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Alba voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. De retour à Reykjavík, elle fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé pousser là mais Alba y projette déjà une colonie de bouleaux.
Peu à peu, Alba apprivoise son jardin d'Éden. Elle s'équipe au rayon bricolage de la boulangerie, prête l'oreille à son voisin qui lutte contre un projet d'usine à glaçons, et s'attache à un jeune réfugié prêt à absorber tout le dictionnaire...
Ode au pouvoir infini des mots, Éden explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l'existence, à nous réinventer. Un régal d'humour et d'humanité. -
Dýja descend d'une lignée de sage-femmes islandaises. Seules sa mère et sa soeur y ont échappé : l'une travaille dans les pompes funèbres, l'autre est météorologue - naître, mourir et, entre les deux, quelques tempêtes.
Lorsqu'elle aide à mettre au monde son 1922e bébé, Dýja note à quel point le plus difficile est toujours de s'habituer à la lumière. Alors qu'un ouragan
d'une force inouïe menace l'île, elle apprivoise l'appartement mal fichu hérité de sa grand-tante, avec ses meubles vintage, ses ampoules qui clignotent et un carton à bananes rempli de manuscrits. Car tante Fífa a poursuivi l'oeuvre de l'arrière-grand-mère, qui recueillait les récits de ces femmes parcourant la lande dans le blizzard, les mêlant à ses propres réflexions fantasques et visionnaires sur la planète, la vie - et la lumière.
Sous les combles, un touriste australien semble venu des antipodes simplement pour faire le point. Décidément, l'être humain est l'animal le plus vulnérable de la Terre, et le fil ténu qui nous relie à la vie est aussi fragile qu'une aurore boréale. -
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
« Un humour baroque et léger irradie tout au long de cette histoire où rien décidément ne se passe comme il faut, ni comme on s'y attend. » - Anne Crignon, Le Nouvel Observateur.
« Tant de délicatesse à chaque page confine au miracle de cette Rosa candida, qu'on effeuille en croyant rêver, mais non. Ce livre existe, Auður Ava Ólafsdóttir l'a écrit et il faut le lire. » - Valérie Marin La Meslée, Le Point.
Roman traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
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Miss Islande
Audur Ava Olafsdóttir, Eric Boury, Margot Charon
- Zulma
- Littérature Z/A
- 13 Octobre 2022
- 9791038701090
Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d'accomplir son destin : elle sera écrivain. Sauf qu'à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande.
Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d'énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l'amie d'enfance qui s'évade par les mots - ceux qu'on dit et ceux qu'on ne dit pas -, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche...
Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l'accomplissement. -
Une professeur de lettres anglophones, contrainte de quitter l'université de Téhéran pour avoir refusé de porter le voile, réunit sept de ses étudiantes pour des cours clandestins de littérature, dans l'intimité de son salon, en pleine République islamique des années 1990. Sept jeunes femmes qui sont pour certaines conservatrices et religieuses, d'autres laïques et progressistes, voire ont déjà été emprisonnées. Ensemble, étudiantes et professeur vont lire et parler de Gatsby de Fitzgerald, Lolita de Nabokov, Orgueil et préjugés de Jane Austen... en s'interrogeant : ces romans sont-ils subversifs, ou est-ce le fait de les lire, en Iran, en 1995, qui est subversif ?
Elles découvrent avec passion le pouvoir de la fiction et ses répercussions sur leur vie personnelle, leurs péripéties, leur quotidien sous la République islamique.
Paru en 2003 aux États-Unis et 2004 en France, Lire Lolita à Téhéran provoqua une déflagration. Vingt ans plus tard, il n'a rien perdu de sa pertinence. -
Sud de l'Iran, 1997. Une silhouette fantomatique au milieu des marais vient chaque jour porter ses soins aux palmiers calcinés. Sur une route poussiéreuse écrasée de soleil, un homme est en route.
Autrefois Naval et Rassoul avaient tout pour être heureux, un fils qui illuminait leur existence, bientôt une fille, un bon poste pour lui à la Société nationale du Pétrole. Mais dans cette région dévastée par la guerre avec l'Irak, tout a basculé. Autour de Naval, les hommes sont tous morts, les frères, les pères, et surtout son fils dans le bombardement de Khorramchahr. De nouveau enceinte, tous ses espoirs se fondent sur l'enfant à naître, comme si un nouveau garçon allait remplacer celui disparu. Car ce ne peut être qu'un garçon. Lorsque Rassoul rentre d'une mission de trois mois au Koweit, Naval a accouché, et il tombe dès le premier regard fou d'amour pour ce fils-providence. Pourtant, Naval semble au bord de la folie, prête à basculer. Que s'est-il passé pendant son absence ?
Sensible et tout en nuances, La Mère des palmiers nous plonge dans un récit où affluent les souvenirs. Nasim Marashi croise ici l'intime et le réel avec une poésie infinie. -
À son retour de voyage, un écrivain renommé se voit proposer un bien étrange héritage : sur les hauteurs verdoyantes de Dragos, quartier d'Istanbul qui surplombe le Bosphore, l'attend la Maison aux livres, bibliothèque de plus de trente mille ouvrages, rassemblés dans un écrin de verre au coeur d'un vaste domaine arboré. À l'écart, un petit cabanon invite à la lecture et à la contemplation.
Énigmatique, la bibliothèque vire bientôt à l'obsession. Le classement ingénieux des luxuriants rayonnages, les innombrables notes manuscrites semblent autant d'indices pour percer le mystère : mais qui est l'architecte génial de ce fabuleux trésor ?
Ode à la lecture, dans la lignée d'Alberto Manguel, de Jorge Luis Borges ou d'Umberto Eco, La Maison aux livres est une merveille qui ravira tous les amoureux des livres. -
Il se souvient de la villa qui donnait sur la mer, et de son opulent jardin : il y soignait iris et cattleyas, trompettes des anges, glaïeuls et pulmonaires. Gardien de ses meilleures années, témoin discret et impartial, le vieux jardinier raconte : le jeune couple, beau et fortuné, leurs amis toujours plus nombreux, les baignades et les après-midi langoureux. Le nouveau voisin. L'Espagne des années 1920 rayonnait pour eux d'insouciance et d'oisiveté. Ils semblaient s'amuser de tout, et pourtant leur monde s'effritait. Les grandes fêtes qui laissaient le jardin fleuri dévasté n'en étaient-elles pas le présage ?
Dans un fascinant mélange d'émotion et de détachement, un savoureux luxe de détails et de non-dits, se déroule comme un mélodrame au ralenti. Le Jardin sur la mer est le roman inédit, délicat et éblouissant, de la grande dame des lettres catalanes. -
Un aiguilleur de chemins de fer vit en ermite aux confins de paysages enneigés, avec pour seuls compagnons les loups, et leur confrontation perpétuelle, jusqu'à ce qu'une passagère saute d'un train... Un mari insatisfait croit prouver sa virilité en s'inventant des conquêtes, dévastant une épouse bien réelle. Un jeune homme cherche à se démarquer de son père en vouant un amour absolu à sa femme, qui ne voit d'autre issue pour lui échapper que de s'immoler par le feu. Quant au musicien Aziz bey, nous ne serions pas surpris de le croiser par une nuit blanche dans les bars animés d'Istanbul, tant la vie de ce joueur de tambûr singulier et authentique, qui veut croire en l'amour, est mise à nu dans toute sa douceur et ses faiblesses, toute son humanité.
Les six nouvelles de La Passagère des neiges évoquent le pouvoir destructeur du sentiment amoureux ou de l'impossibilité de l'amour. L'écriture d'Ayfer Tunç excelle à imprégner ses personnages d'une fragilité et d'un sens bouleversant de la mélancolie. Saisissant. -
Arrivé au mitan de sa vie, le narrateur, fasciné par les trains, se lance depuis Téhéran dans une quête saugrenue. Le voilà lancé dans un périple d'un an à suivre les rails aux quatre coins de l'Iran mais surtout en son coeur. Dans des terres sauvages, désertiques ou montagneuses, peuplées d'ours et de panthères, il mène l'enquête et recueille les témoignages truculents de tous ces ferrovipathes, ces « fous du rail », qui ont contribué à l'aventure de la trans-iranienne tout au long du XXesiècle - des aiguilleurs nonchalants aux vieux conducteurs d'anciennes locomotives à vapeur, d'astucieux ingénieurs aux chefs de gare désoeuvrés.
Et notre Sherlock Holmes du rail n'hésite pas à remonter le temps. Car l'histoire du rail iranien n'a rien d'anecdotique : elle est indissociable de celle du pays - du pari moderniste de Reza Shah à l'aide décisive apportée aux Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale sur le front de l'Est, en passant par la compétition acharnée des grandes nations dans l'espoir de remporter des chantiers.
Plus qu'un récit de voyage, plus qu'un livre d'histoire, c'est avant tout dans le train de la formidable aventure de la trans-iranienne que Trainspotter vous invite à monter ! Et Ehsan Norouzi nous contamine : son ton espiègle et érudit, ses anecdotes savoureuses et passionnantes nous émerveillent et nous conduisent à travers les déserts du sud et les Monts Elbourz, du golfe Persique à la mer Caspienne, dans un rêve de train palpitant et passionnant. -
Dans le vacarme d'un réveillon de nouvel an, María n'entend pas ce que son mari lui annonce : il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos. La voilà confrontée au grand vertige de la séparation. Heureusement, Perla est là, charitable voisine d'à peine un mètre vingt. Comme les lutins des sagas, Perla surgit à tout moment pour secourir la jeune femme sidérée, dont les mésaventures inspirent étrangement le traité sur le bonheur qu'elle est en train d'écrire.
Avec L'Exception, on s'amuse des moeurs de la société islandaise à travers des personnages bousculés par le sort qui se jouent de toutes les drôleries de l'inconstance humaine. -
Dix ans après son best-seller Lire Lolita à Téhéran, Azar Nafisi relève le défi lancé par un lecteur lors d'une rencontre à Seattle : contrairement aux Iraniens, les Américains ne s'intéresseraient pas aux livres, le pouvoir de la fiction ne concernerait pas les États-Unis. Avec énergie et conviction, Azar Nafisi répond à ceux qui prétendent que la littérature n'a rien à nous apprendre.
Mêlant réflexions, souvenirs et controverses à la lecture attentive de ses romans américains préférés - Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain, Le coeur est un chasseur solitaire de Carson McCullers et La Conversion de James Baldwin -, elle nous invite à rejoindre la « République de l'imagination », un pays uni contre le conformisme et l'orthodoxie, où le seul passeport requis est un esprit libre, une curiosité sans faille et la volonté de rêver.
En ces temps troublés, à l'heure où Donald Trump revient au pouvoir, La République de l'imagination est un plaidoyer audacieux et essentiel. -
Si seulement elle était née ailleurs, aux États-Unis ou en Scandinavie ! Elle aurait envoyé balader sa mère... Mais dans les Balkans, on n'échappe pas à sa famille. Résultat des courses, la voilà embarquée dans la vieille Golf déglinguée du cousin Stojan pour assister aux funérailles de tante Stana. Sauf que rien ne se passe comme prévu, entre tonton Loir accroché à sa bouteille d'eau-de-vie, la Popesse, fausse dévote au regard diabolique, et Mileva qui tire à boulets rouges sur tous les convives... Ils n'ont qu'une idée en tête : récupérer une part du magot pour se sortir de leur bourbier.
Roadtrip parfaitement maîtrisé et mené tambour battant, Dans le fossé pousse la saga familiale au comble de l'extravagance et de l'absurdité. Un petit bijou d'humour noir. -
Comme chaque année depuis vingt-sept ans, début décembre, Benedikt part avec ses deux fidèles compagnons (son chien et son bélier), pour ramener les moutons égarés avant que l'hiver ne s'abatte pour de bon sur les terres d'Islande.
Le berger, Roc le bélier et Leo le chien se mettent en chemin, toujours plus loin, de refuge en abri de fortune, dans la neige et la nuit, sur des chemins de montagne, dans ce royaume de neige où la terre et le ciel se confondent, avec pour seuls guides quelques rochers et le ciel étoilé. En égaux ils partagent la couche et les vivres.
Mais cette année, le blizzard furieux les prend en embuscade, lui qui vous aveugle, vous lacère et vous coupe le souffle. Ce qui compte avant tout pour ces trois arpenteurs d'Islande au coeur simple, ce sont les brebis égarées qu'il faut ramener au bercail...
Le Berger de l'Avent est une histoire simple et belle qui nous parle de l'Islande, de sa rudesse somptueuse et de ceux qui y vivent. Elle nous parle aussi magnifiquement de détermination et de solidarité. C'est un trésor de la littérature universelle.
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« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse - combien tardive - de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu'il aima, aussi brièvement qu'ardemment, d'un amour impossible.
Et c'est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l'âpre existence qui fut la sienne tout au long d'un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage.
Ce beau et puissant roman se lit d'une traite, tant on est troublé par l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais, d'un homme qui s'est lui-même spolié de l'amour de sa vie.
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Riche brahmane, Bhupati n'a nul besoin de se mêler des affaires du monde. Il consacre pourtant sa vie au journal anglophone et progressiste qu'il a fondé. Accaparé par son travail, il délaisse sa femme, la belle et jeune Chârulatâ. Entourée de domestiques, maintenue dans la désinvolture de l'enfance, Chârulatâ s'ennuie. Bhupati confie à son cousin Amal, étudiant qu'il héberge pendant ses études, le soin de la distraire par des cours particuliers. Profondément égoïste, Amal profite de son ascendant sur Chârulatâ. Mais bientôt tous deux se découvrent la même inclination pour l'écriture. Leur intimité, traditionnellement acceptée dans la société indienne entre «beau-frère» et «belle-soeur», prend peu à peu un tour passionné...
Paru en Inde en 1901, Chârulatâ fit scandale . Il a inspiré le merveilleux film de Satyajit Ray, et est resté inédit en français jusqu'en 2009. Le voici enfin en poche. -
Elles vivent à Séoul, sont mariées et leur solitude est immense. Entre individualisme et pression sociale, voici cinq portraits de femmes : sous le regard d'un mari, d'un amant ou d'une soeur, se dévoile qui elles sont - ou étaient - vraiment. À travers les petits objets personnels que sa femme a enfermés dans des boîtes, un homme découvre, stupéfait, tout ignorer d'elle. Au fil du journal intime où sa femme réinvente leur vie, un autre devine un insondable ennui. La relation amoureuse, devenue nostalgie des jours heureux, s'est perdue dans une incommunicabilité où le quotidien échoue d'avance à maintenir les sentiments à leur point culminant. La vie de couple serait-elle le plus sûr moyen d'être seul ? Ou le plus sûr moyen de rester une énigme ?
Chronique de moeurs d'une rare perspicacité, à la fois cruelle et non dépourvue d'humour, Les Boîtes de ma femme expose avec un détachement salvateur la part d'ombre en chacun de nous. -
« Un jour, la rumeur s'est répandue qu'on entendait le chant d'une femme sur l'îlot-cimetière. L'endroit suscitait régulièrement ce genre d'histoires... »
Dans ces six nouvelles, la légende est comme un recours face à l'étrangeté parfois monstrueuse du monde, sur cette île marquée par la Seconde Guerre mondiale.
Les enfants grandissent sous l'occupation américaine, leurs parents se remettant avec peine de la bataille d'Okinawa, surnommée le « typhon d'acier ». Les sanctuaires des forêts sacrées vibrent des danses et des invocations des prêtresses kaminchu, simples paysannes frappées du don de double vue. Dans l'eau polluée couleur de rouille, seuls des tilapias déformés évoluent encore. Pendant ce temps, Kôtarô, tombé dans un étrange coma, a de nouveau égaré son âme...
C'est de la synthèse entre un fonds de traditions et de croyances toujours vivaces et son enfance sous le joug américain dans le très singulier Japon d'Okinawa que l'univers de Medoruma Shun tire sa puissance évocatrice. -
Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de l'université à Téhéran. Soudées par un lien indéfectible, elles s'efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre. Leyla s'est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste. Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre. Rodja vient d'être acceptée en doctorat à Toulouse - il ne lui manque plus que son visa. Mais cet équilibre fragile vacille quand Misagh part seul pour le Canada.
En un été et un automne, entre espoirs et déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir pour être libre ?
L'automne est la dernière saison est le reflet sensible et bouleversant de la société iranienne d'aujourd'hui. Une histoire prodigieuse et universelle d'amour et d'amitié. -
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l'Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle.
Et l'on se glisse dans l'Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d'exultation complice qui ne nous quitte plus.
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Yi Mongnyong, le fils du gouverneur, s'éprend de Chunhyang, fille unique d'une ancienne courtisane. Ils ont seize ans. Malgré la différence de classe sociale et à l'insu de tous, ils se marient et se jurent fidélité. Mais leur amour est bientôt contrarié : Mongnyong part à la capitale où son père vient d'être nommé. La beauté de Chunhyang, connue de tous, attise la curiosité du nouveau gouverneur, cruel et autoritaire. Il fait tout pour s'attirer les faveurs et services de la jeune fille qui, fidèle à son serment, se refuse à lui. Chunhyang est battue et emprisonnée.
Mongnyong, devenu haut-fonctionnaire, se voit chargé d'une mission d'inspection et revient sillonner la province déguisé en mendiant...
L'histoire des amours contrariées de Chunhyang et Mongnyong est un enchantement : volupté du désordre amoureux, délices et tourments de la tragédie, de l'injustice et la cruauté, exaltation du dénouement...
Le Chant de la fidèle Chunhyang traverse les âges, les temps et les frontières pour un ravissement inégalé. -
Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n'a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu - en tout cas pas délibérément - depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n'a qu'une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie - son ex-femme, un joli accident de jeunesse, sa fille, spécialiste volage de l'écosystème des océans, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde... Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur l'omoplate ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ?
Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.
Ör (« Cicatrices ») est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va - en quête de réparation.
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Le chant du peuple juif assassiné
Yitzhak Katzenelson
- Zulma
- Litterature Z/a
- 6 Février 2025
- 9791038703391
Ce magnifique poème narratif unique en son genre est la dernière et plus grande oeuvre d'Yitskhok Katzenelson, écrit après trois ans de lutte dans le ghetto de Varsovie, après le meurtre de sa femme et ses enfants, après le transfert au camp de Vittel, antichambre de la mort. Si son Journal de Vittel réussit à sortir du camp, confié à une Française employée journalière, Le Chant du peuple juif assassiné ne nous est parvenu que grâce à la survie d'une autre détenue, en trois bouteilles scellées enterrées « près de la sortie à droite, au sixième poteau, celui qui porte une fente en son milieu, au pied d'un arbre ».
Long cri silencieux, il est à la fois la voix d'une souffrance personnelle indicible et celle de tout un peuple assassiné. Une voix qui s'impose, résiste, récuse, crie, interpelle, invective, blasphème et fulmine face à la terre et au ciel contre la profanation, l'horreur et le néant. Un témoignage unique et déchirant sur la barbarie nazie et le ghetto de Varsovie. Un chef-d'oeuvre absolu, par sa beauté littéraire comme par sa bouleversante humanité. -
« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l'État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d'ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants.
Mais l'adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s'insurge contre sa condition d'homme-objet. Dans l'impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s'apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L'avenir de la cité radieuse est amené à changer...
Pour le meilleur et pour le pire.
Avec Les Filles d'Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s'en ressent. Le féminin, omniprésent, l'emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l'oppression invisible qui règne sur les femmes d'aujourd'hui. Brûlant d'actualité et débordant d'humour, Les Filles d'Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle.