Cela commence comme une invitation, une longue promenade en voiture avec des personnages célèbres, dans une province bien réelle.
Cela ressemble à l'exacte description d'une reconnaissance, à un petit feu qui continue de courir dans les veines, à un voeu que le désir et l'absence ne font qu'exaucer, à un jeu que la translation naturelle transforme en véritable fiction.
Car en fait, écrire, mettre en scène des situations prises dans la sphère privée, créer une rose, se souvenir et pourquoi pas aller à la pêche, n'est-ce pas fatalement la même chose dans l'ordre de la répétition et du sérieux de la vie ? Et retrouver des lieux, reconstruire des vies ou suivre une rivière, n'est-ce pas toujours parler de soi en introduisant le temps dans une histoire éminemment personnelle ?
Chacun des trois volets de ce livre, de ces figurations libres, affirme la même détermination, la même volonté de sauver l'essentiel, ou plutôt de se sauver, grâce à l'amour, à l'humour, à certains petits règlements de surface, au choix, jamais innocent, des rencontres et de la typographie.
Certes, la naissance d'un homme ne change pas radicalement le monde mais les événements de ce jour contribuent déjà , à façonner la mémoire forcément collective au commencement, mais ensuite mémoire ouverte, devenant de plus en plus individuelle et singulière.
Ainsi en va-t-il des jours et des lieux communs qu'ils engendrent. et la vie ne serait-elle qu'une fiction continuée, un échange perpétuel entre les systèmes, la plaque tectonique des rencontres et du hasard ? a chaque instant il faut, comme alice, traverser le miroir et forcer les mille et une facettes du monde et de ses représentations afin de pouvoir toujours composer avec la multitude des possibles.
Un rôle donc à jouer autant qu'une épreuve à surmonter. voici la petite histoire, événementielle et journalistique, d'un début.