Pascalle Monnier
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Se donner des ordres à soi-même, comme Léonard de Vinci. Désobéir aux ordres que l'on se donne à soi-même, contrairement à Léonard de Vinci. Être exemplaire. Être ordinaire. Ne plus être soi-même, devenir ce que l'on rêve d'être. Abandonner toutes ses manies. Finir sa vie dans le jardin anglais de Münich à regarder les jeunes gens surfer sur une seule vague. Ne plus fumer, ne plus boire d'alcool, ne plus manger que des pommes et du riz.
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À l'heure où la nuit tombe, un vaisseau fantôme de taille réduite navigue sur une mer miniature, porteur de messages sans destinataire, confidences, regrets et épanchements de l'enfant-vieillard qui le commande.
Éclairs argentés sur l'océan bleu nuit, ronflement d'hélice, défilement d'îles enchantées, vols et hurlements d'oiseaux joyeux, le monde est un spectacle organisé pour mon seul plaisir.
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De l'art de chasser au moyen des oiseaux
Pascalle Monnier
- Confluences
- Fiction A L'oeuvre
- 20 Février 2014
- 9782355271366
" Deux adolescents. La jeune fille nous fait face. Elle semble avoir quinze ou seize ans. C'est elle que l'on voit surtout. Elle a une pose ravissante et naturelle. Elle ferme les yeux. On voit la marque du haut de maillot de bain avec lequel elle a bronzé. Sa main gauche entoure le sexe du garçon. Son bras droit enlace le garçon comme si elle cherchait à le soutenir. Lui est vu de dos. Son bras gauche entoure le cou de la fille, sa main droite est glissée entre les cuisses de la jeune fille.
Ils s'enlacent, s'embrassent et se caressent. Allongés sur la banquette arrière d'une voiture. Ce que l'on devine à la présence d'une poignée en chrome à gauche de la photo mais qui pourrait aussi bien être la poignée d'un réfrigérateur d'autrefois. Ils paraissent assez timides, calmes et ingénus....".
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Tout le monde connaît Bayard, le «Chevalier sans peur et sans reproche». Héros, de génération en génération, de tous les enfants et qui le fut aussi pour Pascalle Monnier qui l'a choisi comme sujet, thème, personnage et moteur de son premier livre. L'orthographe qu'elle a choisie, Bayart avec un t, déconcertante, et qui est pourtant la véritable, est une première indication de ce qu'est ce texte. Non pas tant une biographie de Bayard qu'une utilisation du mythe pour une démarche plus littéraire qu'historique, plus personnelle et subjective que scientifique, plus poétique qu'érudite. Et si l'histoire, l'érudition et la science ne sont pas absente de ce livre, elles sont utilisées comme autant d'éléments qui viennent enrichir une tentative décidément artistique où l'autobiographie joue sur un registre beaucoup plus étendu qu'il n'est habituel.