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Éditions de l'Olivier
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Ils s'appellent Liberto, Malak, Joachim, Alfonso, Vico, Vica. Ils vivent dans un terrain vague, à proximité d'une voie rapide, parmi des détritus et toutes sortes d'objets broyés, de machines cassées. King raconte vingt-quatre heures de leur vie.
Mais qui est King ?
King est le conteur. C'est un chien. Ou, si l'on préfère, le point de vue d'un chien sur cette humanité précaire - les SDF - qui tente de survivre. King donne la parole à celles et ceux dont la voix n'est jamais entendue, ces marginaux que nous croisons sans les voir. -
Dans la communauté rurale où il exerce en Angleterre, le docteur John Sassall soigne les affaiblis, les mourants et les solitaires. Il distribue les remèdes, recueille les confidences. Il est une mémoire vivante.
John Berger et Jean Mohr ont passé plusieurs mois à ses côtés. Mêlant l'investigation à la réflexion, ils ont composé un livre unique qui résonne encore aujourd'hui.
Publié pour la première fois au Royaume-Uni en 1967, Un métier idéal s'inscrit dans la lignée de Georges Orwell ou de Louons maintenant les grands hommes, de James Agee et Walker Evans. Plus qu'une enquête, les textes de Berger et les images d'une puissante simplicité de Mohr sont une ode à la fraternité. -
« Cela fait à peu près quatre-vingts ans que j'écris. Au début, j'ai écrit des lettres, puis des poèmes et des discours. Plus tard, des récits, des Articles, des livres. A présent, j'écris des notes. L'écriture a toujours été pour moi une activité vitale ; elle m'aide à donner un sens aux choses, et à poursuivre ma route. Pourtant, elle dérive d'une réalité plus profonde et plus générale - notre relation avec le langage en tant que tel. Le sujet de ces quelques notes est le langage. » Dans Palabres, John Berger réfléchit sur le langage et ses liens avec la pensée, l'art, la chanson, la narration et le discours politique de nos jours. Composé de dessins, de notes, de souvenirs et de digressions, c'est un ouvrage qui nous parle aussi bien d'Albert Camus que la mondialisation, du statut d'orphelin, de Charlie Chaplin, de Rosa Luxemburg et du flamenco.
C'est le livre-testament d'un esprit qui voulait penser ce qu'il y a de « plus vrai, de plus urgent et de plus essentiel ».
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« Tandis que j'écrivais, j'attendais continuellement tes réactions. Ecrire s'apparente pour moi à l'acte de déshabiller, d'amener le lecteur au plus près d'une forme nue. Nous partagions l'attente de cette nudité. Nous cherchions à épier ensemble ce qui se cachait derrière le nom des choses, et si on l'apercevait, on se serrait fort. Si fort que cette étreinte m'a donné le courage de continuer quand j'ai recommencé à écrire seul. » Ce petit livre a été élaboré quelques semaines après la disparition de Beverly Berger, qui était la femme (et l'agent) de John Berger et la mère de Yves Berger. Quelques dessins, quelques photos, un texte poétique à quatre mains, un poème de Mahmoud Darwish, une citation de Spinoza : c'est ce qu'ont rassemblé John et Yves Berger pour construire un portrait de l'absente, une élégie simple et touchante.
John Berger est né à Londres en 1926 et vit en France depuis les années 70 (à Quincy, un village de Haute-Savoie). Peintre, scénariste (entre autres d'Alain Tanner), critique d'art (il a beaucoup écrit sur Courbet, Cézanne, Picasso, Dürer, Le Titien.), écrivain, John Berger a obtenu le Booker Prize en 1972 avec G. De sa longue complicité avec le photographe Jean Mohr sont nés plusieurs ouvrages : Art et Révolution (Denoël, 1970), Le Septième Homme (Fage, réédité en 2007), Une autre façon de raconter (La Découverte, 1981) et Au bout du monde (Demoures, 2001).
John Berger a publié aux éditions de l'Olivier : Qui va là ?, King, Photocopies, G., D'ici là, De A à X, Un métier idéal, et Le Carnet de Bento.
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En composant ce recueil, John Berger a voulu réaliser une frise, un ensemble de textes dont la juxtaposition bord à bord donnerait une vue panoramique du vécu européen des instants de vie, à la fin de ce siècle.
Une femme à bicyclette, un homme tenant la bride d'un cheval, un peintre, un photographe, un philosophe, un gardien de troupeau - autant de portraits où se dessine en creux la figure des Temps Modernes. Mais ces " photocopies " nous parlent aussi de leur auteur : un irréductible qui, envers et contre tout, continue à lutter.
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Le carnet de Bento
John Berger
- Éditions de l'Olivier
- Litterature Etrangere
- 15 Novembre 2012
- 9782823600254
À la mort de Baruch " Bento " Spinoza, en 1677, sont exhumés des manuscrits, des lettres, des notes. Aucun dessin. Pourtant, des témoignages attestent que Spinoza ne sortait jamais sans son carnet de croquis. " Pendant des années, j'ai imaginé qu'un tel carnet soit découvert. Sans trop savoir ce que je pouvais espérer y trouver. Des dessins sur quoi ? Esquisser de quelle manière ? " dit John Berger au début du Bento's Sketchbook (TP). Reconstituant une version rêvée de cet objet perdu, l'auteur de G entame un dialogue avec l'oeuvre de Spinoza. Dialogue philosophique bien sûr - les croquis de Berger répondant à L'Éthique -, mais aussi dialogue esthétique et politique. Dessiner, écrire, c'est poser son regard sur le monde, obéir à une impulsion primitive que le geste métamorphose en art. C'est aussi choisir parmi les propositions infinies de la réalité : retrancher, ajouter ; pour transformer. Ce Bento's Sketchbook (TP), livre d'art et manifeste poétique, illustre l'humanisme de Berger, l'engagement total que constitue une oeuvre en forme de combat.