contemporain facile à aborder.
Un dossier pédagogique complet pour exploiter le texte en classe.
Des thématiques d'actualité traitées avec simplicité et justesse.
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Armel Job s'est toujours présenté comme un raconteur d'histoires. Le public connaît les romans où ce sondeur des coeurs et des reins suit les destinées de ses personnages dans leurs plus étranges méandres. Mais Armel Job est aussi l'auteur de nouvelles écrites au fil des ans, sans souci de notoriété, à la manière dont il lançait de petits bateaux sur l'Aisne, la rivière de son enfance.Les sept nouvelles de ce recueil se situent en Ardenne, dans les années d'après-guerre, et composent une tragi-comédie humaine où les personnages s'entrecroisent, d'un épisode à l'autre. Elles ont pour thème une certaine vision des mentalités d'alors, fortement marquées par la pression sociale, notamment religieuse, et contre laquelle certains déjà se cabraient...
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Rocafrème est un village de l'Ardenne liégeoise semblable aux autres : un curé, un charcutier, des artisans, etc. Mais il abrite aussi un artiste peintre, José Cohen, venu s'y réfugier sous l'Occupation. Et une très jolie personne, la fille du charcutier. Le peintre a décidé la belle Thérèse à poser nue au bord de la rivière. Le tableau, confié à un marchand de Liège, devait demeurer ignoré des villageois. Mais un jour d'octobre 1957, le journal local, «La Gazette de l'Ourthe», publie un article sur cette «Baigneuse nue», photo à l'appui. Le village s'enflamme. Et José Cohen est retrouvé mort.Cette affaire plonge ses racines dans un passé trouble qui éclate soudain au grand jour. Pendant la Résistance, les personnages du roman ont tous été impliqués dans de sérieux conflits? La Baigneuse n'est pas la seule à se dénuder dans cette histoire. Il y a aussi les coeurs des hommes et des femmes du village.Écrivain singulier, Armel Job construit ici une intrigue subtile, au suspense tout britannique. On y retrouve tout l'humour et le langage coloré de son premier roman, «La Femme manquée».
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Forgelez, en Ardenne, dans les années 1950. Un village droit planté dans le terroir, avec ses traditions, son dialecte, ses puissants et ses faibles. Arrive Choiron, le nouveau curé, qui, dans un instant de colère, laisse échapper une malédiction. Un jeune homme s´effondre, mort, dans la campagne. Comment ? Pourquoi ? Tout le monde s´interroge, à commencer par Choiron lui-même. Échappé à son milieu miséreux par la grâce du sacerdoce, promu intellectuel, professeur admiré, il a déjà appris à ses dépens qu´un prêtre reste néanmoins un pion entre les mains du haut clergé. Réduit à l´état de « curé crotté », le voilà aux prises avec le troupeau de Dieu, le vrai...
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Le concile de Jérusalem ; frère du fils prodigue ; l'ange Gabriel
Armel Job
- Fidelite
- 29 Juin 2018
- 9782873567989
Ces pièces de théâtre permettent de relire « à neuf » trois épisodes bibliques.
Le concile de Jérusalem- Dans cette réécriture du grand débat qui anima l'Église primitive à propos de l'ouverture de l'Évangile aux païens, l'auteur met en scène Paul, Pierre et Jaques. Ce texte permet au lecteur de s'interroger plus avant sur le véritable enjeu de ce débat : qu'est-ce que la foi chrétienne ? Quelle est sa place par rapport au judaïsme ?
Dans Le frère du fils prodigue, l'auteur s'interroge sur l'attitude du fils aîné qui voit revenir son cadet. Le pardon paternel est-il juste ? Si tout le monde faisait comme lui, ce serait la « chienlit ». La justice ne doit-elle pas prendre le pas sur la miséricorde ?
L'ange Gabriel a le blues, trois missions en 2 600 ans ! Comme il s'ennuie, il réfléchit : Dieu, la création du monde, l'homme, le mal, les religions... Dans une très belle langue qui rappelle Péguy et avec beaucoup d'humour et d'amour, Armel Job nous introduit dans le mystère de Dieu.
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Un secret qui ne passe pas... Une vingtaine d'années après les faits, Claude Jansens, préparateur en pharmacie à la vie sans éclat, raconte enfin les recherches qu'il a effectuées à la suite du décès brutal de sa tante Adrienne, âgée de 55 ans, trouvée morte dans la cuisine de sa villa. Veuve, Adrienne était une femme d'une grande beauté, qui vivait recluse. Claude, âgé de 29 ans à cette époque, jeune homme tout aussi solitaire, en était silencieusement épris, comme tous les hommes qui croisaient son regard.
Quelque temps avant sa mort, Adrienne avait voulu se confier à lui, mais Claude avait refusé de l'écouter. Adrienne disparue, Claude est pris de remords et cherche à savoir ce qu'elle aurait souhaité lui dire. Cette quête le mène de témoin en témoin. Chaque rencontre lui suggère une réponse que remet en question la suivante. La vie d'Adrienne est marquée par deux grandes affaires. D'abord la passion amoureuse qu'elle vit comme un bref et intense embrasement des sens et des sentiments, qui la laisse ensuite totalement indifférente à l'amour qu'elle éveille autour d'elle. Ensuite, la maternité, qui provoque en elle une succession d'attitudes paradoxales : rejet, indifférence, remords, fantasme, exaltation...
Peu à peu le portrait d'Adrienne prend forme. Et le lecteur découvre ainsi le courant souterrain qui a traversé l'existence de cette femme aussi séduisante que mystérieuse jusqu'à provoquer sa mort.
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Soeur Freya, une religieuse belge connue pour son inlassable dévouement à la cause des plus défavorisés, a été canonisée par le pape Jean-Paul II. Cette distinction a ravi tous les Belges, et sainte Freya est devenue une gloire nationale. La stupéfaction de Mgr Van Camp est donc totale quand il reçoit un e-mail accusateur, au titre sans ambiguïté : "Freya était une salope." Les preuves avancées semblent fondées et le corbeau, pour prix de son silence, ne demande rien moins que l'abandon par l'Église du dogme de la virginité de la mère du Christ.
La menace est terrifiante. Une erreur de canonisation impliquerait la ruine de l'infaillibilité pontificale, socle sur lequel reposent les dogmes de la foi. Il faut par tous les moyens faire taire le corbeau. Pour cela il faut le démasquer. Encore doit-on trouver un enquêteur habile et très discret. Repéré par l'Opus Dei, à qui il s'est dévoué corps et âme, Martin Rabe, un homme paisible, informaticien de l'Opus Dei, va être chargé de mener l'enquête... Au péril de sa vie - et de sa foi.
Derrière l'intrigue foisonnante et le déroulement d'une enquête palpitante, c'est aussi le portrait d'une femme extraordinaire, profondément humaine et animée d'une foi radieuse que nous donne à lire Armel Job. À son habitude, il pointe aussi l'hypocrisie de notre société : selon lui, nous sommes victimes des conventions, des stéréotypes, avec lesquels nous interprétons spontanément les événements... -
Dans l'attente d'obtenir le statut de réfugiée, Olga - jeune immigrée d'origine kazakhe, pure comme le cristal et belle à faire damner un saint - mène, auprès de sa famille, une vie paisible et sans histoire dans une petite commune de Belgique. Jusqu'au jour où le directeur du Royal Sillon vient proposer à Jakob, son père, de l'engager dans la troupe théâtrale de la ville. D'abord réticent, Jakob finit par accepter et remet solennellement au directeur un magnifique oeuf peint, symbole tout à la fois de la beauté et de la fragilité de cette fille adorée dont il dépose le sort entre les mains d'un inconnu.
Au sein de la troupe, la jeune première, jalousée par les femmes et convoitée par les hommes, voit très vite et à son corps défendant les passions se déchaîner autour d'elle. Sa présence va également bientôt contribuer à raviver d'horribles souvenirs, à délier les langues et, pour finir, à révéler d'indicibles secrets. « De regrettables incidents », ainsi que les qualifie Arsène Chockier, l'ancien directeur du Royal Sillon - doux euphémisme quand il est en réalité question du viol de plusieurs comédiennes débutantes.
La beauté n'engendre-t-elle pas parfois plus de mal que de bien ? Comment croire en un Dieu qui laisse le loup, déguisé en agneau, s'en prendre au troupeau ? Un crime peut-il rester impuni ? Avec De regrettables incidents, fable cruelle sur l'innocence et la manipulation à la mécanique implacable et au dénouement surprenant, Armel Job administre une nouvelle fois la preuve de son immense talent de romancier et de conteur.