La tradition des livres enluminés est séculaire. Elle a trouvé un relais, du temps de Mallarmé puis d'Apollinaire et des surréalistes, dans les livres d'artistes, dont le destin a souvent été de rejoindre les étagères ou les coffres des bibliophiles. Le livre pauvre est certes un livre d'artistes, mais qui obéit à une double exigence : les ouvrages, qui associent le texte manuscrit d'un écrivain et l'illustration originale d'un peintre, sont tous " hors commerce " et leurs exemplaires en nombre très réduit (de deux à sept). Destiné à être montré au public le plus large, le livre pauvre est paradoxalement un livre de bibliophilie qui se refuse aux bibliophiles. Si on le qualifie de " pauvre ", c'est parce qu'il se passe des relais habituels - avec lui, point d'imprimeur, point de graveur ni de lithographe, point d'éditeur, point de diffuseur. II s'affranchit allégrement de toutes les barrières pour s'adonner à l'échange, à la confrontation, au métissage. René Char avait réalisé des " manuscrits enluminés " avec les plus grands peintres de son temps (de Braque et Picasso, à Alexandre Galperine). Ami et confident du poète, Daniel Leuwers a repris son flambeau en associant une pléiade de poètes - et parfois de romanciers - à leurs " alliés substantiels ". Du côté des écrivains, les plus affirmés - Fernando Arrabal, Michel Butor, Alain Jouffroy - tendent la main à la génération des Bernard Chambaz, Guy Goffette, Henri Meschonnic, André Velter, parmi tant d'autres. Quant aux peintres, ils ont pour noms Pierre Alechinsky, Georges Badin, Béatrice Casadesus, Erré, Philippe Hélénon, Michel Nedjar, Claude Viallat, André Villers, Yuki... Le livre pauvre est un livre riche - et qui s'enrichit du regard des autres, hors des huis clos stériles. Avec lui, comme l'écrivait René Char, " toute la place est pour la beauté ".
Les « livres pauvres » sont des livres d'artistes collectionnés par Daniel Leuwers, poète et ami de René Char, qui écrivait à leur propos : « Toute la place est pour la beauté ».
La particularité de ces livres réside dans leur rareté (entre 1 et 6 exemplaires), et dans le fait qu'ils sont manuscrits et illustrés par des artistes contemporains de renom : peintres, photographes, poètes et romanciers se retrouvent pour un dialogue sur un papier plié qui suggère le livre. Ces petits livres, qui se veulent pauvres par la simplicité de leur mise en oeuvre, ressortent riches du dialogue entre leurs auteurs, comme Patrick Chamoiseau et Ernest Breleur, Claude Vigée et Geneviève Besse, Aimé Césaire et Joël Leick, Bernard Noël et Jean-Michel Marchetti, Michel Butor et André-Pierre Arnal. Refusant d'être un objet pour bibliophiles, le « livre pauvre » est présenté au public lors d'expositions programmées dans le monde entier.
Après une première exposition en 2008 dans la dernière demeure de Pierre de Ronsard, une nouvelle exposition invite cette année le public à découvrir les 500 nouveaux livres venus depuis enrichir la collection Leuwers.
Né en 1960 à Guang-Dong en Chine, Ma Tsé-Lin habite et crée à Paris depuis 1985. Diplômé de l'Institut central des Arts et Métiers de Pékin et de la Cooper School de New York, il fut le premier étudiant chinois à intégrer la prestigieuse École nationale des Arts décoratifs de Paris. Au carrefour entre deux cultures et deux traditions picturales, sa peinture opère une fusion subtile entre le symbolisme taoïste de la Chine de son enfance et la modernité de cet Occident où il vit, à l'exemple des monumentales toiles représentant des visages de Bouddhas sereins qui l'ont rendu célèbre : ornées de calligraphies chinoises exprimant les adages du bouddhisme, elles sont aussi marquées par l'influence revendiquée de Tapiès, Dubuffet, Miró ou Tanguy. Cet ouvrage propose une rétrospective exhaustive de sa création au cours des quinze dernières années avec 80 oeuvres, et révèle au passage certains aspects moins connus de sa création, comme ses sculptures ou ses installations.
Il y a toujours un temps (on peut l'appeler le Temps T.) où une oeuvre poétique rassemble ses disjecta membra pour mieux ordonner et baliser un parcours de plusieurs années.
C'est sans doute là une manière oblique de « tenter de vivre » et de dire, de cassures en alliances, la quête d'une énergie qui aspire au partage.
2eédition - nouvelle présentation depuis la « révolution du langage poétique » dont baudelaire a été l'annonciateur et mallarmé l'exécuteur, la poésie donne souvent le sentiment d'une écriture hermétique. l'auteur, tout en retraçant les grandes étapes de la « modernité » poétique, donne la parole aux poètes eux-mêmes par le biais de leurs écrits critiques, tout en éclairant son propos par celui des théoriciens de la littérature.
Destiné aux étudiants de lettres modernes et aux élèves des classes préparatoires, cet ouvrage guidera tous ceux qui aiment la poésie, au travers des différentes écoles et théories contemporaines.
Daniel lauwers, professeur d'université, a enseigné à la sorbonne nouvelle et à tours, mais également aux états-unis, en australie et en afrique. auteur de livres sur pierre jean jouve, yves bonnefoy et rené char, il a consacré de nombreux essais à la poésie contemporaine et préfacé des éditions de rimbaud, de mallarmé et de reverdy.
La poésie des origines. fondements et fonctions du langage poétique. le classicisme. romantisme. naissance de la poésie moderne. le siècle nouveau et les avant-gardes. le surréalism. les mutations. la poésie contemporaine. le métier poétique.
Une anthologie contemporaine du livre d'artiste, pauvre parce qu'il nécessite peu de moyens, et riche du travail commun à des écrivains comme Nancy Huston, Michel Tournier, Yves Bonnefoy, Michel Butor, et à des artistes comme Richard Texier, Gérard Titus-Carmel, Petr Herel, Henri Cueco...
De 1869 à 1920, un panorama des conditions de vie, de la société, des genres littéraires et des grands écrivains.
Ce catalogue d'exposition valorise l'initiative de la Ville de Belfort en faveur du livre et de la création artistique. L'exposition à Belfort en marque le couronnement. Parmi les deux cent livres pauvres créés par des artistes et poètes européens sur le thème « De l'Allemagne », ce catalogue en reproduit 90, tous issus du fonds bibliophile de la bibliothèque. es « livres pauvres » sont des créations manuscrites, originales et hors commerce. Ils poursuivent aujourd'hui leur aventure sur la voie royale fixée dès 2002 avec une nouvelle collection : « De l'Allemagne ». À recommander aux amoureux de poésie, aux amateurs de beaux livres et aux citoyens de l'Europe.
Lorsque les poèmes de Daniel Leuwers croisent les sténopés de Dany Hurpin le monde vibre et les fenêtres de la poésie sont grandes ouvertes. Tout est lumière, mouvement, vivacité, légère gravité. Qu'il soit à l'autre bout du monde ou en bas de chez vous, ce Bar Ocre a toujours le goût et les couleurs de la vie.