Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
61 produits trouvés
-
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
« Un humour baroque et léger irradie tout au long de cette histoire où rien décidément ne se passe comme il faut, ni comme on s'y attend. » - Anne Crignon, Le Nouvel Observateur.
« Tant de délicatesse à chaque page confine au miracle de cette Rosa candida, qu'on effeuille en croyant rêver, mais non. Ce livre existe, Auður Ava Ólafsdóttir l'a écrit et il faut le lire. » - Valérie Marin La Meslée, Le Point.
Roman traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
-
Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d'accomplir son destin : elle sera écrivain. Sauf qu'à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande.
Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d'énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l'amie d'enfance qui s'évade par les mots - ceux qu'on dit et ceux qu'on ne dit pas -, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche...
Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l'accomplissement. -
-
Dans le vacarme d'un réveillon de nouvel an, María n'entend pas ce que son mari lui annonce : il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos. La voilà confrontée au grand vertige de la séparation. Heureusement, Perla est là, charitable voisine d'à peine un mètre vingt. Comme les lutins des sagas, Perla surgit à tout moment pour secourir la jeune femme sidérée, dont les mésaventures inspirent étrangement le traité sur le bonheur qu'elle est en train d'écrire.
Avec L'Exception, on s'amuse des moeurs de la société islandaise à travers des personnages bousculés par le sort qui se jouent de toutes les drôleries de l'inconstance humaine. -
Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de l'université à Téhéran. Soudées par un lien indéfectible, elles s'efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre. Leyla s'est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste. Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre. Rodja vient d'être acceptée en doctorat à Toulouse - il ne lui manque plus que son visa. Mais cet équilibre fragile vacille quand Misagh part seul pour le Canada.
En un été et un automne, entre espoirs et déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir pour être libre ?
L'automne est la dernière saison est le reflet sensible et bouleversant de la société iranienne d'aujourd'hui. Une histoire prodigieuse et universelle d'amour et d'amitié. -
« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse - combien tardive - de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu'il aima, aussi brièvement qu'ardemment, d'un amour impossible.
Et c'est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l'âpre existence qui fut la sienne tout au long d'un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage.
Ce beau et puissant roman se lit d'une traite, tant on est troublé par l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais, d'un homme qui s'est lui-même spolié de l'amour de sa vie.
-
Comme chaque année depuis vingt-sept ans, début décembre, Benedikt part avec ses deux fidèles compagnons (son chien et son bélier), pour ramener les moutons égarés avant que l'hiver ne s'abatte pour de bon sur les terres d'Islande.
Le berger, Roc le bélier et Leo le chien se mettent en chemin, toujours plus loin, de refuge en abri de fortune, dans la neige et la nuit, sur des chemins de montagne, dans ce royaume de neige où la terre et le ciel se confondent, avec pour seuls guides quelques rochers et le ciel étoilé. En égaux ils partagent la couche et les vivres.
Mais cette année, le blizzard furieux les prend en embuscade, lui qui vous aveugle, vous lacère et vous coupe le souffle. Ce qui compte avant tout pour ces trois arpenteurs d'Islande au coeur simple, ce sont les brebis égarées qu'il faut ramener au bercail...
Le Berger de l'Avent est une histoire simple et belle qui nous parle de l'Islande, de sa rudesse somptueuse et de ceux qui y vivent. Elle nous parle aussi magnifiquement de détermination et de solidarité. C'est un trésor de la littérature universelle.
-
L'autrice du best-seller Lire Lolita à Téhéran brosse le tableau de la famille dont elle est issue : un père, maire de Téhéran, emprisonné par le pouvoir, une mère première femme élue au parlement iranien. Azar Nafisi raconte les secrets et mensonges - composants d'une mythologie familiale dont elle est l'héritière - afin de mieux comprendre ses propres choix.
Le goût de la fiction, irrémédiablement : son père lui transmet la passion de la littérature, et invente pour elle un langage secret. Sa mère, colérique et affabulatrice, nie le malheur conjugal en se réinventant un passé et une histoire à faire pâlir de jalousie. La fiction et l'imaginaire se dessinent comme une bulle de protection - ils seront le ciment de l'engagement de toute une vie pour la littérature.
Cette chronique familiale sensible se fait, selon les mots de Jean-Claude Carrière : « Le reflet des événements qui, pendant cinquante ans, ont éveillé, secoué et finalement paralysé le pays. Entre secrets de famille et secrets d'État existe un lien indéfinissable mais profond, comme, si dans l'un et l'autre cas, tout ne pouvait pas, ne devait pas être dit. » Un éclairage indispensable, intime et bouleversant. -
« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l'État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d'ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants.
Mais l'adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s'insurge contre sa condition d'homme-objet. Dans l'impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s'apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L'avenir de la cité radieuse est amené à changer...
Pour le meilleur et pour le pire.
Avec Les Filles d'Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s'en ressent. Le féminin, omniprésent, l'emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l'oppression invisible qui règne sur les femmes d'aujourd'hui. Brûlant d'actualité et débordant d'humour, Les Filles d'Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle. -
Le Troiacord Tome 1 : Trois pas vers le sud
Miquel De palol
- Zulma
- Litterature
- 18 Avril 2024
- 9791038702356
Barcelone, à l'aube. Deux groupes surgissent des ruelles sombres au pied de l'église Santa Maria. Ils s'apprêtent à échanger en secret un otage contre une rançon. Mais tout dérape. Des tirs sont échangés, Gabriel van Egmont tombe à terre. Et avec lui, c'est tout son audacieux projet qui risque de s'effondrer. Ses associés décident alors de camoufler sa disparition. Ils engagent un sosie...
Aussi haletant qu'un roman d'espionnage, Trois pas vers le sud pousse dans leurs retranchements ultimes les questions de l'identité et du double, de la mémoire et de la réalité, de la manipulation et du libre arbitre. Prodigieux et réjouissant. -
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l'Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle.
Et l'on se glisse dans l'Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d'exultation complice qui ne nous quitte plus.
-
À Zanzibar, à l'angle du marché aux esclaves et des étals des joailliers indiens, la belle Uhuru chante et danse au rythme du tambour. Africaine libre, experte en magie noire, elle a toujours échappé aux négriers. Son insolence fascine la fille du Sultan qui vit entre deux mondes : celui de son père, le sultanat de Zanzibar tant convoité par les Européens, et celui de Sundus, l'esclave eunuque devenu son amant.
Alors que sur l'île gronde la révolte, la côte Est de l'Afrique apparaît comme un horizon salvateur, terre des origines pour Sundus, rêve d'évasion pour la princesse...
La Princesse de Zanzibar se joue avec verve et panache de la grande histoire et des légendes pour bousculer tous les idéaux de liberté. Caustique et provocant. -
La guerre du Vietnam fait rage, et l'armée sud-coréenne se débat aux côtés des Américains. Un jeune caporal coréen est envoyé à Da Nang, port de tous les trafics dans le sud du Vietnam. Muté au département des forces alliées, il est chargé de la surveillance du marché noir : un oeil du cyclone dans le bourbier de ce conflit, où tout s'échange et se monnaye à coups de dollars. Dans les allées du vieux marché Lê Loi, il croise les destins du lieutenant américain Stapley, de la Coréenne Hae-jeong héroïnomane, de madame Lin, de Vietnamiens des deux bords à l'image des frères Pham, l'un commandant de l'armée sud-vietnamienne et l'autre engagé dans le camp opposé, celui des viêt-congs... Voyage au bout de l'enfer vu du côté coréen, L'Ombre des armes explore les dessous du conflit, depuis l'horreur du carnage jusqu'aux ravages économiques, et dénonce l'engagement de l'armée sud-coréenne aux côtés des États-Unis longtemps resté tabou en Corée.
Une immense fresque, saisissante et bouleversante. -
Budaï, brillant étymologiste hongrois, se rend à Helsinki pour un congrès de linguistique lorsque son avion atterrit inexplicablement dans une mégalopole inconnue. Impossible pour Budaï d'en sortir ou d'en saisir l'énigmatique langage, lui qui maîtrise pourtant plusieurs dizaines d'idiomes. Prisonnier de cette ville qui le harponne autant qu'elle nie son existence, Budaï fait la fort heureuse rencontre d'Épépé - si tant est que tel soit son prénom ! -, une douce liftière auprès de laquelle il tente désespérément de comprendre ce monde cauchemardesque et indéchiffrable. où survivre, quand on est étranger, devient une épopée infernale.
-
Shanghai, 1941. Lio-su, jeune et belle divorcée, est revenue vivre dans sa famille, entassée autour de la grande douairière. Madame Hsü, entremetteuse de métier, introduit dans ce cercle ouaté un riche héritier aux moeurs décadentes, Liu-yuan, afin de lui faire épouser la Septième Demoiselle. Mais c'est bien davantage Lio-su qui intéresse le jeune homme. Lui cherche à la séduire, elle n'a de cesse de se remarier pour s'affranchir de l'hostilité montante de son clan. Elle quitte Shanghai pour Hongkong, où leurs chemins ne tardent guère à se croiser de nouveau. Bientôt la guerre les rattrape...
Chronique raffinée d'une Chine aux valeurs ancestrales, où le jeu des apparences sociales et la lutte des femmes pour leur indépendance contrarient les sentiments les plus intimes, Love in a Fallen City est une incroyable histoire d'amour. -
Le temps s'est arrêté pour Makepeace. Sans âme qui vive sur qui veiller, elle arpente les rues désertes de sa ville-fantôme. Les derniers pionniers venus coloniser ce coin de Sibérie ont disparu avec le cataclysme. Makepeace est seule. Pour survivre, il lui faut un cheval, un fusil, de quoi fondre des balles, quelques graines à semer lorsque le sol aura dégelé, un oeil vif pour repérer les livres à sauver des décombres - et une bonne dose de ruse.
Mais quand Ping émerge de la taïga, trahissant une peur sans nom dans une langue inconnue, et qu'un avion déchire le ciel, Makepeace prend la route, l'espoir chevillé au corps.
Roman d'aventures ou dystopie, voici LE western du Grand Nord. Un roman déjà culte. -
Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s'allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C'est là, dit- on, qu'elle fut conçue, avant d'être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.
Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l'ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d'en haut...
« On est tout de suite dans le sillage de l'auteur qui avec une grâce quasi sur- naturelle nous prend par la main pour nous raconter l'histoire d'Ágústína. » Bernard Babkine, Marie France Tout premier roman d'Auður Ava Ólafsdóttir enfin traduit en français, Le rouge vif de la rhubarbe éclaire à merveille l'oeuvre de la grande romancière islandaise. Car il s'agit bien de merveilleux chez elle. Pourtant, c'est à la vie ordinaire qu'elle s'attache, sur cette île noire aux paysages crépusculaires, celle de personnages hors normes qui affrontent leur destinée avec une singulière drôlerie et une grâce incomparable. Car il y a toujours une embellie dans les nuits polaires d'Auður Ava Ólafsdóttir.
Après Rosa candida, inoubliable découverte, Le rouge vif de la rhubarbe paraît aussi dans notre collection de poche Z/a.
-
Certains disent qu'il ne se passe jamais rien dans ce petit village des Pyrénées espagnoles. Et pourtant... À la veille de la guerre civile, Ramón et Alba tombent follement amoureux. Un amour impossible, interdit : jamais le plus pauvre des bergers n'obtiendra la main de l'héritière de la plus riche famille.
Mais Ramón jure de rassembler le montant de la dot, et se fait contrebandier. Il devient Desesperado, l'homme du peuple qui se dresse contre les puissants. Bientôt, des deux côtés de la montagne résonne l'écho de ses exploits. Puis de sa soif de vengeance.
Conte populaire et fable politique, Du givre sur les épaules est une épopée brute comme un sentier scintillant dans la nuit, un petit chef-d'oeuvre de suspense. -
Le peintre d'enseignes
Rasipuram krishnaswami Narayan
- Zulma
- Litterature Z/a
- 7 Mars 2024
- 9791038702660
Raman est peintre d'enseignes et calligraphe. Il ne quitte son atelier que pour sillonner les rues à la rencontre de ses clients, et mène avec sa vieille tante une existence simple et joyeuse, loin du sexe féminin - que les dieux l'en préservent ! Daisy est une jeune femme indépendante, militante acharnée du planning familial et féministe convaincue. En quête de panneaux d'affichage pour sa campagne prônant le contrôle des naissances, elle enrôle Raman dans sa tournée de villages reculés.
À leurs corps défendants, ils tombent follement amoureux... Pour le pire et le meilleur.
Situé dans la ville fictive de Malgudi, en Inde du Sud, Le Peintre d'enseignes résonne d'une délicieuse ironie douce-amère. -
Un bassin, des massifs de roses et un plaqueminier donnent de quoi s'occuper au jardinier d'une vieille dame qui, depuis la mort de son mari, se sent très seule et en danger dans sa grande maison au coeur de la ville. Les fleurs donnent des fruits, les kakis mûrissent et elle ne se prive pas d'en offrir, notamment à son locataire.
Des liens subtils se tissent entre eux, que vient troubler l'apparition d'une fiancée...
Dans Le Goût âpre des kakis, Zoyâ Pirzâd explore sous divers angles, avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie, la vie de couple en Iran. Une quête passionnante et universelle qu'on retrouve et qu'on a déjà pu apprécier dans son recueil de nouvelles Comme tous les après-midi ou son roman On s'y fera.
-
Cocktail sugar et autres nouvelles de Corée
Collectif
- Zulma
- Litterature Z/a
- 7 Mars 2024
- 9791038702653
Des années noires de la dictature à nos jours, huit prestigieuses romancières coréennes portent un regard d'une férocité désarmante sur leur pays en pleine mutation.
Des quartiers chauds de Séoul aux plus hautes sphères de la société, Cocktail Sugar retrace le destin de femmes aux prises avec leur quotidien, maris, amants ou fils... Entre le dernier bonbon à la mode devenu synonyme d'adultère ou le couteau de cuisine inoxydable symbole de toute une vie, elles n'aspirent qu'à une chose : se libérer de leurs carcans. Un recueil d'une rare intensité. -
Cette année-là, entre un déluge et une éclipse solaire, l'impétueuse Beevi hérite d'une grande demeure et adopte Mary Anne, débarquée sans crier gare de son orphelinat. Aidée de l'extravagante Miss Boonsidik, Beevi reconvertit la bâtisse - quatre tourelles, dix toilettes, des bibelots à foison et un jardin extraordinaire - en bed & breakfast pour touristes égarés...
Une chronique absolument tendre, libre, drôle et incisive, d'un petit monde quelque part en Malaisie, aujourd'hui. -
Besnik est journaliste à Tirana, et va se marier bientôt avec Zana. À l'approche de la conférence internationale des partis communistes, la délégation albanaise fait appel à lui comme interprète et l'embarque pour Moscou. Sur place, une incroyable rumeur laisse !ltrer que l'Albanie, pour faire face à la pénurie qui s'annonce, aurait passé une commande de blé exorbitante à la France - et non à l'URSS, le grand frère habituellement protecteur.
Khrouchtchev leur couperait les vivres, juste avant l'hiver"?
Tenu au secret, Besnik s'enferme à son retour dans un mutisme et un silence ravageurs. Pourtant la vie continue autour de lui, pour les cadres du parti, pour Nurihan la bourgeoise dépossédée de ses biens, pour Ben le balayeur de rue, pour Zana qui ne le comprend plus. Les voix se mêlent pour raconter ce long hiver, face à la solitude impénétrable de Besnik. Comme si avoir #irté avec le pouvoir et la raison d'État lui interdisait désormais toute existence.
Jusqu'à renoncer à son amour pour Zana"?
Réaliste, passionné et saisissant, L'Hiver de la grande solitude est le grand roman de la rupture entre le géant soviétique et la dictature albanaise qui osa émettre une voix discordante. Ismail Kadaré compose une véritable symphonie mêlant aux trajectoires individuelles le vent de la grande Histoire. -
Par un matin lumineux, le narrateur écrivain s'éveille dans le calme ra"né d'une maison de Sarajevo. Dans les brumes de ses rêves nocturnes surgissent des personnages, comme venus toquer à sa porte pour s'asseoir dans un recoin de son imagination et peupler sa solitude. Il nous raconte les frasques de Bonneval pacha, le tragique destin d'un vizir déchu, les a#res d'un baron condamné à mentir, la !n d'un prince aux yeux tristes, la mélancolie du scribe de Dubrovnik, le choix fatal de la jeune esclave Jagoda, les con!dences d'un géomètre jaloux, les amours malheureuses d'un directeur de cirque...
Dans une narration inspirée des Mille et Une Nuits, mêlée de naturalisme et de la plus grande modernité romanesque, Ivo Andric dépeint entre grandeur et décadence les humbles faiblesses humaines, et dresse avec une multitude de détails de fascinants portraits. C'est un ravissement, et un ensorcellement.