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Ce qu'il y a de plus important, voire d'essentiel dans l'existence, ce dont tout le reste dépend, sa signification véritable, sa phase critique, sa pointe, se trouve dans la moralité du comportement humain. Mais pour ce qui est de son sens, des modalités, de la possibilité de la chose, voilà les philosophes plongés dans le désaccord total, placés devant un abîme de ténèbres. Il en résulte que s'il est facile de prêcher la morale, il est difficile de la fonder.
Arthur Schopenhauer.Rédigé dans le cadre d'un concours organisé par la Société royale des sciences du Danemark, Le Fondement de la morale a été publié pour la première fois en 1841. Texte charnière, situé entre les deux grandes entreprises philosophiques de Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation (1819) et les Parerga et Paralipomena (1851), il devient ainsi, comme l'a noté son traducteur, l'introduction « la plus naturelle peut-être » à la philosophie schopenhauérienne. On y découvre, en effet, une critique radicale de la métaphysique kantienne, l'affirmation que la « volonté de vivre » l'emporte sur les impératifs nés de la Raison, et que la morale, loin de s'appuyer sur des impératifs abstraits comme la loi ou l'obligation, obéit d'abord à l'ordre des sentiments.
Présentation et notes par Alain Roger.
Traduction d'Auguste Burdeau. -
"Revenons maintenant à la notion capitale de toute ma philosophie, à savoir que ce qui représente et maintient le phénomène du monde, c'est la volonté, qui vit et aspire également dans chaque individu, et rappelons également la ressemblance si généralement reconnue de la vie avec le rêve. Alors [...] nous pouvons admettre d'une façon très générale que, de même que chacun est le directeur du théâtre secret de ses rêves, cette destinée, qui règle notre véritable existence, émane finalement, de quelque façon, de cette volonté qui est la nôtre, mais qui, apparaissant cependant comme destinée, opérerait d'une région située bien au-delà de notre conscience individuelle représentative."Schopenhauer.Les trois essais de Schopenhauer (1788-1860) regroupés sous le titre Esthétique et métaphysique provienne de son vaste ouvrage Parerga et paralipomena (1851), dont Ethique et politique (Le Livre de Poche n° 4642) est également issu. Développant les conséquences de son hypothèse fondamentale de la Volonté comme chose en soi et désir aveugle à l'oeuvre dans le monde, Schopenhauer propose dans le premier essai ("Spéculation transcendante sur l'apparente préméditation qui règne dans la destinée et la Providence, et théorie ensuite ("Pensées se référant sous tout rapport d'une manière générale à l'intellect") les questions de l'intuition et du génie ; poursuivant la médiation sur notre rapport au temps et à l'éternité, le volume s'achève par un pénétrant traité d'esthétique centré sur l'idée de contemplation ("Esthétique et métaphysique du beau").
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Même une explication physique si étendue soit-elle de la naissance du monde ne peut néanmoins jamais ou bannir le désir d'une explication métaphysique, ou prendre la place de celle-ci. Au contraire : plus on s'est avancé sur la trace du phénomène, plus on remarque clairement qu'on n'est aux prises qu'avec un phénomène et non avec l'essence des choses elles-mêmes. Alors s'annonce le besoin d'une métaphysique, comme contrepoids à cette physique poussée si loin.
Arthur Schopenhauer.
Après Ethique et Politique et Esthétique et Métaphysique, Philosophie et Science réunit cinq essais tirés de l'ouvrage Parerga et paralipomena (1851) de Schopenhauer (1788-1860), centrés sur la question de la connaissance, et la confrontation de la philosophie et du savoir scientifique. La science de la nature tout d'abord fait l'objet d'une longue approche critique, dans une perspective qui tâche de redonner à la métaphysique sa priorité (« les sciences de la nature présentent le défaut inévitable qui consiste à comprendre la nature exclusivement du point de vue objectif, sans se soucier du point de vue subjectif »). A la suite, « Sur la philosophie et sa méthode » et « Logique et dialectique » examinent la nature et les fondements de la connaissance philosophique, ainsi que les formes de raisonnement et d'argumentation dont elle use. Deux études étonnantes illustrent enfin de quel type de proposition la réflexion philosophique se montre capable dans le domaine scientifique : Schopenhauer reprend après Goethe la question de la théorie des couleurs, et défend une approche physiologique, tandis que dans un dernier essai il propose une approche très suggestive de la physiognomonie.
Traduction de A. Dietrich, revue, introduite et annotée par Angèle Kremer-Marietti.
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Ethique et politique
Arthur Schopenhauer
- Le Livre De Poche
- Classiques De La Philosophie
- 1 Novembre 1996
- 9782253067238