john updike
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Tarbox, petite ville située entre les marais salants et les grands réseaux routiers des environs de Boston, préserve soigneusement une façade de rusticité et de charme vieillot. La bonne société y mène sans drame ses jeux plus ou moins innocents. Freddy Thorne, dentiste, Matt et Piet, associés dans les affaires immobilières, travaillent à Tarbox ; leurs amis, Frank, Roger et Harold, évoluent dans les milieux financiers et universitaires de Boston ; leurs épouses s'emploient à organiser les divertissements. De réception en réception, des liens particuliers s'établissent dans ce cercle d'amis, où les couples semblent partager une curiosité malsaine pour la vie intime des autres.
Peu à peu, l'auteur nous révèle la profonde insatisfaction sentimentale et sexuelle de ces couples pour qui de brèves et discrètes aventures sont les seules évasions possibles. L'adultère de fait ou d'intention est la règle générale à Tarbox. Foxy Whitman et son mari Ken, installés dans cette petite ville depuis peu, n'y échapperont pas. Foxy prend la place de Georgene auprès de Piet, mais cette fois, les deux amants se trouvent pris à leur propre jeu. Quand Piet voudra rompre leur liaison, ce sera trop tard : sa femme Angela aura déjà demandé le divorce. Ken Whitman aussi. Foxy et Piet reformeront donc un autre couple légal...
Cette intrigue assez linéaire n'est qu'un prétexte à une chronique scandaleuse d'une certaine société américaine, fortunée, provinciale, qui s'abrite derrière une solide façade de conventions sociales. L'auteur, parfois avec complaisance, n'hésite pas à exposer les moeurs sexuelles de cette société à qui la vulgarité de langage semble d'un irrésistible érotisme.
Dans un style alerte, John Updike a écrit une oeuvre à la fois cruelle et captivante, un impitoyable réquisitoire contre le coeur humain et son immense ennui.
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L'amérique des années soixante-dix, époque d'aspirations confuses, mal affranchie des tabous religieux, de la morale et du sexe.
A eastwick, une petite ville de province, trois femmes divorcées, adeptes des pratiques occultes, trois sorcières, exercent sur les hommes et leurs concurrentes le pouvoir que leur confièrent et leur charme, et leur liberté, et leur perversité. l'arrivée de van horne, incarnation du malin, déclenchera une tragédie. par son goût du pouvoir absolu, jane, alexandra et sukie en appelleront en jenny aux forces maléfiques pour se débarrasser de jenny, leur disciple devenue leur rivale et, donc, leur victime de prédilection.
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Rabbit est riche, troisième volet du triptyque de «Rabbit», ou les heurs et malheurs de Harry Angstrom et du rêve américain. Comme dans Coeur de lièvre (1960) et dans Rabbit rattrapé (1971), Harry, malgré ses quarante-six ans, s'obstine à courir, non plus après la gloire ni les certitudes précaires de l'amour et du plaisir, mais après les fantômes de sa jeunesse enfuie et de ses espoirs déçus. Repu et nanti, enlisé dans ses problèmes domestiques, le confort et la respectabilité, il a perdu tout esprit de révolte et se borne à lutter, avec un relatif succès, contre l'ennui, la peur de la vieillesse et de la mort. En même temps que ses rêves, s'effrite le rêve d'une Amérique forte, fidèle aux mythes de son passé et de ses valeurs traditionnelles.
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Rabbit angstrom, partagé entre les impossibles contradictions de l'amérique, choisit la fuite, loin de sa ferme, loin de la petite ville de pennsylvanie oú il habite, loin de cette vie quotidienne aveugle, dominée par la matière.
Parce qu'il y a dans cet être faible un appel désespéré vers la vie intérieure, sa course en zigzag est bien plus qu'une tentative pour s'évader d'un monde invivable. c'est un effort désespéré pour sortir de la nuit et rattraper à l'ouest le soleil couchant.
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- Trente ans après leurs méfaits, les sorcières d'Eastwick sont de retour. Alexandra, Jane et Suki sont désormais septuagénaires, veuves de leurs seconds maris et privées de leurs pouvoirs - séduction comme sorcellerie. Après leurs retrouvailles, elles retournent à Eastwick où elles tentent de racheter leurs péchés. Mais elles vont être confrontées à la sorcellerie vengeresse d'une ancienne connaissance.Dans ce roman qui se lit comme un testament, John Updike scrute une dernière fois sa génération, avec finesse et sans complaisance.
- John Updike est né en 1932 en Pennsylvanie. Auteur de romans, de poésie, de nouvelles, il a reçu de nombreux prix littéraires. La plupart de ses ouvrages, dont Coeur de lièvre et Solos d'amour, sont disponibles en Points. Il est décédé le 27 janvier 2009.
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Dans une Amérique post-11 septembre, Ahmad Mulloy, un jeune lycéen doué vivant à New Prospect, une bourgade pauvre et morne proche de l'opulente Manhattan, bascule dans l'islamisme, manipulé par l'imam local et par un mystérieux marchand de meubles libanais.
Seul Jack Levi, un conseiller d'orientation juif athée, repère le garçon et pousse sa mère à l'inscrire à l'université.
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Le putsch, ou Grandeur et Décadence du colonel Hakim Ellelloû, président-dictateur de l'ex-colonie française de Noire, rebaptisée Koush.Ex-soldat de l'armée française, ex-étudiant des universités américaines, écartelé par sa culture entre l'Afrique et l'Amérique, par son idéologie entre l'Islam et le marxisme, par la chair et l'amour entre ses trois épouses noires et sa quatrième, une Blanche, Ellelloû incarne les antinomies fondamentales et irréductibles entre races et cultures différentes.Poète et mystique, sensuel et austère, Ellelloû témoigne de la persistance, chez Updike, de la veine calviniste et de la veine libertine.
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Après des années d'un ministère édifiant, le Révérend Thomas Marshfield se retrouve, à quarante ans, en proie au démon de midi. Pêcheur d'âmes devenu simple pécheur, il accumule les «folles négligences» entre les bras de ses paroissiennes. Le scandale arrache Thomas à son Paradis trop terrestre. Pour échapper aux sanctions dont le menace son évêque, il se résigne à passer un mois dans une maison de repos pour ecclésiastiques en rupture de banc, loin des tentations de la chair.La durée de la cure - 31 jours, un mois de dimanches - et la forme de la thérapie - écrire ad libitum tous les matins - conditionnent la structure de cette oeuvre : 31 chapitres dont le fil conducteur est la confession des «errements» du pasteur déchu, le récit des expériences qui lui ont révélé, en même temps que sa vraie nature, les joies et les limites de sa virilité longtemps ignorée.Ce livre-journal est aussi, comme Bech voyage, un livre-miroir. Dans la glace de sa chambre, dans les yeux de ses femmes, Thomas Marshfield se contemple et se juge sans complaisance. Il déplore la faiblesse qui fait de lui un être égoïste et casanier, tiraillé entre les pulsions de sa libido et les exigences d'un univers aseptique et figé. Il juge les autres également - sa mère disparue, son père sénile, son épouse, ses maîtresses, son vicaire -, comme lui prisonniers de leurs habitudes et des conventions.
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The air of Eastwick breeds witches - women whose powerful longings can stir up thunderstorms and fracture domestic peace. Jane, Alexandra and Sukie, divorced and dangerous, have formed a coven. Into the void of Eastwick breezes Darryl Van Horne, a charismatic magus of a man who entrances the trio, luring them to his mansions.
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Owen Mackenzie est un Américain ordinaire - informaticien à la retraite, marié deux fois, père de quatre enfants. Pourtant sa vie est loin d'être paisible : son passé l'aide à combler le vide absurde creusé par la vieillesse, mais lui pèse aussi. Que reste-t-il ? Les villages dans lesquels il a vécu, les femmes qu'il a rencontrées, épouses et maîtresses, ces amours crus et tendres dont il s'est nourri.
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Dans cet ultime recueil de nouvelles écrites entre 2000 et 2009, année de sa mort, John Updike s'attache à dépeindre le commencement et la fin. Ses personnages de retraités, attachants par leurs ridicules avoués, leurs petites manies assumées, leur coquetterie, revoient d'anciennes maîtresses, voyagent, rendent visite à leur famille. Et s'ils ne retrouvent pas la couleur de leurs désirs passés, ils en retrouvent le souvenir.
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Les critiques américains ont qualifié ce roman de livre-masque. Ce serait plutôt un livre-miroir, dont le miroir serait déformant et brisé en sept chapitres. John Updike y fait le portrait d'Henry Bech, romancier juif de quarante-sept ans, qui est son fantasme privilégié. L'auteur plonge avec aisance et humour dans la conscience de son alter ego, spirituel et sensible, séduisant, timide et gaffeur, pris de panique dans un univers qu'il ressent à la fois comme aseptique et en décomposition.
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Cette série de textes brefs, «cueillis» parmi une très abondante production d'essais critiques ou humoristiques, comporte trois sections, dont la première (Scènes de la vie littéraire) et la dernière (Une seule et grande Interview), encadrent une partie centrale beaucoup plus développée : vingt-quatre textes de critique littéraire, qui s'échelonnent de Proust à Alain Robbe-Grillet, en passant par Joyce, Drieu la Rochelle, Albert Camus, Queneau, Nabokov, Frederic Tuten, Julio Cortazar, Jean Genet, etc. L'on pourra trouver étonnant, tout d'abord, que l'auteur n'ait retenu de la littérature actuelle que les ouvrages de fiction (mais après tout, n'est-il pas romancier lui-même ?) ; étonnant, aussi (mais n'a-t-il pas donné au public trois volumes de vers ?), que tout au long de ces analyses et commentaires sur le roman contemporain, le critique Updike se montre si attentif à déceler la composante poétique du récit et le lyrisme de l'auteur. À la fin du volume, John Updike s'avise de mélanger les interviews qu'il avait accordées de 1966 à 1975 à sept journalistes. Ce qui transforme curieusement ces entretiens séparés en une sorte d'«interrogatoire tournant», où les sept questionneurs harcèlent le malheureux romancier, qui a pourtant l'air de s'amuser beaucoup.
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Des nouvelles d'une très grande variété où l'on retrouve le talent de John Updike : avec une désinvolture subtile dans son dépouillement, il nous introduit ici encore dans son univers familier à la fois inquiétant et plein d'humour. Le premier récit qui donne son titre au recueil est une dédicace, rêveuse méditation sur l'amour. Viennent ensuite de brèves notations sur l'Amérique contemporaine, des textes qui décrivent de façon impitoyable la difficile complicité du mariage moderne.
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Harry Rabbit' Angstrom, one time high school sports superstar, is going nowhere. At twenty-six, he is trapped in a second-rate existence - stuck with an alcoholic wife and a futile job. With no way to fix things, he flees from his family and his home in Pennsylvania, beginning a journey that he hopes will free him from his mediocre life.
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Quelques mois après la disparition de John Updike, « Pavillons poche » rend hommage à ce prolifique auteur, deux fois lauréat du prix Pulitzer (1982 et 1991), en publiant son tout premier roman. Dans un hospice situé en rase campagne aux confins du New Jersey et de la Pennsylvanie, la monotonie de l'existence est rompue chaque été par une fête, qui est aussi l'occasion d'une traditionnelle vente de charité. Dès le matin les vieillards s'affairent à leurs préparatifs, malgré la menace d'un gros orage, qui finalement éclate. Heureusement les nuages disparaissent au bout de quelques heures, et la fête commence en fin d'après-midi. Une langue riche, précise et expressive ; une pensée dont la profondeur n'exclut pas l'humour; et l'irrésistible tendresse humaine qui parcourt tout le livre : telles sont les qualités majeures de cette allégorie de la générosité, qui se lit constamment avec le sourire.
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La concubine de saint Augustin et autres nouvelles
John Updike
- Folio
- Folio
- 24 Février 1994
- 9782070389001
Comment aimer des parents et des enfants qui vous déchirent le coeur chaque fois qu'ils affirment leur identité ? Comment aimer Dieu sans être sûr que Dieu vous aime ? Comment aspirer sincèrement à la santé si la lèpre est notre meilleure source d'inspiration ? Comment guérir de la nostalgie de l'enfance, de nos passés fabuleux, de nos bonheurs gâchés, du passage inexorable du temps ? Comment louvoyer entre tant de publicités, de visions fugitives, d'épouses revendicatrices ? Comment aimer une femme et une autre en même temps ? Comment aimer l'Amérique et la quitter en même temps ?
Tels sont les problèmes qu'aborde John Updike dans ce recueil de nouvelles où se retrouve le grand talent de l'écrivain, à la fois tendre et amer, ironique et - surtout quand il parle du couple - d'un humour savoureux.
Il est décidément plus facile d'aimer les mammifères disparus. Et quel repos pour l'âme, quand vos enfants vous demandent de les aider à faire leurs problèmes de géométrie!
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Vingt-huit nouvelles d'une très grande variété où l'on retrouve le talent de John Updike : avec une désinvolture subtile dans son dépouillement, il nous introduit ici encore dans son univers familier à la fois inquiétant et plein d'humour. Le premier récit qui donne son titre au recueil est une délicate, rêveuse méditation sur l'amour. Viennent ensuite de brèves notations sur l'Amérique contemporaine, des textes qui décrivent de façon impitoyable la difficile complicité du mariage moderne.
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Bech est de retour. Comme Bech voyage, à la fois livre-miroir et livre-masque, cette chronique fantasque complète et précise le portrait du romancier juif américain, désormais menacé par l'âge et la stérilité. Après une série de trois «illuminations», l'auteur sillonne le Tiers-Monde en ambassadeur de la culture américaine, savoure sa notoriété au Canada et en Australie, se marie, visite en compagnie de son épouse protestante Israël et l'Écosse, écrit enfin son livre - et divorce. La lucidité de ces sketches incisifs, mais tendres, donne une dimension nouvelle au personnage narcissique, velléitaire de Bech. Derrière le masque se devine le sérieux d'une méditation sur les thèmes favoris d'Updike, l'illusion et la réalité, la fidélité à soi-même et à autrui, assortie d'une réflexion désabusée sur le métier et le rôle de l'écrivain dans un monde mercantile et décadent. En filigrane, la remise en cause de la culture dominante et des valeurs qu'elle véhicule, le contraste entre l'inflation idéologique de l'après-Viêt-nam et la déconfiture blasée des années soixante-dix, ainsi que les doutes esthétiques et les intuitions existentielles de l'auteur riches d'enseignements sur le calvaire de l'intellectuel et sur notre époque.
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Ce sont ses «impressions et souvenirs» des années Ford (1974-1977) que nous livre ici Alfred Clayton, modeste professeur d'histoire dans un collège du New Hampshire. L'Amérique connaissait alors l'apogée de la libération sexuelle. Clayton, tout à la rédaction de sa biographie de James Buchanan, président des États-Unis de 1856 à 1861, dont les compromis débouchèrent sur la guerre de Sécession, rêvait d'échapper à la pesante réalité de son mariage à la «Reine du Désordre» en découvrant la «Parfaite Épouse». Lorsqu'il rencontra Genevieve, brune érudite mariée à un ami du couple et mère de famille, il crut au coup de foudre... S'efforçant dans ses travaux de magnifier le réalisme rassis du président, Clayton s'abandonne sans frein dans sa vie à ses propres chimères. Une double chronique, sarcastique et joyeuse, de ces périodes d'innocence heureuse d'avant la crise.
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«La Nature nous effraie et nous fascine; elle nous donne naissance, nourriture, lumière, splendeur, amour, douleur et mort. Nous devons l'affronter...», telle la Gorgone qui «changeait en pierre qui osait la regarder en face». Romancier-témoin de son temps, John Updike signe ici son cinquième recueil poétique. Proche des «metaphysical poets» et de la «nature poetry», l'auteur de Couples, de Bech voyage, de Coeur de lièvre et des Sorcières d'Eastwick reconnaît sa dette envers les formes et les poètes du passé, mais inscrit irrémédiablement ses «sonnets», ses «odes» et ses poèmes au coeur des interrogations les plus modernes:les plus récentes découvertes scientifiques, la folie des idéologies, la condition humaine aliénée et magnifiée par la condition naturelle. Poète, John Updike l'est d'abord dans son travail sur la langue, qu'il fouille en ses racines ou redécouvre selon son propre monde intérieur. Mais aussi par la richesse, la sensibilité, la fine culture de ce dernier. Face à l'archaïsme de notre temps, John Updike nous rappelle à une nécessaire modestie devant les lois de la Nature et à une véritable liberté individuelle:l'intelligence de «cette majestueuse Réalité naturelle qui nous habite et nous confond aux étoiles». Alain Suied.
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Un jeune couple séduisant qui s'embrasse dans une cuisine étincelante de propreté.
A côté de lui sautille un charmant petit garçon, sous le regard attendri de sa grand-mère. Et si toute votre vie n'était qu'une publicité ? A travers ces quatre nouvelles, John Updike brosse un tableau affectueux, bien que critique, du couple dans tous ses états.
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In 1969, the times are changing in America. Things just aren't as simple as they used to be for Rabbit Angstrom. His wife leaves him, and suddenly, into his confused life comes Jill, a runaway who becomes his lover. But when she invites her friend to stay, a young black radical named Skeeter, the pair's fragile harmony soon begins to fail.