« Hertz Minsker était arrivé à New York en 1940, amenant avec lui une nouvelle épouse qui avait abandonné un mari - et deux enfants - à Varsovie. On racontait qu'il travaillait depuis des années à un chef-d'oeuvre qui éblouirait le monde mais, jusque-là, personne n'en avait rien vu. ».
Hertz Minsker, pseudo-écrivain et véritable charlatan, vit à New York avec Bronia, sa quatrième épouse. Sans nouvelle de ses enfants, prisonniers du ghetto de Varsovie, Bronia dépérit, tandis que Hertz passe ses journées au café ou dans le lit de Minna, la femme de son meilleur ami. Le jour où l'ex-mari de Minna arrive d'Europe, les bras chargés de Picasso et de Chagall (tous faux, bien entendu), le château de cartes s'écroule.
Un grand livre sur l'exil, le déracinement et la culpabilité.
Keila la Rouge, prostituée célèbre pour ses inégalables talents, vient de se ranger : elle a épousé Yarmi, un de ses clients, et s'est juré de devenir une bonne fille juive. Quand Max le Boiteux, un vieux compagnon de cellule de Yarmi, leur propose d'ouvrir des bordels à l'étranger et de former un ménage à trois, Keila est horrifiée. Elle court demander conseil au rabbin local avant de s'amouracher de Bunem, son fils de vingt ans.
Tout à sa passion, le jeune couple quitte Varsovie pour New York, où les choses ne se passent pas exactement comme prévues...Un grand roman inédit où l'on retrouve avec bonheur le conteur malicieux de la rue Krochmalna, le magicien des synagogues et des bordels, qui ressuscite pour l'éternité le monde disparu de la culture yiddish, un monde de couleurs vives qui devint après la guerre un monde gris de cendres.Un superbe roman. Oriane Jeancourt Galignani, Transfuge.Un diamant noir dans l'oeuvre foisonnante du conteur Singer. Bruno Corty, Le Figaro littéraire.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay.
Varsovie, début du XXe siècle. Après avoir fait fortune en Argentine, Max et Flora rentrent au pays chercher de la « marchandise » pour leur fabrique de sacs à mains, qui n'est autre que le bordel local. La marchandise - c'est-à-dire des filles -, Flora, experte en la matière, la choisira, et Max s'assurera qu'elle a bien toutes les qualités requises... À peine arrivés, ils renouent avec leurs vieux amis, Meir et Leah, membres éminents de la pègre de Varsovie, tout disposés à les aider dans leur recherche.
Quand Meir présente à Max une très jeune fille innocente et pleine de grâce, Rashka, Max est sous le charme. Le seul problème étant que, finalement, il aimerait bien la garder pour lui seul. Flora, sentant venir le danger, renoue avec un ancien amant tandis que Max promet mariage et enfant à Rashka - passant sous silence le fait qu'il est déjà marié - et la convainc de s'enfuir avec lui à Paris. Paris, qui se transforme très vite en Otwock, petite bourgade sans intérêt à deux pas de Varsovie. Malgré les qualités de sa jeune maîtresse, Max ne tarde pas à s'ennuyer de ses amis truands, de leurs combines louches et des tavernes de la rue Krochmalna, et décide de rentrer à Varsovie, quitte à devoir affronter la justice et l'ire de Flora.
Est-ce-que tout cela peut bien finir ? Non, certainement pas, sinon ça ne serait pas du Singer !
Dans ce nouveau roman inédit, Singer renoue avec ses thèmes de prédilections et signe un texte foisonnant et haut en couleurs - avec le noir en dominante - qui n'est pas sans rappeler l'univers de Keila la Rouge.
« Au commencement était la luxure », pense Herman Broder, le héros d'Ennemies.Est-ce là le thème d'une histoire d'amour qui n'est pas tout à fait comme les autres ? Broder a perdu sa famille dans l'holocauste en Pologne ; il a échappé à la mort, vivant pendant deux ans caché dans un grenier à foin. Il habite maintenant un appartement à Brooklyn et vit avec sa seconde femme, Yadwiga, la petite paysanne qui l'a sauvé. Il entretient également une liaison avec la belle Masha, qui vit séparée de son mari et dans l'attente des visites de son amant. Herman a fait croire à Yadwiga qu'il était représentant en librairie, et devait donc souvent s'absenter, alors qu'en fait il gagne sa vie en écrivant pour le compte d'un riche rabbin. Un beau jour, Herman apprend que sa première femme, Tamara, a survécu et qu'elle est en Amérique à sa recherche. Bientôt, les trois femmes apprennent la vérité sur le rôle qu'elles jouent dans la vie du héros. Il faut arriver à une solution. Chacune s'ingénie à en imaginer une. Seul, Herman n'en trouvera aucune...Traduit de l'anglais par Gilles ChahineAvec la collaboration de Marie-Pierre Bay
Prix Nobel de littérature en 1978, Isaac Bashevis Singer évoque ici la communauté juive de Pologne à la veille de l'holocauste. Dernier adieu nostalgique à son enfance, illuminée par la présence radieuse de la petite Shosha et menacée déjà des premiers feux de l'apocalypse.
« Soudain, j'eus le sentiment que je voyais tout cela pour la dernière fois. J'essayais de graver dans ma mémoire chaque ruelle, chaque maison, chaque magasin, chaque visage. Je me disais que c'était sans doute ainsi qu'un condamné en route vers l'échafaud regarderait le monde. Je prenais congé de chaque colporteur, de chaque portier, de chaque marchand ambulant - même des chevaux des droshkys, dont les grands yeux à la pupille noire semblaient exprimer un mélange d'angoisse et d'acceptation, comme s'ils savaient qu'ils en étaient à leur dernier voyage. »
Yasha Mazur est magicien : il avale des épées ou du feu, sait marcher sur une corde raide et forcer des serrures compliquées. Il passe donc la majorité de son temps sur les routes pour gagner sa vie mais aussi dans les bars et avec les voleurs, délaissant sa fidèle épouse et sa communauté. Car Yasha possède un autre talent : il plaît aux femmes qui le lui rendent bien, et plus particulièrement à Emilia, jeune veuve de Varsovie qui ne lui pose qu'une toute petite condition pour se donner à lui : se convertir. Être juif ou chrétien, qu'importe ? Il ne reste plus qu'à trouver de l'argent pour s'enfuir en Italie et refaire sa vie. Et de l'argent, il y en a justement dans les coffre-forts, aux serrures si faciles à ouvrir pour notre magicien...Le chef-d'oeuvre de Singer. André Clavel, Le Temps.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gisèle Bernier.Édition revue et mise au point par Jacques Robert.
Dans notre maison de Varsovie, au 10, rue Krochmalna, vivait un couple âgé. [...] Mais les voisins racontaient que, malgré leur âge avancé, ces deux-là étaient toujours amoureux l'un de l'autre... Or soudain, une rumeur se mit à circuler qui scandalisa tout le monde : les deux vieillards allaient divorcer ! La rue Krochmalna était sens dessus dessous...
I. B. S. Isaac Bashevis Singer nous raconte ici ses souvenirs d'enfance dans la Varsovie juive d'autrefois. Son père, rabbin, était juge et arbitre des petits et des grands problèmes qui se posaient quotidiennement au sein de la communauté. Dans l'embrasure de la porte, un petit garçon écoutait avec passion, ignorant que ce qu'il entendait deviendrait la matière même d'une des plus grandes oeuvres littéraires du xxe siècle. Peut-être le plus beau, le plus parfait des livres d'Isaac Bashevis Singer.
Rien ne sera plus comme avant pour ces survivants venus de Pologne qui se retrouvent à New York en 1947. Alors ils sont saisis d'une folle envie d'agir, d'aimer, d'entreprendre, de réussir. D'aimer, surtout. Au centre du roman, Grein, pris entre trois femmes : la sienne, sa maîtresse et Anna, fantasque et irrésistible. Pour pouvoir vivre ensemble, Grein et Anna défient leur entourage, au risque de briser des vies et de se détruire mutuellement.C'est au plus profond du coeur humain que nous entraîne Ombres sur l'Hudson, au coeur de l'amour, de la passion, de l'angoisse, du désespoir et parfois de la folie. De la lecture de cet immense roman, nul ne sortira indemne.
Que ce soit à New York ou à Varsovie, Isaac Bashevis Singer, en véritable maître conteur, construit un univers extraordinaire, hanté de démons, de revenants, de rabbins ou de révolutionnaires, d'artistes et de femmes perdues. Témoignages hauts en couleur d'un monde presque anéanti par la barbarie nazie, ces histoires ont résolument le parfum et la saveur de la culture yiddish. Mais les préoccupations de l'auteur dépassent largement les frontières de la rue Krochmalna et du Lower East Side. Dans un mélange détonant de réalisme et de mysticisme, ses nouvelles nous transportent au coeur de l'âme humaine, là où naissent l'amour, le désir, la jalousie et la foi.Cet ouvrage réunit trois recueils de nouvelles de Singer : Yentl, Le Blasphémateur et La Couronne de plumes.Préface de Florence Noiville.Traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay et Jacqueline Chnéour.
Que ce soit à New York ou à Varsovie, Isaac Bashevis Singer, en véritable maître conteur, construit un univers extraordinaire, hanté de démons, de revenants, de rabbins ou de révolutionnaires, d'artistes et de femmes perdues. Témoignages hauts en couleur d'un monde presque anéanti par la barbarie nazie, ces histoires ont résolument le parfum et la saveur de la culture yiddish. Mais les préoccupations de l'auteur dépassent largement les frontières de la rue Krochmalna et du Lower East Side. Dans un mélange détonant de réalisme et de mysticisme, ses nouvelles nous transportent au coeur de l'âme humaine, là où naissent l'amour, le désir, la jalousie et la foi.Cet ouvrage réunit quatre recueils de nouvelles de Singer : Passions, Amour tardif, Le Beau Monsieur de Cracovie et Le Fantôme.Traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay, Paul Giniewski et Jacqueline Chnéour.
En 1953 parut dans la Partisan Review une nouvelle intitulée Gimpel le naïf, traduite du yiddish en anglais par Saul Bellow. Quelques jours après, Isaac Bashevis Singer était célèbre. Il y a dans ce merveilleux texte tous les éléments qui allaient faire de lui un des écrivains-phares du XX? siècle:le décor, un petit village juif polonais au siècle dernier; les personnages, ces hommes, ces femmes si pauvres, ces rabbins, ces artisans, ces étudiants, ces ménagères, ces enfants à l'existence si difficile et soudain «illuminée par toutes les magies de l'esprit», pour reprendre la célèbre formule de Jean d'Ormesson.Autour de Gimpel le naïf sont rassemblées ici dix nouvelles, dont cinq étaient encore inédites en français; les autres ont fait l'objet d'une nouvelle traduction.
Au seizième siècle, le rabbin Leib veille sur la communauté juive de Prague. Celle-ci est alors souvent persécutée et accusée de tous les maux. Ainsi, lorsque le banquier Eliezer Polner est accusé à tort par Jan Bratislawski, un comte désargenté, d'avoir enlevé et assassiné sa fille parce que celui-ci a refusé de lui prêter de l'argent, le rabbin Leib veut lui venir en aide. Il reçoit la visite d'un mystérieux inconnu qui lui donne le pouvoir de fabriquer un géant d'argile doué de vie : le golem. Ce golem, à la force fantastique, doit lui obéir en tout point, afin de prouver l'innocence d'Eliezer. Mais, bientôt, la créature échappe à son concepteur. Le golem devient de plus en plus humain, et il va falloir trouver un moyen de mettre fin à ses agissements incontrôlés.
Les nouvelles qui composent ce recueil se passent toutes en pologne, à diverses époques.
Rééditées ici dans une nouvelle traduction pour certaines, encore inédites en français pour d'autres, elles comptent parmi les plus belles qu'isaac bashevis singer ait jamais écrites.
On y retrouve les sages et les fous, les marchands et les rabbins, les amoureuses, les bandits, les étudiants, les tailleurs, les colporteurs qu'il nous a appris à connaître et à aimer.
On n'oubliera pas le spinoza de la rue du marché qui découvre l'amour à soixante-dix ans bien sonnés, ni cette coquine de glicka genendel qui se cherche un nouveau mari, pas plus que l'infortunée lise, que le diable tente.
«Je m'étais réveillé ce matin-là avec le sentiment d'être un conquérant. J'avais donc réellement eu des relations intimes avec une femme... Je me dis : quoi qu'il arrive à Edusha, même si elle vit jusqu'à cent ans, elle ne pourra jamais oublier qu'il y a eu un David Bendiger dans sa vie. D'une façon plus ou moins romantique, je me sentais devenu immortel. Si en plus mon essai était publié, je savais que je pourrais me considérer comme très heureux...»David ressemble comme un frère jumeau à Singer et nous allons passer en sa compagnie quelques semaines à Varsovie, à la fin de l'hiver 1922. Âgé de dix-neuf ans à peine, fragile, timide, sans un sou, il est venu tenter sa chance dans la capitale, habité par deux passions : les femmes et la littérature.Tragique, comique, attachant, déchirant, il va nous faire passer sans cesse du rire aux larmes. Publié aux États-Unis en 1992, un an après la mort d'Isaac Bashevis Singer, Le certificat a sans doute été écrit plus tôt et était resté inédit. C'est sûrement le plus autobiographique de tous ses livres et on en achève la lecture ému et enchanté.
Isaac Bashevis Singer, nous ensorcelle avec des histoires tirées du folklore juif polonais et des souvenirs de son enfance.
Un jeune surdoué trompe son ennui avec une gamine de son âge et réalise qu'elle n'est qu'un songe ; une femme aimée et disparue se réincarne en oiseau ; un homme dit adieu à son lacet de chaussure... Émouvantes, drôles et cruelles à la fois, les treize nouvelles qui composent ce recueil ouvrent les portes de l'univers fantasque d'un écrivain aux multiples facettes.
La Cosmopolite a entrepris, depuis six ans, de rééditer et de remettre en avant l'oeuvre d'Isaac Bashevis Singer, en publiant la plupart de ses nouvelles dans un recueil, La Couronne de plumes, ou encore des nouvelles inédites, Les Aventures d'un idéaliste, sans parler de ses romans, Satan à Goray, Shosha et maintenant La Famille Moskat, dans une nouvelle traduction de Marie-Pierre Bay.Cette immense saga se présente comme le troisième volet d'un triptyque romanesque, dont les deux autres sont Le Manoir et Le Domaine. Tous les trois montrent la Pologne qui, depuis 1863, est en train de se moderniser, de s'industrialiser, et où les contradictions liées au progrès n'épargnent ni la communauté juive, ni la société polonaise. Situé entre la veille de la Première Guerre mondiale et le début de la Seconde, La famille Moskat retrace l'histoire d'une famille juive patriarcale de Varsovie et sa désintégration progressive.Isaac Bashevis Singer nous offre une fois encore un roman magistral traversé par des personnages attachants et débordants d'humanité, un roman qui s'impose à tous et affronte victorieusement le temps.
Nouvelles mettant en scène dans l'ancienne Pologne juive ou dans le New York de la deuxième moitié du XXe siècle, des rabbins, des jeunes filles, des étudiants de yeshiva, des commères, des vieux sages, etc
Au XVIe siècle, à Prague, le banquier juif Reb Eliezer Polner est accusé à tort par le comte Jan Bratislawski, à qui il a refusé un prêt, d'avoir sacrifié sa fille au cours d'un meurtre rituel. Pour le sauver, et pour défendre le peuple juif menacé par ces fausses accusations qui se multiplient, Dieu donne au Rabbin Leib le pouvoir de créer un géant d'argile à forme humaine : le golem. Créature fantastique dotée d'une force hors du commun, le golem échappe bientôt à son créateur. Désormais soumis aux passions et aux émotions des hommes, sa puissance et sa naïveté le rendent dangereux. Rabbi Leib doit à tout prix trouver un moyen de lui ôter la vie.
In the topsy-turvy years between the dawn of the twentieth century and the dark days of 1939, the Moskat family battled on. But like many Jewish families in Poland they can no longer turn a blind eye to the dwindling of their fortunes. In Warsaw, where saints mingle with swindlers, tough Zionists argue with mystic philosophers, and medieval rabbis rub shoulders with ultra-modern painters, life is inexorably changing. Secularism and war inch nearer and the family Moskat clings on.>
Goray, vers 1665, petite ville perdue dans la province de Lublin en Pologne. La communauté juive se remet tout juste des massacres perpétrés par les cosaques de Chmielnichi seize ans plus tôt, quand le bruit de l'arrivée du Messie, incarné par un certain Zabattaï Zevi, se propage comme une traînée de poudre.
Un rabbin peu scrupuleux oriente alors les fidèles dans la lecture des textes sacrés, les incitant à abandonner leurs biens et à vivre dans le péché pour mieux se préparer à la rédemption... Plongeant ainsi la ville dans un chaos sans nom.
Qui de Zabattaï Zevi, Rechele la prophétesse ou Reb Gedaliya imposera sa Loi à Goray ?
Dans Satan à Goray, Isaac Bashevis Singer nous immerge au coeur d'une communauté déchirée par l'interprétation des textes qui la régissent, dévoilant ainsi les contradictions tragiques qui l'habitent. Vive, ardente, sa plume dépeint pour nous un monde magique et fascinant, que son talent de conteur fait revivre avec tendresse.
Un recueil de 8 célèbres contes issus du folklore juif polonais, racontés par le prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer, et illustré avec vigueur par Marc Daniau.
Ce recueil de merveilleuses nouvelles réunit tous les éléments qui allaient faire de Isaac B. Singer un des écrivains-phares du XX e siècle : le décor, un petit village juif polonais au siècle dernier ; les personnages, ces hommes, ces femmes si pauvres, ces rabbins, ces artisans, ces étudiants, ces ménagères, ces enfants à l'existence si difficile et soudain « illuminée par toutes les magies de l'esprit », pour reprendre la célèbre formule de Jean d'Ormesson.