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Jean Pierre Lebrun
-
L'éducateur et le psychanalyste : Dans les dédales d'une mutation sociale
Xavier Bouchereau, Jean-Pierre Lebrun
- Erès
- Second Souffle
- 30 Janvier 2025
- 9782749282275
Ce dialogue entre un éducateur et un psychanalyste nous révèle les conséquences réelles de changements profonds de notre société, sur la famille, la vie collective, les institutions.... avec en toile de fond la question : que peut encore le travail social ?
Depuis toujours, les travailleurs sociaux sont en première ligne des évolutions qui travaillent la société. Ils se tiennent aux côtés de ceux qu'elles fragilisent ou laissent de côté. Mais aujourd'hui, les professionnels sont eux-mêmes exposés, aux prises avec une crise de sens inédite dans le secteur. Le découragement n'est pas loin. Les auteurs, l'un psychanalyste, l'autre éducateur spécialisé de formation, interrogent les changements sociétaux à partir d'une clinique du quotidien. Ils révèlent les lignes de cohérence, les impasses, mais aussi les conditions d'une alternative possible. L'inquiétude est omniprésente chez les travailleurs sociaux qui voient leur métier s'abimer, et les situations qu'ils accompagnent se dégrader. On aurait tort de ne pas les entendre sur ce réel qui les saisit, comme on aurait tort de les laisser seuls face aux enjeux qui s'annoncent. Comprendre ensemble ce réel c'est déjà participer à lui écrire un autre avenir. -
Les couleurs de l'inceste : Se déprendre du maternel
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- Poche Eres
- 12 Octobre 2023
- 9782749278308
Par cette réédition en poche du livre paru en 2013 chez Denoël, Jean-Pierre Lebrun continue d'alerter sur les conséquences de l'évolution sociétale qui délégitime de toutes les figures d'autorité et ne permet plus d'intégrer ce qu'exige la condition d'être parlant.
L'inceste n'est pas entendu ici comme passage à l'acte. Partout présent dans nos existences, il désigne le désir auquel l'enfant doit renoncer pour s'humaniser. L'interdit oedipien qui implique de prendre de la distance avec l'univers maternel à se confronter à la perte ne va plus de soi dans notre environnement néo-libéral. Il n'y a plus de limite à la jouissance ce qui entraine une « crise de l'humanisation » qui des conséquences sur la construction subjective. Toutefois, cette crise, si elle nous contraint à repenser ce que signifie d'être humain et de le rester, peut être porteuse de progrès, à condition d'être déterminé à ne pas laisser se développer la confusion et à regarder en face les problèmes qui se posent. -
"je préfèrerais pas" : grandir est-il encore à l'ordre du jour ?
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- Questions De Societe
- 6 Octobre 2022
- 9782749275024
Le « je préférerais pas » de Bartleby n'est-il pas en train de se généraliser dans notre société ? Depuis une quarantaine d'années, les parents sont délégitimés pour mettre une limite à la toute-puissance infantile. Cela entraîne de nombreuses difficultés individuelles et collectives sur lesquelles Jean-Pierre Lebrun nous alerte et ouvre des voies à de nouvelles perspectives.
Jean-Pierre Lebrun lance une alerte : il existe un lien étroit entre la construction psychique individuelle et la dimension sociétale aujourd'hui largement tributaire de l'idéologie néolibérale. Il montre à quel point notre société en mutation n'a pas pris la mesure de la nécessité de mettre fin au fantasme de toute-puissance de l'enfant pour produire des citoyens responsables et non pas uniquement des consommateurs avides, pris toujours davantage dans des addictions. Le vivre ensemble dans nos démocraties s'en trouve ainsi mis en grande difficulté. Les impasses actuelles de la vie collective sont interrogées et illustrées par cette légitimité donnée à l'enfant comme à l'adulte d'énoncer, à l'instar du Bartleby de Melville, un « Je préfèrerais ne pas » par lequel celui qui l'énonce peut se soustraire à toute contrainte ou obligation, sans même avoir à la contester. -
Où va la famille ? droit et psychanalyse
Jean-Pierre Lebrun, Jean-Louis Renchon
- Erès
- Humus
- 1 Juin 2023
- 9782749277264
Le droit de la famille était dans le monde d'hier essentiellement au service de la société et il serait passé en moins d'un demi-siècle au service de l'individu. Dans un dialogue constructif, le psychanalyste et le professeur de droit explorent ce changement.
Le livre est construit comme un dialogue entre les auteurs à propos de l'évolution de la société d'une part et celle du droit d'autre part. La rencontre et la confrontation de leurs disciplines respectives mettent en évidence le cadre dans lequel se construit aujourd'hui la subjectivité. Sans bien sûr valoir d'emblée pour tout le monde, il n'en constitue pas moins la nouvelle donne dans laquelle émerge aujourd'hui le sujet. Celui-ci est-il encore invité à la citoyenneté responsable ou se contente-t-il d'être un consommateur susceptible de vivre addicté et victime ? Au-delà de la mutation anthropologique à l'oeuvre, l'ensemble des processus qui organisent la vie collective sont questionnés.
La promotion de l'idéologie de l'autodétermination - y compris celle de l'enfant - aujourd'hui survalorisée, y est remise en cause. Même si elle peut constituer un espoir, il faudra bien constater que si chacun ne faisait plus que s'autodéterminer, il n'y aurait plus de communauté humaine, ni de sujets capables d'en être partie prenante. -
La dysphorie de genre : à quoi se tenir pour ne pas glisser ?
Charles Melman, Jean-Pierre Lebrun
- Erès
- Psychanalyse Autrement
- 27 Janvier 2022
- 9782749272962
Le dialogue entre les deux auteurs de L'homme sans gravité se perpétue vingt ans après à travers l'actualité plutôt brûlante où les implicites de la question du transgenre résonnent avec la vie politique elle-même.
Dans un échange cordial et accessible qui ne masque pas certaines différences, Charles Melman et Jean-Pierre Lebrun s'attaquent à la question cruciale de savoir si l'évolution de notre société nous entraîne vers davantage de civilisation ou si au contraire, elle contribue à nous déciviliser. À partir du film « Petite fille » exemplaire de la problématique du transgenre dont la progression est aujourd'hui évidente, ils interrogent ce que d'aucuns estiment être une avancée sous couvert d'une possible et nécessaire autodétermination de l'enfant. Le point central consiste à devoir se demander si la réalité de ce sujet capable de se penser sexué à partir de lui-même est autre chose qu'un voeu pieux basé sur un déni, en l'occurrence, de son anatomie. Comment penser une société qui se construirait sur de telles prémisses ?
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Changer de genre ? Comment le malentendu opère chez les jeunes ... et les moins jeunes
Beryl Koener, Jean-Pierre Lebrun
- Campagne Première
- En Question
- 19 Juin 2024
- 9782372060820
Cet ouvrage est le fruit d'une rencontre entre un psychiatre, psychanalyste, et une pédopsychiatre, le premier travaillant depuis plusieurs décennies à identifier les répercussions des mutations sociétales sur l'appareil psychique, la seconde observant quotidiennement dans les demandes de soin en pédopsychiatrie les effets parfois ravageurs de ces mutations.
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Réinventer l'autorité ; psychanalyse et sociologie
Jean-Pierre Lebrun, Alain Eraly
- Erès
- Humus
- 1 Avril 2021
- 9782749269955
À la différence de la domination et de la coercition, l'autorité est la parole du collectif, elle est le Tiers qui conditionne tout ensemble le langage et le rapport à autrui. Comment faire autorité dans la famille, à l'école, au travail ou en politique lorsque toute position d'exception se trouve par avance récusée, contestée, sinon méprisée ? Qu'est-ce qu'une société dans laquelle plus personne n'assume la position d'exception et les normes de la vie ensemble, chacun renvoyant les contraintes sociales à des formes de domination impersonnelle ? Quelles conséquences sur la construction psychique de l'autonomie et de la responsabilité ? Dans un échange constructif, les auteurs, issus d'horizons professionnels différents, s'essaient à concevoir de nouvelles formes d'autorité au service du commun, plus respectueuses de nos valeurs démocratiques.
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Un monde sans limite ; malaise dans la subjectivation
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- 5 Février 2009
- 9782749210254
Cet ouvrage a été le premier à montrer en quoi la psychanalyse contribue à éclairer le malaise dans la civilisation d'aujourd'hui. Il a généré nombres de colloques, rencontres, formations, et reste une référence pour les psychanalystes, les psychiatres mais aussi les travailleurs sociaux. Augmenté d'une partie parue dans Les désarrois nouveaux du sujet (érès, 2001), cette version constitue un document de travail de première valeur, qui a ouvert un champ entier pour la psychanalyse : analysant les conséquences de la mutation que nous vivons passage du primat de la religion à celui de la science il fournit au lecteur des repères pour comprendre les enjeux de notre monde actuel.
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Un immonde sans limite ; 25 ans après un monde sans limite
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- Point Hors Ligne
- 16 Janvier 2020
- 9782749266121
À partir de diverses entrées - le social, la clinique, l'institution, le déclin du politique, l'épisode des Gilets jaunes, la fin de la loi du père... - se déplie la thèse du livre : vingt-cinq ans après Un monde sans limite, c'est un immonde sans limite que nous avons fait émerger.
Le livre décrit le changement d'hégémonie culturelle qui nous emporte depuis une quarantaine d'années. Fin du patriarcat et fin de la religion comme mode de vie en société nous ont entraînés vers un individualisme exacerbé qui a déconnecté le citoyen de son implication dans le lien social. L'avènement de « l'individu total », de celui qui ne doit rien à la société mais peut en revanche tout exiger d'elle, construit notre société de « l'immonde », caractérisée par la disparition de la limite reconnue collectivement. L'auteur en analyse les conséquences sur la vie psychique, la vie politique, la clinique, l'éducation et montre la place que les psychanalystes ont encore à y tenir.
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Les risques d'une éducation sans peine
Jean-Pierre Lebrun
- Fabert
- Temps D'arret Lectures
- 18 Mai 2017
- 9782849224670
L'école est en difficulté. En témoignent au quotidien, accrocs et dérapages d'être ensemble : harcèlement, phobie scolaire, violence « gratuite », affaiblissement de la légitimité des adultes...
A l'heure où le lien social est façonné par le diktat de la liberté individuelle au détriment du collectif, le processus de socialisation s'en trouve affaibli.
Désormais, l'école est devenue le lieu où s'affrontent deux forces contradictoires : l'individualité de l'enfant maintenu dans sa toute-puissance première et l'exigence de la vie scolaire irréductiblement référée au fonctionnement du collectif. Cette opposition n'est pas nouvelle. Mais, l'auteur indique en quoi l'état des forces en présence s'est modifié au détriment de l'éducation et donc du développement même de l'enfant et de l'adolescent.?
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L'altérité est dans la langue ; psychanalyse et écriture
Jean-Pierre Lebrun, Nicole Malinconi
- Erès
- Humus
- 2 Avril 2015
- 9782749247052
Nicole Malinconi échange avec Jean-Pierre Lebrun autour des questions de l'écriture, de la langue et de l'altérité.
Dans un dialogue vivant et accessible, les auteurs ouvrent un champ de questions qui intéressent autant les professionnels de la santé mentale que tout citoyen s'interrogeant sur ce que parler veut dire. Utilisant des références littéraires, cinématographiques, psychanalytiques, linguistiques, sociologiques, philosophiques, ils se demandent comment une société traite la langue et comment la langue transforme la société.
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste à Namur et Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages chez érès, et Denoël.
Il est également directeur de trois collections Humus, Psychanalyse et écriture et Singulier-pluriel aux éditions érès.
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Un psychanalyste, Jean-Pierre Lebrun, et un bibliste, André Wénin, se risquent au dialogue. Le premier parce qu'il est intéressé par la capacité des textes fondateurs de notre culture à dire la spécificité de l'humus humain, le second parce qu'il est convaincu que la psychanalyse développe une approche de l'être humain qui n'est pas étrangère aux textes qu'il travaille.
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La clinique du quotidien ; enjeux de la rencontre dans le travail social
Jean-Pierre Lebrun, Anne Joos de ter beerst
- Eres
- Poche Eres
- 22 Octobre 2020
- 9782749267999
Les auteurs témoignent d'une pratique clinique avec des travailleurs sociaux et tentent d'en tirer les leçons : il s'en dégage à quel point le management est en train de tuer dans l'oeuf ce qui fait la spécificité du travail social.
Que dit-on à un patient alcoolique qui vient s'écrouler parce qu'il va perdre sa femme ? À une caissière de supermarché qui ne peut plus suivre la cadence ou ne parvient pas à retourner travailler sans « la boule au ventre » ? Aux parents qui viennent consulter avec un adolescent, le casque sur les oreilles, et qui décrivent une addiction aux écrans et des résultats scolaires en chute libre... ? À un éducateur qui doit faire face à un enfant autiste en crise ? Que dit-on à ces jeunes sujets qui se décrivent harcelés sur Facebook ou abandonnés par un copain et incapables de vivre ? ... Dans le séminaire « Pour une clinique du quotidien », un participant tiré au sort est invité à décrire son service et sa mission, à énoncer sa fonction et à parler d'une situation avec laquelle il/elle rencontre une difficulté, est traversé(e) par une question ou un doute. Le postulat de base est qu'il n'y a pas de « bonne réponse » mais qu'il y a néanmoins quelque chose à en dire, que ce quelque chose rend compte d'une rencontre unique entre un intervenant social et un patient et que, de cette rencontre seule, un soulagement, peut-être, surgirait.
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La perversion ordinaire ; vivre ensemble sans autrui
Jean-Pierre Lebrun
- Flammarion
- Champs Essais
- 11 Mars 2015
- 9782081289475
Sommes-nous tous en train de devenir pervers ? Des changements majeurs, accélérés par divers progrès techniques, ont mis à l'épreuve tous les repères jusqu'ici les plus stables dans la vie en société : mariage, procréation, rapports entre les générations, différence sexuelle, passage à l'âge adulte, etc. On constate une disparition des figures d'autorité, qui se transcrit à tous les niveaux de la société : on assiste à une réelle mutation du lien social. L'équilibre psychique des individus s'en trouve modifié d'une manière inédite dans l'histoire de l'humanité. Les évolutions en cours nous invitent à adopter des comportements qui relèvent de ce qu'on pourrait appeler une «perversion ordinaire», propre à notre époque, qui vient se substituer en partie à la «névrose ordinaire» d'hier.
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De la maladie au malade ; psychanalyse et médecine dans la cité
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- Poche Eres
- 2 Novembre 2017
- 9782749256443
A partir de sa place de psychanalyste, l'auteur interroge l'évolution de la médecine depuis qu'elle est devenue - pour le bonheur de tous - « scientifique » ; depuis qu'elle est passée, comme le disait Claude Bernard, d'un « art » de guérir » à une « science » de guérir. Et l'auteur d'ajouter : d'un art de guérir les « malades » à la science de guérir les « maladies ».
Cet ouvrage est la réédition du premier ouvrage de Jean-Pierre Lebrun, De la maladie médicale , publié en Belgique en 1993, alors peu di?usé en France et épuisé depuis longtemps.
Paru quelques années avant Un monde sans limite (érès, 1997) qui a marqué un tournant dans le monde analytique lacanien, De la maladie au malade constitue le socle à partir duquel l'auteur a développé sa pensée sur l'importance du lien social sur la subjectivité. Il y interroge les conséquences de l'évolution scientifique de la médecine jusqu'à mettre en évidence comment celle-ci s'est introduite dans les camps d'extermination. Aujourd'hui, le changement de société alors décrit par J.-P. Lebrun - l'horizontalité de singularité remplaçant la verticalité du monde d'hier - s'est considérablement amplifié. Il était important d'en actualiser les enjeux dans une postface conséquente.
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Les moments vécus au Jardin Couvert constituent la matière de ce livre. Ils font entendre combien pour grandir, il est important que enfants, parents et accueillants se laissent porter par la parole.
L'enfant vient au jardin couvert avec son père, sa mère ou tout autre adulte proche pour rencontrer les autres, apprendre à vivre avec eux dans la sécurité d'une présence familière. Quelquefois les familles, plus ou moins conscientes de difficultés minimes ou plus sérieuses, viennent chercher des repères, un éclairage neuf, une direction à inventer. Elles sont assurées d'y être entendues dans leur singularité. Elles s'expriment comme elles le peuvent et mettent parfois en avant des détails qui masquent les vrais sujets. La demande d'aide, de conseils est un évitement à s'engager dans ce que le parent sait. C'est aux accueillants de lui faire découvrir qu'il a en lui les possibilités de trouver les solutions adéquates et de s'occuper d'une façon juste de son enfant.
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Jean-Pierre Lebrun a imaginé d'écrire la réponse féminine de Monique à Alexis qui, dans le livre de Marguerite Yourcenar lui explique qu'il la quitte sous le prétexte de son homosexualité.
Ce texte devenu introuvable, aujourd'hui réédité donne "par anticipation" un éclairage sur ce que l'auteur s'essaie à décrire dans ses ouvrages plus récents, et notamment cette possibilité d'absence à soi-même à laquelle les sujets sont aujourd'hui invités, du fait même de l'évolution sociale qui nous emporte.
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Oreste, face cachée d'OEdipe ? actualité du matricide
Michèle Gastambide, Jean-Pierre Lebrun
- Erès
- Humus
- 21 Mars 2013
- 9782749237015
À travers une série d'entretiens, Michèle Gastambide, psychanalyste particulièrement intéressée par la tragédie grecque, et Jean-Pierre Lebrun, qui poursuit son questionnement sur les effets des mutations de la société sur les sujets, engagent à lire L'Orestie d'Eschyle pour y trouver de quoi faire face à la clinique actuelle.
Le triangle oedipien classique ne semble plus rendre compte des situations cliniques et sociales qu'on rencontre aujourd'hui : un duo mère-enfant assorti d'un père estompé, voire effacé par le maternel. Plutôt qu'oedipe, ce serait alors Oreste qui pourrait nous orienter dans l'approche de cette clinique : ce dernier est amené à tuer sa mère pour venger son père qu'elle avait assassiné. La façon dont Eschyle fait le récit de sa trajectoire nous apporte de quoi réfléchir. À vingt-cinq siècles de distance, l'actualité de notre social n'est pas sans résonner avec ce moment d'émergence de la démocratie, où se met en place le règne de la parole en même temps que la prise en compte de sa faille.
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Un cerveau pensant : entre plasticité et stabilité ; psychanalyse et neurosciences
Marc Crommelinck, Jean-Pierre Lebrun
- Erès
- Humus
- 27 Octobre 2017
- 9782749256412
Les concepts aujourd'hui promus par les neurosciences - causalité ascendante et descendante, émergence, plasticité... - permettent mais aussi obligent à réaborder autrement des questions anciennes comme les relations corps/esprit ou encore le débat nature/culture. Évitant tout réductionnisme, ce livre mène un dialogue rigoureux entre psychanalyse et neurosciences autour du fonctionnement du cerveau pensant.
Jean-Pierre Lebrun échange avec Marc Crommelinck, professeur émérite à l'Université de Louvain, neurophysiologiste et épistémologue à propos de la psychanalyse et du développement des neurosciences. Les progrès incontestables de celles-ci ces dernières années mettent-elles en question la discipline que Freud a « inventée » et que Lacan a « ré- inventée » ? Leurs avancées ne contraignent-elles pas à revisiter les rapports du corps et du langage ? Ces questions sont abordées sous la forme d'un entretien vivifiant qui ne se contente pas des réponses simplistes auxquelles nous ont habitué les médias.
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Fonction maternelle, fonction paternelle
Jean-Pierre Lebrun
- Fabert
- Temps D'arret Lectures
- 6 Octobre 2011
- 9782849221723
Pour chaque enfant, c'est la famille conjugale qui est le lieu de l'humanisation. Les fonctions de la mère et du père restent différenciées et asymétriques même si, aujourd'hui, le mot de parentalité laisse souvent entendre le contraire : la mère est le premier autre, le père intervient en deuxième, et il s'agit pour lui d'inverser la prévalence naturelle donnée à la mère, non pas à son profit - comme le voulait souvent le patriarcat - mais au profit de l'inscription de l'enfant dans le langage, capacité qui définit notre espèce. La parentalité est alors l'indice d'une défense inédite contre le sexuel. La société néolibérale du tout possible prétend se débarrasser de la dissymétrie entre père et mère. Elle ne s'aperçoit pas qu'elle rend ainsi plus difficile le travail d'humanisation que la génération du dessus assume à l'égard de celle qui suit. S'en suivent des conséquences cliniques qui méritent d'être identifiées.
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Désir et responsabilité de l'analyste ; face à la clinique actuelle
Jean-Pierre Lebrun
- Erès
- Humus
- 5 Septembre 2013
- 9782749238944
Comment les auteurs, psychanalystes, soutiennent-ils leur pratique concrète avec ces patients - enfants aussi bien qu'adultes - pour lesquels Melman avait introduit le terme de nouvelle économie psychique ?
Sans doute la clinique contemporaine impose à l'analyste de " savoir y faire ". Non pas de " savoir faire ", au sens où elle demanderait un savoir technique descriptible. Mais de se mettre dans la position éthique d'accepter que les réalités cliniques nouvelles puissent le déranger, d'accepter d'inventer sans trop bien savoir ce qu'il invente. À cette seule condition, il pourra " faire avec " : faire avec ce qui, quotidiennement, vient interroger son désir, et sa responsabilité. À partir de leurs assises théoriques et de leur pratique clinique, les auteurs contribuent, chacun, à élaborer l'éthique qui leur permet de se constituer un lieu d'adresse pour ces sujets en mal de parole.
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Partant d'évènements du quotidien et de références cliniques, Jean-Pierre Lebrun, psychiatre, psychanalyste, « met à plat » son analyse de la haine, composante inhérente à la condition humaine. Comment la haine de l'enfant a besoin de rencontrer dans son parent un digne représentant de l'alliage désir/loi pour se transformer en supplément d'humanité. Il a pris le parti de démontrer en quoi la fonction d'éducateur (au sens large) connaît actuellement une crise de légitimité et de repères qui met en péril l'avenir de cette haine dans l'enfant.
Celui-ci ne trouve dès lors plus de limites posées, voire opposées, contre lesquelles se construire et parvenir « à faire avec » cette perte qu'impose la condition humaine, ce renoncement à la jouissance complète pour que se crée le vivre ensemble.
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Clinique de l'institution ; ce que peut la psychanalyse pour la vie collective
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- 6 Novembre 2008
- 9782749209814
Si nous pouvons convenir que l'institution doit toujours être en position de tiers, en surplomb de ses membres, il faut bien admettre que ce tiers n'est aujourd'hui bien souvent plus garanti par la tradition. S'il est toujours de mise, il est désormais, sinon à inventer, au moins sans cesse à élaborer et à construire. Mais se repose alors la question de la légitimité pour cette construction : comment faire, non pas d'un établissement une institution, mais d'un groupe, d'un collectif, une institution ? Quelle voie frayer qui ne soit pas pur et simple rétablissement de l'autorité d'hier, mais qui, en revanche, reconnaisse la différence des places et ne dénie pas l'impossible auquel elle nous met en demeure de nous confronter ? Avec l'appui de Freud et de Lacan, l'auteur fait de ces questions l'enjeu de ce livre qui est rien de moins, sans doute, que penser comment réinventer la vie collective.
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la référence à la norme spontanément admise et reconnue par tous, à l'idéal implicitement partagé, à la hiérarchie véhiculée par la tradition que les générations se donnent la charge de transmettre, autrement dit au tiers, est aujourd'hui remise en cause.
nous voulons être une société pluraliste, évoquant des références diverses, prenant en compte différents modèles culturels et donnant place aux singularités. la coordination de l'action collective en est rendue d'autant plus complexe. il faut désormais arriver à construire des normes à plusieurs, en fonction des situations, avec les protagonistes eux-mêmes, au cas par cas. dans le même mouvement, nous entendons de plus en plus qu'" il manque du tiers ", qu'" il faudrait davantage faire tiers ", qu'" il y a moyen de faire tiers autrement qu'en se référant au grand tiers d'hier " ! mais en un mot comme en cent, la question se pose avec acuité : qu'est-ce encore que le tiers, qu'un tiers ? c'est cette interrogation qu'ont soutenue, pendant cinq ans,
des psychanalystes, philosophes, sociologues.
, au sein d'un groupe de travail dans le cadre du département de communication de l'université de louvain. ils font ici le point sur leurs débats.