Quel est le rapport au savoir et à l'école des jeunes de milieux populaires ? Pour eux, quel sens cela a d'aller à l'école, de travailler (ou de ne pas y travailler...), d'apprendre et de comprendre (à l'école ou ailleurs) ? Bernard Charlot, dont les travaux sur cette question sont bien connus, se penche cette fois sur les élèves de lycées professionnels de banlieue - symboles s'il en est des jeunes de milieu populaire en difficulté scolaire.
L'analyse de plus de 500 " bilans de savoir " et de plus de 200 entretiens permet de comprendre comment les jeunes de milieu populaire construisent et organisent leur monde et d'analyser leur scolarité comme une histoire singulière. Que signifie pour eux " apprendre ", comment s'y prennent-ils, qu'attendent-ils des enseignants, pourquoi leur semble-t-il si peu important de faire les devoirs ? Qu'est-ce pour eux qu'un " bon professeur " ? Et un cours " intéressant " ? Pourquoi opposent-ils si souvent apprendre à l'école et apprendre la vie " ? Est-ce qu'apprendre un métier, cela change vraiment leur rapport à l'école ? Que se passe-t-il quand ils arrivent dans un lycée professionnel où, dans l'énorme majorité des cas, ils ne voulaient pas aller ? Qu'attendent-ils des stages ? Que se passe-t-il dans la famille ? Quelle importance a pour eux la cité ? Ces jeunes ont-ils vraiment plus de demandes " affectives " que d'autres ? Qu'attendent-ils de la vie et de l'avenir ? ...
Et bien d'autres questions, qui, tout à la fois, posent des problèmes théoriques fondamentaux et abordent, d'une façon toujours claire et directe, les difficultés " concrètes " que rencontrent ces jeunes et ceux qui travaillent avec eux..
La formidable histoire de nos chiffres comtemporains a été brillamment relatée par de nombreux auteurs. On pourrait croire que tout a été dit sur ce sujet.
En réalité le mystère de la formation graphique des premiers chiffres indiens apparus avant le IIIe siècle avant J.C. reste entier.
La question restant à l'ordre du jour, nous nous proposons de remonter l'histoire de la formation des proto-chiffres indiens de la vallée de l'Indus par des moines Bouddhistes savants, lesquels ont non seulement inventé un système décimal primitif (sans le zéro), mais l'ont aussi propagé en Inde, dans toute l'Asie du sud-est et en Indochine.
Notre contribution serait très incomplète si elle ne poursuivait pas un but pédagogique à l'usage des élèves des écoles, collèges et lycées, de leurs professeurs et du grand public.
La mondialisation du savoir est à l'ordre du jour.
Mais on en parle surtout en termes de nouvelles technologies et l'on s'est peu intéressé aux jeunes eux-mêmes. Pour des jeunes de pays et de cultures différents, qu'est-ce qu'il est important d'apprendre, quelles sont les relations entre le savoir et la vie ? Bernard Charlot a posé cette question à des équipes de recherche de quatre pays, culturellement contrastés : la France, le Brésil, la République tchèque et la Tunisie.
Ces équipes se sont saisies de cette question dans toute son ampleur. A un pôle, la question anthropologique : apprendre c'est entrer dans un monde humain et, en milieu populaire, survivre dans un monde difficile. A l'autre pôle, la question didactique : apprendre c'est être confronté à des objets de savoir précis. Tous les jeunes, quelle que soit leur culture, doivent mettre ces deux pôles en relation pour que le savoir fasse sens et pour que l'école ne s'oppose pas à " la vie ".
Les chercheurs et praticiens rassemblés abordent ce sujet autant du point de vue de la société, des générations que de celui propre à chaque individu : évolution du travail, rapports entre les générations, immigration, école, politiques et pratiques des formations.
Table des matières Introduction, par Bernard Charlot et Dominique Glasman Travailler - Aller travailler - S'insérer - S'engager dans un processus d'insertion Bibliographie Première partie : L'insertion des jeunes : des questions nouvelles I. Réflexions sociologiques sur la notion d'insertion (Claude Dubar) II. Trente ans d'expériences et d'hypothèses sur la formation et l'insertion (Bertrand Schwartz) III. Jeunesse, insertion et condition juvénile (Gérard Mauger) Deuxième partie : L'insertion, problème des entreprises ?
IV. Qui veut l'insertion? (Dominique de Calan, Nicole Carlier, Annie Vinokur) V. Quelles formations pour les nouvelles organisations? (Valérie Hellouin) VI. Insertion professionnelle: construction empirique ou objet d'analyse ? (Valérie Canals) VII. Les formations complémentaires d'initiative locale (FCIL) comme opération de médiation « école-entreprise» (Bénédicte Gendron) VIII. L'accueil d'un jeune en entreprise, quel tutorat ? (Luc Pasquier) Troisième partie : « Inséreurs » et « insérables » IX. Vers une nouvelle mission des organismes de formation dans les dispositifs d'insertion des jeunes (Laurence Leguay et Jacki Choplin)