Voici un essai, un essai de voix. Surgies avec effort de mémoire par l'entreprise de les hausser, de leur faire quitter le temps ipso facto, et de les retenir dans la syntaxe, où ça se rencontre, ça se frotte, ça se percute, ça se bouscule, ça se raconte, amicales, littéraires ou familiales et sci...
La vie est passée réunit les poèmes inédits de G. L. Godeau, dispersés dans de nombreuses publications diverses et variées. On retrouve comme le souligne Georges Cathalo dans sa préface, ce " ton inimitable de quelqu'un qui ne triche pas, qui ne s'écoute pas parler. Son réalisme surprend, son lyris...
La poésie d'aline karnauch est d'un alliage subtil, intime et vaste à la fois, tout en raffinement et précision de la touche. Dans côté mat une femme quitte un monde pour entrer dans un autre, attentive aux moindres événements de ce désir naissant. chaque poème progresse en un mouvement intérieur ...
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Quatre livres publiés depuis 1960 qui rappellent que la poésie n'a qu'une lointaine parenté avec la précipitation : " l'enthousiasme ne s'invente pas ". Un itinéraire dont l'événement inaugural est l'Algérie - G. Bellay a vingt-deux ans en 1954 - qui nourrit le sentiment de louvoyer " entre les p...
Au plus près installait une écriture : poèmes brefs arrimés au quotidien, très reconnaissables dans leur alliage d'observation et de pensée, d'humour et d'expérience. À six ans de distance, ce deuxième livre au dé bleu se présente comme une suite de suites pour poète seul, réglant les comptes avec l...
"L'objet précis de la rêverie, la "ferme modèle", évidemment désigne par synecdoque l'agriculture (en voie de disparition à partir du moment où elle eut recours à la modernité industrielle pour se développer intensivement), mais également une conception architecturale et organisationnelle du bâtimen...
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" Cela brûle/ne sera jamais nommé ". Le monde, notre monde que " les fées désertent ", s'il est bleu, possède le seul bleu possible : celui des hématomes et des ecchymoses que les commotions de l'Histoire ont généreusement assénés sans relâche et avec largesse. La poésie de Patricia Cottron-Daubign...
Chaque poète et chaque lecteur de poésie est un aventurier qui prend le risque de se perdre au-delà de la cohérence nécessaire à l'usage ordinaire du réel. Et dans l'immensité des territoires inexplorés de la pensée, Sofia Queiros pose de nouveaux jalons, trace d'autres pistes, élargit nos possibili...
Sephmus dagtekin est né en 1964 à harun, village kurde au sud-est de la turquie. après des études dans l'audiovisuel à ankara, il arrive en 1987 à paris où il réside. il écrit en français, en kurde ou en turc. il a publié plusieurs livres au castor astral, parmi lesquels les chemins du nocturne (pri...
Ne plus tenir debout quelquefois tu disais. Depuis quoi j'ai rêvé que je te relevais que je te relevais et que tu retombais. Dans la pièce la plus froide tu te serais cassé. Quand bien même je t'aurais mis debout et tenu aux épaules et parlé à l'oreille apporté des lilas ça n'aurait pas march...
Une étrangère s'est glissée dans ton corps. Elle prend ta voix. Elle vit chez toi. Elle me vouvoie. Je ne lui réponds pas. J'attends que tu reviennes. Reviens. ...
Dans sa première publication en 1993, Albane Gellé écrivait qu'un homme lui avait " arraché la langue ". Depuis, elle cherche, poète, à se donner une langue neuve, sa langue. " Je me tais ", répète-t-elle (dix fois dans L'Air libre), en précisant, à chaque fois, pourquoi : parce que quand j'étais p...
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Une anthologie poétique (1974-1996) consacrée à l'un des grands poètes belges de langue française, dont l'oeuvre abondante - trente six titres - n'est plus guère disponible. Le choix des textes a été réalisé par Jean François GREGOIRE et Lucien NOULLEZ qui écrivent dans la préface : " L'oeuvre atte...
Nous transportons le monde d'un endroit l'autre. Le souffle. la matière imagée. le dôme des paroles respirables. c'est le paysage que nous rendons chaque jour à la vie. la somme naturelle. nous transportons le monde. d'un endroit l'autre seulement le poids de notre corps. (joël bastard). ...
Oui, à je sais plus quel âge, mon père m'a fait labourer, les deux grands boeufs sortis de l'étable, parfois le cheval mis devant, le cliché dit que ça ressemblait à des pages d'écriture ces va-et-vient d'un bout à l'autre de la grand-pièce du champ d'hommes (...). Evidemment, chant d'homme, champ ...
" godeau fait tenir en 8 ou 10 lignes ineffables ce que les analystes chevronnés de l'express ou de l'observateur ou du monde n'atteignent, et pas toujours, qu'en 3 ou 4 colonnes. S'il avait été grand reporter, il serait mondialement connu. " georges mounin (la quinzaine littéraire). Votre vie ...
Un livre, c'est le faire. Cette action doit toujours commencer car c'est commencer qui fait qu'on supporte, qu'on n'est pas seulement une tombe du vécu. ouverture du livre : " je suis remplie de choses à oublier ". et sa clôture le rappelle : " dans le bec d'une tourterelle vole un nid en constr...
" C'est un modèle de constat ", dit-on de lui. Il est une des révélations d'un courant littéraire, " la poésie du quotidien " qui a ses dérives aussi dans d'autres activités puisqu'on le retrouve dans les romans de Delerm, dans les " propos de comptoirs " et dans les émissions de télévision sans co...
Quand même on a lu Ted Hughes et James Sacré, on n'a pas l'habitude que les poètes se juchent sur le siège d'un tracteur et de là voient, de là écrivent. Thierry Le Pennec est terrien, paysan, jardinier : il sait trouver " un brave chemin " et voici du connu très étrange, de l'inconnu bien familier...
D'où viens-tu ? Qui es-tu ? Où vas-tu, toi l'étrangère, si ce n'est vers la source? Nous naissons et mourons dans un mystère où résonnent nos vies. La traversée n'est qu'approche - infinie - de la présence. Mer, terre, ciel nous appellent. Ils éclairent notre quête, nous nomment autant que nous les...