On pouvait craindre, après les derniers écrits sur l'Inde (voir dans ce volume L'Histoire des Gadsby et Les Yeux de l'Asie), que Kipling n'avait plus rien d'original à dire. Puck, lutin de la colline et Retour de Puck montrent qu'il n'a rien perdu de l'art de surprendre et d'émerveiller... Le lutin Puck, par un soir d'été baignant la campagne anglaise, ressuscite toute l'épopée antique traversée par les Celtes, les légions romaines, les Saxons, les Normands. Une succession d'exploits, prodiges et miracles vus avec la fraîcheur des deux enfants que Puck fait voyager dans le temps. Une fraîcheur qu'on retrouve dans les souvenirs de collège de l'auteur, Stalky et Cie, et dans les deux recueils d'histoires de bêtes : Histoires comme ça et Ce chien, ton serviteur. Mais Kipling manie aussi magistralement la douleur, l'émotion dans La Lumière qui s'éteint et dans les textes (souvenirs, poèmes, reportages, discours) qui retracent sa longue histoire d'amour avec la France.
Francis Lacassin.
Ce volume contient : Puck, lutin de la colline - Retour de Puck - La Lumière qui s'éteint - Histoires comme ça - Ce chien, ton serviteur - Stalky et Cie - L'Histoire des Gadsby - Les Yeux de l'Asie - Histoires des mers violettes - Souvenirs. Un peu de moi-même pour mes amis connus et inconnus.
Célèbre pour ses écrits de fiction, Rudyard Kipling, prix Nobel de littérature 1907, fut aussi le héros-narrateur d'un grand nombre de reportages et sûrement le plus excentrique écrivain-voyageur de son temps. Ce volume, composé de plusieurs recueils de reportages et de chroniques destinés aux deux publications indiennes auxquelles il collabora entre 1882 et 1889, révèle une part méconnue de son oeuvre à laquelle il se consacra dès sa jeunesse.
Les Lettres de marque racontent un voyage au Rajputana en 1887. Kipling y déploie sa verve inimitable, celle que connaissent et apprécient les lecteurs des Simples contes des collines, avec, en supplément, une touche de réalisme souvent très cru. Les Lettres du Japon sont issues d'une exploration quasi ethnologique de l'envoyé spécial du Pioneer au pays du Soleil-Levant, lors du long périple qui le ramène en Angleterre à l'automne 1889. Kipling fera aussi étape en Amérique. Dans la série de chroniques baptisées Lettres aux Américains, il rivalise d'impertinence avec le Dickens des Notes américaines, composées un demi-siècle auparavant. Enfin, le recueil publié en France en 1922 sous le titre Lettres de voyage rassemble trois « dossiers » où se mêlent les impressions de l'écrivain relatives aux différents pays qu'il a traversés depuis son départ de l'Inde et au voyage aussi politique que touristique qu'il a effectué avec son épouse en 1913 sous le soleil d'Égypte.
C'est un Kipling affranchi des idées reçues sur le colonialisme qui s'exprime dans ces textes, démentant ainsi la légende du « chantre de l'impérialisme britannique ». Si « l'Est et l'Ouest ne se rencontreront jamais », l'un et l'autre ont pourtant beaucoup à se dire.
Dans Le Livre de la jungle, l'auteur, conteur magnifique, grand amoureux et connaisseur de l'Inde et de la nature, propose un voyage fabuleux au coeur de la jungle, parmi les loups, les tigres et les éléphants. Dans son monde, les animaux parlent et font souvent montre de sagesse, parfois de cruauté, ils sont effrayants comme Kaa le serpent ou Shere Khan le tigre, attachants comme Rikki-tikki-tavi la mangouste...
Ce récit, comme les autres titres de ce volume, vous feront voyager tout autant : « Ces histoires ont été recueillies en tous lieux, et je les tiens de toutes sortes de gens, des prêtres de la Chubara, d'Ala Yar le graveur et de Jiwun Singh le charpentier, de gens sans nom à bord des bateaux et des trains autour du monde, de femmes filant devant leur demeures au crépuscule, d'officiers et de gentlemen à cette heure morts et enterrés ; et un petit nombre, mais celles-là sont de loin les meilleures, c'est mon père qui me les a transmises... » Rudyard Kipling.
Cet ouvrage comprend :
Le Livre de la jungle .
Le Second Livre de la jungle .
La Première Apparition de Mowgli .
Kim .
Simples Contes des collines .
Fantômes et prodiges de l'Inde .
Capitaines courageux.
On pouvait craindre après les derniers écrits sur l'inde (voir dans ce volume l'histoire des gadsby, les yeux de l'asie) que kipling n'avait plus rien d'original à dire.
Puck, lutin de la colline et retour de puck montrent qu'il n'a rien perdu de l'art de surprendre et d'émerveiller. le lutin puck, par un soir d'été baignant la campagne anglaise, ressuscite toute l'épopée antique traversée par les celtes, les légions romaines, les saxons, les normands. une succession d'exploits, prodiges et miracles vus avec la fraîcheur des deux enfants que puck fait voyager dans le temps.
Une fraîcheur qu'on retrouve dans les souvenirs de collège de l'auteur, stalky et cie, et dans les deux recueils d'histoires de bêtes : histoires comme ça et ce chien, ton serviteur. mais kipling manie aussi magistralement la douleur, l'émotion dans la lumière qui s'éteint et dans les textes (souvenirs, poèmes, reportages, discours) qui retracent sa longue histoire d'amour avec la france. francis lacassin.
L'odeur de l'inde, " un relent de musc, un arôme de santal et une exhalaison un peu écoeurante d'essence de jasmin ", imprègne la moitié, au moins de l'oeuvre de kipling et, sans conteste, la meilleure moitié.
Elle flotte à chaque page de kim, elle emplit le plus grand nombre de ses recueils de nouvelles, histoires en noir et blanc, où se trouvent les plus beaux contes hindous, au hasard de la vie, sous les cèdres de l'himalaya, le rickshaw fantôme, la cité de l'épouvantable nuit, et aussi les deux livres de la jungle. il aime l'inde pour son grouillement de peuples différents, pour le tumulte de ses rues et de ses bazars, pour sa grandeur et sa familiarité, pour ses secrets et pour toutes les possibilités qu'elle recèle.
Comme les rues de londres durent lui paraître grises et tristes après le joyeux vacarme du bazar, où tous les dialectes de la péninsule se croisent, parmi l'odeur des confiseries et des tapis, des cuirs, des fruits et des parfums ! un autre se serait laissé éblouir, peut-être, par le ruissellement d'images, de couleurs, de parfums, par toutes les séductions que l'inde propose à l'artiste. il aurait poursuivi le jeu des mirages et fini par créer un orient conventionnel, une asie de bazar et de pacotille.
Kipling, lui, a aimé l'inde en poète, mais il ne s'est jamais laissé duper par elle. il a mangé le fuit, sans aller jusqu'au poison, et il n'a jamais perdu sa lucidité d'observation, son sens critique. marcel brion de l'académie française.
Avec ce tome ii, le lecteur dispose de la totalité des écrits de kipling sur l'inde ; on y retrouve les titres énumérés par marcel brion, à l'exception de kim et des livres de la jungle, inclus dans le tome i.