Grande dépression, Albany, État de New York.
Francis Phelan est un homme perdu, un vagabond, un alcoolique, qui, après avoir abandonné sa famille, revient au bercail. Mais alors qu'il tente de reprendre le dessus, il est assailli par les fantômes d'un temps maudit, par toutes ces âmes qu'il a blessées et qui lui demandent des comptes...
« Francis voyait la rue qui s'ouvrait devant lui : Pearl Street, la principale artère de la ville, une ville qui avait été sa ville, et qu'il avait perdue à jamais. Les commerces avec leurs façades lui faisaient un drôle d'effet, tout avait tellement changé, il y en avait plein de nouveaux, des magasins dont il n'avait jamais entendu parler avait fait faillite. Certaines choses n'avaient pas bougé : Whitney's, Myer's, la vieille First Church qui surplombait Clinton Square, la bibliothèque Pruyn. Et, tandis que Francis marchait, les pavés se transformaient en granit, les maisons en magasins, la vie devenait vieille, mourait, se renouvelait, la vision de ce qui avait été et celle de ce qui aurait pu être venaient se rejoindre dans un oeil qui n'était en fait pas en mesure de se rappeler l'une ni de déchiffrer l'autre. Qu'est-ce que tu donnerais, Francis, pour n'être jamais parti ? »
C'est en bonne compagnie que Nick Hornby a mis l'humour à l'honneur ! Sous les plumes d'écrivains vedettes comme Helen Fielding, Irvine Welsh, Melissa Bank, Robert Harris ou Zadie Smith, douze voix content tour à tour leurs tribulations intimes : d'une matonne chargée de nourrir les condamnés à une femme coincée dans sa salle de bains en passant par les réflexions d'un chien, un recueil original et truculent qui renoue avec l'art de la conversation intérieure.
Dans le Southside de Minneapolis, un quartier rongé par la misère, Simon, un jeune Indien, sort de prison où il a purgé une peine de dix ans pour le meurtre de son frère. Il lui faut maintenant retrouver une place parmi les siens et prendre un nouveau départ. Mais ce dont rêve avant tout Simon, c'est de réconcilier passé et présent. Il se met alors en quête d'une impossible rédemption...
« Treuer nous montre du doigt cette immense et impitoyable Amérique qui (...) donne sa chance aux uns et brise les rêves des autres. Sous sa plume, le chant de ces derniers résonne longtemps dans la mémoire. Little était une promesse ; Comme un frère son accomplissement. »
Bruno Corty, Le Figaro littéraire