Federico est jeune, assoiffé de vie, mais conditionné par les contraintes d?un monde encore fermé et par une mentalité traditionaliste, toujours tiraillé entre les impulsions de son tempérament passionnel et le désenchantement de devoir accepter des choix souvent imposés par d?inévitables compromis. Federico raconte sèchement et sobrement sa complexe biographie existentielle: les années universitaires pleines d?insouciance, le retour au village natal dans l?arrière-pays abruzzain et les soudains problèmes économiques de sa famille; le début difficile de sa profession d?expert-comptable, les histoires sentimentales malheureuses avec Francesca et Marta, la joie d?un enfant. Ce sera Davide, le fils tant désiré et aimé, qui dissipera les conflits irrésolus qui animent le protagoniste. Federico réussira à instaurer un rapport de sincère complicité et d?affection réciproque avec son fils. Il parviendra à surmonter l?hostilité et la rancune de Marta, son ex concubine, mue par un désir de vengeance qui augmentera au moment où elle tentera de tenir le père et le fils éloignés l?un de l?autre. Un roman sur les vicissitudes que chacun de nous pourrait vivre, capable d?affronter des thèmes fortement actuels et jamais assez débattus: les formes de la famille, la séparation, le rôle difficile du père ou de la mère célibataire. Des moments de réalité qui se colorent de teintes chaudes et sincères.
Ouvrage traduit par Berta Corvi
« [.] Sur la piste, semblable à un ruban noir étiré sur une steppe nivelée, l'avion était posé comme une sauterelle, avec la prétention de survoler toute la planète. Sa queue était remontée vers le ciel bleu clair et ses ailes, pendant horizontalement, lui procuraient un aplomb parfait. Sa tête, qu'on eût dit l'ogive d'un missile, perçait le vide à l'avant, et le reste du corps, long et immense, dénotait son habileté à fendre les airs. [...] Je regardais le gros insecte, et j'étouffais de commotion, avec à la fois une joie assortie d'une curiosité insensée : «Avion, tu vas voler ? Tu pourras ?» Oui, intérieurement, je lui demandais cela. Et par le tintement régulier de ses moteurs, couplé avec le clignotement de ses feux, l'insecte géant semblait me répondre : «Oui, je pourrai. Je pourrai voler ; je pourrai voler infailliblement dans le ciel». »
Avènement d'un amour et d'une paix entre marchands et vigiles, espoir recouvré par les locataires d'un supermarché, telle est la teneur dialectique de cet ouvrage.
À travers les autres nouvelles, le lecteur suit les déboires d'une pauvre femme et les péripéties d'une administration coutumière. Mais au-delà de la marginalisation de la femme, et des impasses sociales, c'est surtout la problématique de la gestion des ressources humaines qui se pose.
L'oeuvre poétique de Vlad Neagoe, l'un des plus doués et accomplis poètes roumains, est variée, vaste et profonde. La poésie de Vlad Neagoe convie le lecteur à un voyage imaginaire, du satirique au lyrique, du tragique à l'animation, de l'existence au rêve ? le plus authentique réel le soulevant sur le seuil du sommeil ravissant. Les poèmes sont alourdis d'images et d'esprit. Inondés d'une conscience haute des sens et d'une force puissante du rythme, de musique et de sonorité du langage, ses poèmes révèlent le rang, la puissance et la flexibilité de ce poète exceptionnel.
Sondos trouve son frère en train de manger un casse-croûte ce qui lui donne envie de lui en demander un bout. À sa grande surprise, il lui rappelle qu'elle lui a elle-même refusé il y a quelque temps un morceau de sa banane.
Elle va donc se plaindre à sa mère. Mais Riadh tient bon. La maman décide alors d'acheter une boîte de thon à sa fille afin qu'elle se fasse autant de goûters qu'elle en voudra.
La mère s'apprête à sortir avec sa fille Najoua pour rendre visite à la tante. Mais Najoua traîne beaucoup et retarde sa maman. Une fois prête, sa chambre est dans un désordre total, ce qui la prive de la sortie à l'expiration du temps alloué.
De retour à la maison, la mère ne trouve pas encore une fois Najoua au rendez-vous : punition non accomplie. Donc, elle ne dînera pas si elle ne finit pas et le rangement de sa chambre et l'écriture de sa punition.
Ce coup ci, Najoua était à l'heure pour le dîner.
L'élève Salma est allée à l'école sans tablier si contente de sa nouvelle robe qu'elle tache au petit déjeuner. L'institutrice lui demande des explications alors qu'elle même est sans tablier. Ayant oublié de le prendre du placard de la classe pour le laver, Salma propose de s'en charger. Le lendemain, l'institutrice le trouve tout propre et parfumé.
Voici une anthologie de poèmes traduits de l'arabe qui comprend vingt-trois poètes arabes en grande majorité contemporains dont quinze tunisiens.
Ce recueil est une anthologie de l'oeuvre de Luis Luna. Il regroupe des poèmes tirés de ses livres publiés en mettant un accent particulier sur les textes encensés par la critique ou appréciés suite aux diverses traductions. La contemplation du paysage, en tant que mouvement intérieur, est l'un des thèmes clés qui permet de comprendre cette oeuvre complexe, fondée sur la métaphore et la concision du langage. Ce qui l'inscrit dans les courants minimalistes. Parallèlement, les poèmes se caractérisent par une agilité spéciale dans la recréation de ce que l'on contemple, tout en modelant un réseau de signifiés qui configure la pensée poétique de l'auteur.
Avec tout juste son bac en poche, Anna débarque de son petit village natal de Pologne à Anvers, en Belgique. Elle doit occuper une place de jeune fille au pair durant un an. Les débuts sont difficiles, Anna ne parle pas un mot de français, mais elle s'accroche. Après cette première expérience belge, elle décide de rester, multiplie les petits boulots, les galères, se désespère parfois, mais une petite voix intérieure lui dit une fois de plus de tenir bon. Et d'ailleurs, peu de temps après, elle rencontre Sébastien. Mariage, naissance d'un premier enfant, Mateusz, puis six ans plus tard de la petite Evelyne. Bébé au sourire désarmant, aux yeux très éveillés largement ouverts sur le monde et dont le petit caractère s'affirmera très vite ! À seulement deux mois, Sébastien remarque le ventre légèrement gonflé de sa fille. Et là un mot terrible tombe : neuroblastome, une tumeur enfantine extrêmement rare, mais qui se résorbe en général d'elle-même. Après des épreuves de la vie d'émigrante, Anna plonge dans le monde d'oncologie pédiatrique. Ce roman bouleversant nous prouve que l'écriture peut parfois servir de catharsis à la souffrance.
Traduit du polonais et dirigé par Tina Mouneimné Van Roeyen.
« Ma machette se retrouva dans ma main droite, hors de son fourreau. Mon bras se détendit comme mû par un puissant ressort. La lame mille fois aiguisée alla caresser la tempe gauche du jeune homme, cette tempe qui quelques secondes plus tôt était encore en train de recevoir des tapes affectueuses usurpées à notre dignité de coupeur de canne à sucre. Un deuxième coup de machette sectionna la trachée artère du malheureux soupirant qui s'abattit sur le sol comme un pantin mal réglé. Du sang gicla et inonda la place. Masséo poussa un cri inhumain, un cri de folie. En même temps, elle s'élança en direction de la porte. Elle cogna violemment son front contre le cadre et s'affala à la renverse ; sa tête devint une gourde trouée laissant échapper du rouge. »
Tilmann Kleinau est né le 21 juillet 1961, avec des bras et des jambes courts, atrophiés : c'est un enfant du thalidomide. Il fut baptisé aussitôt, car personne ne pouvait imaginer qu'un enfant né avec de telles malformations extérieures puisse survivre quelques mois, ou même quelques semaines.
Aujourd'hui âgé de 53 ans, docteur en philologie, il vit à Stuttgart où il exerce en libéral la profession de traducteur pour des agences et des maisons d'édition. Il joue aussi de la batterie dans un groupe de rock amateur et s'investit bénévolement dans des associations de personnes handicapées. Grâce à une assistance humaine permanente, il mène une vie normale, active et riche. Quels problèmes a-t-il dû résoudre ? Avec délicatesse et humour, il montre que la vie est infiniment précieuse.
Ce recueil réunit un choix de haïkus et de petits poèmes traduits de l'arabe du poète irakien contemporain Adnan Al-Sayegh. L'auteur plonge les lecteurs dans une atmosphère fantastique inspirée de la situation arabe actuelle, tout en s'élevant à un niveau existentiel où se mêlent le subjectif et l'objectif, se posant les questions de l'identité et du devenir dans une tonalité ironique voire acerbe...
1989. Le Liberia brûle sous les feux des armes de guerre. Prince Mike, le père de Holyçane la petite albinos, est inquiet : les Africains croient que les albinos détiennent de pouvoirs surnaturels, c'est pourquoi les foudres de guerre les kidnappent pour les sacrifier aux fétiches. Ces supposés pouvoirs font que les albinos sont victimes de crimes rituels sur le continent noir. Leurs corps sont recherchés pour leurs supposées puissances pour réussir en affaire, en politique, en amour et même pour la guérison du sida. Prince Mike qui compte faire de Holyçane une célèbre jazzwoman, se réfugie avec elle dans une capitale où pullulent en grande abondance, les chasseurs d'albinos...
Oser tout quitter pour un rêve ? Voilà le deal que passe avec lui-même un simple prof d'anglais, fan de culture anglo-saxonne à la limite de l'aliénation. Le rêveur s'appelle Mekki, mais on le surnomme Mickey. Surnom à l'appui, il opte pour un style de vie à l'américaine et roule en jeep. Ce trentenaire n'a de marocain que la nationalité ! Il se plaît à afficher son désir de s'exiler aux States : changer d'existence, c'est cool ! En fait, Mickey est un homme pressé qui passe le plus clair de son temps à courir, de l'institut anglais à la brasserie Le Capitole, rencontrer son alter ego « le Kid », retrouver son ex, ou sortir sa nouvelle fiancée. Rien ne le détourne de son projet de « départ », ni ses conquêtes féminines ni le sarcasme de ses collègues ou ses créanciers. Parcours de combattant ! Go Mickey go !
La poésie ne peut pas être racontée. Elle est ou elle n’est pas purement émotionnelle !
« Si le sentiment amoureux est une chose naturelle pour certains, il est évident qu'il n'en est pas de même pour d'autres, d'où cette grande différence dans ses manifestations et sa démonstration dont les attentes diffèrent selon les besoins. À mon avis, c'est la seule prescription ouverte à toutes doses et qui peut se consommer sans modération. Je suis amoureuse de l'amour depuis ma plus tendre enfance. Pourtant, je reste exigeante d'une certaine qualité de celui-ci.
Si j'avais une définition à donner de l'amour, je dirais que « c'est la vie », mais seulement quand il est vécu dans sa plénitude.
Les véritables histoires d'amour englobant toutes les formes d'amour racontées dans ce livre sont celles qui ont brisé les tabous, bousculé les principes et bouleversé les moeurs. »
Quand les oiseaux volent en liberté est un roman romantique, historique et politique. Juan Carlos Alarcón y raconte la passion des convictions politiques, l'amour et la mort dans les années 70 en Argentine. Cette passion ravive la mémoire et le vécu intense d'une génération. Cette littérature récrée une intimité, comme une offrande à ceux qui arrivent, à ceux qui ont survécu, à ceux qui sont d'un côté ou de l'autre de la barricade. Ce roman décrit l'atmosphère de l'époque et nous invite à la réflexion grâce à une lecture de la vie quotidienne facile d'accès. Dans les vestiges d'une Cordoba explosive et pleine d'espoir, les personnages sont la jeunesse, le conflit et les victimes d'une époque.
Beau gosse au bagou facile, jeune et charismatique, voilà comment se définirait le dragueur fou. A l'opposé, le binoclard, petit, introverti, intelligent, mais peu charmant. A priori, les deux personnages ne partagent pas la même philosophie de vie. En effet, le premier est un obsédé sexuel ; le second est un obsédé textuel. Cependant, leur amitié naîtra le jour où le macho aura besoin de l'aide de l'intello pour séduire Rose-Marie, la petite bégueule au caractère pieux et vertueux qui assiste au même cours de chimie que la grosse tête aux lorgnettes. Reste à savoir si le tombeur arrivera à cueillir cette fleur et à déflorer ses pétales ou si, au contraire, il se fera piquer par une de ses orties... À vous de lire !
Belyse est la fille et l'unique enfant du colonel Boris. Elle est tombée follement amoureuse d'Armel, orphelin devenu mendiant après que sa famille lui ait capté son héritage. Ce fol amour est réciproque et Belyse supplie son père d'héberger Armel.
Pour ne pas perdre sa fille, Boris accepte.
A sa majorité, Jimmy, fils et enfant unique du président Samson, demande - en vain - la main de Belyse. Il menace d'abord de se suicider puis concocte un plan : emprisonner Boris pour tenter d'enlever sa fille et, pire encore, tuer Armel, sa seule chance de se faire aimer de Belyse.
Boris est emprisonné, Armel assassiné, mais la vengeance est amère pour Jimmy...
Palmier Tes dattes N'ont plus aucune utilité Les mèches de ta chevelure N'ont plus aucune utilité Ô palmier arrache Tes racines Du ventre de la terre Je te planterai dans mon coeur Et je t'offrirai le meilleur de moi-même.
Elle n'est jamais très loin, on la prend de plein fouet et elle nous suit à la trace. Qui n'a jamais eu HONTE ? Ces pincements au coeur comme un caillou dans la chaussure, ces douleurs comme une pierre dans le ventre, Fatima Aït Bounoua nous en donne à voir à travers seize nouvelles seize situations, seize honteux. Des mots pour ceux qui les ont ravalés, des tranches de vie un peu écrasées, des petits bijoux d'écriture quand les perles ont roulé par terre. « Et au milieu, il est là, seul, la tête dans ses genoux, protégée de ses mains, aussi seul sur cette terre sablée, qui devrait être pourtant familière, que dans la cour de l'école. Il échappe aux cris des enfants, il s'imagine se lever, s'arracher la langue pour la leur jeter, pour la jeter aussi aux chiens errants, aux chiens rongés de tiques et de pisse, aux chiens qui eux s'acceptent, rien qu'en se reniflant sans même avoir appris à aboyer. La langue gisera, recouverte d'une fine couche de poussière collant à la surface humide de la chair, comme la chapelure sur une tranche de dinde. Les chiens la renifleront, la feront rouler, la partageront peut être et plus personne ne lui en parlera. » Au sommaire: L'héritage L'Homme sans secrets Muses fracassées « Il faut qu'on parle. » Le Passeur amoureux Mohamed et le Sultan C'est moi qui l'ai fait ! Poupées déchirées « Tu te vexes pour rien ! » Tu fais quoi de tes journées ? Arracher la langue. Chronique d'une violence ordinaire Le mot Elle sait pas s'y prendre. « Tu te vexes pour rien ! » Et moi ?
De l'autre rive est un autre regard, une vision des choses et des comportements ;
De l'autre rive, c'est le regard, peut-être, d'un fou sur la société, d'une victime de la séparation des parents ;
De l'autre rive est le regard d'un fou, le fou, victime d'une injustice, d'un abus, d'un excès de pouvoir ;
De l'autre rive, c'est le regard sur un paysan, un artisan qui ne vit que de sa force de travail, de son savoir-faire, de son savoir-être et de la générosité de la nature ;
De l'autre rive, c'est l'autre visage et les tracasseries de l'administration, le manque de communication directe entre le pouvoir et les populations ;
C'est le regard contre la facilité, l'opportunisme politique, voire l'imposture et l'oisiveté ;
Enfin, De l'autre rive, c'est le lever du voile sur l'une des coutumes et traditions de ce coin de l'Afrique, le Tchad.
Chez les MC Collins, couple de race blanche, fondamentalement raciste et très médiatisé, c'est la naissance de Paradoxe, un bébé de race noire ; pas un métis, mais un bon Black.
Entre les MC Collins, l'équipe médicale et Vino le caméraman qui a immortalisé les moments gracieux de la naissance, on se bat, organisé en pro et anti Paradoxe. Au cours de cette bataille pour l'honneur, les droits fondamentaux de l'Homme et la morale, l'équipe médicale dirigée par le Pr Bistouri et le Médecin-chef, appuyée par Vino, deviendront, bien malgré eux, des Héros, crédibles défenseurs de la vie humaine et les protecteurs de Paradoxe contre ses propres géniteurs. Une situation qui expose la guerre des grandes ambitions humaines de notre époque, autrement racontée par l'humanisme de Valery Kammegni.