Redécouvrez l'histoire de la Nouvelle-Aquitaine sous la plume d'un spécialiste de cette région !
Le nom de Nouvelle Aquitaine évoque les figures flamboyantes d'Aliénor et de Richard Coeur de Lion, mais il y a d'autres références dans l'histoire. En s'appuyant sur des cartes, ce petit livre montre que l'Aquitaine a été un territoire à géométrie variable depuis sa première mention par César jusqu'à la principauté constituée par le roi d'Angleterre au profit de son fils aîné, le Prince Noir, en 1362. Après sa mort, en 1376, il n'est plus question d'Aquitaine. Au début de la Révolution est opéré un découpage rationnel en départements, administrés par un préfet à partir de 1800. Sous la IVe République, la politique d'aménagement du territoire a conduit, en 1956, à la création des trois régions d'Aquitaine, du Limousin et du Poitou-Charentes qui ont fusionné, en 2015, dans la Nouvelle Aquitaine.
En une centaine de rubriques classées chronologiquement, cet ouvrage souligne les faits essentiels mais également certains aspects méconnus de la Nouvelle-Aquitaine. Duché quasi-indépendant du Xe au XIIe siècle, l'Aquitaine entre dans l'empire Plantagenêt en 1154, à la suite des secondes noces de la duchesse Aliénor, puis elle est pendant 300 ans, l'enjeu de la lutte entre les rois de France et d'Angleterre. Au XVIe siècle, Le Sud-Ouest est marqué par l'humanisme de la Renaissance, la Réforme calviniste et les guerres de religion qui se terminent par le siège de La Rochelle en 1628. La monarchie absolue s'affirme, puis triomphe avec Louis XIV. Sous la Révolution, en 1793, Bordeaux est le centre d'une révolte fédéraliste. Au XIXe siècle, le développement industriel provoque l'exode rural, l'urbanisation et l'expansion des voies ferroviaires. À trois reprises, en 1871, en 1914 et en 1940, Bordeaux est la capitale de la République. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, après la défaite de 1940, le Bassin aquitain est traversé par la ligne de démarcation ; la Résistance y est active et les maquis y sont nombreux, notamment en Limousin.
Suite d'une collection à succès où la Grande Histoire Nationale cotoie l'Histoire Régionale.
Redécouvrez la destinée particulière de l'Aquitaine sous la plume d'un spécialiste !
Lorsque l'on évoque les invasions barbares, on songe aux mouvements de population qui se déroulèrent au début du Ve siècle. Mais la France, l'Aquitaine en particulier, eurent à subir maintes migrations armées ou non qui, traversant les siècles, influèrent sur son destin depuis les origines de l'aventure humaine. L'ouvrage remet en perspective tous ces bouleversements passés qui tracèrent un sillon indélébile pour conduire le pays et la province jusqu'aux temps modernes.
"Je ne suis pas né à Bordeaux. Ma ville natale est Mont-de Marsan, le chef-lieu du département des Landes, à 120 km environ au sud de Bordeaux. J'y ai vécu toute mon enfance et mon adolescence. Et Bordeaux dans tout cela ? Mes grands-parents paternels habitaient Bordeaux. Nous leur rendions visite, mes parents, ma soeur et moi, de loin en loin. J'en garde peu de souvenirs. A chaque rentrée scolaire, ma mère nous traînait, ma soeur et moi, chez Mod, la boutique « chic » de la place de la Comédie où elle nous habillait pour l'hiver. Elle n'aimait pas vraiment Bordeaux. Nous nous sommes installés à Bordeaux, Isabelle et moi, en 1994. Nous trouvâmes la maison de nos rêves, dans un vieil immeuble de l'impasse des Tanneries. Nous y fûmes heureux. J'ai sottement vendu cette maison en 2004, sur un coup de tête. J'étais sous le choc de ma condamnation et j'avais besoin de rupture.
Nous voici aujourd'hui en plein coeur de ville, entre deux sites stratégiques : la librairie Mollat et le Palais Rohan. Quel bonheur d'aller à pied, chaque matin, à mon bureau de l'Hôtel de Ville. Je repense à la ville telle qu'elle était il y a plus de deux décennies. Elle était certes déjà belle mais elle s'était assoupie. « La belle endormie », disait-on. Les touristes qui la traversaient sur le chemin du sud lumineux la trouvaient noire et ne s'y arrêtaient pas. Elle était noire en effet. Elle y mettait une sorte de coquetterie. Quand j'ai lancé ma première campagne de ravalement, je me souviens qu'un écrivain bordelais s'est affligé, dans la presse, de voir s'effacer la ville de suie... et sa poésie très particulière. Bien vite les Bordelais se sont aperçus que ravaler, c'était aussi restaurer des bâtisses qui en avaient souvent besoin ; que c'était surtout révéler les détails d'une architecture dissimulés sous la crasse. La contagion a vite joué et les Bordelais ont redécouvert leur ville.
En présentant mon premier projet urbain, j'avais deux idées directrices : d'abord doter l'agglomération d'un transport collectif moderne et puissant pour prévenir la congestion naissante des déplacements ; et reconquérir ou conquérir les deux rives de la Garonne pour ouvrir résolument Bordeaux sur son fleuve. La rive gauche avait été désertée par le port qui n'y avait laissé que des hangars en ruine. Quant à la rive droite, c'était encore, pour les Bordelais « classiques », un espace quasiment inconnu, un autre monde qu'on ne fréquentait pas. « Obscur tabou ? Loi non écrite ? » se demande J.M. Planes dans son opuscule sur les Quinconces.
Les temps ont changé. Le tramway est devenu une sorte de cordon ombilical entre la rive gauche et la rive droite qui n'est plus « le rognon racorni » dans le méandre du fleuve dont parlait J.M. Planes dans un autre texte. Le pont de pierre désormais réservé aux transports en commun et aux déplacements doux accueille jusqu'à 10 000 cyclistes par jour et une nuée de piétons. L'aménagement des quais est plébiscité. Il a transformé un no man's land en lieu de vie quotidiennement fréquenté tant par les habitants de la ville et de la métropole que par les touristes. Quel bonheur pour moi d'y rencontrer des citoyens heureux, et fiers de leur ville !"
Leur seul nom symbolise Bordeaux : le quai des Chartrons est aujourd'hui baigné de lumière. L'une des opérations de rénovation urbaine les plus audacieuses de France a transformé la métropole bordelaise en une des destinations les plus appréciées de l'hexagone pour son art de vivre. Mais que nous cache réellement ce rajeunissement fort réussi ? Bordeaux a-t-elle vraiment changé ?
Ce petit livre raconte Bordeaux comme seuls ses intimes savent la conter. Il remonte le cours de l'histoire, fait de gloire et de richesses accumulées, pour brosser le tableau d'une ville intimement liée au vignoble qui l'entoure, symbolisé par sa toute nouvelle Cité du Vin. Parce que Bordeaux sera toujours une histoire d'ambition et de goût.
Récit suivi d'entretiens avec Anne-Marie Cocula (Le commerce, âme des Bordeaux), François Dubet (Cette ville ressemble à ses stéréotypes) et Hervé Le Corre (La beauté retapée de Bordeaux me laisse indifférent).
En 1589, un prince issu des Pyrénées, Henri de Bourbon, devenait roi de France. Les Bourbons allaient transformer en zone frontière la montagne qui avait vu naitre le fondateur d leur dynastie. Ils édifièrent un Etat fortement centralisé, gommèrent les différences, imposèrent une religion profondément rénovée. Du Pays basque au Roussillon, personne ne se laissa faire. On rusa, on se battit, on exploita au mieux les caractéristiques de la montagne pour se soustraire à la mécanique parfois bienveillante, souvent répressive qui se mettait en place. On fut souvent vaincu, on gagna parfois. 10 récits racontent ces combats pour la défense d'un art de vivre et de s'organiser : combat d'un prélat pour la ligue et contre le roi, lutte des Basques contre un inquisiteur, révolte contre une mesure financière injuste, guérilla pour éviter la gabelle, conspirations pour rester catalan, invention de l'anticléricalisme contre la réforme de l'Eglise, participation active à la Révolution, insoumission, luttes contre la réforme des forêts, contrebande. Paul Bouygard est fonctionnaire territorial. Il vit dans les Pyrénées, entre Pau et la vallée du Louron. Il est l'auteur du livre Des Vietnamiens dans les Pyrénées
Paru en deux livraisons dans La Revue des deux mondes en 1862, le littoral de la France de Elisée Reclus ne fut jamais publié en livre. Cette injustice est désormais réparée. Dans cette étude, Elisée RECLUS, géographe d'exception comme le qualifie Mme Béatrice GIBLIN, directrice de la revue Hérodote qui lui a consacré une thèse, il étudie le littoral aquitain de l'embouchure de la Gironde et la péninsule de Grave aux landes de Born et du Marensin. Elisée RECLUS, géographe libertaire, est entre autres, l'auteur, au début 19ème siècle, de deux très grands livres : l'Homme et la Terre et La Nouvelle Géographie Universelle. Il est bien méconnu aujourd'hui, mais il était alors très célèbre, non seulement en France d'où pourtant il avait été proscrit après la Commune, mais aussi à l'étranger. Ses ouvrages étaient traduits en plusieurs langues... Sa réputation dépassait largement les milieux scientifiques et il était lu par un très large public ; ses écrits, publiés à plusieurs milliers d'exemplaires, paraissaient chaque semaine sous forme de fascicules. C'est que sa géographie n'était pas fastidieuse nomenclature ; il faisait découvrir le monde, décrivait les pays étrangers ; il parlait des rapports des hommes avec la nature mais aussi de leurs luttes pour le progrès et pour la liberté. Son oeuvre est aujourd'hui est à peu près totalement oubliée. Évidemment le monde a bien changé depuis qu'il a écrit sa Nouvelle Géographie universelle mais sa démarche reste exemplaire et l'ampleur de sa conception de la géographie dépasse encore largement celle de la plupart des géographes d'aujourd'hui. Ses questionnements, surtout, sont plus que jamais à l'ordre du jour.
À Saint-Michel, deux boulangers remontent une tête du puits public. Un chanteur est roué de coups sur les marches du Grand-Théâtre. Sur les quais, la police arrête le responsable de la mutinerie d'un bateau négrier. Place de la Victoire, une exécution se déroule sous les yeux - et le crayon - de Goya. À Bègles, une demoiselle achève son amant à coups de rasoir. Dans le quartier réservé de Mériadeck, un carnage a lieu dans une maison de tolérance. Rue Dauphine, une rixe entre compagnons finit au cimetière. Aux Chartrons, une femme du monde empoisonne son époux. Rue de Galles, une vendetta enflamme le Caprice-bar tandis qu'un pompier de Bacalan devient un assassin. Un scandale secoue la bourgeoisie, un manager de boxe est tué sur les docks, un commis se venge en cuisine, et un agent de police est abattu pour avoir surpris une conversation galante...
Cet atlas de l'homicide bordelais vous emmène, en une cinquantaine d'anecdotes sanglantes, en balade sur les lieux du crime à Bordeaux. Il s'ouvre en 1787, par le crime de Camalet, dernier supplicié par la roue ; il s'achève en 1960 avec l'exécution de René Pons, ultime guillotiné de la ville.
Il ne pouvait être question de recenser tous les assassinats commis à Bordeaux pendant près de 200 ans : Daniel Salmon a retenu ceux qui avaient marqué l'opinion publique et qui exprimaient au mieux les moeurs de leur époque. Doté d'une plume délicieusement grinçante, il peint ici la fresque historique, géographique et sociale du crime de la Belle-Endormie.
Ce livre est richement illustré par l'iconographie d'époque.
Qui sont les Basques ? D'où viennent-ils ? En quoi diffèrent-ils de leurs voisins, et pourquoi ? Quel est leur passé ? Autant de questions à défricher et si possible de réponses à déchiffrer par les chercheurs. L'histoire du Pays basque n'est pas facile à suivre, d'abord en raison de sa géographie. Les Pyrénées, dans leur unité fondamentale, engendrent une grande diversité géologique et humaine, d'autant plus que la chaîne tend ici à se complexifier en un massif assez touffu. Chacune des vallées cultive son caractère particulier avec un soin jaloux. Le Pays basque est une mosaïque de terroirs. Mais ce qui le cloisonne le plus c'est l'intervention dans son histoire de grands États voisins et souvent rivaux qui ont divisé sa carte et souvent guerroyé aux frontières internes : royaumes de Castille, d'Aragon, de Navarre, d'Angleterre, de France, etc. ensuite la France et l'Espagne. Malgré tout le Pays basque a su garder au long de l'histoire une personnalité singulière, avec une certaine unité linguistique et socioculturelle. Par ce travail de synthèse je m'efforce de tracer dans le dédale de ses sept « provinces » le fil conducteur qui les relie et les maintient ensemble par-dessus les différences. La complémentarité géographique semble devoir l'emporter finalement sur les divisions héritées d'une histoire riche mais tourmentée.
Nouvelle édition de cet ouvrage qui retrace 20 siècles d'histoire racontés par une historienne chevronnée et grand public.
Le nom de Nouvelle-Aquitaine donné à la région délimitée en 2015 marque son enracinement dans l'histoire et sa renaissance. Il rappelle à tous le souvenir d'Aliénor, héritière de la longue lignée des ducs d'Aquitaine du Xe au XIIe siècle. Il y a cependant d'autres références historiques : la province romaine créée par l'empereur Auguste en 27 avant J.-C., le territoire contrôlé par l'usurpateur Eudes au VIIIe siècle, le royaume dépendant de l'empire carolingien, le duché reçu par Richard Coeur de Lion, fils d'Aliénor, et la principauté concédée en 1362 par le roi d'Angleterre à son fils aîné le Prince Noir après sa victoire à Poitiers.
La Guyenne anglaise est définitivement conquise par Charles VII après la bataille de Castillon en 1453. Dès lors, il n'est plus question d'Aquitaine. Le roi de France crée des gouvernements, lesquels sont la meilleure approche de la notion de province : Aunis, Limousin, Marche, Angoumois et Saintonge, Guyenne et Gascogne, Béarn et Basse Navarre. À partir du XVIIe siècle, des généralités sont placées sous l'autorité d'un intendant à Bordeaux, Limoges, Poitiers, La Rochelle et sur une courte durée à Pau-Bayonne.
Au début de la Révolution est opéré un découpage rationnel en départements, administrés par un préfet à partir de 1800. Cependant l'idée régionale progresse depuis le milieu du XIXe siècle et, sous la IVe République, la politique d'aménagement du territoire conduit, en 1956, à la création des trois régions d'Aquitaine, du Limousin et du Poitou-Charentes qui ont fusionné dans la Nouvelle-Aquitaine.
Cette histoire a l'ambition de suivre l'évolution politique et administrative des territoires depuis les cités gauloises jusqu'à la région actuelle. Elle s'attache à étudier les institutions locales et les différents relais du pouvoir central, mais aussi les formes de représentation des habitants tant au niveau national que pour organiser la gestion de leurs propres intérêts.
Cet ouvrage s'articule autour de six chapitres géographiques : le Port de la Lune, le Triangle d'or, le «Vieux Bordeaux», la gare Saint-Jean et les barrières, la rive droite, puis les villes et villages proches de Bordeaux. Un dernier chapitre est consacré à la vie quotidienne des Bordelais et à l'art de vivre au début du siècle.
Au-delà de l'iconographie exceptionnelle, provenant de nombreuses collections privées - avec la collaboration de l'association cartophilique de l'Entre-Deux-Mers - les textes racontent l'histoire et la vie de Bordeaux.
Accessibles, ils sont destinés à un très large public.
Les superstitions et les rites ont de tous temps fait partie de la vie des êtres humains. Tentatives pour contrôler leur milieu et leur destinée, pour conjurer la peur et pour se préserver de la souffrance et de la maladie, ces pratiques se sont longtemps exprimées au coeur de la nature, auprès des pierres et des rochers, des fontaines, des arbres... Les pierres autrefois vénérées ayant été condamnées, diabolisées ou détruites, les anciens rites ont suivi le peuple dans les églises, où, dans une naïveté touchante, il les a reproduits ou réinventés.
Au nord, les espaces infinis de landes qui ont donné leur nom au département et inspiré l'oeuvre magistrale et nostalgique d'Arnaudin, ont cédé la place, sous l'effet de la révolution industrielle, au plus grand massif forestier d'Europe.À l'ouest, les grandes houles de l'Atlantique viennent se briser sur le cordon dunaire, inhospitalier pendant des siècles et devenu aujourd'hui l'un des hauts lieux de l'économie touristique internationale. À l'est et au sud, les coteaux verdoyants - eaux-de-vie de l'Armagnac, vins de Tursan, foie gras de Chalosse - semblent résister à tous les changements tellement l'art de vivre qu'ils dessinent est universel. Plus au sud encore, le pays d'Orthe avec ses gaves tumultueux et ses prestigieuses abbayes. Elles ont mis des siècles à pacifier les populations des confins de la Gascogne, du Béarn et du Pays basque toujours prêtes à en découdre, mais veillent aujourd'hui, majestueuses, sur le patrimoine qu'elles leur ont légué.
Au coeur de Bordeaux, le quartier de Mériadeck offre un contraste moderne au classicisme de la ville historique. Des marécages du xve siècle au monastère des chartreux bâti par l'archevêque François de Sourdis en 1608, des travaux d'assainissements de Ferdinand Maximilien de Mériadec de Rohan en 1772 jusqu'à la restructuration du quartier dans les années 1960, cet îlot dans la ville a toujours été signe de progrès et d'innovation.
Dès 1955, Jacques Chaban-Delmas décide de rénover ce quartier, alors considéré comme insalubre. Les préoccupations hygiénistes côtoient la volonté d'offrir à la ville un centre d'affaire résolument moderne, dans le cadre du projet « métropole d'équilibre », qui souhaite renforcer l'autonomie des régions. Projet phare de la municipalité de l'époque, le quartier Mériadeck est l'une des opérations les plus ambitieuses de France pour assurer cette transition vers une région forte. Au fil de nombreuses études architecturales, le projet prend forme. Tel un petit quartier de la Défense, Mériadeck reprend le principe de séparation des circulations par un système de dalle. Un plan cruciforme, inspiré des travaux de LeCorbusier, sera imposé, puis souvent détourné pour affirmer, un bâtiment après l'autre, une volonté d'originalité sans cesse renouvelée.
À travers 3 parcours détaillés, précédés d'une rétrospective exhaustive de l'histoire de Mériadeck, ce guide propose de découvrir, ou redécouvrir, l'un des projets les plus ambitieux de la fin du xxe siècle à Bordeaux.
Ce livre, objet d'une longue familiarité entre l'auteur, la ville et ses historiens présente d'une manière aussi synthétique que possible une vision actualisée de la très longue phase de l'histoire de Bordeaux, de la fin du monde romain au début de l'âge classique. Les monuments et leurs décors sont évoqués dans leur contexte historique et urbain à la lumière des dernières décennies de recherches historiques et archéologiques.Le chapitre 1,«Bordeaux à l'aube du christianisme» est celui qu' a pu connaître Ausone . Le chapitre 2 évoque la naissance de la nouvelle topographie urbaine forgée par le puissant élan chrétien entre le Vème et le Xème siècle. Le chapitre 3 complète la vision de cette restructuration qui accompagne le règne des derniers comtes de Gascogne. La ville des ducs d'Aquitaine, dont on ne mesure pas toujours la somptuosité, fait l'objet du chapitre 4. Ses monuments donnent tout son faste à la capitale de la Guyenne anglaise dont traite le chapitre 5. Le chapitre 6, intitulé «La ville sainte», correspond à l'affirmation du gothique bordelais. Celui-ci s'épanouit au sein de «La ville bourgeoise» abordée dans le chapitre 7 qui s'efforce de donner toute sa place à l'architecture civile. L'essor de ce Bordeaux enrichi par le commerce avec l'Angleterre et l'Europe du nord se prolonge dans «La ville flamboyante» que le chapitre 8 s'efforce de tirer d'un injuste désintérêt. L'ouvrage se termine par un neuvième et dernier chapitre consacré au XVIème siècle bordelais au cours duquel le monde gothique se prolonge et sert de cadre à l'éclosion de quelques chefs d'oeuvre d'une Première Renaissance aussi somptueuse que mal connue.
Qui connaît la « bataille de Verteillac » ? Charles de Gaulle l'a citée en 1905 dans un de ses premiers écrits connus, Campagne d'Allemagne, texte d'imagination relatant une guerre en Europe en 1930 où « le général de Gaulle » est un des chefs de l'armée française. Le lieu de ce combat n'est autre que celui du canton de Dordogne où l'enfant passe ses vacances d'été dans la propriété de la Ligerie achetée par ses parents quelques années plus tôt. Premier contact avec l'Aquitaine pour le jeune « Lillois de Paris » ... C'est avec le grade bien réel de général que Charles de Gaulle retrouve l'Aquitaine, en juin 1940, dans les circonstances tragiques de la défaite de l'armée française et c'est à Bordeaux, le 17 juin, que, refusant l'idée d'armistice, il décide de partir, seul, à Londres pour appeler à la résistance. À la Libération, il revient en Aquitaine et d'abord à Bordeaux, le 17 septembre, en tant que président du Gouvernement provisoire de la République française. Les Aquitains acclament le chef de la Résistance. Après avoir quitté le pouvoir en janvier 1946, il voyage beaucoup en Aquitaine à la tête de son parti politique, le Rassemblement du peuple français (RPF) qui combat la IVe République puis, à partir de 1959, comme premier président de la Ve République. De Gaulle rencontre les Aquitains lors d'innombrables bains de foule. Mais l'Aquitaine se montre très inégalement réceptive au gaullisme. Ses terres intérieures imprégnées d'une culture de gauche, radicale puis socialiste et communiste, sont les plus réfractaires tandis que les départements occidentaux et maritimes accueillent plus favorablement les idées du général de Gaulle. Jacques Chaban-Delmas, « duc d'Aquitaine », que de Gaulle « aimait bien » illustre le mieux le lien du Général avec l'Aquitaine, de la Résistance à la Ve République. Si la mémoire gaullienne est encore présente sur beaucoup de murs d'Aquitaine, ce n'est pas un hasard si le coeur du nouveau Bordeaux des années 1970 a été nommé « esplanade Charles de Gaulle » ...
Ce recueil présente ainsi une quarantaine de personnages issus de cette geste gasconne qu'ont alimentée plusieurs générations de poètes.
Murchan le Voleur, Hardiz demi-griffon, le Chevalier Chasseur, Yon le Grand... La Gascogne médiévale regorge de héros légendaires aujourd'hui tombés dans l'oubli. Preux et batailleurs, alliés du roi Arthur ou ennemis de Charlemagne, leurs aventures sont pourtant extraordinaires et méritent d'être ardemment chantées sur tous les toits du monde. C'est d'ailleurs sur ces derniers que l'on s'attardera en seconde partie. Car les troubadours gascons, à l'esprit tonitruant, devinrent rapidement des personnalités elles aussi tout à fait fabuleuses. Alors oyez ! oyez ! et entrez dans la Gascogne épique et poétique !
Jacques-Olivier Boudon évoque de manière très vivante comment trois épisodes déterminants du règne de Napoléon Ier se sont déroulés dans l'actuelle région de Nouvelle-Aquitaine, que l'Empereur a partiellement parcourue en 1808, de Poitiers à Bayonne en passant par Angoulême, Bordeaux et Mont-de-Marsan, puis au retour par Pau, Agen, Saint-Macaire, Saintes, Rochefort, l'île d'Aix et La Rochelle. Vous découvrirez la dramatique entrevue de Bayonne en mai 1808, qui entraîna la France dans la tragédie espagnole ; la tentative héroïque, mais vaine, du maréchal Soult de contenir les troupes anglo-espagnoles commandées par Wellington et enfin en juillet 1815, l'épisode de l'île d'Aix qui a pour épilogue le départ définitif de Napoléon pour l'île de Sainte-Hélène. Envisager le rapport entre Napoléon Bonaparte et l'Aquitaine c'est aussi s'intéresser aux effets qu'ont eus sur la région les réformes engagées par le nouveau régime à partir de 1800 et comprendre qui sont les hommes qui les ont mises en oeuvre et comment elles furent perçues par la population tout au long de l'Empire.
Les photographies en noir et blanc de Jean Bernaleau, journaliste correspondant au journal Sud-Ouest en Haute-Gironde, nous amènent à revisiter un temps et un espace. Chantal Detcherry, originaire de la région, retrouve à travers elles l'effervescence mais aussi la mélancolie dont sont empreintes les Trente Glorieuses. La France est à rebâtir, les progrès techniques sont là : la campagne et les petites villes changent rapidement et se tournent résolument vers l'avenir. Les images montrent la reconstruction matérielle et mentale d'un pays. On travaille, on entreprend, on bâtit, et on aime aussi à se réunir, à se réjouir ensemble, on savoure la paix, même si les blessures de la guerre sont encore présentes en chacun. Les photos témoignent de ce désir de vie, de cet espoir.
Pour écrire les textes qui accompagnent en autant d'histoires brèves chacune de ces cinquante photographies, Chantal Detcherry s'appuie sur les sources historiques, utilisant les informations souvent léguées avec les photos. Les textes viennent alors augmenter et expliciter les images d'un savoir documentaire. Quand parfois ces photos lui parviennent dépouillées des informations qui auraient permis de mieux les comprendre, l'écrivain se livre à une plongée dans ses propres souvenirs, en connaisseuse de la région et de l'époque. Et si les souvenirs ne suffisent pas, c'est l'imagination qui supplée : les textes alors se font plus fantasques, les associations vont bon train, faisant de ces images les supports d'une contemplation des comportements humains et d'un territoire.
Sur les photos, les gens nous regardent et Chantal Detcherry nous raconte un morceau de leur histoire : c'est une sorte d'effraction bienveillante dans leur vie telle qu'elle fut ou telle qu'on peut la rêver. Ils vivaient, ils fixaient l'oeil du photographe ce jour-là, comme l'écrivait Willy Ronis. Les gens de ce temps-là nous font signe. Les questions affluent, les images appellent. Le portrait d'un inconnu amènera à une songerie sur Nadar, celui d'un laveur de vitre deviendra le symbole même du temps qui efface tout, ceux d'une famille de circassiens nous entraîneront vers les trapèzes et les pistes éblouissantes. On percevra même les notes des comptines naïves et violentes que chantent dans leurs rondes les fillettes de l'école. Ailleurs on découvrira les états d'âme d'un vieil accordéoniste, d'une jeune fille au bal, d'un garçon sur ses patins à roulettes. Les attitudes, les scènes, les visages resurgissent dans les noirs et blancs éternels, ils ne demandent qu'à être explorés. Moments arrêtés. Magie de l'art photographique qui a capté l'éphémère et que Chantal Detcherry s'est plu à accompagner de sa prose poétique. Elle redonne ainsi des instants de vie à ces figures enfuies, elle leur rend hommage en même temps qu'à Jean Bernaleau, leur photographe disparu. Elle et lui viennent ensemble insinuer chez le lecteur le plaisir doux-amer de la sensation du temps qui passe.
En une centaine de rubriques classées chronologiquement, cet ouvrage souligne les faits essentiels mais également certains aspects méconnus qui peuvent surprendre le lecteur. Depuis quelques années, le territoire des Landes suscite un intérêt nouveau aussi bien chez les chercheurs locaux que de la part d'universitaires soucieux d'inscrire leurs travaux dans une perspective élargie. Ils traitent de sujets souvent originaux, en général publiés dans le « Bulletin » de la Société de Borda, vénérable institution fondée en 1876. Ce sont de courts éclairages restituant une ambiance, un contexte ou une évolution des activités ou des mentalités. Ce n'est pas une histoire événementielle privilégiant les « grandes » dates ou les personnages de premier rang. C'est un choix personnel des auteurs qui s'appuient toujours sur des publications universitaires qui, encore tout récemment, ont enrichi les connaissances sur les Landes.
QUATRE SIÈCLES DE DÉFIS BORDELAIS HISTOIRE(S) DES FRANCHISSEMENTS DE LA GARONNE Depuis l'Antiquité, Bordeaux compose avec l'indomptable Garonne, tumul tueux fleuve d'estuaire et source de la prospérité du Port de la Lune: longtemps, gabarres, bacs et autres maisons navales permirent aux voyageurs et marchandises de passer d'une rive à l'autre.
Dans la seconde moitié du xviiie siècle, avec l'amélioration du réseau routier national, la Garonne est perçue comme un obstacle à la libre circulation terrestre de Paris vers l'Espagne. Les ingénieurs du roi échafaudent des projets de pont. Les difficultés techniques et le coût pharamineux d'un tel ouvrage d'art découragent ses plus ardents partisans. Il faut toute l'autorité de Napoléon Ier pour que commencent enfin les premiers travaux, et l'habileté de Louis XVIII pour qu'ils soient achevés.
L'ouverture de ce premier pont en mai 1822 marque ainsi l'histoire du développement urbain et économique de la ville et de son agglomération sur leurs deux rives. Toutefois, dès les années 1860, le pont de pierre peine à répondre aux besoins toujours grandissants de mobilités. Pour remédier à sa saturation fleurissent études et projets, sans lendemain. Ce n'est qu'après la Libération que sont enfin apportées des solutions par la mise en service de nouveaux ponts.
Le franchissement de la Garonne reste un enjeu métropolitain majeur de ce début du xxie siècle. Le pont SimoneVeil, qui sera livré en 2024, participe des solutions mises en oeuvre par la Métropole et ses communes membres.
La richesse des fonds d'archives de Bordeaux Métropole et de la Ville de Bordeaux permet de retracer ces grandes aventures humaines, architecturales et technologiques. Et de restituer l'épopée du franchissement du fleuve.
De la fin du Moyen Âge au début du XIX° siècle, Saint-Palais est le foyer d'une surprenante activité maritime. Le petit port d'échouage profite de sa situation à l'entrée de « la rivière de Bordeaux ». Il abrite la première communauté de pilotes de l'estuaire chargés d'y guider les navires. La vingtaine de barques et de chaloupes pratique également la pêche, le cabotage, et ravitaille Cordouan. Mais de plus en plus, les marins vont s'embarquer à Bordeaux sur les trois-mâts du commerce colonial. On peut suivre au fil des pages les carrières de cette centaine d'hommes, pilotes, matelots, mousses, capitaines au long cours, à travers les portraits qui redonnent vie à ces marins jusque là inconnus.