Avec ce soixantième livre, Michel Serres synthétise le travail de toute une vie. Il réussit à décrire la façon dont il a pensé ses livres et sa philosophie depuis les débuts, avec Hermès, jusqu'à tout récemment, avec Petite Poucette.. Surtout, il explore la pensée et ses figures.
Penser, c'est inventer, pas imiter ni copier ! S'enrichissant de l'apport des sciences, de la philosophie, de l'histoire et de la religion, Michel Serres associe à la pensée le monde dans sa totalité.
Pour cela, il convoque le Grand récit de l'Univers, le réel ; le médiateur, gaucher boiteux, qui crée des personnages en foule et explore les vivants ; et le gaucher pensant qui nous parle de l'« âge doux ». Celui de Petite Poucette, le nôtre.
Au total, voici une nouvelle philosophie.
Voir, être vu... Mille et une variations sur le sens qui prime sur les autres par un grand philosophe, à la vision... bien particulière !
Que révèle le séisme financier et boursier qui nous secoue aujourd'hui ?
Si nous vivons une crise, au sens plein du terme, aucun retour en arrière n'est possible. Il faut donc inventer du nouveau. Or, le nouveau nous submerge ! En agriculture, transports, santé, démographie, informatique, conflits, des bouleversements gigantesques ont transformé notre condition comme jamais cela n'était arrivé dans l'histoire. Seules nos institutions n'ont pas changé. Et voici l'une de ces ruptures profondes : notre planète devient un acteur essentiel de la scène politique. Qui, désormais, représentera le Monde, ce muet ? Et comment ? Michel Serres montre que nous sommes encore les acteurs de notre avenir.
« D'où jaillit la Musique ? Des bruits du monde ? Des clameurs issues des assemblées ? De nos émotions ? Et comment la définir ? Rien de plus difficile que de répondre à ces questions. J'ai préféré dire ce qu'elle est en trois contes.
Légendaire, le premier suit la vie d'Orphée, son initiation auprès des Bacchantes et des Muses, puis sa plongée dans les Enfers à la recherche d'Eurydice, son amante. Comment aimer en Musique ?
Autobiographique, le second envahit le Grand Récit de la connaissance qui devient ici une Grande Symphonie. Peut-on penser en Musique ?
Biblique enfin, le dernier psalmodie, de la Genèse à la Nativité. Doit-on prier en Musique ? ».
Michel Serres
Comment expliquer la relation si particulière que les humains entretiennent avec les chiens ? Pourquoi trouve-t-on des chiens depuis les origines dans presque toutes les sociétés, tantôt considérés comme les êtres les plus vils, tantôt traités comme les amis les plus intimes ? D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils dans la tête ? Pourquoi leur parlons-nous ?
À ces questions, la philosophie et les sciences ont longtemps donné une réponse catégorique, teintée d'une dédaigneuse indifférence : un gouffre séparerait radicalement la culture de la nature, l'homme et l'animal. Celui-ci serait semblable à une machine, presque une chose. Notre relation avec les chiens s'expliquerait simplement par notre tendance irrépressible à projeter nos sentiments sur des êtres qui en sont dénués.
Pourtant, les connaissances accumulées depuis quelques décennies en biologie et en sciences humaines font voler en éclat cette idée. Il ressort de ces recherches une image du chien surprenante, qui impose d'abandonner l'idée d'une frontière infranchissable entre l'homme et l'animal. Sous bien des aspects, le chien est plus proche de l'homme que ne l'est le chimpanzé. Au total, nous formons avec lui depuis les origines une véritable société, avec ses constantes, ses variations culturelles et son histoire.
D'où nous vient la morale ? Beaucoup pensent que c'est une spécificité purement humaine, à laquelle les autres animaux sont totalement étrangers. Nous serions moraux par choix, et non par nature. Vraiment ? Pourtant, si l'on observe la longue lignée qui nous précède, on constatera qu'elle s'est toujours occupée des plus faibles. Et que les membres du groupe ont su établir entre eux des liens de coopération pérennes. Force est alors de constater qu'entre les comportements animaux et ceux des humains, il y a une continuité, très forte. Entre empathie animale, théorie de l'esprit, sens de la communauté et droits des animaux, les frontières se redessinent alors sous la plume de l'un des plus grands spécialistes des primates, pour peut-être finir par disparaître...
Ces thèses révolutionnaires, issues des leçons données à l'université de Princeton en 2003 par Frans de Waal, viennent s'enrichir des réponses de trois philosophes et d'un spécialiste de la psychologie évolutionniste.
« Je n'ai jamais rêvé que de ponts, écrit que d'eux, pensé que sur ou sous eux ; je n'ai jamais aimé qu'eux. Ce livre sur les ponts finit comme le livre de tous mes livres. » Michel Serres Ce livre est un hommage très personnel aux ponts de toutes natures, aussi bien matériels qu'immatériels, qui relient les hommes les uns aux autres. Tantôt amoureux transi, tantôt amant passionné, Michel Serres déclare sa flamme aux ponts et nous entraîne sur leurs tabliers, qu'ils soient de chair ou de métal, de pierre ou de paroles. Une ode virevoltante, profonde et aérienne, qui nous émerveille autant qu'elle nous enrichit.
Voici l'histoire d'un amoureux de la vie et d'un curieux du monde. Fils de marinier, homme de la terre de Gascogne, rugbyman qui a toujours pensé avec son corps, ancien de l'école Navale, philosophe, historien des sciences, académicien, 83 ans et plus de 60 livres, Michel Serres a voulu faire le tour du monde, des savoirs et des cultures. Son oeuvre foisonnante, imprévisible, inclassable prend la forme d'une Pantopie : du grec « pan » (« tous ») et « topos (le « lieu »). Avec une devise « penser, c'est anticiper », il a vu venir avant tout le monde les grandes révolutions de notre temps : l'avènement des communications, le souci du corps, la crise de l'écologie, la révolution numérique, la métamorphose du religieux. Pour saisir chacun de ces événements, il a forgé des concepts nouveaux et imaginé des personnages, de Hermès à Petite Poucette, qui leur donnent une incarnation concrète et vivante.
Étrange, joyeuse surprise : nos écrivains de génie, Flaubert, Proust. nos philosophes profonds, Leibniz, Bergson. nos inventeurs dans les sciences, Linné, Galilée, Schrödinger. ont une vision du monde analogue à celles des Inuits du Grand Nord, des Aborigènes australiens ou de certaines tribus amérindiennes d'Amazonie !
Par une intuition réjouissante, Michel Serres emprunte les outils dont l'ethnologue se sert pour étudier les autres cultures. Car ces dernières, à y bien réfléchir, ne sont pas si différentes de la nôtre. Envisagée à rebours des conventions habituelles, notre culture brille alors de tous les feux de son originalité, révèle la chatoyante inventivité de sa pensée.
" Les tigres pissent pour délimiter leur niche. Ainsi font sangliers et chamois. Mimons-nous ces animaux ? Je le crains, je le vois, je le sens. Quiconque crache dans la soupe ou la salade s'en assure la propriété. Vous ne couchez pas dans des draps salis par un autre ; ils sont désormais à lui. Pour pouvoir recevoir ses clients, un hôtel, un restaurant, inversement, nettoient lit et serviettes. L'éthologie, science des conduites animales, comme les pratiques hospitalières - mais aussi l'histoire des religions, les techniques agricoles, même la sexologie. montrent le rapport étrange et répulsif entre le sale et la propriété. Oui, notre propre, c'est notre sale.
Poursuivant une méditation, commencée avec le Contrat Naturel, sur les risques d'aujourd'hui, ce livre dit que les pollueurs salissent le monde pour se l'approprier. Rien de changé depuis les chiens et les tigres ! Comment pollue-t-on ? Nous commençons à le comprendre. Mais pourquoi polluer ? Ce livre répond à la question. Attachées seulement aux questions de chimie et de médecine, les études actuelles sur l'environnement négligent ces projets, simplement humains, d'appropriation. Nous pouvons changer nos intentions. " Michel Serres
Quand on parle d'une personne, d'une pensée ou d'un discours « créatif », de quoi parle-t-on exactement ? D'une personne, d'une pensée ou d'un discours qui « sort des cadres établis », nous dit-on. Des cadres ? Ceux des stéréotypes et des idées reçues ? Faut-il alors, pour être plus créatif, penser en dehors de tout contexte ? Non, nous dit ici le spécialiste. En réalité, l'imagination, la créativité, a, comme la pensée rigoureuse à laquelle on l'oppose trop facilement, une logique ! Qu'il ne faut ignorer si l'on veut en faire preuve. Tout l'art consiste en fait à... concevoir de nouveaux cadres de pensée, capables de faire émerger cet instant magique de l'eurêka...
Des syllogismes grecs aux brainstormings de la Silicon Valley, en passant par l'apport de la psychologie ou des travaux de Lewis Caroll et Allan Turing, Luc de Brabandère, mathématicien reconnu dans les sphères du management et de la gestion d'entreprise, nous invite ici à nous plonger dans l'histoire secrète de la « folle du logis ». Pour mieux la canaliser et en tirer parti !
« Comment les marins se sauvent-ils des tempêtes ? Et les mariniers des inondations ? Comment les montagnards se tirent-ils des crevasses ? Et les gardiens de phare d'un envahissement de rats ?
Comment les savants négocient-ils le feu et les bombes des volcans ? Que disent la brise, les fleuves turbulents, le grand hurlement des loups et le silence des microbes qui foisonnent ?
Pour faire entendre le bruit de fond du monde et la voix des vivants j'ai appelé à l'aide le récit de la nouvelle, l'évocation poétique ou musicale, les raisons scientifiques et la médiation propre à la philosophie. en une mosaïque la plus proche possible de l'expérience positive de la vie. » Michel Serres
Que retenir du XXe siècle ? Depuis 1945, la bombe atomique menace l'humanité d'extinction ; nous ne risquons plus la petite vérole, éradiquée en 1970 ; mangerons-nous des OGM ? Munie d'ordinateurs, notre pensée change-t-elle ? Voilà une mort, un corps, une agriculture et des réseaux nouveaux.
Pour résumer ces innovations évolutives, j'ai forgé le mot d'hominescence. Des mots comme adolescence : encore enfant, l'adulte se forme ; ou luminescence : de faible lueur, naît la lumière. éclairent ce néologisme, étrange et exact, qui marque une émergence hominienne.
Quand, par son corps et la mort, il change son rapport à soi, par l'agriculture et le climat, ses relations au monde, et par les communications, son entretien avec les autres, s'agit-il toujours du même humain ? Nous vivons un moment décisif du processus qui nous façonne.
Inquiétante pour certains, cette naissance en enthousiasme d'autres. Nous la suscitons sans savoir quel homme elle crée, assassine ou magnifie.
Michel Serres
Que serions-nous sans notre mémoire ? Fondamentale dans les apprentissages, constitutive de notre histoire personnelle, perturbatrice de nos comportements quand elle dysfonctionne...
L'évolution des connaissances scientifiques, facilitée par les nouveaux outils des neurosciences, et les réflexions pluridisciplinaires (neurosciences, philosophie, histoire, science informatique...) ont donné un grand coup de fouet aux recherches consacrées à cette étonnante faculté. A la clef, des découvertes scientifiques à même d'influer sur le devenir, tant des individus que de la société tout entière.
Cet ouvrage réunit quatre ans de travaux de l'Observatoire B2V des Mémoires, composé d'un panel interdisciplinaire de spécialistes. Le lecteur y trouvera des réflexions très accessibles sur les multiples facettes de la mémoire, sur son fonctionnement, sur les troubles qui peuvent l'affecter, et sur le rôle qu'elle joue dans nos vies, mémoire individuelle comme mémoire collective, dans un monde aujourd'hui hyperconnecté.
Roland Lehoucq se propose d'analyser les grands thèmes de la science-fiction grâce aux outils de la physique. Il tentera ainsi de répondre à toutes les questions que posent ces explorations extraordinaires : peut-on, pourra-t-on, aller au centre de la Terre ? voyager dans le temps ? se déplacer aussi vite que la vitesse de la lumière ? visiter les étoiles voisines ? habiter une autre Terre ?
En grand format, l'ouvrage a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2008.
Observez le funambule sur son fil : il adapte sans cesse ses mouvements pour conserver son équilibre.
Ainsi va la Terre ! Mais l'humanité, par sa croissance démographique et son activité et la croissance de sa consommation, cause désormais au système terrestre des modifications d'une ampleur sans précédent. La chute du funambule est-elle inévitable ?
Éric Lambin met à notre portée une synthèse des données scientifiques récentes, des théories actuelles, optimistes et pessimistes, et des enseignements que l'on peut tirer du passé, avant de proposer une analyse originale du problème des changements de l¹environnement naturel et des solutions pour que la Terre continue à avancer sur son fil.
L'un déclare ne rien savoir et invite à mesurer l'abîme séparant la divinité omnisciente et immortelle de l'homme mortel, passant des ténèbres de l'opinion versatile à la lumière du Bien intelligible ; l'autre se dit fils de Dieu et offre une vérité accessible non par la raison mais par la grâce, une sagesse fondée sur l'" amour " (agapê). Pourtant, en dépit de ces postures contraires, tout rapproche Socrate et Jésus : leur vie, leur mort, leur sagesse, leur morale, leur enseignement.
Aujourd'hui encore, leur parole vivante, tournée vers l'universel, nous interroge et nous interpelle. Figures emblématiques de notre culture, ils invitent à outrepasser ce qui fomente des remparts - entre soi et soi, soi et l'autre, soi et l'" Un " ou Dieu. Comme l'exprime l'auteure dans la préface, ils tracent leur sillon en dépassant le " particularisme et [le] sectarisme, terreaux de toutes les violences, [...] qui ressurgissent en Europe et dans le monde ".
Dans ce livre, Anne Baudart propose un retour au souffle initial via un parcours en miroir. Par cette déambulation parallèle, elle épouse et propage l'élan des deux sages, fait fi des querelles de clocher et réfléchit la spiritualité comme un chemin universaliste, terrain d'entente des hommes. Un message important dans l'univers désenchanté qui est le nôtre.
De quoi avons-nous peur, aujourd'huioe Des nouveautés ? De nous laisser piéger par de dures contraintes ? Depuis leur avènement, l'Univers, les vivants et les hommes donnèrent sans cesse naissance à des lois nécessaires et à d'imprévisibles événements. Pour Michel Serres, la nouveauté jaillit cependant du format comme le rameau s'élance de la tige. Faible et inventif, le Fils sort du Père, qui dicte dogmes et lois. Oeuvre de réconciliation, Rameaux propose une vivifiante relecture de l'histoire de la pensée où confluent enfin sciences, cultures, arts et religions. Chant de vie et message d'espoir pour les générations futures, ce livre aide à comprendre et à aimer l'inquiétude du présent.
Apparue avec la découverte de la structure de la matière, la notion d'antimatière soulève quantité d'interrogations. Pourquoi la Nature a-t-elle créé un monde miroir du nôtre? Pourquoi en a-t-on perdu la trace? Dans cet ouvrage qui fait référence, Gabriel Chardin nous aide à approcher cette "matière qui remonte le temps" !
La Guerre mondiale ? Celle que les hommes font au Monde.
Nous prenons conscience aujourd'hui que l'adversaire dans cette guerre n'est autre que le vaisseau où nous sommes embarqués. Vainqueurs ou vaincus, nous risquons de couler ou disparaître.
Quand le bateau fait eau, les matelots continuent-ils à s'entredéchirer ? Cette guerre nouvelle nous protégera-t-elle donc de celles que nous nous livrons les uns aux autres ? Voilà le pari, l'utopie de ce livre.
Ce livre d'espoir, Michel Serres a voulu en faire aussi un livre de vie et de souvenirs.
Violence, conflits, terrorismes, questions de droit et d'origine. il les traite, certes, en philosophe, mais aussi en soutenant la réflexion par dix récits déchirants.
« Écrites en éloge des professeurs d'éducation physique et des entraîneurs, des guides de haute montagne, des athlètes, danseuses, mimes, clowns, artisans et artistes. ces Variations décrivent les métamorphoses admirables qu'un corps humain peut accomplir ; les animaux manquent d'une telle variété de gestes, postures et mouvements. Souple jusqu'à la fluidité, il imite à loisir choses et vivants ; de plus, il crée des signes.
Alors ces variations annoncent l'esprit, déjà là dans les positions et les transformations du corps. L'intelligence artificielle se fabrique un peu, mais cette virtualité folle de métamorphoses beaucoup moins aisément : le corps se révèle plus difficile à robotiser que l'esprit. Les Cinq Sens ne sont pas la seule source de toute la connaissance qui émerge, en grande part, des imitations que rend possibles l'extraordinaire plasticité du corps entier. En lui, avec lui et par lui commence le savoir.
Du sport à la connaissance, il passe donc de la forme au signe, pour terminer en corps glorieux. Variations, métamorphoses. ainsi tout cela se nomme transfiguration dans le registre de l'Incarnation. » Michel Serres.
Après Hominescence, L'Incandescent et Rameaux (tous trois déjà en poche), Michel Serres poursuit le « Grand Récit », l'un des plus longs récits du monde, où des femmes et des hommes, sortis jadis d'Afrique, se retrouvent aujourd'hui, des dizaines de milliers d'années après leur séparation. Il raconte ensuite comment il ne put lui-même traverser à pied l'immense continent-berceau. et pourquoi nous ne croyons plus à l'histoire des patries et des nations.
Il raconte aussi pourquoi Orphée perdit, au dernier moment, son amie Eurydice ; à quel travail indispensable s'évertuent les neuf Muses ; comment des matelots devinrent volontiers lions et moucherons ; pourquoi les fétiches assyriens mélangent ailes et sabots comme les dieux aztèques mêlent plumes et poils ; pourquoi Ève, au paradis, désobéit. Mythes ou histoires, ces récits s'approchent de ce que nous disent, aujourd'hui, les sciences, Darwin par exemple. Ces mille et un récits dessinent, en mosaïque, un nouvel humanisme. Faute de pouvoir définir l'homme, Michel serres le raconte. Il raconte, en somme comment nous réussissons ou échouons à devenir humains.
L'humanisme, alors, célèbre les noces des contes et du savoir.
Qu'est-ce que le bouddhisme ? Religion pour les uns, philosophie athée pour les autres, ou encore éthique, cosmologie, psychologie, idéologie politique. Sous une forme ou une autre, le bouddhisme a fait son chemin à travers toute l'Asie, de l'Inde à l'Extrême-Asie - depuis l'avènement de Sakyamuni, surnommé le Buddha, né au Ve siècle avant notre ère en Inde du Nord. 500 millions de personnes pratiquent aujourd'hui le bouddhisme.
Comment penser l'évolution du monde aujourd'hui ? L'analyse du passé peut-elle nous aider à mieux appréhender ses bouleversements ? Revisités de façon éclairante, l'Antiquité grecque et romaine, puis les débuts du christianisme nous permettent ici de comprendre qui nous sommes, dans nos manques et nos richesses, nous Européens, nous Occidentaux, de comprendre qui nous étions, qui nous devenons, qui nous deviendrons.
Socrate, Platon, Cicéron, saint Augustin, saint Paul : des hommes qui ont pensé et expérimenté, chacun à leur manière, chacun à leur époque, ce qui, aujourd'hui, fait que nous vivons les uns avec les autres dans l'espace public du politique.
Ces Naissances des fondations et des fondements de la « modernité » dissipent l'ignorance, luttent contre l'oubli de ce qui forge l'identité d'une culture commune aux variables plurielles : seules la connaissance et sa mémoire vive délivrent des cécités, terreaux des fanatismes. En ces temps de tumultes, les Anciens n'ont jamais été plus modernes.