Plus qu'un savoir, les mathématiques sont une pratique et même une activité physique. Il n'existe pas de talent inné et il faut croire les plus grands mathématiciens quand ils disent ne posséder aucun don spécial mais une immense capacité à mobiliser leur curiosité, leur imagination et leur intuition.
Par des exemples simples et étonnants, David Bessis relie son expérience mathématique aux grands apprentissages de la vie : observer, parler, marcher ou encore manger avec une cuillère. Comprendre les mathématiques, c'est voir et sentir, c'est parcourir un chemin secret qui ramène à notre plasticité mentale enfantine.
Entre le récit initiatique et l'essai subversif, Mathematica est un livre puissant et accessible à tous, philosophique et imagé, sur notre capacité à construire nous-mêmes notre intelligence.
« Je dédie ce livre à mes petits-enfants. En commençant à l'écrire, j'ai pris conscience de la valeur symbolique que je pouvais lui donner : celle d'un testament spirituel. Que voudrais-je leur raconter sur ce grand Univers qu'ils continueront à habiter après moi ? J'ai alors songé à ces conversations avec l'une de mes petites-filles, où nous observons, étendus confortablement sur des chaises longues, le ciel étoilé. Je me suis senti revivre ces soirées de mois d'août avec mes enfants qui me bombardaient de questions pendant que nous attendions les étoiles filantes.
La contemplation de la voûte céleste et le sentiment de notre présence parmi les astres provoquent un désir partagé d'en savoir plus sur ce mystérieux cosmos que nous habitons. Il sera ici question de science, ce qui n'exclut pas la poésie ».
H. R.
Physique, philosophie, politique.
La figure d'Albert Einstein est devenue un grand mythe moderne. Auteur essentiel des révolutions de la physique théorique contemporaine que symbolise sa célébrissime formule E = mc2, il fut aussi un pacifiste engagé et un défenseur des droits de l'homme.
Ce livre restitue les facettes multiples d'un personnage emblématique aux prises avec son époque. Articles de vulgarisation y voisinent avec des souvenirs d'enfance, des lettres à Freud, Marie Curie, etc., des essais philosophiques et politiques qui témoignent de son inlassable activité intellectuelle et de la haute idée qu'il se faisait de sa responsabilité morale.
L'album Poussières d'étoiles (1984), grand succès d'Hubert Reeves, connaît depuis quelques mois une nouvelle jeunesse avec une édition mise à jour. Parallèlement, la version poche de 1994, qui était le n°100 de « Points sciences », bénéficie à son tour de la mise à jour. « Contempler et comprendre » : le programme d'Hubert Reeves est plus que jamais à la portée de toutes les bourses.
Près de l'étang de Malicorne, face au grand saule pleureur qui se reflète dans l'eau calme, se trouve un banc de bois : « Le banc du temps qui passe ». Je m'y assois pour tenter de sentir ce mince filet du temps qui nous porte tout au long de notre existence. Après un moment de silence, me viennent à l'esprit des pensées qui prolongent ma constante interrogation sur le monde.
Ce livre est destiné à tous ceux qui se posent des questions sur le grand mystère de la réalité dans laquelle nous sommes projetés pour un temps. Je cherche à exprimer ce qui se dégage de mes expériences de vie et de mon métier d'astrophysicien, pour livrer mes convictions intimes.
Mais rien de ces pages n'est définitif. Tout y est provisoire et à remettre à jour - indéfiniment.
H. R.
En un temps où les grands programmes de la génomique drainent la majeure partie des moyens humains et financiers de la biologie, un botaniste tente de rétablir un salutaire équilibre. À l'exact opposé d'une vision anthropocentrée recherchant une explication déterministe, voire mécaniste, du vivant, Francis Hallé entreprend ici d'élargir l'horizon des sciences de la vie au monde végétal en mettant l'accent sur l'observation in situ et l'étude qualitative des plantes.
Une remarquable leçon de biologie incitant à rendre d'urgence à la plante la place, primordiale, qui est la sienne.
Pour partir à la découverte du ciel nocturne, un petit guide simple, sûr et complet. Le tour du ciel en 32 cartes, pour apprendre à reconnaître les étoiles, mais d'abord à les observer - avec le meilleur des instruments : l'oeil. Des conseils pratiques d'observation, des cartes imprimées avec une encre fluorescente, les constellations visibles des deux hémisphères, Nord et Sud - de quoi mettre le ciel dans sa poche.
« Que signifie des phrases souvent utilisées comme : «L'univers est né il y a quinze milliards d'années », «Les trois premières minutes » ? Qu'est ce traditionnel «temps zéro» qui marque, dit-on, la création de l'univers et à partir duquel on date les événements du cosmos ? Nous ne savons rien de la création de l'univers. Elle se situe pour nous à l'intérieur de la terra incognita cosmologique... ».
H. R.
« Quand j'étais jeune étudiant en mathématiques, au début des années 50, je ne lisais pas beaucoup mais ce que je lisais - quand j'arrivais à finir le livre - était souvent d'Erwin Schrödinger. J'ai toujours été fasciné par son style, par la façon dont il transmettait l'excitation de la découverte et ouvrait des perspectives vers une compréhension vraiment nouvelle du monde dans lequel nous vivons. Aucun de ses livres ne possède ces qualités davantage que son célèbre Qu'est-ce que la vie ?- qui, je le sais aujourd'hui, compte parmi les écrits scientifiques les plus importants de ce siècle. » Roger Penrose
Erwin schrödinger, le grand pionnier de la théorie quantique, est-il vraiment mort en 1961 ? on peut légitimement en douter à la lecture des textes ici rassemblés, qui montrent que sa pensée n'a rien perdu de son actualité.
Il y évoque la "barbarie de la spécialisation" et la nécessaire intégration de la science à la culture, convaincu que la recherche scientifique doit aller de pair avec l'"enquête" philosophique et la réflexion épistémologique. il y parle de la science d'une voix étonnamment proche, avec cet inimitable mélange de profondeur et de légèreté, et ce lumineux sens de l'analogie qui a fait le succès du célèbre article (inédit en français) du "chat de schrödinger .
Un chat qu'il faut bien - comme schrödinger lui-même imaginer à la fois mort et vivant.
Ciel noir, corps noir, trou noir, matière noire et énergie noire : pourquoi cette fascination du noir chez les physiciens ?
Cette interrogation permet de traverser l'histoire de la physique et d'éclairer nombre de ses enjeux actuels. Le noir de la nuit est une énigme paradoxale qui a préoccupé les astronomes pendant des siècles ; le rayonnement du corps noir est à l'origine de la révolution quantique ; le trou noir est une fascinante singularité spatiotemporelle ; la matière noire et l'énergie noire sont des hypothèses mystérieuses de la cosmologie contemporaine.
À partir de leurs disciplines respectives, un astrophysicien et un philosophe des sciences apportent un éclairage à la fois critique et émerveillé sur les idées noires de la physique !
Ce petit livre, tiré à 500 exemplaires - aussitôt vendus! - il y a exactement quatre siècles, signale l'un des gestes les plus lourds de sens de l'histoire des sciences: Galilée tourne sa lunette vers le ciel et se fait le messager de nouvelles stupéfiantes. Les étoiles sont plus nombreuses qu'on le croyait. La Lune, loin d'être une sphère parfaite, est hérissée de montagnes et criblée de cratères. Jupiter, enfin, possède quatre lunes, ce qui démontre que la Terre n'est qu'une planète parmi d'autres. Cinquante pages pour remettre en question tout un savoir sclérosé et faire passer l'homme, comme l'avait formulé l'historien Alexandre Koyré, "du monde clos à l'univers infini"...
Ce précieux guide illustré est l'oeuvre du fondateur de la Cloud Appreciation Society, société savante qui veut inciter les gens à regarder en l'air et à observer les « merveilleux nuages » qui faisaient rêver Baudelaire. Le lecteur de ce guide pratique sera bien sûr capable de distinguer un stratus d'un cumulonimbus mais il ne se contentera pas d'un savoir d'ordre météorologique. Les multiples anecdotes, les schémas explicatifs, les proverbes et autres références culturelles inattendues en feront un véritable « amateur » - individu capable de partager de vrais moments de bonheur avec l'objet de sa passion.
Le bestiaire de l'astrophysique regorge de créatures étranges, supernovæ apocalyptiques, étoiles à neutrons hyperdenses, ou discrètes naines blanches. Mais les plus mystérieuses et les plus excitantes sont sans conteste les trous noirs, d'une compacité extrême, invisibles, et pourtant - affirment les astrophysiciens - accidents ordinaires de notre espace-temps.
L'auteur fait ici la part des connaissances actuelles, des espoirs en matière d'observation et des spéculations théoriques. Un étonnant voyage aux confins de l'espace et du temps.
"et maintenant, attention: tenez-vous bien, attachez vos ceintures.
Non pas que ce que je vais vous dire soit particulièrement difficile à comprendre, mais tout simplement parce que ça va vous sembler le comble du ridicule. jugez-en: nous dessinons des petites flèches sur une feuille de papier! c'est tout. " l'électrodynamique quantique, prototype des théories de la physique moderne, devient un jeu d'enfant quand elle est expliquée par un de ses auteurs, richard feynman.
En analysant "avec des petites flèches" comment la lumière se réfléchit sur les miroirs et pourquoi les bulles de savon présentent des irisations, il montre que les notions les plus difficiles sont explicables sans aucun formalisme mathématique et que leur sens profond est à la portée de tous.
Un sommet de la vulgarisation scientifique.
« Quel mauvais sort semble avoir été jeté sur l'espèce humaine ? Pour quelles raisons son impact sur la nature est-il si profondément dévastateur et si difficile à transformer en action positive ?
Mais "là où il y a danger, croît aussi ce qui sauve", écrivait le poète allemand Hölderlin. L'espoir naît aujourd'hui d'une conscience rapidement croissante de la gravité de la situation et des efforts vigoureux pour panser les blessures de la planète. Peut-être nous épargneront-ils de figurer un jour sur la liste des espèces disparues.
L'avenir de la vie sur Terre est éclairé par les connaissances que, grâce au travail des scientifiques depuis des siècles, nous avons accumulées sur notre monde. Les galaxies et les atomes nous permettent de mieux comprendre, et, peut-être, de mieux maîtriser notre destin ».
H. R.
Issus des chroniques hebdomadaires d'Hubert Reeves sur France Culture, et faisant suite aux Chroniques du ciel et de la vie, ces textes brefs constituent un véritable tour de force par la simplicité avec laquelle l'auteur présente notre compréhension du cosmos sans pour autant masquer la subtilité des notions évoquées : le Big Bang, la courbure de l'Univers, la matière et l'énergie « sombres », les univers parallèles, le principe anthropique, les trous noirs, etc. Une remarquable mise à jour des plus récentes découvertes de l'astrophysique et de la cosmologie.
Ce livre est le premier (1632) et le plus célèbre des livres de physique.
Au fil d'une aimable conversation entre l'honnête sagredo, l'aristotélicien simplicio et le subtil salviati, galilée y développe trois thèmes majeurs. il cherche d'abord à montrer " que toutes les expériences qu'on peut faire sur la terre sont insuffisantes pour conclure à sa mobilité " - en d'autres termes que la terre peut aussi bien être en mouvement (thèse copernicienne) qu'au repos (thèse " officielle ").
Il examine ensuite les phénomènes célestes - taches sur le soleil et montagnes de la lune - pour assurer une " victoire " définitive des idées de copernic. il propose enfin une théorie (erronée) des marées. surtout, le dialogue qu'il a choisi de mettre en scène " laisse la place à des digressions qui parfois ne sont pas moins intéressantes que le sujet principal ", et fait constamment référence à des situations familières : le principe de l'inertie est introduit grâce à des mouches et à des poissons dans un bocal.
C'est sans doute de ce mélange intime entre les raisonnements les plus abstraits et les opinions les plus ordinaires que ce dialogue tire son éternelle jeunesse.
Cette synthèse originale propose une histoire complète des sciences du vivant, de l'Antiquité à aujourd'hui, incluant des domaines souvent négligés comme l'écologie, l'éthologie ou la biologie végétale et donnant une grande place au contexte socio-technologique. Son ambition est d'aider à comprendre la biologie actuelle : les modèles utilisés par les biologistes contemporains et les débats qui animent les sciences du vivant portent en eux l'histoire dont ils sont le fruit. Un tel ouvrage est indispensable aux chercheurs et aux étudiants en sciences de la vie, qui méconnaissent trop souvent l'histoire de leur discipline, aux historiens eux-mêmes pour qui les sciences prennent une importance croissante et à tout lecteur intéressé par l'évolution des idées.
« À des températures de milliards de degrés, la matière et l'antimatière, les quarks et les gluons ont joué des rôles essentiels dans l'élaboration de notre univers. Des phénomènes subatomiques, qui se sont déroulés au cours de la « première » seconde, se répercutent sur les plus grandes structures actuelles de l'univers. L'accélérateur nous permet d'en simuler le comportement passé, tandis que le télescope nous en montre l'aboutissement.
À mi-chemin entre ces « infinis », l'esprit humain cherche à comprendre d'où il vient. Ses milliards de neurones, nés de l'évolution cosmique, se mettent en oeuvre pour reconstituer sa propre histoire. Des chercheurs, joignant leurs savoirs, creusent toujours plus loin les mystères du cosmos. Les résultats les plus récents de cette quête sont présentés dans ce livre. » H. R.
Pourquoi les girafes ont-elles un si long cou et les zèbres des rayures ? Quel rapport entre une foule de supporters sportifs et un troupeau de gazelles ? Avez-vous déjà frémi d'épouvante à la mention du mot « ratel » ?
Les animaux de la savane africaine ont encore beaucoup à nous apprendre. Ce livre vous expliquera le talent des termites bâtisseurs qui construisent des orgues pour respirer, le rôle du hasard dans la fuite de la gazelle, la dictature quotidienne que subissent les éléphants alors que les buffles vivent en démocratie, l'importance de la Voie lactée pour les bousiers, et le point commun entre les tétons humains et le pénis des hyènes.
« Rien en biologie n'a de sens, si ce n'est à la lumière de l'évolution », disait un célèbre généticien. Mais cette lumière projette des ombres étranges et difficiles à décrypter, et les sujets présentés sont ici à la frontière de la recherche scientifique.
Comment de nouvelles maladies infectieuses apparaissent-elles ? Pourquoi certains antibiotiques cessent-ils d'être efficaces ? Quels impacts peuvent avoir les changements de mode de vie ou les politiques de santé publique sur la virulence des agents pathogènes ? La pandémie du nouveau coronavirus humain, après celles du VIH ou de bactéries multi-résistantes, illustre de manière éclatante l'importance et la rapidité de l'évolution des microbes.
À l'approche pasteurienne, qui décortique les mécanismes cellulaires pour apporter des réponses au niveau individuel, il est nécessaire d'associer une approche darwinienne qui étudie la dynamique des populations au sein de leurs environnements : seule une démarche intégrant les deux approches permettra de maîtriser les agents infectieux et de trouver des traitements tant originaux que durables.
Il a ses adorateurs, ses exégètes, ses livres cultes. Il aurait traversé les siècles, transmis de bouche de pythagoricien à oreille d'initié. On le retrouve, dit-on, dans les toiles de Seurat, dans l'architecture gothique, sur la façade du Parthénon, et jusqu'au coeur de la Grande Pyramide. Le nombre d'or, symbole même des pouvoirs occultes du nombre, semble relever d'un mythe immémorial.
Le physicien Herbert E. Huntley, dans La Divine Proportion, dévoile les propriétés mathématiques certes exceptionnelles et fascinantes de ce nombre, mais non sans céder quelque peu aux fantasmes qu'il a suscités. Et c'est une historienne d'art, Marguerite Neveux, qui procède pour la première fois, dans sa Radiographie d'un mythe, à la réévaluation critique et salutaire du rôle d'un nombre qui, hors mathématiques, est sans doute trop doré pour être honnête. Cette nouvelle édition comprend un chapitre inédit qui fait le point sur les avatars culturels récents de cette « divine proportion » jusqu'au Da Vinci Code.
L'opposition entre la vie et la mort est pour nous si " naturelle ", et pour les biologistes si évidente, qu'il aura fallu des siècles pour la remettre en question. L'idée que la mort de nos cellules puisse être programmée par l'organisme lui-même, et non résulter d'agressions externes, ne s'est imposée que très récemment... Mais elle a tout changé dans nos conceptions de l'apparition de la vie, du développement, des maladies et du vieillissement. Comprendre qu'un embryon est autant dû à une prolifération qu'à une destruction massive de cellules, ou qu'un cancer puisse être causé par l'arrêt des processus de suicide cellulaire, c'est voir le vivant sous un jour nouveau. Tel est le but de ce livre rare où le biologiste et l'écrivain, devenus indiscernables, ouvrent à la réflexion philosophique des espaces insoupçonnés.