Il y a deux mille ans, le judaïsme était en pleine expansion dans la région méditerranéenne et proche-orientale. Et c'est pourtant le christianisme qui a fini par coaliser derrière lui une grande partie du monde occidental. Comment expliquer ce succès ?
L'anthropologue des innovations Dominique Desjeux propose une solution inattendue à cette énigme mainte fois revisitée. En l'an 70, le Temple de Jérusalem est détruit. Les juifs risquent de disparaître, bien qu'ils représentent près de 8% de la population de l'Empire romain. Pour survivre, ils doivent faire un choix stratégique, qui leur demande de trancher plusieurs controverses comme la résurrection des morts, le prosélytisme, la circoncision et les interdits alimentaires. Un courant propose de recentrer la pratique sur la pureté des règles, qui donnera naissance au judaïsme rabbinique. Un autre courant opte pour un produit religieux plus facile à diffuser, supprime la circoncision et la cashrout, intègre la vie éternelle et le baptême. Il sera exclu des synagogues. Ce sont ces innovations qui porteront le christianisme au premier rang des monothéismes mondiaux.
Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
A travers une enquête de terrain menée à Paris au Café Oz, auprès d'une population urbaine de classe moyenne, entre 20 et 30 ans, nous découvrons que les horaires de sortie, les façons d'occuper l'espace et les modalités de rencontre entre les personnes de bars de nuit répondent à des normes sociales implicites mais fortes. Les bars de nuit s'avèrent en réalité être des espaces de liberté sous contrainte.
Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
Quel lien peut exister entre le corps des mines en France dans les années 1960, le retournement des morts à Madagascar et la sorcellerie au Congo dans les années 1970, la grande distribution en France, les émeutes urbaines dans les banlieues, le bricolage aux États-Unis dans les années 1990, la montée de la classe moyenne chinoise, les usages du SMS en Pologne, les courses au Danemark, la crise économique de 2008 et l'émergence d'une convergence compétitive au XXIe siècle entre l'Occident et l'Asie depuis le début des années 2000, etc. ? Et pourtant tous ces éléments de la vie quotidienne des consommateurs, des entreprises, des administrations ou des citoyens sont reliés par le fil invisible de la mondialisation. Tout cela prend sens au moment où il apparaît qu'une nouvelle classe moyenne mondiale de consommateurs est en train d'émerger et de transformer l'ensemble du jeu des forces sociales qui traversent toutes les sociétés. Ce livre présente une méthode inductive en action, telle qu'elle a été mise en pratique pendant près de 50 ans d'enquêtes de terrain qualitatives dans les champs, les bureaux, les trains, les cuisines, les salles de bain ou les livings, et tout cela en Europe, en Asie, en Afrique, aux États-Unis et au Brésil. L'auteur promeut une nouvelle anthropologie de la modernité pour montrer que tout ce qui relève de la vie en société, du marché, de la famille ou de l'individu n'est pas observable en même temps. Il faut changer d'échelle d'observation pour les voir apparaître ou disparaître en fonction de la focale choisie. La compréhension du monde demande une connaissance mobile.
Comment détecter les phénomènes sociaux émergents - une nouvelle technologie, un nouvel usage ou un nouvel imaginaire sociétal ? L'enquête qualitative, parce qu'elle est au plus près du terrain et des acteurs, permet de mettre au jour des faits, des signaux faibles, des mécanismes sociaux, qu'une approche q uantitative ignorerait.
S'appuyant sur l'expérience des auteurs dans le domaine des innovations et du changement culturel et social, en France et à l'étranger, cet ouvrage explique, de manière concrète, comment se construisent des enquêtes qualitatives. Il présente les principales méthodes qualitatives, les techniques de recueil de données et souligne l'importance de la flexibilité et du sens de l'observation dont doit faire preuve l'enquêteur sur le terrain.
Huit études sur les interactions du développement et de la culture, notamment au niveau de la conception et de la mise en oeuvre des projets; mesures pratiques pour donner une dimension culturelle aux projets de développement.
Prolongeant le tome 1 du Consommateur malin, ce volume se focalise sur les stratégies mises en oeuvre par les consommateurs pour devenir "malins". Il permet de mieux comprendre le sens que ces consommateurs attribuent à leurs choix et d'appréhender les raisons qui les poussent à (re)devenir acteurs de leur consommation.
Ce volume questionne les dispositifs mis en place par les acteurs du marché pour capter et orienter les clients "malins" et prolonge la réflexion autour d'une série de "débordements malins" opérés par des consommateurs engagés et/ou sous contraintes. Face à la crise, le "consommateur malin" s'organise pour dénicher les bonnes offres et dépenser moins et/ou mieux.
Cet ouvrage rassemble les meilleurs spécialistes de la consommation pour essayer de comprendre les nouveaux dispositifs de captation mis en place par le marketing, les marques ou la distribution et les consommateurs.
Il nous fait découvrir tour à tour les transformations de la proximité des échanges marchands et la diversifi cation des stratégies de la distribution qui lui sont liées, les ruses du capitalisme vis-à-vis de l'économie collaborative, les contraintes de la géopolitique sur le pouvoir d'achat des classes moyennes les plus démunies, les stratégies de contournement, de résistance ou d'arbitrage des consommateurs. Le mouvement brownien qui caractérise la société des consommateurs nous conduit à repenser le sens de l'émergence, non pas du seul point de vue individuel du consommateur, mais comme un système d'interactions sociales, comme un jeu entre des acteurs collectifs, nationaux et internationaux, dans lequel chacun essaye d'infl uencer l'autre, de le capter, dans le sens de ses objectifs de rentabilité, de développement durable, de prise en compte de ses contraintes ou du sens et de l'imaginaire qui organise la vie de chaque acteur individuel ou collectif. Un regard pertinent de la part d'acteurs qui sont à la fois dans le monde académique et qui connaissent bien le monde des organisations marchandes.