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Littérature
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C'est en 1973 que John Berger, presque cinquantenaire, s'installe en HauteSavoie dans le petit village de Mieussy. La vie rurale est celle des paysans de montagne du début du XXe siècle. On parle encore le patois dans les cafés, les chevaux de trait sont plus nombreux que les automobiles. Une fois installé, il épouse la vie du lieu. Rien ne prépare l'écrivain à un changement de vie si radical.
L'écriture de la trilogie paysanne Dans leur travail s'étalera sur une quinzaine d'années. Sans idéalisme ni nostalgie, John Berger capte différents moments de ce monde en mouvement, dont les témoignages illustrent le lien au temps, à la terre, à l'amour également, et les valeurs de préservation face au changement qui les étreints. A la fois roman de fiction et roman documentaire engagé, le récit rend compte de l'évolution du monde paysan. La vie dans un village traditionnel pour le premier volume. Ses transformations et profondes évolutions dans le second, avec l'arrivée de la mécanisation, des planifications européennes jusqu'aux pesticides de Monsanto. Le troisième volume raconte l'exil forcé des paysans, arrachés à leur terre, vers la métropole et la difficile intégration dans le milieu urbain. Une évolution historique, universelle, dont l'histoire n'a cessé de se poursuivre sous nos yeux, bien qu'à l'abri des regards, isolée en haut de nos montagnes.
Au travers de la sensibilité de l'auteur britannique, on voit derrière ces visages la grande détresse d'une profession si souvent dénigrée face à la modernité capitaliste.
Une trilogie proposée pour la première fois en un seul volume et dans une nouvelle traduction. -
Les animaux ont d'abord pénétré l'imagination humaine en tant que messagers porteurs de promesses.
La domestication du bétail, par exemple, n'a pas été motivée par le simple besoin de lait et de viande. Le bétail possédait des fonctions magiques, tantôt divinatoires, tantôt sacrificielles. A l'origine, on décidait qu'une espèce donnée serait à la fois magique, apprivoisable et alimentaire, en fonction de ses habitudes, de sa proximité et de l'intensité avec laquelle elle y " invitait ".
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Sur la place du marché, certains arrivent tôt le matin, d'autres plus en retard font leur place des espaces restants.
Il y a ceux qui ont beaucoup à déballer, ceux qui cherchent à provoquer un échange, d'autres encore qui observent et semblent attendre. Les jours de pluie ou de grand froid, ils partagent des regards complices et se reconnaissent encore davantage. Ce livre se rêve ainsi : la rumeur d'un marché, une place pour les voix.