On ne révolutionne pas la société sans révolutionner l'Eglise.
Aujourd'hui, les chrétiens doivent porter la parole du Christ à partir d'un bon diagnostic et pour une vie véritablement saine. Le mal, c'est un totalitarisme de l'argent qui engendre une société de prédation et de consommation. Le remède, c'est une nouvelle cité sobre qui permet à la paix et à la louange de s'épanouir. Pour un Christ vert ne propose pas une écologie bucolique mais une spiritualité de la création, respectueuse de la dimension cosmique du salut.
De Jean Bastaire, les Éditions Arfuyen ont déjà publié trois ouvrages : un recueil de « paroles reçues », Psaumes de la nuit et de l'aurore, en 1996 ; un livre d'aphorismes, Passage par l'abîme, en 1998 ; enfin, en 2002, un ensemble de poèmes, Noces vives, consacré à la mort de l'être aimé. À la différence des précédents, publiés dans la collection Les Cahiers d'Arfuyen, ce quatrième livre paraît dans les Carnets spirituels.
Pâque de l'univers prolonge la vaste méditation pionnière entreprise par Jean Bastaire sur la relation intime et nécessaire qui existe entre le message chrétien et le souci écologique. Rappelons quelques-uns des textes de Jean Bastaire en ce domaine : Le salut de la création (Desclée de Brouwer, 1996) ; Le chant des créatures (Cerf, 1996) ; Claudel.?Conversations écologiques (Le Temps qu'il fait, 2000) ; Lettre à François d'Assise sur la fraternité cosmique (Parole et Silence, 2001) ; Pour une écologie chrétienne (Cerf, 2004) ; Un nouveau franciscanisme (Parole et Silence, 2005) Jean-Paul II. Vingt textes sur l'écologie (Parole et Silence, 2006).
Essayiste, théologien et poète : Jean Bastaire a voulu écrire un livre qui ferait la synthèse de ces différentes facettes de sa personnalité et de son oeuvre, jusqu'à présent toujours séparées. Et pour présenter cette entreprise, on ne saurait mieux faire que de donner la parole au cardinal Philippe Barbarin, qui a donné un très beau portrait de Jean Bastaire et un éloge appuyé de sa pensée novatrice sur l'« écologie chrétienne » : « Je ne sais pas si vous connaissez Jean Bastaire, un vieux monsieur enthousiaste, admirateur de saint François d'Assise et passionné d'écologie, un coeur pur. Je crois que par ses publications, il aide la conscience chrétienne à se réveiller sur la question de la création. Aujourd'hui, il va plus loin encore et travaille le lien entre Écologie et Rédemption. De quoi parlons-nous quand nous évoquons la Résurrection ? Ne concerne-t-elle que l'homme dans la création ? Qu'est-ce qui ''passe'' quand la Bible dit que ''le ciel et la terre passeront'' ? Jean Bastaire s'aventure humblement dans ces questions, en chrétien, en théologien et en poète. Il réfléchit, travaille beaucoup et n'hésite pas à demander conseil. Pour l'heure, il ouvre les pistes » (texte paru dans les Cahiers de Saint-Lambert, hiver 2008).
Trente-quatre poèmes en prose composent cette Pâque de l'univers. Chacun d'eux est constitué de deux fois quatre strophes d'une écriture admirablement classique et sensible à la fois, dans la grande tradition claudélienne. Citons les quatre premières strophes du dernier poème : « Tout donner de ce qu'on a reçu, tout rapporter au Père en une procession de louange. / Pas une goutte de joie qui ne soit omise, pas une larme de bonheur qui ne scintille entre nos cils. / Rien qui ne jubile au sein d'une ardeur extrême où le malheur se fond dans une gratitude émerveillée. / C'est notre moisson pour vous, Seigneur, que nous rentrons dans vos greniers. » Les poèmes sont suivis d'une méditation en prose qui les prolonge dans un autre registre : « Les contemplations qu'on a lues, brèves élévations poétiques, tentent de rompre à leur façon le silence trop fréquent que les chrétiens observent sur le salut de la Création. (.) Le salut est universel ou il n'est pas. La mort est vaincue partout ou elle ne l'est nulle part. (.) Toute chair est promise à la vision de Dieu, la chair du monde comme la chair de l'homme, car elles sont indissociables. » En une centaine de pages fortes et passionnées, une méditation urgente pour notre temps.
La Création, pour quoi faire ? Le Corps du Christ, en qui sont récapitulées toutes choses, selon saint Paul. On trouvera dans cet essai, une nouvelle histoire de la Création où sont marquées les grandes articulations théologiques : la genèse du monde par rétraction sur soi du Père, pour laisser place aux créatures ; l'agression du mal par la désobéissance des puissances cosmiques et de l'humanité ; l'incarnation du Fils prévue dès l'origine pour faire de la Création son Corps de gloire ; la restauration totale de l'univers par la Croix, dans l'au-delà du temps. Vision dynamique, à la tonalité claudélienne qui renvoie aux oubliettes le fixisme défendu par les créationnistes. Hélène et Jean Bastaire, couple de chrétiens écologistes, s'intéressent de longue date à la sauvegarde et au salut de la création. L'une médecin et l'autre écrivain, ils ont publié ensemble une douzaine d'ouvrages dont Le Chant des créatures (1996), Lettre à François d'Assise (2001), Pour une écologie chrétienne (2004) et Pour un Christ vert (Salvator, 2009).
Un beau matin de juin 1912, Péguy prend avec son ami Alain Fournier la route de Chartres. Tous deux s'en vont, à pied, prier à la cathédrale dédiée à Notre-Dame. De ce pèlerinage vont naître les plus belles pages de Péguy, qui s'élèvent comme autant de prières adressées à L'Etoile de la mer . A la suite de l'écrivain, bien des pèlerins prendront le chemin de Chartres. En retrouvant la démarche spirituelle qui animait Péguy, Jean Bastaire nous propose de faire route avec lui jusqu'à la Flèche unique au monde . Une manière de découvrir sous un autre visage l'un des écrivains les plus importants de ce début de siècle.
« Le rêve revenait en force dans ma vie, mais d'une façon radicalement neuve. Il arrivait du dehors. Je n'en étais plus l'auteur ne le maître. J'étais confronté à lui comme une réalité externe et non plus intime, qu'il m'appartenait de recevoir et non plus de susciter. D'être l'objet d'une espérance aussi folle que la mienne me fit trembler. Je vacillai sous le poids d'une responsabilité à laquelle rien ne me préparait, bien qu'elle occupât le cÅ«ur de nos désirs. J'étais sommé de répondre avec une exactitude aussi intense à une attente dont j'avais éprouvé moi-même l'exigence. Bien sur , je ne fis aucune de ces réflexions sur le moment. Mais j'essaie aujourd'hui de m'expliquer la raison d'un émoi qui me rendit égaré, hésitant, livré à une véritable panique devant un bonheur dont l'éclat m'écrasait de toutes parts.» Jean Bastaire est écrivain et journaliste. Il a publié, entres ouvrages, son autobiographie : l'apprentissage de l'Aube, 1996, et un essai Péguy contre Pétain.
Le moment n'est-t-il pas venu de susciter une nouvelle fraternité en François d'Assise capable de tirer pour aujourd'hui toutes les conséquences du charisme exceptionnel du Petit Pauvre d'Assise dont la réputation s'étend bien au-delà des cercles chrétiens ? Une famille franciscaine des petits frères et petites soeurs de la création soucieuse d'assumer théologiquement et spirituellement la revendication écologique contemporaine et la solidarité de l'homme avec les autres créatures.
Ces enfants d'un nouveau franciscanisme pourraient être les catalyseurs de multiples initiatives écologistes qui s'ignorent entre elles. Les acteurs non pas d'un écologisme christianisé mais d'un christianisme écologisé, c'est-à-dire touché par les nouvelles interrogations que pose le monde moderne et qui invitent providentiellement les disciples de Jésus à prendre pleinement en compte les dimensions cosmiques de la Révélation.
Ce bref essai est un cri d'effroi et de foi devant l'embarras monstrueux où s'enchevêtrent de nos jours les relations amoureuses entre l'homme et la femme.
La crise n'est pas nouvelle. Le pullulement des algues mortes et la multiplication des naufrages ont toujours menacé la société. La nouveauté, c'est que le désastre est pris pour un progrès. Le pire serait de proposer un retour à l'ordre moral. L'appel est lancé à rebondir. II faut assainir la chair, démasquer la passion, exalter le don. On ne sauvera pas les noces avec des sentiments moites et des coeurs tièdes.
II faut des vaillants de la charité et des amants du véritable amour. La difficulté est de dissiper les leurres. Soixante ans de noces m'ont appris à dégager la voix humble d'une nuptialité accomplie.
Le désastre écologique, le mépris de la création et l'exploitation égoïste des ressources naturelles obligent les hommes à réfléchir d'urgence à l'avenir de la planète.
Les chrétiens plus que les autres. en effet, la glorification de la nature par toute la tradition chrétienne, le respect de la création inscrit dans la bible et le souci écologique de jean-paul ii devraient placer les baptisés aux avant-postes de l'engagement pour un monde oú l'homme serait le gestionnaire humble et responsable de son environnement. un audacieux plaidoyer pour une écologie chrétienne à partir d'une triple réflexion scripturaire, historique et théologique.
C'est un petit ouvrage savoureux que nous livre ici Jean Bastaire, devenu le chantre de l'écologie chrétienne.
La sauvegarde de la planète - l'écologie - constitue une préoccupation, majeure aujourd'hui, que les chrétiens partagent avec leurs semblables. Mais, pour les chrétiens, il s'agit d'une exigence essentielle de la foi : la création n'appartient pas à l'homme ; elle est une oeuvre d'amour dont l'homme dispose afin de rendre amour pour amour.
La question se pose alors de la fin de la création, de sa destinée éternelle. À l'achèvement des temps, la création est-elle destinée à disparaître, l'homme échappant seul à la catastrophe ? La Bible affirme résolument le contraire, et particulièrement le Nouveau Testament par la bouche de Paul et de Jean. L'univers a une destinée éternelle et il attend en gémissant sa délivrance et la délivrance de l'homme. Celui-ci est solidaire de l'univers créé dont il est issu. C'est avec lui qu'il va vers la gloire promise par le Christ transfiguré et ressuscité.
La parcours de Jean Bastaire, rapide, suggestif et audacieux - la guérison de l'univers, la gloire de la matière, le salut des animaux et des plantes, la réconciliation des créatures, le temps ressuscité, la beauté sauvée... - s'achève par une invitation à « faire eucharistie » de toutes choses.
Loin de toutes les récupérations, dans cette contemplation de la figure de Jeanne, Bernanos réunit trois traits qui lui sont chers : l'enfance, l'héroïsme et l'angoisse. Ces étapes de la brève existence de la Pucelle ont inspiré au grand romancier son oeuvre peut-être la plus passionnée et la plus pure, la plus concise et la plus mystérieuse. En Jeanne d'Arc se retrouvent incarnés tous les thèmes de sa pensée, tout son doute et toute sa certitude.
En 1968, cinq lettres de Paul Claudel à Charles Péguy furent découvertes dans les archives du Centre Péguy, à Orléans. Jean Bastaire, secrétaire de l'Amitié Charles Péguy, demanda à son ami Henri de Lubac un article sur cet événement qui prit vite la forme d'un ouvrage centré sur ces deux figures majeures de la littérature moderne. La maladie empêcha le Père de Lubac de mener seul le projet à son terme : c'est pourquoi il rédigea la première partie du recueil et Jean Bastaire la seconde. Henri de Lubac connaît bien l'oeuvre des deux écrivains et le milieu littéraire des années 1910-1914, si riche en polémiques et en prises de position parfois antagonistes. Et cet ouvrage lui permet de rendre hommage " sur le tard à deux génies [...], deux poètes théologiens, d'une taille exceptionnelle, non pas accaparés ou exploités, comme certains l'ont dit, mais au contraire trop négligés dans l'Église ". Quelle place cette contribution modeste occupe-t-elle dans les oeuvres complètes ? Le P. de Lubac le dit dans Mémoire sur l'occasion de mes écrits : " Comparant Claudel et Péguy l'un à l'autre, les aimant dans leurs contrastes, je n'ai pour ainsi dire pas cessé de m'imprégner de leur substance. La lecture de Claudel m'exaltait et me fatiguait : celle de Péguy, même en ses polémiques les plus fumeuses, me reposait toujours. Quoiqu'il s'agisse ici d'un écrit d'intérêt mineur, je suis heureux que cette occasion m'ait été offerte d'acquitter symboliquement ma dette envers eux deux. "
" Meilleur ami de l'homme ", fidèle et affectueux, le chien n'a cependant pas toujours été le champion des bestiaires.
Si l'Antiquité lui accorde de la considération, l'Ancien Testament le rejette, lui le gardien féroce et l'amateur d'ordures. Et pourtant ! En restaurant la Création, le Christ introduit le chien dans l'histoire chrétienne et l'aventure du Salut. A travers les traités, les homélies, les vies de saints, mais aussi l'art et la tradition, Hélène et Jean Bastaire ont traqué cet animal familier de l'homme et du Seigneur.
Les aboyeurs de Dieu furent les inlassables compagnons d'une histoire sainte. Descartes a beau faire du chien un automate, Luther affirmera l'immortalité de son âme. C'est à ce titre que Bloy, Berdiaev ou Claudel le font participer à la résurrection finale. Sur un rythme alerte, où l'anecdote éclaire l'immense place occupée par la figure canine dans le pèlerinage des hommes, se révèlent à nous ces " chiens du Seigneur ", compagnons du pauvre et du saint.
Le peintre arcabas est le digne représentant contemporain d'un art inspiré par l'evangile.
Fasciné par le mystère de dieu qui se fait enfant au pays des hommes, il a consacré une partie de son oeuvre foisonnante à célébrer la grâce de la nativité. joie, émotion, innocence, splendeur de la louange, délicatesse de la vierge mère, espièglerie des anges. le poète jean bastaire commente les tableaux flamboyants ou intimes, et le frère enzo blanchi dialogue en complicité avec son ami arcabas sur les ressources de l'art sacré aujourd'hui.
Unelumière s'est levée, un enfant nous est né. arcabas célèbre, avec or et pinceaux, la gloire de l'enfant-dieu.