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Jérôme Ferrari
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Pour une banale histoire de bouteille introduite illicitement dans son restaurant, le jeune Alexandre Romani poignarde Alban Genevey au milieu d'une foule de touristes massés sur un port corse. Alban, étudiant dont les parents possèdent une résidence secondaire sur l'île, connaît son agresseur depuis l'enfance.
Dès lors, le narrateur, intimement lié aux Romani, remonte - comme on remonterait un fleuve et ses affluents - la ligne de vie des protagonistes et dessine les contours d'une dynastie de la bêtise et de la médiocrité.
Sur un fil tragicomique, dans une langue vibrante aux accents corrosifs, Jérôme Ferrari sonde la violence, saisit la douloureuse déception de n'être que soi-même et inaugure, avec la thématique du tourisme intensif, une réflexion nourrie sur l'altérité. Sur ce qui, dès le premier pas posé sur le rivage, corrompt la terre et le coeur des hommes. -
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l'ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l'aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont tout sacrifié à la tentation du réel, et qui, assujettis aux appétits de leurs corps ou à leurs rêves de bonheur ou d'héroïsme, souffrent de vouloir croire qu'il n'est qu'un seul monde possible.
PRIX GONCOURT 2012
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Par une soirée d'août, Antonia trouve la mort dans un accident de voiture sur une route corse. L'office funèbre, célébré par son oncle et parrain, est l'occasion pour tous de se souvenir de l'adolescente qui se rêvait photographe, de la jeune femme amoureuse d'un militant nationaliste, de l'adulte en quête de sens et d'une vocation partie sur le front de l'ex-Yougoslavie. Ce somptueux roman en forme de requiem est aussi l'occasion d'évoquer le nationalisme corse, la violence des guerres modernes et les liens ambigus qu'entretiennent l'image, la photographie, le réel et la mort.
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Requiem pour une civilisation contemporaine médusée par les sombres mirages de la guerre comme par les formes de la violence inouïe qui se déchaîne au sein du monde de l'entreprise, un roman aux accents mystiques où l'impossible avènement de l'amour entre deux êtres signe la bouleversante faillite de la souveraineté de l'individu dans l'exercice de sa liberté.
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1957. À Alger, le capitaine André Degorce retrouve le lieutenant Horace Andreani, avec lequel il a affronté l'horreur des combats puis de la détention en Indochine. Désormais les prisonniers passent des mains de Degorce à celles d'Andreani, d'un tortionnaire à l'autre :
Les victimes sont devenues bourreaux. Si Andreani assume pleinement ce nouveau statut, Degorce, dépossédé de lui-même, ne trouve l'apaisement qu'auprès de Tahar, commandant de l'ALN, retenu dans une cellule qui prend des allures de confessionnal où le geôlier se livre à son prisonnier.
Sur une scène désolée, fouettée par le vent, le sable et le sang, dans l'humidité des caves algéroises où des bourreaux se rassemblent autour des corps nus, Jérôme Ferrari, à travers trois personnages réunis par les injonctions de l'Histoire dans une douleur qui n'a, pour aucun d'eux, ni le même visage ni le même langage, trace, par-delà le bien et le mal, un incandescent chemin d'écriture vers l'impossible vérité de l'homme dès lors que l'enfer s'invite sur terre.
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Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976), fondateur de la mécanique quantique, inventeur du célèbre «principe d'incertitude» et prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant philosophe désenchanté constate, à l'aube du XXIe siècle, l'incomplétude de sa propre existence. À travers ce double parcours, science et poésie révèlent la mystérieuse beauté du monde, que ne cesse de confisquer le matérialisme à l'oeuvre dans l'histoire des hommes.
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De janvier à juillet 2016, à la demande du journal «La Croix», Jérôme Ferrari a accepté de se prêter au jeu de la chronique hebdomadaire. Abordant en 22 chapitres des sujets aussi divers que la déchéance de nationalité, le problème corse, la réforme de l'orthographe ou l'indigence rhétorique de nos responsables politiques, il donne à voir un certain état de la France au lendemain des attentats de 2015 et s'inquiète de la déconnexion de plus en plus grande entre les mots et la réalité.
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Deux frères font en Corse, chacun à sa façon, l'expérience que les rêves ou la mémoire peuvent enfermer entre leurs murs ceux qui succombent à leurs toxiques sortilèges. Sur la filiation et le secret, le Mal et la mort, la rémanence du sacré et du profane, l'innocence et la faute, un roman baroque et philosophique, rebelle et douloureux.
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Sur la place d'un village de Corse, Stéphane Campana, ardent nationaliste, connu de tous, vient de s'effondrer, fauché par deux balles tirées à bout portant. Sur son corps inanimé est venue se jeter Virginie, la jeune fille qui n'a cessé de vivre dans la vénération de cet homme que, tout enfant déjà, elle s'était choisi pour héros au point de s'abandonner, corps et âme, à ses plus étranges désirs.
De l'engagement politique de celui qui baigne à présent dans son sang, le roman reconstitue alors la genèse erratique jusqu'au point, périlleux, où la trajectoire insulaire rencontre celle de deux jeunes Marocains - Khaled et sa soeur Hayet - échoués en Corse à la recherche d'un improbable monde meilleur, celui que, sur la corniche de leur ville natale, près de Tanger, faisait miroiter à leurs yeux l'inoubliable et merveilleuse promenade connue sous le nom de "Balco Atlantico".
D'une rive à l'autre, entre les âpres routes de l'exil et l'esprit d'un lieu singulier, Jérôme Ferrari jette le pont d'un roman solaire, érigé dans une langue ouverte sur toutes les mers où, de naufrages en éblouissements, passé et avenir naviguent de concert dans le rêve des hommes.
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Un jeune professeur hanté par l'inanité de toute chose cherche dans les lois physiques et mathématiques une logique au chaos du monde auquel il menace de s'abandonner - à moins que l'amour soit un risque pire encore.
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Sous l'égide de Nietzsche («La vie n'est qu'une variété de la mort, une variété fort rare.»), ce recueil de nouvelles publié en 2001 confrontait quelques existences à leur propre inanité désespérante. Douloureusement habité par la colère et le dégoût, Jérôme Ferrari n'avait pas encore trouvé l'apaisement par la compassion qui traverse Le Sermon sur la chute de Rome, mais il savait déjà que seule la littérature a une chance de sauver les hommes.
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Dans ce texte écrit à quatre mains, Jérôme Ferrari et Oliver Rohe livrent une réflexion commune sur un thème essentiel de leurs oeuvres respectives : la représentation de la guerre.
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L'art dans le monde comme volonte et comme representation d'Arthur Schopenhauer
Jérôme Ferrari
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 30 Juin 2011
- 9782240032348
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à fendre le coeur le plus dur
Jérôme Ferrari, Oliver Rohe
- Actes Sud
- Babel
- 11 Octobre 2017
- 9782330086527
Dans ce texte écrit à quatre mains, Jérôme Ferrari et Oliver Rohe s'appuient sur une archive historique, constituée de plus de deux cents photos prises lors du conflit italo-ottoman en Libye (1911-1912) par un dénommé Gaston Chérau, écrivain et correspondant de guerre. Ces images surprenantes et terribles établissent une sorte de canon du reportage de guerre au Moyen-Orient et posent la très actuelle question de la représentation de la violence. En les regardant, en les commentant, en s'interrogeant sur la légitimité ou la nécessité de leur analyse, c'est aussi une réflexion commune sur leur propre art de romanciers que Ferrari et Rohe esquissent.
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Les mondes possibles de Jérôme Ferrari ; entretiens sur l'écriture avec Pascaline David
Jérôme Ferrari, Pascaline David
- Actes Sud
- 12 Février 2020
- 9782330124427
Saisir les secrets de la création pendant que le texte se compose, c'est peut-être là le rêve de tout jeune auteur. Dans ce grand entretien, l'objectif de Pascaline David est de lever le voile sur le travail d'écriture de Jérôme Ferrari et son univers romanesque. Dans un style parlé, laissé tel qu'il s'est élaboré lors de ce grand entretien, l'écrivain aborde des thèmes aussi variés que le rôle de l'enfance dans le déploiement de la vocation romanesque, la construction de personnages, la mise en oeuvre de la langue, l'élaboration du récit ou le travail de l'écriture proprement dit.
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Dans la peau d'Archimède, Einstein et les autres...
Jérôme Ferrari, Etienne Klein, Françoise Balibar, Hugo Boris, Guillaume Lecointre
- Ecole Nationale Superieure Des Techniques Avancees
- Nouvelles Avancees
- 14 Octobre 2016
- 9782722509542
Sous le patronage du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le théorème de Pythagore... La baignoire d'Archimède... La pomme d'Isaac Newton... Le duel d'Evariste Galois... Le rêve de Kékulé... Tantôt réduits à une équation, tantôt confinés dans la légende simplette que leur ont tricotée Gloire et Postérité, les grands génies sont à l'étroit dans nos imaginaires. Que reste-t-il de vivant chez ces nobles momies ?
Et pourtant ! Comme vous, comme moi, ils eurent froid en hiver, coururent après leur chat, subirent les morsures de l'amour, du doute, des moustiques. Qui s'en souvient - ou qui le sait ?
Le temps d'une nouvelle, avec rigueur ou fantaisie, redonnez des couleurs à l'un de ces géants d'hier - ou d'aujourd'hui ! - qui ont changé la science.
Jury :
Présidents : Jérôme Ferrari (romancier) et Étienne Klein (physicien), Françoise Balibar (historienne des sciences), Hugo Boris (romancier), Sylvie Fenczak [éditrice), Guillaume Lecointre (systématicien), Monique Legrand (IA-IPR lettres), Charles Torossian (IG mathématiques).
Les nouvelles des lauréats : "Grand public", "Étudiants scientifiques", "Élèves du secondaire".