Sciences humaines & sociales
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«J'ai passé ma vie à tenter d'anticiper.» Michel Serres roulait dans son accent les cailloux de Garonne et gardait dans ses yeux le bleu du large auquel aspirait jadis le jeune marinier devenu philosophe. La France, il ne la concevait que mêlée au grand récit du monde. Son enfance dans un milieu agricole, l'École navale et sa vie d'officier de marine, l'entrée à Normale Sup, mais aussi les révoltes de Mai 68, sa vie de professeur et son amour des sciences : cette conversation nous fait traverser une vie engagée.
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Ce petit manifeste, écrit sur un coup de sang par l'auteur de Petite Poucette en colère contre tous les Grands Papas Ronchons qui empêchent de regarder devant nous avec espoir, a été tout d'abord offert à tout acheteur de deux livres de poche de Michel Serres. Devant l'enthousiasme qu'il a suscité et les nombreuses demandes qui nous sont parvenues, nous avons décidé de le publier sous forme d'un tout petit livre :
« Dix Grands Papas Ronchons ne cessent de dire à Petite Poucette, chômeuse ou stagiaire qui paiera longtemps pour ces retraités : « C'était mieux avant ». Or, cela tombe bien, avant, justement, j'y étais. Je peux dresser un bilan d'expert.
Qui commence ainsi : avant, nous gouvernaient Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Mao... rien que des braves gens ; avant, guerres et crimes d'état laissèrent derrière eux des dizaines de millions de morts.
Longue, la suite de ces réjouissances vous édifiera ».
Michel Serres
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C'était mieux avant ! petit manifeste en faveur de nos sociétés contemporaines
Michel Serres
- Marabout
- 4 Janvier 2023
- 9782501166836
Ce manifeste est un coup de colère contre tous les Grands Papas Ronchons qui nous empêchent de regarder le présent avec confiance et l'avenir avec espoir.
Usant d'un humour incisif et qui ne craint pas d'être noir, Michel Serres y dénonce les apôtres du retour en arrière, en matière de santé, d'hygiène, de féminisme, de voyages, de sexualité ou de pratiques agricoles.
Pour mieux montrer à quel point notre siècle est chanceux de connaître une vie plus douce et des pratiques plus humaines que le précédent.
Un coup de pied jubilatoire dans les idées reçues des passéistes de tous poils. -
Peut-on considérer la nature comme un sujet de droit ?
Comme maîtres et possesseurs, nous la dominons et la réduisons au statut d'objet. Pourtant, cette nature nous reçoit, nous accueille et nous fait vivre. Si nos extractions et nos exploitations la mettent en danger, la menace se retourne aujourd'hui contre nous.
La nature nous conditionne et, désormais, nous conditionnons la nature. Ancienne et nouvelle, cette interdépendance appelle, pour Michel Serres, l'établissement d'un « contrat naturel », fondement d'un droit nouveau, d'une symbiose vitale, qui termine par un pacte la guerre que nous menons contre la nature. Passé entre les humains et le monde, jadis laissé hors-jeu par le contrat social, le Contrat naturel octroie une dignité juridique à la nature et définit les devoirs de l'humanité envers elle.
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Le dernier livre de Michel Serres, consacré à repenser la religion, et qui vient clore l'aventure de sa pensée.
« Voici sans doute mon dernier livre. Il varie sur les deux origines du mot religion, l'une probable, l'autre usuelle : relire et relier. Il ne cesse, en effet, de relire les textes sacrés tout en cheminant le long des mille et une voies qui tissent le réseau global de nos vies, de nos actes, de nos pensées, de nos cultures. En cela, il conclut quelques décennies d'efforts consacrés à lier toutes opérations de synthèse.
À l'âge analytique - celui des divisions, décompositions, destructions, y compris celle de notre planète - succède celui de la synthèse et de la reconstruction. Nos problèmes contemporains ne peuvent trouver que des solutions globales.
Comment ne point finir par le religieux, dont on dit qu'il relie, selon un axe vertical, le ciel à la terre, et, horizontalement, les hommes entre eux ? ».
Michel Serres
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Le nouveau corps confie au sport son souffle, son coeur, sa sueur et sa fatigue, ne travaille presque plus de force mais sur des codes ; hygiénique, hydraté, sanitaire et aseptique, rectifié par les remèdes et la prédiction médicale, il repousse la mort de trente ans et l'antique souffrance quasi définitivement.
Comment ces corps si vite changés en moins d'un demi-siècle habiteraient-ils le même monde, sentiraient-ils par les mêmes sens, logeraient-ils la même âme que l'ancienne chair accablée ou repue, verbeuse, rigide et trop vêtue en raison de la honte ou du froid, soumise au labeur et non à l'exercice, à la morale plus qu'à la médecine, dont la philosophie de nos pères a parlé ?
Une étude originale et brillante de la situation des corps humains et de leurs sens dans les sociétés contemporaines qui ouvre la voie d'une magistrale philosophie de la sensation, au coeur de la pensée de Michel Serres.
Michel Serres (1930-2019), membre de l'Académie française et professeur à la Stanford University aux ÉtatsUnis, est l'auteur de nombreux essais philosophiques et d'histoire des sciences. Il a notamment publié Petite Poucette (Le Pommier, 2012) et, dans la collection « Pluriel », Le Parasite, Rome et Relire le relié. -
Communément célébré pour sa parole lumineuse, Michel Serres a été souvent critiqué pour la complexité de ses livres, notamment les premiers. Paru en 1992, Éclaircissements s'était donné pour mission de rendre le travail du philosophe transparent et limpide. La discussion menée par Bruno Latour, qu'il connaissait bien, a permis à Michel Serres de s'exprimer librement et sincèrement tout en simplifiant son propos. Un dialogue amical mais sans concession où l'on apprend beaucoup sur sa formation intellectuelle (la guerre, les sciences renouvelées), sur les enjeux de ses livres et le dessein global d'une oeuvre qui, à ce moment, n'en était encore qu'au premier tiers : 24 livres sur 80 ! Michel Serres explicite les raisons de son passage des sciences à la philosophie, sa position singulière, construite sur la remise en cause du progrès des sciences devant Hiroshima et la responsabilité scientifique : « J'ai été formé intellectuellement par les révolutions intérieures à la science, et philosophiquement par le rapport de la science à la violence. » Pour construire l'avenir, notamment celui de la cohabitation des hommes et de la nature, il insiste sur l'importance du droit, du récit, incarnation nécessaire, de la beauté de la langue, qu'il cultive, ou celle de la pluridisciplinarité, qu'il prônera activement. Avec le recul, on est étonné de voir à quel point il était lucide sur l'état du monde et sur ce qui nous attendait.
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Depuis l'embryon lové dans le ventre de sa mère jusqu'aux métropoles qui couvrent la Terre de leurs lumières permanentes, les humains habitent le monde de mille et une façons. Mais les animaux et, plus étonnant, les végétaux ont eux aussi, bien avant nous, conçu des demeures où vivre. Des grottes aux cathédrales en passant par les cabanes et les hôtels, de la coquille au terrier, Michel Serres nous dévoile les secrets d'architectures séduisantes et multiples, nous en montre le sens et esquisse ainsi, par biomimétisme, le monde de demain. Édité à l'origine avec une riche illustration, ce texte, empreint de poésie, est pour la première fois rendu disponible dans une édition courante sans les images.
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Michel Serres : oeuvres complètes
Michel Serres
- Le Pommier
- Cahiers De Formation
- 5 Octobre 2022
- 9782746525467
En 1960, Michel Serres a trente ans. Il n'a encore publié aucun livre. Sur dix-huit cahiers manuscrits, il tient, de mai 1960 à mai 1974, une sorte de «?journal philosophique?», où il note ses réflexions, ses intuitions, ses trouvailles. Il a décidé de bâtir une oeuvre. Dans ces cahiers, il s'y exerce. Ce premier volume des oeuvres complètes contient la transcription intégrale de ces cahiers. On y trouve, bien sûr, les esquisses de sa thèse, les brouillons de ses articles, des notes de lecture, mais aussi des réflexions sur l'époque, sur l'université, sur le monde et sur lui-même. Et une pensée qui chemine, inspirée par le souci de jeter des ponts entre le monde des sciences et celui des lettres et de la philosophie. Fort de sa double culture, Serres aspire à inventer un nouvel encyclopédisme?: à «?tracer des routes transversales?» dans l'océan des savoirs. Dans le même temps, mesurant la puissance que nous donnent les sciences et les techniques, il nous alerte sur les dangers que cette «?maîtrise?» comporte?: «?[...] l'homme de demain est condamné à la raison. [...] Hors la sagesse, il n'y a plus, probablement, comme horizon que le suicide collectif et intellectuel.?» Et il définit la mission du philosophe?: penser ce «?nouveau monde?», pour le rendre habitable. Préface et présentations par Roland Schaer. La collection des oeuvres complètes de Michel Serres est dirigée par Sophie Bancquart, Bernadette Bensaude-Vincent, Roland Schaer et Frédéric Worms.
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Michel Serres a consacré sa vie à essayer de décrire la formidable transformation du monde présent. Dans ce livre, parfois un peu nostalgique, il se souvient du monde qu'il a connu dans sa jeunesse : la drague et les paysans d'Agen, le rugby, les paysages et les chemins, Garonne ! Mais aussi les pays qu'il a découverts ensuite et aimés, le Queyras, la mer... le monde ! Au travers de ces évocations, il nous fait réfléchir sur les transformations auxquelles nous avons assisté : l'évolution de la ville et la campagne, ce que signifie émigrer, les potentiels extraordinaires du corps, l'encyclopédie et l'enseignement, et, toujours, le rugby !
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Le gaucher boiteux ; puissance de la pensée
Michel Serres
- Le Pommier
- Poche Le Pommier
- 2 Mars 2017
- 9782746503878
Avec ce soixantième livre, Michel Serres synthétise le travail de toute une vie. Il réussit à décrire la façon dont il a pensé ses livres et sa philosophie depuis les débuts, avec Hermès, jusqu'à tout récemment, avec Petite Poucette.. Surtout, il explore la pensée et ses figures.
Penser, c'est inventer, pas imiter ni copier ! S'enrichissant de l'apport des sciences, de la philosophie, de l'histoire et de la religion, Michel Serres associe à la pensée le monde dans sa totalité.
Pour cela, il convoque le Grand récit de l'Univers, le réel ; le médiateur, gaucher boiteux, qui crée des personnages en foule et explore les vivants ; et le gaucher pensant qui nous parle de l'« âge doux ». Celui de Petite Poucette, le nôtre.
Au total, voici une nouvelle philosophie.
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Que révèle le séisme financier et boursier qui nous secoue aujourd'hui ?
Si nous vivons une crise, au sens plein du terme, aucun retour en arrière n'est possible. Il faut donc inventer du nouveau. Or, le nouveau nous submerge ! En agriculture, transports, santé, démographie, informatique, conflits, des bouleversements gigantesques ont transformé notre condition comme jamais cela n'était arrivé dans l'histoire. Seules nos institutions n'ont pas changé. Et voici l'une de ces ruptures profondes : notre planète devient un acteur essentiel de la scène politique. Qui, désormais, représentera le Monde, ce muet ? Et comment ? Michel Serres montre que nous sommes encore les acteurs de notre avenir.
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Pour les religions monothéistes comme dans les anciennes légendes, l'Ange est avant tout un porteur de messages. Or, nos sciences et nos techniques produisent aujourd'hui cent métiers de communication, autant de réseaux mondiaux, une ville sans limites, d'incessants déplacements qui dessinent la carte d'un nouvel univers, et induisent des problèmes planétaires, portés sans cesse vers nous par mille messagers. Mais cette messagerie universelle s'accompagne d'indicibles injustices, d'une misère croissante, de famines et de guerres, d'une révoltante inégalité. Dans ce monde de flux et de réseaux, où Prométhée a fait place à Hermès, peut-on lire réalisée, partout autour de nous, une nouvelle légende des Anges, avec échangeurs et annonceurs, toiles et passages, chutes et Démons, Puissances et Dominations, quête de miséricorde... ? C'est en tout cas ce que nous conte ici Michel Serres, tissant, au fil d'une série de dialogues fictifs qui convoquent ensemble sciences, droits et religions, une nécessaire philosophie de ces nouvelles relations.
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éloge de la philosophie en langue française
Michel Serres
- Flammarion
- Champs Essais
- 12 Mars 2014
- 9782081332119
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Voir, être vu... Mille et une variations sur le sens qui prime sur les autres par un grand philosophe, à la vision... bien particulière !
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« D'où jaillit la Musique ? Des bruits du monde ? Des clameurs issues des assemblées ? De nos émotions ? Et comment la définir ? Rien de plus difficile que de répondre à ces questions. J'ai préféré dire ce qu'elle est en trois contes.
Légendaire, le premier suit la vie d'Orphée, son initiation auprès des Bacchantes et des Muses, puis sa plongée dans les Enfers à la recherche d'Eurydice, son amante. Comment aimer en Musique ?
Autobiographique, le second envahit le Grand Récit de la connaissance qui devient ici une Grande Symphonie. Peut-on penser en Musique ?
Biblique enfin, le dernier psalmodie, de la Genèse à la Nativité. Doit-on prier en Musique ? ».
Michel Serres
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Darwin, Bonaparte et le samaritain ; une philosophie de l'histoire
Michel Serres
- Le Pommier
- Essais Et Documents
- 8 Septembre 2016
- 9782746510982
« Darwin raconta l'aventure de flore et de faune ; devenu empereur, Bonaparte, parmi les cadavres sur le champ de bataille, prononça, dit-on, ces mots : « Une nuit de Paris réparera cela». Quant au Samaritain, il ne cesse, depuis deux mille ans, de se pencher sur la détresse du blessé. Voilà trois personnages qui scandent sous mes yeux trois âges de l'histoire.
Le premier, long, compte des milliards d'années. Réussissant à dater les événements dont elles s'occupent, les sciences contemporaines racontent le Grand Récit de l'univers, de la planète et des vivants, récit qui déploie nos conditions d'habitat et de nourriture, sans lesquels nous ne vivrions ni ne survivrions.
Pendant des milliers d'années, le deuxième, dur, répète cette guerre perpétuelle dont un chiffre bien documenté dit qu'elle occupa 90% de notre temps et de nos habiletés.
Quant au dernier, doux, il glorifie, depuis quelques décennies seulement, l'infirmière, le médecin, la biologiste dont les découvertes et les conduites redressèrent à la verticale la croissance de notre espérance de vie ; puis le négociateur, qui cherche la paix ; enfin l'informaticien qui fluidifie les relations humaines.
Histoire ou Utopie ? Il n'y a pas de philosophie de l'histoire sans un projet, réaliste et utopique. Réaliste : contre toute attente, les statistiques montrent que la majorité des humains pratiquent l'entraide plutôt que la concurrence. Utopique : puisque la paix devint notre souci, ainsi que la vie, tentons de les partager avec le plus grand nombre ; voilà un projet aussi réaliste et difficile qu'utopique, possible et enthousiasmant.» Michel Serres.
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« Qui mange à table d'hôte, invité gourmand, parfois beau causeur, est dit parasite. La bête petite qui vit de son hôte, qui change son état courant et le met en risque de mort, est dite, encore, parasite. Le bruit qui interrompt sans cesse nos dialogues ou intercepte nos messages, voici toujours le parasite. Pourquoi nommer d'un même mot un homme, une bête et une onde ? Voici un livre d'images, d'abord, comme réponse à la question, une galerie de portraits. Il faudra un peu deviner qui se dissimule sous les plumes et sous les poils, et sous l'accoutrement du fabuleux. Des animaux, grands et petits, mangent ensemble, leur festin est interrompu. Comment ? Par qui ? Pourquoi ? Sortent les animaux, les repas continuent. Nous mangerons avec Jean-Jacques, avec Tartuffe, avec Socrate, avec les frères de Joseph... Le parasite prend et ne donne rien : des mots, des bruits, du vent. L'hôte donne et ne reçoit rien. Voici la flèche simple, irréversible, sans retour, elle vole entre nous, c'est l'atome de la relation, et c'est l'angle du changement. Abus avant l'usage et vol avant l'échange. On peut construire, à partir d'elle, ou repenser au moins, techniques et travaux, économie et société. »
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écrivains, savants et philosophes font le tour du monde
Michel Serres
- Le Pommier
- Poche Le Pommier
- 13 Octobre 2015
- 9782746510531
Étrange, joyeuse surprise : nos écrivains de génie, Flaubert, Proust. nos philosophes profonds, Leibniz, Bergson. nos inventeurs dans les sciences, Linné, Galilée, Schrödinger. ont une vision du monde analogue à celles des Inuits du Grand Nord, des Aborigènes australiens ou de certaines tribus amérindiennes d'Amazonie !
Par une intuition réjouissante, Michel Serres emprunte les outils dont l'ethnologue se sert pour étudier les autres cultures. Car ces dernières, à y bien réfléchir, ne sont pas si différentes de la nôtre. Envisagée à rebours des conventions habituelles, notre culture brille alors de tous les feux de son originalité, révèle la chatoyante inventivité de sa pensée.
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Solitude ; dialogue sur l'engagement
Michel Serres, Jean-françois Serres
- Le Pommier
- Essais Et Documents
- 8 Septembre 2015
- 9782746509122
Un père et un fils se retrouvent et dialoguent autour d'un projet porté par le fils, Jean-François : Monalisa, la Mobilisation nationale contre l'isolement des personnes âgées. Ils cherchent tous deux à comprendre comment notre société, marquée par une individualisation qui nous a libérés de nombreux enfermements, est aussi porteuse d'un risque majeur, celui de la solitude, en particulier chez les personnes âgées.
Ce dialogue entre Jean-François et Michel Serres, entre père et fils, entre deux générations questionne l'émergence de l'individu moderne. Michel a oeuvré pour cette indépendance à laquelle il a aspiré durant toute sa jeunesse, tandis que Jean-François, né dans un monde déjà marqué par l'individualisme, est en quête de nouvelles appartenances.
Délégué général des petits frères des Pauvres, Jean-François appelle à la mobilisation contre l'isolement et la solitude avec conviction. Il invite chacun à s'engager aujourd'hui dans le chemin de la relation, une relation réelle et proche, dans son quartier ou son village. Cette nouvelle forme d'engagement s'incarne en initiatives citoyennes locales, diverses et collectives, qui peuvent bouleverser les modes d'intervention sociale, les organisations, la place des institutions et renouveler le fait politique.
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Pantopie ; de Hermès à Petite poucette
Martin Legros, Sven Ortoli
- Le Pommier
- 1 Mars 2014
- 9782746505933
Ce livre raconte la pensée de Michel Serres à travers des entretiens vivants où le penseur revient sur son itinéraire, depuis la traversée de la guerre au bord de la Garonne jusqu'à aujourd'hui.
Passeur des savoirs, capable de faire comprendre l'histoire des idées au travers de récits savoureux, Michel Serres reste insuffisamment connu. Sait-on que ce philosophe pour qui « penser, c'est anticiper », a vu venir avant tout le monde toutes les grandes révolutions de notre temps : la fin de l'agriculture, l'avènement des communications, la crise de l'écologie, la révolution numérique, l'éloignement de la mort. Pour saisir ces événements, il a forgé des concepts nouveaux - l'Hominescence, le Contrat Naturel - mais également imaginé des personnages grâce auxquels ces expériences neuves de notre humanité s'incarnent : Hermès, Le Tiers-Instruit, Petite Poucette.
Pantopie (du grec « pan-topos », « tous les lieux ») est l'espace où tous ces personnages prennent sens.
Martin Legros, philosophe, et Sven Ortoli, historien des sciences, ont su amener Michel Serres à organiser la présentation de son oeuvre autour des grands personnages qui l'habitent et à la replacer dans le paysage intellectuel et philosophique contemporain.
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De quoi avons-nous peur, aujourd'huioe Des nouveautés ? De nous laisser piéger par de dures contraintes ? Depuis leur avènement, l'Univers, les vivants et les hommes donnèrent sans cesse naissance à des lois nécessaires et à d'imprévisibles événements. Pour Michel Serres, la nouveauté jaillit cependant du format comme le rameau s'élance de la tige. Faible et inventif, le Fils sort du Père, qui dicte dogmes et lois. Oeuvre de réconciliation, Rameaux propose une vivifiante relecture de l'histoire de la pensée où confluent enfin sciences, cultures, arts et religions. Chant de vie et message d'espoir pour les générations futures, ce livre aide à comprendre et à aimer l'inquiétude du présent.
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Du bonheur, aujourd'hui
Michel Serres, Michel Polacco
- Le Pommier
- Le Sens De L'info
- 13 Octobre 2015
- 9782746510524
Le bonheur, avec Michel Serres c'est. étonnant, détonnant, réconfortant, intelligent, émouvant. Parfaitement inclassable et « que du bonheur » !
Loin des sempiternels clichés qu'on lit partout, il nous fait grimper en haut d'un phare, nous plonge dans un sommeil réparateur, nous invite en poésie, nous régale de rires, nous fait marcher en rythme, voyager au Tibet, trinquer à la nouvelle année.
Amour, amitié, émotions, sensations.des pages qui, doucement, palpitent !