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Bernard Dimey
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Bernard dimey etait un être démesuré qui se demandait pourquoi il vivait souvent parmi les nains.
Ayant soif d'absolu, il aurait aimé croire au paradis superbe de son enfance, retrouver " les routes du silence, les chemins du seigneur ou de la belle au bois ". l'appétit de vie de cet ogre chaleureux qui brûla la chandelle par les deux bouts ne saurait cacher le mal de vivre, la menace obsédante de la mort.
Qu'est-ce que la poésie ? c'est mettre sa nuit en lumière. cette très belle définition de jean cocteau, bernard dimey la reprend à son compte dans ces poèmes du " milieu de la nuit ".
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«Dans ce livre, Bernard Dimey se fait bateleur de foire afin de mettre en scène ses frères humanoïdes. Il adorait se promener dans les zoo, regarder à travers la lorgnette, dire tout haut ce qui se pense même pas. Dans la glace déformante, l'image de personnages familiers apparait juste et précise, tandis que derrière le verre sans tain Dimey reconnait qu'il a aussi quelques traits franchouillards. Son oeil et son verbe sont acérés, ses adjectifs tranchants. Sa tendresse atténue ses penchants de «Nanar l'Eventreur». Plus taquin que méchant, dans ce jeu de massacre, il décoiffe un peu ses potes, ceux avec qui il trinque au petit bar du coin. La bêtise n'étant pas contagieuse, il se laisse faire la bise et à leur serrer la main.»
Yvette Cathiard
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«L'ombre de la guerre s'est estompée. Bernard Dimey, qui a tout juste quinze ans, se jette dans l'écriture de son premier roman «Le marchand de soupe». Ces pages ont pour théâtre le collège de Joinville où il séjourne. C'est entre ces murs lépreux que naît sa soif d'amitiés, d'envolées lyriques, de rencontres littéraires. Là, se décuplent également les saveurs des nourritures terrestres dont il est tant privé. L'empreinte de ces années d'internat restera profonde, puisque sa vie durant Dimey ne sera jamais rassasié. Au fil de son oeuvre, il développera ces thèmes qui ont pris corps dans le jeune homme affamé qu'il était. Se nourrir, se repaître, se faire le chantre de la démesure et le frangin des petits gens. Dimey adolescent pressentait et projetait pour lui un avenir brillant d'écrivain. La flèche a atteint le centre d'une cible jumelle. Bernard Dimey est un des poètes majeurs de ce temps.»
Yvette Cathiard
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Bernard Dimey était un être démesuré qui se demandait pourquoi il vivait souvent parmi les nains. Ayant soif d'absolu, il aurait aimé croire au Paradis superbe de son enfance, retrouver "les routes du silence, les chemins du seigneur ou de la Belle au bois". L'appétit de vie de cet ogre chaleureux qui brûla la chandelle par les deux bouts ne saurait cacher le mal de vivre, la menace obsédante de la mort. Qu'est ce que la poésie ? C'est mettre sa nuit en lumière. Cette belle définition de jean Cocteau, Bernard Dimey la reprend à son compte dans ces poèmes du "milieu de la nuit" . Mort en 1981 à l'age de 50 ans, Bernard Dimey était connu comme auteur de chanson à succès, Syracuse, Mémère, Mon truc en plumes, L'Amour et la guerre etc ...
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Sable et cendre, à l'image de Bernard Dimey lui-même : sable fuyant du sablier, sable mouvant où il s'enfonce sans recours ; cendre dont il connaît déjà le goût.
Dimey assume le "sable" avec humour, cette "politesse du désespoir", mais quand l'angoisse, qui écrase la distance de soi à soi, impose intolérablement la "cendre", le poète exorciste prend le relais : le fantastique dilue sa propre mort de Dimey dans la mort des mondes. Ce regard hanté, sans illusion ni complaisance, sur une vie dangereuse et vaine qui se fige en destin place Dimey au premier rang, dans la lignée de François Villon.
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