Flora Tristan, qui porte la voix des exclus du monde tant elle concentra sur elle tous les malheurs possibles, est l'une des mères du féminisme moderne. Un féminisme concret, pratique, comme en témoigne ce texte de 1835 qui prône l'entraide parmi les femmes.
C'est incontestablement de son expérience de paria que Flora Tristan a puisé la substance de son oeuvre et de sa pensée. L'idée de l'émancipation de la femme s'impose à elle très tôt, elle dont la vie conjugale fut un martyre et la pauvreté son lot. Sa condition de travailleuse lui font lier la lutte contre l'exploitation de la classe ouvrière à la lutte contre l'oppression des femmes. Cet ouvrage, publié à titre posthume en 1845 par A. Constant déclare à son sujet: Ce texte ne contient pas une doctrine nouvelle mais il est à placer parmi les ouvrages les plus profonds, ce sont les adieux d'un beau génie incompris. Tous ceux à qui la mémoire des amis du peuple est chère, tous les hommes d'avenir, toutes les femmes qui sentent la dignité de leur sexe [...] liront avec intérêt cet ouvrage.
Partie en quête des racines paternelles au pérou, après avoir quitté un mari brutal, flora tristan restitue dans ce journal, paru en 1837, ses réflexions sur la société péruvienne post-coloniale et sur un jeune pays qui peine à se transformer en nation.
Vivant, intelligent et coloré, son récit fait mieux que mobiliser les promesses de la littérature de voyage : remis entre les mains des victimes (les femmes, les péruviens), auxquelles il désigne la voie de l'émancipation, il fixe la ligne d'un combat. les autorités devaient brûler l'ouvrage sur la place publique de lima, au lendemain de sa publication. depuis, les pérégrinations d'une paria sont un classique au pérou.
«Cette ville est un monstre, aux membres gigantesques et dont la tête n'est pas plus grosse que celle d'une fourmi. Laissez-moi vous formuler mes idées dans un bon livre - il y en a un à faire et je le ferai.» (Lettre à Olympe Chodzko, juillet 1839) Contemporaine de George Sand, grand-mère de Paul Gauguin, Flora Tristan (1803-1844) est l'une des premières figures féministes et socialistes de son temps. Sous le titre Promenades dans Londres, elle a dressé en 1840 un portrait sévère des conditions de vie des habitants de la capitale anglaise.
L'Union Ouvrière est l'oeuvre maîtresse de Flora Tristan, publiée grâce à une souscription qui la conduisit à un porte-à-porte militant auprès de personnalités comme de simples travailleurs et travailleuses. Pour faire entendre cet appel à la constitution de la classe ouvrière, elle accomplit un tour de France où son enthousiasme généreux est mis à rude épreuve et au bout duquel, seule et épuisée, elle meurt, à quarante et un ans. L'Union ouvrière est le premier manifeste politique cohérent d'une femme qui ne dissocie pas la lutte des femmes de la lutte ouvrière. C'est aux plus démunies, aux plus exploitées d'entre elles qu'elle adresse cette apostrophe qui nous touche encore aujourd'hui : « Mes soeurs, je vous jure que je vous délivrerai. » C'est aussi, quelques années avant Marx et Engels, l'un des premiers appels à l'union internationale de la classe ouvrière.
Frères, bannissez d'abord de votre coeur tout sentiment de haine et de vengeance ! Si la société est mauvaise, tous les membres de la société en souffrent : et les oppresseurs ne sont pas moins malheureux que les opprimés. Si les hommes sont mauvais, c'est qu'ils ignorent encore le vrai bien, et que comme des enfants, ils s'asservissent aux cupidités animales. Sans doute qu'il faut s'unir pour résister au mal ; sans doute qu'il faut protester à toutes les heures et à tous les instants ; sans doute qu'il faut repousser la force injuste par la force de la justice. Mais que ce ne soit pas pour nous venger de ceux qui nous oppriment. Songeons plutôt à les délivrer de leur tyrannie, qui n'est pas moins lourde pour eux que n'est pour nous l'esclavage qu'ils nous imposent !
Ce livre c'est celui d'une figure, passionnée et passionnante, de pionnière de la libération des femmes et de championne d'un socialisme émancipateur et fraternel - ce socialisme qu'on a baptisé bien à tort utopique . Fascinée par le spectacle de l'Angleterre de la première révolution industrielle, que résume la capitale britannique, Londres la ville monstre , foyer du capitalisme et du paupérisme, Flora Tristan en a donné dans ses Promenades dans Londres (première édition en 1840, revue en 1842) un tableau puissamment évocateur. Mais, en même temps, elle porte son regard sur le monde des marginaux et des exclus : délinquants, malades mentaux, prostituées, ce qui nous vaut des chapitres foisonnant de vie sur les prisons, les asiles, les maisons de plaisir, les taudis.
Union ouvrière (2e édition, contenant un chant : La Marseillaise de l'atelier) / par Mme Flora Tristan Date de l'édition originale : 1844 Sujet de l'ouvrage : Classe ouvrièreProblèmes sociaux Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
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A 33 ans, Flora Tristan, libérée du joug de son mari, s'embarque à destination du Pérou pour revendiquer l'héritage de son père, général péruvien. Rejetée para sa famille qui la considère comme « enfant naturel », Flora se découvre « paria ». Ce récit autobiographique restitue de façon magistrale ses observations minutieuses et ses réflexions sur la société péruvienne post-coloniale « où tout conspire contre l'affranchissement individuel de la femme. »
Comment arrive-t-on à contester la société dans laquelle on vit et à mobiliser toutes ses forces pour la détruire et en reconstruire une autre à la place ? La vie de Flora Tristan répond à cette question à la fois par ses réalisations et par ses oeuvres, qui sont d'ailleurs écrites en prolongement de son action. De l'oppression qu'elle subit et de cette lutte qui s'ensuit naît peu à peu chez Flora une volonté de casser l'oppression de tous les opprimés.
Pérégrinations d'une paria (1833-1834). Tome 1 / par Mme Flora Tristan... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81733r
Union ouvrière (2e édition, contenant un chant : La Marseillaise de l'atelier) / par Mme Flora Tristan http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81522j
Pérégrinations d'une paria (1833-1834). Tome 2 / par Mme Flora Tristan...
Date de l'édition originale : 1838 Sujet de l'ouvrage : Tristan, Flora (1803-1844) -- BiographiesPérou -- Moeurs et coutumes -- 19e siècle -- Récits personnels Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
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Je sais pas si vous savez, mais c'est mathématiquement pas la Seine qui passe à Paris, c'est la Puisaye ; je vous assure, il paraît que c'est une question de débit ou un truc comme ça, je vous laisse vérifier parce que moi l'hydrométrie et tous ces trucs-là, c'est pas vraiment ma branche. Ouais je sais, c'est très con ce que je viens de dire, mais moi et l'humour on n'est pas copains. Moi, où je suis né ? Ben à Saint-Sauveur dans la Puisaye pourquoi ? Quel est le rapport avec le sujet ?