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aliette armel
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La Bretagne, terre de sacré : des alignements de Carnac au renouveau des chapelles
Aliette Armel
- DESCLEE DE BROUWER
- Arpenter Le Sacre
- 6 Avril 2022
- 9782220097800
Terre sculptée par les éléments, la Bretagne est une presqu'île singulière et attachante. Du cairn de Barnenez à Brocéliande, de la Vallée des Saints aux enclos paroissiaux, des cathédrales aux humbles chapelles, le sens du sacré s'y manifeste depuis la préhistoire. Coutumes celtiques, rituels druidiques, mythes de la Table Ronde imprègnent sa culture tout autant que les récits invoquant ses saints fondateurs : la Bretagne a donné une figure originale au christianisme qui l'a forgée en profondeur.Sur le sentier des douaniers ou au coeur de la forêt, Aliette Armel nous invite à explorer des lieux connus, mais aussi plus secrets. Ses sens sont en éveil, attentifs aux signes d'une autre dimension de l'univers, à laquelle font écho les mots des poètes. Elle nous transmet les dernières découvertes sur la civilisation de Carnac, elle nous entraîne sur l'estran, vers l'île du moine Maudez. Elle nous conduit au sommet du Menez Bré, mais aussi sur les pas de Tristan et Yseut, ou auprès des bénédictins de Landévennec... Une promenade personnelle sur une terre puissamment authentique, aussi exigeante que généreuse.
Historienne de formation, Aliette Armel a été critique au Magazine Littéraire et a contribué à la revue Ultreïa. Elle est intervenue fréquemment sur France Culture. Auteure de plusieurs romans inspirés de voyages et d'essais sur de grandes figures littéraires, elle anime aujourd'hui des ateliers d'écriture entre Paris et la Bretagne. -
En 1990, alors critique au Magazine Littéraire, Aliette Armel a convaincu son rédacteur en chef de faire un dossier sur Marguerite Duras. La rencontre avec l'auteur de L'Amant fut particulièrement marquante et a permis à Aliette Armel de prendre la mesure de son extraordinaire force de vie, entièrement vouée à l'écriture.
Au fil des neufs chapitres de ce livre, Aliette Armel nous convie à cheminer avec Marguerite Duras, à rencontrer ses proches, et à découvrir sa vie, ses écrits et tenter de circonscrire davantage l'énigme Duras.
La série « En compagnie de.. » « En compagnie de... » est une série dirigée et rédigée par Aliette Armel constituée de rencontres avec les plus grands auteurs contemporains (Marguerite Duras, JMG Le Clezio, Erri de Luca, François Cheng, Sylvie Germain...).
Elle vise à faire découvrir ou redécouvrir les plus grands auteurs de notre temps sur plusieurs aspects :
Pénétrer dans la fabrique de l'oeuvre, découvrir leur processus créateur, questionner leur vision du monde, interroger leur rapport au langage, à l'écrit, au récit, à leurs personnages, mais aussi à la société, à l'Histoire...
Faire apparaître les points d'articulation entre la vie et l'oeuvre pour montrer comment la littérature se nourrit de l'existence des écrivains.
Apporter des clefs pour la lecture de l'oeuvre au présent.
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Une main plonge dans l'armoire bretonne et les photographies réapparaissent.
À l'aide de ces images retrouvées, André Le Coz reconstitue son histoire : jeune breton, il a été embarqué en 1915 comme infirmier militaire vers l'inconnu des Balkans. Quarante ans plus tard, son petit-fils Julien risque de partir en Algérie pour une guerre qui n'ose pas encore dire son nom. Le récit mêle trois époques : la guerre d'Algérie, la guerre de 14, l'enfance du narrateur dans la Bretagne pauvre et catholique de la fin du XIXe siècle.
Qu'est-ce qui s'est vraiment noué autour de ces photos prises en 1917 ? Que cache la relation du jeune radiologue et de l'infirmière anglaise dans un dispensaire turc de Florina ? Et de quelle manière André Le Coz répondra-t-il à la question qui hante son petit-fils : " Grand-père, comment fait-on pour survivre à la guerre ? "
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Marguerite Duras a souvent évoqué l'importance qu'elle attachait aux lieux : les maisons, la forêt, la mer.
De la mythique Indochine de son enfance et de l'adolescence, il ne reste que des photographies et le jeu subtil de la mémoire et de l'oubli. En France, Duras a résidé en trois endroits : l'appartement de la rue Saint-Benoît à Paris - qui fut longtemps un haut lieu d'accueil et de fraternité -, la maison de Neauphle-le-Château - séjour baigné d'ombres et de lumières réverbérées par le parc, les arbres et les eaux d'un étang -, et enfin l'appartement dans l'hôtel des Roches noires à Trouville - celui-là même que Proust a immortalisé dans La Recherche du temps perdu sous le nom de Grand Hôtel de Balbec.
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Bientôt la retraite ! le guide pour s'y préparer dès maintenant
Aliette Armel
- Albin Michel
- 6 Janvier 2016
- 9782226316912
Les années défilent et puis, un jour, il faut « prendre » sa retraite.
Cette obligation de changement de vie suscite rêves et désirs (de voyage, de bénévolat, de loisirs, d'acquisition de connaissances.) mais elle engendre aussi de multiples angoisses face à cette liberté nouvelle (perte de pouvoir d'achat, inutilité sociale, peur de la décrépitude physique ou mentale.). Cette période de la retraite instaure un rapport au monde et à soi différent, d'une grande intensité.
L'auteure nous invite à y réfléchir, à nous projeter, et à s'y préparer bien à l'avance. Car c'est en anticipant que l'on restera maître de ses choix et que l'on pourra suivre d'éventuelles formations pour préparer cette deuxième vie.
L'auteur nous propose un coaching avec :
- des questionnaires pour faire un bilan personnel et nous aider à prendre les bonnes décisions d'orientation (ce que j'ai peur de perdre, ce que je peux transmettre, ce vers quoi je veux aller, les moyens dont je dispose, etc.) ;
- des exemples et des témoignages ;
- de très nombreux conseils pratiques.
Un livre de ressources, pour nous guider dans cette transition.
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Sir Gerald Manding, récent prix Nobel de littérature, a disparu sur la grève, à Pondichéry. Claire, qui accompagnait l'homme de théâtre anglais depuis la cérémonie de remise des prix à Stockholm, tente de comprendre.
Elle découvre alors les étonnants personnages qui entouraient l'écrivain : Louise Berthon, l'épouse de Gerald, actrice du film qui a assuré leur renommée internationale et qu'une étrange aphasie tient désormais à l'écart des scènes de théâtre ; Charles Carrois du Réau, l'ami d'enfance toujours dévoué et qui, de son poste à l'ambassade de Stockholm, a beaucoup oeuvré pour que Gerald obtienne le Nobel ; Léonore Carrois du Réau, qui à plus de 80 ans exerce toujours son emprise sur le clan familial franco-anglais ; Gaspard, son fils, parti à Pondichéry à la suite du premier acte d'une tragédie familiale qui continue de les hanter.
Au fil d'un récit qui, de Stockholm à Pondichéry, invoque Tagore, Camus ou Virginia Woolf, mais aussi la médecine et la spiritualité indienne ainsi que la symbolique des fleurs, les jeux d'influences s'inversent, les parcours se révèlent initiatiques, les personnages s'ouvrent à eux-mêmes et aux autres. Et même la mort s'apprivoise.
Autour de la figure absente de l'homme de théâtre Gerald Manding, Pondichéry, à l'aurore place le lecteur dans une position inusitée : celle d'un invité aux cérémonies solennelles et fastueuses qui accompagnent la remise des prix Nobel à Stockholm, celle d'un visiteur privilégié de Pondichéry - ancien comptoir français, lieu de rencontre culturelle et spirituelle entre l'Orient et l'Occident - et de la cité utopique d'Auroville.
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Guido Turatti, célèbre pianiste, a quitté Trieste en 1946 pour un petit village de Bretagne où il est mort deux ans plus tard. Aujourd'hui, Anne, sa fille naturelle, repart sur ses traces ; c'est à elle que le pianiste a légué sa maison au bord de la mer. Vivant en communion intime avec la musique, compagne de Nicola, chanteur italien que son engagement conduit en Palestine, elle tente de renouer avec son propre passé et interroge la présence de cette figure paternelle à la fois proche et lointaine, mythique, écrasante. Rapidement, alors qu'elle retrouve dans son village les compagnons de sa jeunesse, l'occasion s'offre à elle de poursuivre cette quête : la partition originale d'une oeuvre de Guido Turatti a disparu, qui doit pourtant prochainement être interprétée en concert... L'histoire commencée à Trieste au milieu du XXe siècle trouve enfin son dénouement en Bretagne. La musique en tisse la trame et ponctue ses rebondissements.
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Ecrivain, ethnographe, grand collectionneur et amateur d'art, Michel Leiris (1901-1990) restera comme l'une des grandes figures de la vie intellectuelle de ce siècle. Ses amis et interlocuteurs ont pour nom André Masson, Max Jacob, Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Francis Bacon, Raymond Roussel, Robert Desnos, Georges Bataille, Jean-Paul Sartre, Aimé Césaire, Alfred Métraux, Jean Genet, et c'est en belle compagnie que le lecteur de cette biographie traverse le siècle sur ses pas.L'écrivain s'affirme, dans l'atmosphère qui enveloppe l'atelier surréaliste d'André Masson entre les deux guerres, par une oeuvre autobiographique singulière dont L'Age d'homme est la pierre angulaire. Mais sa bibliographie comporte plus d'une centaine de titres couvrant des genres fort variés: recueils de poèmes, oeuvres ethnographiques, essais de critique littéraire et artistique, textes politiques.L'ethnographe (formé à l'école du grand Marcel Mauss) participe à la fameuse mission Dakar-Djibouti qui a traversé le continent africain de 1931 à 1933. Leiris en a rapporté un extraordinaire journal (L'Afrique fantôme) dont la lecture a éveillé bien des vocations.Mais Michel Leiris est également un homme engagé. Il vit la décolonisation en militant activement à l'extrême gauche (il est un des premiers signataires du manifeste des 121) et ne renoncera jamais à croire qu'un communisme libre est possible.Cette biographie n'a pas de précédent. Pour l'écrire, Aliette Armel a travaillé sur une documentation de première main: archives conservées au musée de l'Homme et à la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, correspondance et nombreux entretiens avec ceux qui ont connu Leiris. Pas à pas, avec vigueur et souci d'exactitude, elle reconstitue l'itinéraire personnel et intellectuel d'un homme sensible et angoissé, un homme qu'envoûtaient les femmes, le jazz et la tauromachie, cet homme qu'une tentative de suicide, en 1967, aura séparé du monde des vivants trois jours durant.
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L'oeuvre et la poétique de Michel Ragon se situent aux confluents d'univers multiples : l'architecture, l'art et - point central où tout se rassemble - la littérature. Fidèle à ses origines paysannes, habité par le rêve de l'utopie, il a su créer une cohérence entre différents domaines et, au-delà, établir un pont entre deux rives en apparence aux antipodes l'une de l'autre : la culture populaire et la culture savante. Étonnant itinéraire, qu'a entrepris de suivre Aliette Armel, en faisant revivre les chemins qui ont mené Michel Ragon de ses terres d'enfance au Paris des écrivains prolétaires et des peintres abstraits. Comme un précieux regard, les photographies d'Alain Guillon mettent en lumière l'univers si particulier de cet homme de culture.
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Reflet de cette figure complexe, la littrature occidentale nous offre depuis Sophocle une multitude de versions, traductions et interprtations, penchant tour tour pour une version chrtienne, politique, fministe, psychanalytique. Prtresse de l'amour pur, mais d'un amour extrme, presque absurde, Antigone est aussi la figure de la dmesure et de la transgression.
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Dans la petite cour d'un palais au coeur du désert, une reine de seize ans s'interroge sur le pouvoir et l'amour. Dans une demeure de Borgo, en Italie du Nord, Silvia cherche à garder auprès d'elle son mari, Piero Della Francesca, peintre célèbre. Son confesseur lui a suggéré un stratagème : captiver Piero par un récit qui suscite son désir de peindre et le maintienne à l'atelier. La jeune femme invente ainsi jour après jour, une version inédite de l'histoire de la reine de Saba. Le roman fait alterner le récit de Silvia sur les traces du voyage vers Jérusalem de Bilqîs, la reine de Saba, et la chronique de la vie quotidienne de Piero et de Silvia, en pleine renaissance italienne. Dans le désert, la reine de Saba découvre des cités oubliées aux sagesses ancestrales. À Borgo, Piero et Silvia se retrouvent pas à pas malgré la peste qui fait rage. Et c'est ainsi que, peu à peu, les mots de Silvia inspirent à Piero le visage inoubliable de la reine de Saba et les fresques de l'église d'Arezzo.
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La vie de critique littéraire est parfois faite d'heureux imprévus. Ainsi, Aliette Armel fut l'une des rares privilégiées à assister à la remise du prix Nobel de littérature à J.-M. G. Le Clezio à Stockholm.
Depuis plusieurs années, cet « inconnu sur la terre » fascine et intrigue tant il sort rarement de sa réserve, même s'il manifeste parfois avec fermeté et éclat son soutien aux causes qui lui tiennent à coeur : la défense des indiens Huichols menacés par un projet minier ou la dénonciation du « déni d'humanité » fait, en France, aux migrants demandeurs d'asile.
Dans cet ouvrage, Aliette Armel, qui a pu le côtoyer à plusieurs reprises, tente de percer le mystère Le Clezio et brosse un portrait de l'écrivain et de son oeuvre en croisant ses livres, ses entretiens, et les moments de la vie de l'auteur qui lui semblent avoir forgés sa personnalité atypique à la croisée de plusieurs cultures - entre la Bretagne et l'Ile Maurice où où son aïeul François-Alexis a émigré en 1794, entre Nice et le Nigéria, mais aussi au Mexique où il a élevé ses filles, au Maroc où il a marché avec sa femme Jémia sur les traces des ancêtres de celle-ci.
Son mystère tient peut-être avant tout à la part de silence qu'il laisse toujours se déployer, dans ses paroles, dans ses textes, ainsi que dans sa vie. L'harmonie qu'il souhaite voir grandir dans le monde est sans doute à ce prix...