En novembre 1947, Artaud enregistre pour la Radiodiffusion française, une émission intitulée Pour en finir avec le jugement de dieu.
Le texte qu'il écrit pour l'occasion est lu par Roger Blin, Maria Casarès, Paule Thévenin et Artaud lui-même. L'auteur enregistre après coup un certain nombre de cris de diverses intensite´s, des bruitages, et improvise un accompagnement musical a` plusieurs de ses scansions au moyen d'instruments de percussion et de xylophones.
L'e´mission doit e^tre diffuse´e le 2 fe´vrier 1948. Alerte´ par la presse qui se re´jouit du scandale a` venir, Wladimir Porche´, directeur ge´ne´ral de la Radiodiffusion franc¸aise, interdit la diffusion au dernier moment, le 1er fe´vrier.
Malgré le soutien d'un comité de journalistes, d'artistes, d'e´crivains, de musiciens (parmi lesquels Max-Pol Fouchet, Raymond Queneau, Pierre Herbart, Roger Vitrac, Georges Ribemont-Dessaignes, Jean-Louis Barrault, Louis Jouvet, Jean Cocteau, Rene´ Clair, Paul E´luard, Jean Paulhan, Maurice Nadeau, Georges Auric, Rene´ Char, Adrienne Monnier...), l'émission n'est pas diffusée.
Le texte paraît quelques mois plus tard, au printemps 1948, à titre posthume, aux éditions K, dirigées par Alain Gheerbrant.
Avec le texte de l'émission, nous reproduisons le Théâtre de la Cruauté, des Lettres à propos de Pour en finir avec le jugement de dieu et les États préparatoires de Pour en finir avec le jugement de dieu.
L'Ascension du Mont Ventoux est le texte d'une lettre que Pétrarque envoya en 1336 à son directeur de conscience et ami, Dionigi dei Roberti, et qu'il retravailla sans doute plusieurs fois durant les décennies qui suivirent. D'une sensibilité étonnamment moderne, L'Ascension du Mont Ventoux est en définitive le récit d'un parcours spirituel. L'homme, dominé par la nature, doté de forces précaires et terriblement vulnérable, doit trouver en lui-même le courage d'affronter tentations et difficultés, sans jamais se détourner de son but véritable.
Rubén Darío, Chants de vie et d'espérance Traduction de Lionel Igersheim Chants de vie et d'espérance, publié en 1905, est un des recueils majeurs de Rubén Darío. Poète précoce, nouvelliste, Darío est un personnage central des lettres hispaniques. De Borges à Octavio Paz, ses successeurs n'auront de cesse de rappeler l'importance de son rôle dans l'entrée en modernité de la poésie de langue espagnole.
Tour à tour lyrique, incantatoire, désespéré, dans le sillage d'Hugo ou de Verlaine, à qui il vouait une immense admiration, célébrant l'âme hispanique ou explorant son rapport à l'érotisme, Darío fait la preuve d'une inventivité formelle parfois révolutionnaire et de la maîtrise d'un immense talent.
Parution : mai 2012 / 128 p. / ISBN : 978-2-916266-93-0 / Prix : 9,50 €
Pour rompre avec les « préjugés des philosophes », Nietzsche se fait poète. Mais il ne se contente pas du dithyrambe à Dionysos ou de la prose poétique de Zarathoustra. Il renoue en philologue avec la tradition antique du sarcasme en vers. Pour écrin de son insolence philosophique, il choisit un genre oublié en son temps l'épigramme. La traduction de Guillaume Métayer réunit pour la première fois ces poèmes en un volume et met en lumière cette veine négligée de Nietzsche poète, qui signe une renaissance philosophique de l'épigramme.
Sándor Petofi (1823-1849), héros de la Révolution de 1848, mort les armes à la main, est l'un des plus grands poètes de la littérature hongroise.
Véritable icône dans son pays, traduit dans toute l'Europe, son oeuvre était introuvable en France depuis près de quarante ans.
Nuages, recueil daté de 1846 où le pessimisme et l'ironie d'une génération se mêlent de façon unique à un lyrisme amer, nous permet de renouer avec cette immense voix du romantisme européen
En 1929, un jeune poète de vingt-quatre ans fait paraître Ni père ni mère à Budapest, où il est connu des cercles intellectuels et littéraires. Poète au lyrisme puissant, au style profondément original, il chante sa misère, son désespoir, ses amours et sa révolte. Ni père ni mère fait de lui l un des poètes majeurs de l entre-deux-guerres. Il donnera quatre recueils encore, avant de se suicider en 1937. Éluard, Tzara, Cocteau et bien d autres lui rendront par la suite un éclatant hommage. Nouvelle traduction de Guillaume Métayer.