Observez le funambule sur son fil : il adapte sans cesse ses mouvements pour conserver son équilibre. Ainsi va la Terre ! Mais l'humanité, par sa croissance démographique, son activité et la croissance de sa consommation, cause désormais au système terrestre des modifications d'une ampleur sans précédent. La chute du funambule est-elle inévitable ? Éric Lambin met à notre portée une synthèse des données scientifiques récentes, des théories actuelles, optimistes et pessimistes, et des enseignements que l'on peut tirer du passé, avant de proposer une analyse originale du problème des changements de l'environnement naturel et des solutions pour que la Terre continue à avancer sur son fil.
Avons-nous besoin de la nature pour être heureux ? Aux yeux d'Éric Lambin, cela ne fait aucun doute : l'altération du monde appauvrit l'expérience humaine ; elle altère nos affects, notre santé, notre sécurité. En d'autres mots, la défense de l'environnement, en plus d'en appeler à notre responsabilité, est condition de notre bonheur.
Si des pays comme le Bhoutan et le Costa Rica offrent quelques lueurs d'espoir, prennent acte des liens étroitement tissés entre bien-être et environnement, le tableau dressé ici est sombre. L'homme moderne est sévèrement séparé de la nature, et les lieux les plus nantis de la planète - qui sont à la source de sa dégradation - sont aussi les plus éloignés des nuisances occasionnées. Double constat aux conséquences sévères, dont l'émergence de nouvelles maladies comme de nouvelles sources d'insécurité seraient les premiers symptômes.
Essai remarquablement documenté, cet ouvrage témoigne de l'importance pour l'homme des satisfactions émotionnelles et spirituelles qu'il éprouve au contact du monde naturel.
La mondialisation a mauvaise presse. On l'accuse d'accélérer les changements environnementaux et d'augmenter les inégalités sociales. Et pourtant, nous bénéficions tous au quotidien des bienfaits d'une consommation de produits originaires des quatre coins de la planète. Difficile de s'y retrouver ! Une consommation ouverte sur le monde, gratifiante pour l'individu et responsable sur les plans social et environnemental est-elle possible ?
En jeu une nouvelle forme de gouvernance environnementale à l'échelle de la planète, centrée sur un partenariat entre la société civile, les grandes compagnies multinationales et les consommateurs. Les préférences des citoyen-consommateurs pour un monde plus juste et durable forment le moteur de cette transition.
Sommes-nous à l'aube d'une prise de pouvoir du consommateur planétaire responsable ? La consommation peut-elle être plus qu'une quête matérialiste et inclure une dimension altruiste, en faveur d'un monde plus durable et équitable ?
Avons-nous besoin de la nature pour être heureux ? Les changements environnementaux ont-ils réellement un impact sur le bien-être humain ? En d'autres mots, défendre L'environnement ne revient-il pas à défendre notre bonheur ? Bien sûr, le sentiment de responsabilité reste de mise dans la transition vers un développement durable, mais le discours alarmiste ne pourrait-il être relayé par une argumentation positive ? Quelques pays ouvrent la voie ? Costa Rica, Bhoutan ? avec des programmes de développement novateurs : il existe des pistes concrètes permettant de réconcilier quête du bonheur et maintien de l'intégrité de la nature.
Il n'empêche, le tableau, reste sombre. L'homme s'est d'ores et déjà sévèrement séparé de la nature, et il existe un clivage immense entre pays riches et pays pauvres. Les conséquences de ce double constat sont sévères : l'émergence de nouvelles maladies ainsi que de nouvelles sources d'insécurité pourraient en être les premiers symptômes. Cet ouvrage offre une synthèse claire, remarquablement documentée, de l'interaction entre le bonheur humain et l'environnement.
Il témoigne de l'importance pour l'homme des satisfactions émotionnelles et spirituelles qu'il éprouve au travers de l'expérience de son appartenance au monde naturel.