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Une lettre d'amour et un peloton d'exécution. Des poèmes de la Taïga et le printemps dans les Alpes. L'évocation d'une danseuse de Degas et les jambes finement dessinées d'une bien-aimée. Des fragments de vie quotidienne et les convulsions de l'Histoire. Des poèmes sur l'émigration et le souvenir d'une église de village. La naissance et la mort, les hommes et les bêtes, le ciel qui se couche contre la terre, les rires, les larmes, les cris et les soupirs... Avec John Berger, tout est matière à poésie, et l'on découvre sous sa plume la vie extraordinaire des gens ordinaires, l'immense fait de si peu, la permanence des choses et l'infime fragilité de la vie. « Et demain où irons-nous ? ». Jamais poète n'a sans doute si bien exprimé son souci de la terre et des chemins empruntés par l'homme.
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Et nos visages, mon coeur, fugaces comme des photos
John Berger
- Editions Hourra
- 3 Mai 2024
- 9782491297077
Et nos visages, mon coeur, fugaces comme des photos, paru en Angleterre en 1984, est un texte majeur de John Berger qui fait autant appel à des formes poétiques qu'à de l'essai politique. En fil rouge de considérations sur le monde, sur l'histoire de l'art, on retrouve un tendre récit adressé à l'être aimé.
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Ils s'appellent Liberto, Malak, Joachim, Alfonso, Vico, Vica. Ils vivent dans un terrain vague, à proximité d'une voie rapide, parmi des détritus et toutes sortes d'objets broyés, de machines cassées. King raconte vingt-quatre heures de leur vie.
Mais qui est King ?
King est le conteur. C'est un chien. Ou, si l'on préfère, le point de vue d'un chien sur cette humanité précaire - les SDF - qui tente de survivre. King donne la parole à celles et ceux dont la voix n'est jamais entendue, ces marginaux que nous croisons sans les voir. -
C'est en 1973 que John Berger, presque cinquantenaire, s'installe en HauteSavoie dans le petit village de Mieussy. La vie rurale est celle des paysans de montagne du début du XXe siècle. On parle encore le patois dans les cafés, les chevaux de trait sont plus nombreux que les automobiles. Une fois installé, il épouse la vie du lieu. Rien ne prépare l'écrivain à un changement de vie si radical.
L'écriture de la trilogie paysanne Dans leur travail s'étalera sur une quinzaine d'années. Sans idéalisme ni nostalgie, John Berger capte différents moments de ce monde en mouvement, dont les témoignages illustrent le lien au temps, à la terre, à l'amour également, et les valeurs de préservation face au changement qui les étreints. A la fois roman de fiction et roman documentaire engagé, le récit rend compte de l'évolution du monde paysan. La vie dans un village traditionnel pour le premier volume. Ses transformations et profondes évolutions dans le second, avec l'arrivée de la mécanisation, des planifications européennes jusqu'aux pesticides de Monsanto. Le troisième volume raconte l'exil forcé des paysans, arrachés à leur terre, vers la métropole et la difficile intégration dans le milieu urbain. Une évolution historique, universelle, dont l'histoire n'a cessé de se poursuivre sous nos yeux, bien qu'à l'abri des regards, isolée en haut de nos montagnes.
Au travers de la sensibilité de l'auteur britannique, on voit derrière ces visages la grande détresse d'une profession si souvent dénigrée face à la modernité capitaliste.
Une trilogie proposée pour la première fois en un seul volume et dans une nouvelle traduction. -
Dans la communauté rurale où il exerce en Angleterre, le docteur John Sassall soigne les affaiblis, les mourants et les solitaires. Il distribue les remèdes, recueille les confidences. Il est une mémoire vivante.
John Berger et Jean Mohr ont passé plusieurs mois à ses côtés. Mêlant l'investigation à la réflexion, ils ont composé un livre unique qui résonne encore aujourd'hui.
Publié pour la première fois au Royaume-Uni en 1967, Un métier idéal s'inscrit dans la lignée de Georges Orwell ou de Louons maintenant les grands hommes, de James Agee et Walker Evans. Plus qu'une enquête, les textes de Berger et les images d'une puissante simplicité de Mohr sont une ode à la fraternité. -
Les animaux ont d'abord pénétré l'imagination humaine en tant que messagers porteurs de promesses.
La domestication du bétail, par exemple, n'a pas été motivée par le simple besoin de lait et de viande. Le bétail possédait des fonctions magiques, tantôt divinatoires, tantôt sacrificielles. A l'origine, on décidait qu'une espèce donnée serait à la fois magique, apprivoisable et alimentaire, en fonction de ses habitudes, de sa proximité et de l'intensité avec laquelle elle y " invitait ".
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Une question lancinante traverse les écrits de John Berger : que voyons-nous du monde qui nous entoure, et comment pouvons-nous en rendre compte ?
Poète, essayiste et critique d'art bien connu, John Berger s'est toujours gardé de se laisser enfermer dans des catégories. L'auteur se place en dehors des jeux de conventions et ses écrits sur l'art moderne lui valurent la méfiance des milieux académiques. Tout au long de sa carrière d'écrivain, il développera une pensée très personnelle en dehors de tout discours établi. Au coeur de sa vision réside l'importance de considérer l'art comme une composante inhérente du quotidien de tout un chacun.
Dans Fidèle au rendez-vous, l'écrivain interroge le monde visible et lui demande de révéler ses secrets. L'ouvrage, qui réunit vingt essais publiés en 1991, est l'occasion pour Berger de creuser sa réflexion sur la manière dont l'être humain appréhende et interprète ce qu'il voit. Le point de départ de chaque essai est une rencontre, à la fois intime et révélatrice. Au fil des chapitres, l'auteur se retrouve face aux peintures de Velásquez, de Goya, de Renoir, mais interroge également celles de Pollock, les sculptures d'Henry Moore ou encore l'extraordinaire palais du facteur Cheval. Toujours attentif à placer les oeuvres et les artistes dans leur contexte, l'essayiste aborde à travers ces confrontations des questions aussi complexes que la montée et la chute des idéologies capitalistes et communistes, la sexualité, l'environnement et l'évolution, ou encore la nature du temps. Les textes interpellent, bousculent, questionnent. Ils nous encouragent à porter une attention accrue non seulement à ce qui nous entoure, mais également à la manière dont nous percevons les multiples rendez-vous - intimes, artistiques, imprévus - qui rythment nos vies. Une nouvelle façon, l'espère Berger, de nous faire réaliser la potentialité de chaque instant, et celle qui réside au fond de nous.
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Les vaches menées à l'abattoir, les cochons qu'on étripe, la neige qui gèle les pieds et le froid qui rougit les mains. À travers les récits de vie des éleveurs de Haute-Savoie, John Berger évoque la réalité humaine la plus âpre, la plus crue. Mais aussi la plus touchante, car ces vies violentes et dérisoires sont celles d'hommes qui chaque jour luttent contre la nature, contre le temps, contre la mort.
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« En 1972, dans un essai sur Fernand Léger, peintre français qui lui était très cher, John Berger écrit que chaque artiste a un sujet continu, un thème constant qui traverse tout son travail. Eh bien, en travaillant sur la sélection des textes que vous trouverez dans ce livre, je me suis convaincue que le sujet constant de John, son leitmotiv, est précisément le temps, décliné de multiples façons, aussi variées que vous pouvez le faire avec un thème musical.
La même chose peut être dite de Demirel, qui presque partout dans ses dessins parle de mutations, métamorphoses, renversements, de ce devenir incessant qui est l'existence. Et l'existence, pour John comme pour Selçuk, n'est pas une prérogative des êtres humains. La nature et les choses sont existantes, les oeuvres d'art comme les objets d'usage quotidien, les chats, les arbres, les cuillères et les horloges, et les idées et les actions et leur être perpétuellement en cours de route, changeants, contradictoires, jamais définitifs.
Comme le ciel, nous rappellent Berger et Demirel, le temps n'est pas vide : il est ouvert. » (Préface de Maria Nadotti) -
Paru initialement en 1978 chez Maspéro, ce roman est réédité pour la première fois.
Le peintre de notre temps que John Berger a choisi est un révolutionnaire hongrois qui a a quitté son pays avant la seconde guerre mondiale ; il est passé en Allemagne puis en Angleterre. Nous le voyons à Londres de 1952 à 1956, le roman s?achève un peu avant les événements de Budapest.
Avec un art extraordinaire, et par l?entremise du journal qu?a tenu son personnage principal, Berger marie dans ce roman tous les « vecteurs » de la vie extérieure et intérieure d?un peintre : la description d?un atelier, avec les signes personnels que tout peintre aménage autour de ses pinceaux, le récit du vernissage d?une exposition, la visite d?un grand collectionneur, le travail proprement dit, la vie de l?épouse, les amitiés, cela raconté avec une richesse d?informations qui fait de ce roman d?un des plus grands livres sur l?art du peintre. Mais plus encore, l?essentiel est l?étude très approfondie du sens de l?art, de l?emploi de l?art, de sa mission, à l?Est et à l?Ouest, de ce qui conduit à l?analyse du libre-arbitre et de la création dans les deux mondes.
Ce livre est paru pour la première fois en Angleterre en 1958 (c?est le premier livre de l?auteur). Les détails sur le contexte politique et sur le travail artistique de l?histoire sont d?une telle précision qu?ils conduisent plusieurs lecteurs à la considérer comme vraie. Ainsi, un mois seulement après sa publication, des pressions du parti anti-communiste Congress for natural Freedom, contraignent l?éditeur à retirer l?ouvrage de la vente.
Ce n?est qu?en 1976 qu?il sera réédité en Angleterre.
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Le père, John, est écrivain, mais, jeune homme, il a été élève dans une école d?art, et toute sa vie, il a dessiné.
Le fils, Yves, est peintre, mais il lui arrive aussi d?écrire des récits ou des poésies (Une saison dehors, aux éditions Héros-Limite).
Tous deux partagent, l?un pour l?autre, amour, respect, estime et passion pour les arts qu?ils pratiquent et le rapport au monde qui s?en trouvé lié.
En 2016, ils ont échangé une vingtaine de lettres, mais aussi des cartes postales reproduisant des ?uvres, autour de leurs préoccupations, et c?est cet ensemble qui constitue ce livre (le dernier écrit par John Berger, inédit, même en anglais). Cet ensemble se clot par une suite de 17 dessins de l?un et de l?autre, d?époques diverses, mélangés, mais qui dialoguent tous, sans mots.
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« Tandis que j'écrivais, j'attendais continuellement tes réactions. Ecrire s'apparente pour moi à l'acte de déshabiller, d'amener le lecteur au plus près d'une forme nue. Nous partagions l'attente de cette nudité. Nous cherchions à épier ensemble ce qui se cachait derrière le nom des choses, et si on l'apercevait, on se serrait fort. Si fort que cette étreinte m'a donné le courage de continuer quand j'ai recommencé à écrire seul. » Ce petit livre a été élaboré quelques semaines après la disparition de Beverly Berger, qui était la femme (et l'agent) de John Berger et la mère de Yves Berger. Quelques dessins, quelques photos, un texte poétique à quatre mains, un poème de Mahmoud Darwish, une citation de Spinoza : c'est ce qu'ont rassemblé John et Yves Berger pour construire un portrait de l'absente, une élégie simple et touchante.
John Berger est né à Londres en 1926 et vit en France depuis les années 70 (à Quincy, un village de Haute-Savoie). Peintre, scénariste (entre autres d'Alain Tanner), critique d'art (il a beaucoup écrit sur Courbet, Cézanne, Picasso, Dürer, Le Titien.), écrivain, John Berger a obtenu le Booker Prize en 1972 avec G. De sa longue complicité avec le photographe Jean Mohr sont nés plusieurs ouvrages : Art et Révolution (Denoël, 1970), Le Septième Homme (Fage, réédité en 2007), Une autre façon de raconter (La Découverte, 1981) et Au bout du monde (Demoures, 2001).
John Berger a publié aux éditions de l'Olivier : Qui va là ?, King, Photocopies, G., D'ici là, De A à X, Un métier idéal, et Le Carnet de Bento.
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Cataracte
John Berger, Selçuk Demirel
- Le Temps Des Cerises
- La Griotte
- 14 Novembre 2013
- 9782841099818
« Cataracte, du grec kataraktes, signifie chute d'eau ou herse, une obstruction qui tombe du haut. » Ce texte court du grand écrivain anglais John Berger, écrit à la suite de deux opérations de la cataracte, est non seulement le récit sous forme de notes d'une expérience personnelle et médicale, mais aussi un essai sur la vision et le regard que nous portons sur le monde qui nous entoure.
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En composant ce recueil, John Berger a voulu réaliser une frise, un ensemble de textes dont la juxtaposition bord à bord donnerait une vue panoramique du vécu européen des instants de vie, à la fin de ce siècle.
Une femme à bicyclette, un homme tenant la bride d'un cheval, un peintre, un photographe, un philosophe, un gardien de troupeau - autant de portraits où se dessine en creux la figure des Temps Modernes. Mais ces " photocopies " nous parlent aussi de leur auteur : un irréductible qui, envers et contre tout, continue à lutter.
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Le carnet de Bento
John Berger
- Éditions de l'Olivier
- Litterature Etrangere
- 15 Novembre 2012
- 9782823600254
À la mort de Baruch " Bento " Spinoza, en 1677, sont exhumés des manuscrits, des lettres, des notes. Aucun dessin. Pourtant, des témoignages attestent que Spinoza ne sortait jamais sans son carnet de croquis. " Pendant des années, j'ai imaginé qu'un tel carnet soit découvert. Sans trop savoir ce que je pouvais espérer y trouver. Des dessins sur quoi ? Esquisser de quelle manière ? " dit John Berger au début du Bento's Sketchbook (TP). Reconstituant une version rêvée de cet objet perdu, l'auteur de G entame un dialogue avec l'oeuvre de Spinoza. Dialogue philosophique bien sûr - les croquis de Berger répondant à L'Éthique -, mais aussi dialogue esthétique et politique. Dessiner, écrire, c'est poser son regard sur le monde, obéir à une impulsion primitive que le geste métamorphose en art. C'est aussi choisir parmi les propositions infinies de la réalité : retrancher, ajouter ; pour transformer. Ce Bento's Sketchbook (TP), livre d'art et manifeste poétique, illustre l'humanisme de Berger, l'engagement total que constitue une oeuvre en forme de combat.