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Gwen Catala
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Une vision autobiographique qui surgit comme un champ de ruines, une mise à nue, presque insolente et d'une incongruité quasi dadaïste de la bonne vieille société irlandaise, ce roman, débuté à Dublin en 1904, puis repris à Trieste en 1914, dépeint la grande fresque autobiographique d'un Joyce adolescent bousculant l'ordre scolaire et l'ordre familial pour devenir le germe d'une révolution littéraire essentielle. Dans cette nouvelle édition de la traduction commentée et annotée de Jean-Yves Cotté, quel plaisir, que dis-je quelle jouissance de se laisser embarquer par la folie d'un Joyce près à exploser. Et cette langue, succulente, ce geste de liberté. Toute une symphonie à redécouvrir de toute urgence.
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Ouvrage bilingue, nouvelle traduction !
Nouvelle incursion du traducteur Jean-Yves Cotté dans l'univers de Joseph Conrad, avec cette nouvelle traduction de cette nouvelle ayant paru en 1901 dans le The Illustrated London News, puis en 1903 dans le recueil de nouvelles Typhoon an Other Stories.Kennedy, le médecin de campagne de Colebrook, nous raconte l'histoire d'Amy Foster mariée à un naufragé, « pauvre émigrant d'Europe centrale parti pour l'Amérique et qu'une tempête avait jeté sur cette côte ».
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Babel heureuse n.2 : automne 2017
Collectif
- Gwen Catala
- Babel Heureuse
- 10 Octobre 2017
- 9782376410614
Babel Heureuse est une revue poétique semestrielle dirigée par François Rannou et l'éditeur voyageur Gwen Catalá. Elle ambitionne de devenir une référence de la création poétique contemporaine, donnant voix aux jeunes pousses autant qu'aux incontournables, ouvrant sur le monde, aux traductions et créations bilingues. La revue paraît en édition papier, édition numérique enrichie et expérience web innovante.
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Babel heureuse n.1 : mars 2017 ; revue poétique hypermédiatique
Collectif
- Gwen Catala
- Babel Heureuse
- 19 Avril 2017
- 9782376410355
Babel Heureuse est une revue poétique semestrielle dirigée par François Rannou et l'éditeur voyageur Gwen Catalá. Elle ambitionne de devenir une référence de la création poétique contemporaine, donnant voix aux jeunes pousses autant qu'aux incontournables, ouvrant sur le monde, aux traductions et créations bilingues. La revue paraît en édition papier, édition numérique enrichie et expérience web innovante.
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Si l'on pouvait photographier le monde après le monde, l'onirisme au paroxysme, les derniers survivants, à quoi ferions-nous face ? Sans doute aux mots de Clotilde Escalle prenant vie et errant dans les déserts fantasmagoriques de Dali. Nous verrions... Du sable. À perte de vue. Un monde au bord du précipice, désormais à l'abandon, desséché, aride. Un père qui meurt. Un cadavre à retrouver. Une maison qui recèle des trésors, un fils qui dessine sous nos yeux le récit qui s'anime, qui redonne des couleurs à la vie d'autrefois. Des jeuneurs qui errent, aspirant le monde et les souvenirs, marchant dans le désert-sanctuaire, chassant les derniers survivants, immortels dans leurs corps de parchemin. Une forteresse. Une fabrique, machine vivante tout droit sortie d'un vieux film de science-fiction. Des robots. Des pensées-graines. Des passerelles entre le désert d'ici et le monde d'autrefois. Des morts qui parlent, une douleur de marbre, un monde métallique. Une plongée dans une littérature où l'on doit mettre de côté toute rationalité et faire confiance à ce qui défile devant nos yeux : votre imagination, aux mains tout entière des jeuneurs, sera votre meilleur guide dans ces contrées fantomatiques.
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Il y a sur l'île d'Iseora une bibliothèque. L'on y accède par une théorie de ruelles serpentant à travers vent. L'on n'y accède pas sans peine, mais grâce à une curiosité gourmande, un appétit littéraire certes, mais surtout une profonde immersion, une délectable, ponctuelle, « silurienne » perte de soi.
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Où ira Biche de Biche, souvent ? Qu'apprendra-t-elle en fin de compte sur tout ? Qui l'aidera à savoir ? Qui, en passant, nous aide à savoir ? De quoi c'est fait ? Où va le sens ? Qui dit quoi ? Qui apparaît dans l'air ? Et où ? Les hommes, les femmes, les bêtes, tous les livres ? Et qui se cache derrière partout ? Qui s'est caché ? Qui s'est caché ? Qui a tué Perdican pour qu'à la fin il meure et il vive ? Mademoiselle de Biche, c'est l'enquête absolue.
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"La Vie scolaire, roman initialement paru en 2002 et révisé par Emmanuel Tugny pour cette édition, est le seul roman de cet auteur prolifique à mériter la qualification de "naturaliste", au sens historique du terme. Le récit accompagne avec une redoutable précision le lent et inéluctable détraquement d'une psychè et de la parole dont elle dispose au contact d'un "milieu" scrupuleusement dépeint. Bien entendu, le naturalisme de Tugny est un naturalisme d'aujourd'hui, un naturalisme où ne se distinguent pas fatalités de l'évolution du sujet romanesque et de celle de la langue qui en fait une forme littéraire. La Vie scolaire décrit, dans une sorte de diaporama tragicomique, la dérive d'un enseignant affecté en province au cours d'une période de grève, entre amour en contexte professionnel, nécessités ou épreuves du métier, du couple, de la famille. La Vie scolaire, c'est, comme l'écrit Pierre-Marc de Biasi, préfacier du roman, l'itinéraire d'un "suicidé de la société" refusant, entre lassitude, abandon et révolte, de se plier aux exercices imposés d'une existence "académique"."
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Emmanuel Tugny parcourt la vie de Tristan Corbière, l'auteur des Amours jaunes, archétype du poète maudit dont il fait aussi et surtout un personnage de fiction. Cette figure étrange de la littérature française sert de support à une enquête passionnante, à la fois scientifique et romanesque.
L'auteur réinvente Tristan Corbière. Il fait corps avec ce personnage afin de mieux s'interroger sur l'aventure de l'écriture et de la vie. Ici et là apparaissent des extraits des Amours jaunes comme autant de refrains jalonnant le récit.
On chemine au long de la vie tragi-comique d'un fils qui écrit après son père, inventant de nouvelles formes littéraires pour dire son ironie et son désespoir joyeux. Le roman pose entre autres questions celle de l'héritage esthétique, celle du rapport à la matière et à la mort. Qu'est-ce qui pousse à écrire ? De quelle matière est faite la vie ? Qu'est-ce que mourir lorsqu'on écrit ?
Redécouvrons cette oeuvre, Prix de Flore B de la blogosphère 2007, dix ans après sa sortie, et l'intégralité de la présentation de sa première éditrice, Laure Limongi.
Du grand Tugny, assurément !
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Une chambre à soi ; de la nécessité pour toute femme de disposer d'une pièce à soi et de créer en toute liberté
Virginia Woolf
- Gwen Catala
- 26 Novembre 2016
- 9782376410157
« J'aime souvent les femmes. J'aime leur anticonformisme. J'aime leur comple tude. J'aime leur anonymat... » Nouvelle traduction de l'essai qui bouleversa toute la condition fe minine a l'e chelle de son sie cle, pre sente e et annote e par le traducteur Jean-Yves Cotte .
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Nouvelle traduction annotée pour ce texte fondamental qui sera l'avant-dernier publié par Virginia Woolf de son vivant. Certainement l'un de ses plus frontalement engagés. À partir d'une question adressée à une femme à l'aube de la Seconde Guerre mondiale comment selon vous pouvons-nous empêcher la guerre ? , l'écrivaine esquisse, dans un essai-fiction épistolaire, un nouveau territoire d'action publique spécifiquement féminin, se dressant contre les valeurs sociales dominantes. « Nous avons l'impression d'entendre un brouhaha de voix partant dans tous les sens, et le monde semble marquer le pas [...] Au cours du siècle dernier, l'influence phénoménale du progrès scientifique ne s'est jamais démentie, sans que cela s'accompagnât pour autant d'exploits littéraires ou scientifiques [...] Nous nous posons la question de savoir si l'homme est capable de profiter de ces nouveaux fruits de la découverte et de la connaissance scientifique, ou s'il provoquera sa propre destruction et celle de l'édifice de la civilisation en en faisant un mauvais usage. »
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Au terme d'un séjour de quelque dix ans au Brésil, Emmanuel Tugny nous livre Bossa. Issu de la haute tradition du poème épique, le texte est le récit imaginaire, presque mythologique, de l'aventure maritime d'une jeune captive. S'y mêlent le Brésil colonial et la méditerranée biblique et humaniste. Bossa terrasse avec une radicalité sensuelle les codes de la littéralité au profit d'une danse, d'une transe du monde, des corps et de la voix. À cette danse s'adjoint la peintre Bernadette Février : une fresque qui en accompagne l'érotisme, en souligne les ruptures, les densités. La fresque surgit sous le texte, peut s'y mêler pleine page, et devient à son tour la carte qui nous y porte.
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« Parade » commence au chevet du poète Guillaume Apollinaire en 1916, revenu de la guerre avec un éclat d'obus fiché dans le crâne... Son meilleur ami Pablo Picasso lui annonce que Jean Cocteau, poète de 26 ans, lui propose de réaliser les décors d'un « ballet réaliste » qu'il veut créer pour les Ballets russes. Le compositeur Erik Satie est déjà de la partie. En plein coeur du Montparnasse de la Première guerre mondiale, Zoé Balthus plonge dans le quotidien d'une jeunesse artistique démunie, seulement portée par la passion des arts, la beauté, la liberté de créer, l'amour de la vie. Personne ne soupçonne alors que ces jeunes gens composent une extraordinaire galaxie qui brillera pour l'éternité...
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éléments pour une critique de la raison collectionneuse
Emmanuel Tugny
- Gwen Catala
- 21 Février 2017
- 9782376410249
« Chez Teniers, un petit chien accompagne le collectionneur dans sa galerie. Et la présence de ce petit chien semble nous indiquer que le sujet, fut-il doté du pouvoir économique de collectionner, est le chien des chiens de cette collection où il trottine et sans laquelle il n'est pas même chien. » Dans ce bref essai philosophique, Emmanuel Tugny rattache l'identité du collectionneur à une conception du sujet dans l'être.
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« Stances du Kebar esquisse une imposante galerie de portraits ou de caractères dont l'existence est à la fois circonscrite et portée au jour par une métrique rigoureuse. Le livre, que l'on peut lire d'un bout à l'autre ou ouvrir où l'on veut pour rencontrer une voix, une opinion, une attitude, un visage, constitue une sorte d'état civil rimé, entre épigramme antique, esthétique galante du XVIIème, maximes morales. Il met aux prises, au profit d'une puissante et sinueuse incarnation, la plasticité du vivant et la rationalité prosodique. »
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"Quand, dans une étrange maison d'hôte, des crimes inexpliqués deviennent l'allégorie du roman comme on l'écrit, comme on le vit." Un polar conçu dans les règles de l'art. Un commissaire, des suspects forcément louches, de la victime en tas et, surtout, du crime, du vrai. Le tout dans une maison d'hôte cossue et sans histoires jusqu'à la disparition violente de ses pensionnaires assassinés l'un après l'autre. Les livres du commissaire Lasne l'ont rendu célèbre et il semble qu'il s'intéresse désormais autant au roman policier à écrire et aux autres romans possibles qu'aux enquêtes à mener, autant aux enquêtes à mener qu'à tous les romans possibles. Oui, Le Souverain Bien est un polar, un vrai. Mais ne vous y trompez pas, nous avons affaire à Tugny, et l'artiste étrange aux multiples facettes sait mieux que quiconque détourner les règles du roman, jouant de la langue et des pièges de la narration comme personne. Comme il est plaisant de se laisser embarquer à Phanopée, où le commissaire s'est réfugié pour écrire, forcément, et non pour enquêter, à moins que... Le Souverain Bien est un polar sur le polar, un roman sur le roman, un récit sur le récit, où l'enquête criminelle devient l'allégorie du roman comme on l'écrit, comme on le vit.
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L'écriture comme coup de griffe. Une griffure dont la douleur, vive, attendue, bienvenue, sonne la disparition du soi, l'appel de l'ombre dans le délitement de sa propre forme, celle qui se questionne autant qu'elle s'affirme dans sa non-présence. Par le questionnement du deuil et de la dépendance à la disparition ici, de la mère du narrateur Julien Boutonnier aborde avec brio le cri protéiforme, où l'annihilation de l'être exhorte la lumière à se manifester, et l'autre, à apparaître. L'écriture comme coup de griffe. Une voix qui se forme, indispensable, incontournable.
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Un ancien capitaine au cabotage, Hagberd, attend pour « demain » le retour de son fils... Ayant eu vent, quelques années plus tôt, que celui-ci aurait été vu dans le petit port de Colebrook, il vient s'y installer, persuadé qu'il pourra ainsi le retrouver. Marginal, il n'a de contact avec personne d'autre que Bessie, sa jeune voisine. Demain, de son titre original, paraît en 1902 dans le Pall Mall Magazine, puis dans le recueil de nouvelles Typhon et autres récits. Dans cette nouvelle traduction, (re)découvrez cet artiste du regard, écrivain majeur qui passa vingt années de sa vie à scruter les vagues, écueils et vents, et qui, jusqu'à la fin, ne cessa de clamer sa "méditerranéité" face à l'immobilisme qu'apporte la sédentarité. Arpenter ce Demain, et se dire qu'en d'autres temps, cela aurait pu être du Loti...
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Six personnages cherchent auteur ; sei personaggi in cerca d'autore
Luigi Pirandello
- Gwen Catala
- 7 Septembre 2016
- 9782376410089
Qu'il fut troupe ou soliste-équilibriste, il est une pièce qui n'a jamais cessé d'être jouée quelque part dans le monde depuis 1921. Une oeuvre maîtresse, celle de ce monde devenant représentation, ce théâtre humain d'une famille cherchant un auteur pour écrire ce qu'ils sont, et dessiner ce lieu où se brisent les conventions et les rêves. Et toujours cette virtuosité du maître du jour et de la nuit, Pirandello pleurant/riant, mise à nue par un Emmanuel Tugny au sommet de son art, lui qui pratique la langue italienne dans toutes ses nuances, de celles où viennent s'entrechoquer le politique et le spectacle. À la différence qu'ici, ça file droit et cela va vite. Du Pirandello au plus près, au plus juste. Un régal, forcément.
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Histoire du genre humain ; oeuvrettes morales
Giacomo Leopardi
- Gwen Catala
- 7 Septembre 2016
- 9782376410096
Emmanuel Tugny pratique la langue italienne depuis toujours avec finesse et doigté. Récemment traducteur de Pirandello, il redonne ici vie aux textes philosophiques de Giacomo Leopardi, chantre notoire du pessimisme, Schopenhauer, Kafka, Cioran, Corbière ou Thomas Bernhard des Marches, « amant de la mort », à en croire Musset, en restituant pour la première fois au plus près de son étrange et ample prosodie rhapsodique la saisissante musicalité de l'art de l'austère natif de Recanati. L'on verra ici défiler les oiseaux, le genre humain, la mort, la lune, la mode, Prométhée, l'âme, Colomb, la nature (pas moins et l'on en passe) au coeur d'une forme où mélancolie et déspesoir rencontrent leur curieuse rédemption dans une sorte d'entrain ironiste et dans une aspiration énergétique à l'aventure, à la fréquentation d'un lointain sidéral. C'est l'énergie formidable, c'est le rire jaune qui triomphe ici de l'abandon au lamento. La poigne tutti frutti du philosophe fait feu de tout bois stylistique pour que du rictus du sage sourde l'appel au grand galop et au grand éclat de rire. « Allez voir ailleurs si j'y suis : vous m'y trouverez volant et riant haut ! La vie, vraiment, pour indécrottable qu'elle soit, vaut le détour. » Woody Allen ? Un peu. Prométhée : Mais dis, au lieu de tuer ces malheureux gosses, il n'aurait pas pu les confier à un ami, à un parent ? Le domestique : Oui, il aurait pu. Il aurait pu le faire notamment à un proche, auprès de qui il a placé son chien. Tugny est poly, Tugny est multi. Et qui mieux que l'auteur-traducteur-musicien-poète-philosophe pour rendre avec le génie et la rigueur voulus ce désespoir inclassablement polymorphe, rigolard et viril ? Voici venir le trop rare et le très grand Leopardi, celui de Tugny, piétinant, hilare, tapis volant sous le bras, les ruines d'ici-bas !
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Ne pas y voir qu'un simple libretto, voici douze morceaux à l'attention du plus français des Gallois, l'excellent John Greaves. Texte-opéra, comme seul Tugny peut nous l'inventer. Et toujours cet appel, cette interrogation sur l'implication de la voix et des musiques, de ce que la rencontre apporte au devenir d'une voix, de ce que la lecture à voix haute, la mise en voix, ouvre sur l'écriture hors du livre, l'expression hors du corps.
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Moi, snob ? - de hyde park gate a old bloomsbury
Virginia Woolf
- Gwen Catala
- 28 Septembre 2016
- 9782376410119
Les influences philosophiques qui marquèrent Virginia Woolf et son oeuvre sont liées en grande partie aux philosophes qu'elle étudia et rencontra. Bien que le plus proche fut son père, Leslie Stephen, d'autres ont joué un rôle majeur, au travers de l'informelle communauté d'artistes et d'intellectuels du Bloomsbury Club, puis, dès 1920, du Memoir Club, où les rencontres se concentraient autour du même thème : la mémoire. Au travers de trois essais que sont Moi, Snob ? /Am I a Snob?, Le Bloomsbury du temps passé/Old Bloomsbury et 22 Hyde Park Gate, Jean-Yves Cotté, qui consacre une grande partie de son travail de traducteur à Virginia Woolf, apporte une voix nouvelle à ces textes critiques qui, loin de l'image, fausse, d'une femme déprimée, voire morbide, sont truculents d'ironie, démontrant une personnalité drôle et acerbe douée d'une vivacité d'esprit qui frôle, par instants, la jouissance. Quel bonheur de redécouvrir ces trois textes dans une édition bilingue de qualité et, dans toute notre contemporanéité, de s'étonner de réflexions toujours aussi actuelles : pourquoi se raconter quand on n'a rien vécu et souvent rien à dire ? N'est-ce pas, déjà, un peu snob ?
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L'une des premières incursions d'Emmanuel Tugny dans la poésie, et à nouveau, s'étonner, quand, de ce premier fragment, la musique vous poursuit, et où la page, comme le disait si justement Jeremy Liron lors de la première parution du texte chez François Bon, en 2008, « est une géographie dont les mots sont des reliefs auxquels on glisse ou on s'accroche ». Une errance, magistrale. Un réel mouvant où la phrase, parfois, nous devance et nous enveloppe, indistincte, cheminant avec nous en pures volutes textuelles.
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C'est étonnant et déroutant, une beurkitude sans nulle autre pareille, qui nous touche et nous remue du dedans. Et ça pulse, dans l'oreille, où la voix vagabonde, rebondit et entrechoque. Ça pulse, dans les tripes, où le chant ne s'adoucit, fausse voix blanche, que pour mieux laisser déborder le flux, le souvenir et la parole. Oui, ça pulse, à en risquer le décollement de rétine. Le décor est planté : action ! Un spasme psaume récité du bout des lèvres Assurément, un de ces grands textes dont la littérature contemporaine n'est pas si riche.