Cette nuit, Lili n'entend plus le bruit des animaux. Dans un demi-sommeil, elle se lève. Accroupie dans l'herbe, protégée par le feuillage du jardin, elle voit soudain passer les girafes, les éléphants, les tatous. Immobile sous la lune, Lili observe puis retourne se coucher auprès de son mari. Dans un silence de songe plus rien ne bouge.
Au matin la vie reprend. Tout est en place, en équilibre. Mais, au coeur de cet été de chaux vive, il faut cependant vérifier, vérifier que les animaux du zoo sont rentrés. En s'approchant des cages Lili perçoit une silhouette, une ombre, un miroitement et, très vite, l'odeur incandescente du désir lui revient en mémoire...
Roman d'amour et de dépendance, ce livre explore la folie du désir comme autant de lumières qui scintillent et qui claquent. Car dans les villes comme dans les zoos une musique résonne parfois délicatement : le très léger bruissement de l'enfance...
Rose a une quinzaine d'années mais elle en paraît sept, dans son corps comme dans sa tête. Elle vit avec ses parents dans une ville inondée de soleil au bord de la mer. Chaque jour, sa mère la dépose dans un Institut où de calmes psychologues la prennent en charge pour la journée. Le soir venu, elle rentre chez elle, monte parfois sur le toit de l'immeuble, regarde le couchant au-delà des palmiers et surveille ses lapins en attendant le retour de sa mère qui, comme elle, se prénomme Rose, simplement Rose. Rose, la mère, est une beauté fatale sur talons aiguilles, même si sa perruque n'est parfois plus très droite sur sa tête. Le père, lui, dirige un cirque quelque part en ville. La voisine s'appelle Madame Iris, elle adore les papillons et les oiseaux. Dans l'immeuble, la vie semble tranquille. Jusqu'au soir où le mari de Rose devient jaloux et se fâche. Les jours suivants, la belle ne sourit plus, ne parle plus, et la petite Rose panique. Bientôt advient le pire : un soir, Rose, la mère, ne rentre pas du travail. La belle a disparu et l'enfant est perdue. Face à l'insouciance de son père, à l'inquiétante inertie des adultes, la petite Rose va réinventer l'histoire. Un roman magnifique sur la confrontation de l'enfance absolue à l'aridité des choses. Sur ce passage étroit et tumultueux, cet instant précis où l'imaginaire se met à façonner la vie rêvée, où l'alchimie de l'adolescence entre en scène pour inscrire nos vies aux abords du chemin.
Dans le village de Pastasi, vit une très jolie petite fille qui n'arrive pas à grandir. Un jour, du haut d'un ponton, Zébuline tombe dans la mer des Mirettes. Là-dessous, elle découvre un monde merveilleux. Une plongée poétique dans la puissance fantasmatique de l'enfance.
Elles étaient trois soeurs, surnommées Santa Maria, Paloma et Rubéole. Elles vivaient avec leur mère à Camerone, rue du Capitole, dans un petit appartement de trois pièces. Paloma, qui s'appelait en fait Colombe, avait une grande imagination et des envies d'aventures, de découverte du vaste monde. Pour cela, elle devait d'abord convaincre les siens de la laisser partir. Et réussir à les quitter. Après La très petite Zébuline, un album attendu où l'on retrouve la couleur exotique, l'art consommé du conte et la plume gracieusement imagée de Véronique Ovaldé.
Dans le village de Pastasi sous la montagne Delicioso vit une jolie petite fille que tout le monde aime beaucoup. Zébuline a les yeux noirs et porte des robes de velours rouge avec des fleurs en bouton brodées. Mais Zébuline a un problème. Elle n'arrive pas à grandir. Alors, ce merlecrebedi-là - c'est le jour où l'on ne va pas à l'école à Pastasi -, la très petite Zébuline est partie se promener tristement et elle a marché longtemps à travers les dunes...