« Bois du vin, puisque tu ignores d'où tu es venu ; vis joyeux, puisque tu ignores où tu iras. ».
Le mathématicien et poète de génie Omar Khayyâm, hanté par l'énigme insoluble de la mort et de notre raison d'être sur cette Terre, nous offre des quatrains d'une beauté saisissante. En utilisant cette forme poétique appelée robâ`î - poème « quaternaire » en persan -, l'auteur met la rigueur mathématique au service de l'art poétique pour tenter de trouver des réponses à son existence.
Dans la poésie d'Omar Khayyâm, le vin est métaphore, comme la coupe, comme le grain de beauté et la royauté, comme la rose et le rossignol. Il est métaphore de la conscience éveillée, de la beauté et de l'instant devenu éternité. Et c'est cette tradition que le poète reprend et consolide en y ajoutant le noir profond de sa mélancolie.
Telle une sagesse orientale, l'auteur nous emporte dans une arabesque de mots, mis en images par le pinceau de Lassaâd Metoui, calligraphe de renom qui nous livre ici d'envoûtantes calligraphies.
Les haïkus sont des poèmes très courts venus du Japon, composés traditionnellement de dix-sept syllabes, agencées selon la règle 5-7-5. Ils visent à raconter l'évanescence des choses. Les haïkus sont inspirants, déconcertants, et parfois grivois, légers ou plus graves.
Dans ce recueil magni quement présenté (avec reliure chinoise), nous retrouvons les haïkus des poètes classiques les plus célèbres, comme Matsuo Basho (1644-1694), Yosa Buson (1716-1784), Kobayashi Issa (1763-1828) et Masaoka Shiki (1867-1902).