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FRANCOISE BRUN
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Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable. Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
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«On me mettrait la tête en bas que rien ne sortirait de mes poches, même ma trompette, je l'ai vendue, j'ai tout vendu, quoi, mais cette histoire-là... non, cette histoire-là je ne l'ai pas perdue, elle est toujours là, limpide et inexplicable, comme seule la musique pouvait l'être quand elle était jouée, au beau milieu de l'Océan, par le piano magique de Danny Boodmann T. D. Novecento.» Né lors d'une traversée, Novecento n'a jamais mis le pied à terre. Il passe sa vie sur l'Atlantique les mains posées sur un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui : celle de l'Océan.
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Venise, 1515. Peu de villes auront connu autant d'injustices, de dangers, de misère et de vices. De liberté, aussi.
Liberté pour Mercurio, petit voleur des rues, as du déguisement, pour qui le pavé romain est devenu trop brûlant. Liberté pour Giuditta, jeune et belle Juive, dont la religion semble ici tolérée - mais pour combien de temps ?
Rien ne les vouait à s'aimer. Pourtant... Entre inquisiteurs et courtisanes, palais, coupe-gorge et canaux putrides, les amants de Venise feront mentir le destin...
De la première à la dernière page, un régal.
Delphine Peras - L'Express L'écrivain italien Luca Di Fulvio est en passe de devenir un véritable phénomène littéraire.
Nicolas Lemarignier - France 2 -
Au bord de l'océan, à la pension Almayer, «posée sur la corniche ultime du monde», se croisent sept personnages au destin étrange et romanesque, sept naufragés de la vie qui tentent de recoller les morceaux de leur existence. Mais leur séjour est bouleversé par le souvenir d'un hallucinant naufrage d'un siècle passé et la sanglante dérive d'un radeau. Et toujours, la mer, capricieuse et fascinante...Avec une époustouflante maîtrise, Alessandro Baricco nous offre à la fois un roman à suspense, un livre d'aventures, une méditation philosophique et un poème en prose.
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Royaume de Saxe, 1407. Marcus II, prince héritier, grandit choyé dans son château, nourri de tartes aux pommes, vêtu de fourrures épaisses le protégeant du froid. Au début de l'hiver, tandis que l'enfant s'émerveille de la tombée des premières neiges, l'impitoyable Agomar, seigneur du royaume voisin, pénètre avec ses troupes dans l'enceinte fortifiée. Sous les yeux impuissants du jeune Marcus, les membres de sa famille et de la Cour sont massacrés.
Grâce à la fille d'une domestique il parvient à s'enfuir et trouve refuge chez les serfs. Une nouvelle vie commence pour le prince. Mais l'héritier saura-t-il oublier d'où il vient pour survivre ?
Beaucoup de suspense, sans oublier une histoire d'amour avec un grand A !
Sandrine Bajos - Le Parisien Rien ne pouvait amuser davantage ce Tarantino médiéval que de raconter la construction balbutiante de l'Europe, dans le sang et dans les larmes.
Didier Jacob - L'Obs -
Les amitiés de l'adolescence sont les plus fortes. On échange expériences, secrets et vêtements, tout en se projetant dans un futur rempli d'espoirs. Elisa et Beatrice, les deux héroïnes de ce roman, n'y font pas exception. Elles ont noué un lien fusionnel bien que leurs histoires familiales diffèrent totalement. La première a grandi avec une mère fantasque et indifférente aux apparences, la seconde a été élevée dans le culte du paraître. Leur relation se trouve bouleversée lorsqu'un changement planétaire, Internet, fait irruption dans leur vie. Elisa continuera à faire partie du «monde d'hier», celui des livres et de la culture, tandis que Beatrice se lancera tête baissée dans l'aventure du «monde nouveau», celui des influenceurs et des réseaux. Et ces courants contraires les entraîneront vers des destins opposés.
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Il y a la Méditerranée, la lumière, l'île d'Elbe au loin. Mais ce n'est pas un lieu de vacances. C'est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons, on a vue sur la mer, sur la plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les lles en starlettes de la télévision.
De quoi oublier les conditions de travail à l'aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires... Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les reines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d'évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s'emparer de l'avenir.
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Novecento : pianiste. un monologue
Alessandro Baricco
- Folio
- Folio Bilingue
- 21 Septembre 2006
- 9782070327669
Abandonné à la naissance sur le piano d'un paquebot, Novecento est devenu un musicien de génie, sans être jamais descendu à terre. Un jour, embarque sur le Virginian un célèbre pianiste de jazz. Entre les deux hommes va se dérouler un incroyable duel musical... Court roman et parabole sur la création, Novecento envoûte par la poésie et la beauté de son écriture.
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Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour part au Japon. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
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Vers le milieu du XIX? siècle, dans la petite ville imaginaire de Quinnipak, vit toute une communauté rassemblée autour de la très belle Jun Reihl, dont toute la ville admire les lèvres, et de son mari Monsieur Reihl, directeur de la fabrique de verre.À Quinnipak, chacun a son désir, sa «folie» secrète : Pekish, l'extravagant inventeur de l'«humanophone», un orchestre où chacun ne chante qu'une seule note, toujours la même ; Pehnt, son jeune assistant, enfant trouvé toujours vêtu d'une veste immense et informe ; la «veuve» Abegg, veuve d'un mari qu'elle n'a jamais épousé ; Horeau, l'architecte français qui rêve de grandioses constructions transparentes, et Élisabeth, la locomotive à vapeur...Avec Châteaux de la colère, Baricco nous offre un roman foisonnant et singulier, construit comme une fugue où chacun chante sa partition avec justesse et jubilation.
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Le palazzo familial se délabre, la plupart des appartements ont été vendus et les trois soeurs se partagent ceux qui restent. Seule l'aînée, Noemi, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari. Les deux autres s'accommodent de la déchéance. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s'accordent est l'amour imparfait. Toujours imparfait. Pour Noemi, l'objet de l'amour est fuyant et dédaigneux. Pour Maddalena, le désir d'enfant n'est pas satisfait. Quant à la plus jeune, la fragile comtesse de Ricotta, on dirait que la vie entière lui échappe. Mais peut-être que l'espoir se cache tout près, juste de l'autre côté du mur... Milena Agus nous emporte à nouveau dans son univers si particulier où se côtoient désenchantement et magie lumineuse.
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Le matin de Pâques, Adele quitte le quartier Labriola et part accoucher, seule. Parce que l'avenir n'existe pas pour les jeunes nés comme elle du mauvais côté de la ville, parce qu'elle n'a que dix-huit ans et que son père est en prison, elle envisage d'abandonner son bébé. À une poignée de kilomètres, dans le centre de Bologne, le désir inassouvi d'enfant torture Dora jusqu'à l'obsession. Autour de ces deux femmes au seuil de choix cruciaux, gravitent les témoins de leur histoire. Et tous ces géants fragiles, ces losers magnifiques, cherchent un ailleurs, un lieu sûr, où l'on pourrait entrevoir la vie parfaite.
Avec un souffle prodigieux et une écriture incandescente, Silvia Avallone compose un roman poignant sur la maternité et la jeunesse italienne écartelée entre précarité et espoir.
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Sur cette terre comme au ciel est en lice pour le Prix du Roman Fnac 2016.
Palerme, années 1980. Comme tous les garçons de son âge, Davidù, neuf ans, fait l'apprentissage de la vie dans les rues de son quartier. Amitiés, rivalités, bagarres, premiers émois et désirs pour Nina, la fillette aux yeux noirs qui sent le citron et le sel, et pour laquelle il ira jusqu'à se battre sous le regard fier de son oncle Umbertino. Car si Pullara, Danilo, Gerruso rêvent de devenir ouvrier ou pompiste comme leurs pères, Davidù, qui n'a pas connu le sien, a hérité de son talent de boxeur.
Entre les légendes du passé et les ambitions futures, le monde des adultes et la poésie de l'enfance, Davide Enia, finaliste du prix Strega, tisse le destin d'une famille italienne, de l'après-guerre aux années 90, à travers trois générations d'hommes dont le jeune Davidù incarne les rêves. Entremêlant leurs histoires avec brio, il dresse un portrait vibrant de sa terre, la Sicile, et de ceux qui l'habitent.
« Un premier roman remarquable, véritable phénomène littéraire. » La Repubblica -
Une rencontre poétique et audacieuse autour de l'un des romans contemporains les plus élégants.
Soie, c'est une histoire. Elle commence avec un homme qui traverse le monde et finit au bord d'un lac silencieux. L'homme s'appelle Joncour. Le lac, on ne sait pas. On pourrait dire que c'est une histoire d'amour. Mais si c'était seulement ça, ça ne vaudrait pas la peine de la raconter.
Illustrer Soie, c'est mettre une image sur le visage de Joncour mais pas sur celui de la mystérieuse inconnue, là-bas, au Japon. Ni sur le lac. C'est mettre des images sur un ver à soie long d'un kilomètre, une cigarette qui parcourt le monde, une folle scène d'amour, Flaubert, un éléphant et un catalogue d'objets rescapés d'un incendie. C'est mettre une image sur la fidélité envolée, l'amour en silence, les désirs et les souffrances. Des images partout qui re-racontent, à leur manière, une magnifique histoire.
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Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiche´ de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd a` tout sauf a` son piano. Celle qui décrit l'étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable... Une liaison qu'elle cache a` sa famille, ou` pourtant on parle d'amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n'arrive pas a` décider s'il existe ou pas. Plutôt qu'a` Lui, autant s'en remettre a` la superstition pour affronter les dangers de l'existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d'un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaie d'en sortir quand il dort...
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«La tristesse est notre destin : mais c'est pour cela que nos vies seront chantées à jamais, par tous les hommes qui viendront».
La voix d'Homère continue de résonner du fond des siècles. L'Iliade chante cinquante et un jours de la dernière année d'une guerre de dix ans qui prend fin avec la conquête et la destruction de Troie. Elle chante des dieux, des hommes et des héros, inoubliables dans la colère et l'ambition, l'audace et l'ingéniosité, la vengeance et la pitié, prisonniers des frontières d'un éternel champ de bataille.
À partir d'une traduction moderne, Alessandro Baricco a concentré et ramené la matière première du texte à vingt et une voix dont la dernière, celle de l'aède Démodocos, raconte la fin de Troie ; les personnages d'Homère sont invités sur la scène - les dieux laissés au second plan - pour raconter, avec des accents très contemporains, leur histoire de passion et de sang, leur grande guerre, leur grande aventure.
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Cette histoire-là nous emporte dans une course effrénée à travers le vingtième siècle, à laquelle l'écriture brillante et habile d'Alessandro Baricco confère une formidable vivacité, pour en faire une de ses plus belles réussites.
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L'avenir est à réinventer dans cette vallée coincée entre des montagnes de granit. Une départementale bordée par les carcasses des filatures abandonnées mène à des villages silencieux, un no man's land aux confins de l'Italie. Pour Marina, vingt-deux ans, un corps et une voix de déesse, le futur se joue résolument ailleurs. Sur les plateaux de télé qui métamorphosent les starlettes de province en divas. Pour Andrea, fils d'une famille de notables, l'Eldorado est à portée de main, dans la ferme d'alpage de son grand-père. Mais les rêves de ces deux héros contemporains se cognent à l'amour impossible qui les unit depuis l'adolescence.
Silvia Avallone se montre une fois encore incroyablement douée pour cerner les failles de notre époque et les doutes de sa génération. Avec une profonde empathie pour ses personnages, elle compose un deuxième roman fougueux autour des thèmes de l'enracinement et de l'abandon.
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Piero aime les belles voitures. Volées de préférence. L'espace d'un instant, dérober lui permet de fuir un quotidien morne et lui confère l'agilité et la puissance d'un lynx. Une nuit de brouillard, quelque part dans la plaine du Pô, il arrête son Alfa Romeo rutilante sur une aire de repos, entre dans un restoroute et s'apprête à braquer la caisse lorsqu'il tombe sur un adolescent paumé dont l'assurance et l'étrange beauté le foudroient... Une rencontre improbable qui changera le cours de sa vie.
Dans ce récit intense et dérangeant, Silvia Avallone confirme son immense talent.
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«Dans la campagne, la vieille ferme de Mato Rujo demeurait aveugle, sculptée en noir contre la lumière du crépuscule. Seule tache dans le profil évidé de la plaine. Les quatre hommes arrivèrent dans une vieille Mercedes. La route était sèche et creusée - pauvre route de campagne. De la ferme, Manuel Roca les vit. Il s'approcha de la fenêtre. D'abord il vit la colonne de poussière s'élever au-dessus de la ligne des maïs. Puis il entendit le bruit du moteur. Plus personne n'avait de voiture, dans le coin. Manuel Roca le savait. Il vit la Mercedes apparaître au loin puis se perdre derrière une rangée de chênes. Ensuite, il ne regarda plus. Il revint vers la table et mit la main sur la tête de sa fille. Lève-toi, lui dit-il. Il prit une clé dans sa poche, la posa sur la table et fit un signe de tête à son fils. Tout de suite, dit son fils. C'étaient des enfants, deux enfants.»
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« Quand il parlait, ça ouvrait des gouffres. Cet homme, c'est un témoin direct de la part la plus sombre de l'Histoire. Ses collègues et lui se battent tous les jours mais pas contre la mer ou contre le temps, non. C'est la mort elle-même qu'ils vont défier. Et une telle bataille marque forcément ton visage, ta peau, ta respiration, ton regard.
- Ça t'a inspiré quoi comme sentiment ?
- Du respect, et de la gratitude. J'avais envie de le serrer dans mes bras. Mais je ne l'ai pas fait. Je le regrette. ».
Pendant plus de trois ans, à Lampedusa, cette île entre Afrique et Europe, Davide Enia a rencontré habitants, secouristes, exilés, survivants. En se mesurant à l'urgence de la réalité, il donne aux témoignages recueillis la forme d'un récit inédit, déjà couronné par le prestigieux prix Mondello en Italie. Après Sur cette terre comme au ciel, récompensé par le prix du Premier roman étranger, Davide Enia confirme son talent singulier et puissant.
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L'Italie n'existe pas encore lorsque le Grand Masten parvient à acquérir, à force d'acharnement et de travail, quelques terres à Moncalvo, un petit bourg du Piémont, à la fin du XVIII e siècle. Maintenant qu'il est enfin propriétaire, il fait ériger sur deux étages une grande maison destinée à abriter les générations à venir. Au fil des ans, celles-ci assisteront au va-et-vient de ceux qui traversent la plaine du Pô, les armes à la main. L'armée de Bonaparte, menant tambour battant sa campagne d'Italie, en 1796. Les Autrichiens, déterminés à s'approprier les territoires qui vont de la Vénétie au Piémont, en 1848. Et enfin, le roi du Piémont, Victor Emmanuel II, décidé à réunir les États de la Péninsule en un seul et même royaume. Bientôt roi d'Italie, il inscrira une nouvelle nation sur la carte du monde. Pendant ces décennies cruciales, dans la maison jaune du patriarche et sur les routes de poussière environnantes, Pidren, le Giaï, Maria, Luis, Gavriel, Teresa, Pietro Giuseppe et les autres déroulent leurs vies entre dur labeur et ambitions têtues, amours et tensions, chagrins et bonheurs, au rythme des soubresauts de l'Histoire.
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«D'abord le titrer. Une ville. Pas une ville précise. Plutôt l'empreinte d'une ville quelconque. Son squelette. Je pensais aux histoires que j'avais dans la tête comme à des quartiers. Et j'imaginais des personnages qui étaient des rues, et qui certaines fois commençaient et mouraient dans un quartier, d'autres fois traversaient la ville entière, accumulant des quartiers et des mondes qui n'avaient rien à voir les uns avec lkes autres et qui pourtant étaient la même ville. Je voulais écrire un livre qui bouge comme quelqu'un qui se perd dans une ville. Des personnages - des rues - il y en a beaucoup : il y a un coiffeur qui le jeudi coupe les cheveux gratis, il y en a un qui est un géant, un autre qui est muet. Il y a un petit garçon qui s'appelle Gould, et une fille qui s'appelle Shatzy Shell (rien à voir avec celui de l'essence). Il y a aussi dans City deux quartiers, assez vastes, un peu décalés en arrière dans le temps. Il y a une histoire de boxe, et il y a un western. Le western, c'est quelque chose à quoi je pensais depuis des années. J'étais toujours là à essayer de m'imaginer comment diable on pouvait bien faire pour écrire la fussillade finale. Quant à la boxe, là c'est un monde dingue, superbe. Si en plus tu es qulqu'un qui écrit, tôt ou tard tu y viens. Mieux vaut tôt, me suis-je dit.» Alessandro Baricco.
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Que peut notre culture face aux assauts du monde actuel ? Telle est la question que se pose l'auteur de Soie et de Novecento devant l'effacement progressif d'une culture de type classique au profit de la modernité apportée par les nouvelles technologies. Le village de la culture est-il mis à sac par les barbares? se demande Alessandro Baricco. Oui, mais son but n'est pas de juger. Il s'agit au contraire de comprendre qui sont ces barbares et plus encore comment ils procèdent, quels sont leur logique, leur mode de fonctionnement, les dégâts qu'ils ont causés et les leçons qu'on peut en tirer. À travers divers exemples (le vin, le football, les livres, la musique classique, Google), Alessandro Baricco dresse un fulgurant portrait de cette mutation et s'interroge sur le concept d'expérience, sur la localisation du sens, pour nous et pour ces nouveaux barbares. Un passionnant voyage dans le présent qui le mène jusque sur la Grande Muraille de Chine.
Avec sérieux et humour, Alessandro Baricco nous livre une réflexion forte et articulée qui constitue une contribution précieuse au débat sur l'avenir de la culture. Riche d'idées et de suggestions, Les barbares est un livre qui nous concerne tous.