Lettres autre
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Roland Barthes ; "en sortant du cinéma"
Antoine de Baecque, Marie Gil, Eric Marty
- Hermann
- 25 Septembre 2018
- 9782705697525
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Qu'est-ce qu'un livre culte ? Voilà une question que la critique et la théorie de la littérature n'ont guère posée. Il s'agit d'y répondre en réinterprétant, dans cette perspective originale, l'une des grandes étapes de l'histoire littéraire du XXe siècle : la naissance du surréalisme. Les jeunes poètes à l'origine du mouvement surréaliste ont célébré les écrivains qui les ont précédés et inspirés, en particulier Rimbaud et Lautréamont. Or, la forme de cette célébration n'est pas sans rapport avec le « culte des films » tel qu'il commence alors à se manifester. Ce nouveau regard permettra de déterminer les caractères de l'objet culte : marginalité et obscurité, archétypie et stéréotypie, thématique adolescente et inscription traumatique.
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Belinda Cannone : conversation avec soi, l'autre et le monde
Buata B. Malela
- Hermann
- Savoir Lettres
- 31 Mai 2023
- 9791037029263
L'autrice française Belinda Cannone, à travers sa perception de la relation à soi et à l'autre, entend « converser avec le monde » dans ses écrits (non-)fictionnels qui, de ce point de vue, interrogent plus généralement le sujet alors à redéfinir comme une intériorité. Cet essai se demande comment, entre 1990 et 2019, Belinda Cannone assure pratiquement cette prise en charge du sujet dans ses oeuvres qui évoquent de multiples expériences dont le conformisme, le sentiment d'imposture, le féminisme, le désir, la nature, l'émerveillement et bien d'autres choses encore. Comment ces concepts s'articulent-ils avec sa manière d'être écrivaine et intellectuelle impliquée dans un champ littéraire français pourtant affecté par la tradition du nouveau ? Cette même tradition qui l'amène à être infidèle à la pensée de l'histoire littéraire, tout en même temps et paradoxalement, tenterait-elle de répondre du présent par ce biais détourné ? Comment la critique littéraire et médiatique accueille-t-elle son oeuvre à concevoir comme une conversation permanente avec soi, l'autre et le monde ?
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Sous une forme originale, qui se veut autant texte littéraire qu'ouvrage d'art photographique, Fragments d'une histoire d'amour relate, tout autant qu'il expose, les moments marquants d'une passion amoureuse. La vingtaine de photographies aux compositions travaillées dont le texte est émaillé épingle, tels des papillons dans une boîte, ces différents instants d'une histoire, dont l'un semble marquer un début et l'autre une fin, liés la plupart du temps à un lieu, une géographie singuliers - de Rome à Lille ou Marseille, Barcelone et Berlin.
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Écrire le sujet du XXIe siècle : le regard des littératures francophones
Buata B. Malela, Cynthia V. Parfait
- Hermann
- 24 Août 2022
- 9791037019912
Le questionnement du sujet, dans le contexte propre à la société où les liens se sont distendus au profit du règne des individus, demeure une problématique subjective et intersubjective. Cet enjeu social préoccupe aussi le discours social et littéraire en particulier. C'est pourquoi quelques fictions romanesques francophones - Afrique, Antilles et océan Indien - de l'extrême contemporain ont investi le thème du sujet-objet dans le monde social, dans sa relation à soi et à l'autre. De plus, en édifiant leur propre idée du sujet du XXIe siècle, ces récits francophones proposent un regard esthétique sur le monde contemporain. Partant de ce constat, cet essai examine ces textes en essayant de déceler leur manière de traiter du sujet notamment face au temps, aux souffrances humaines et à l'énigme de l'autre.
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Philippe Claudel, un art du silence
Marie Joqueviel-Bourjea, Joelle Cauville, Pierre Bonnet
- Hermann
- 22 Septembre 2017
- 9782705694395
Que fait avec le silence une oeuvre hautement narrative, qui ne cesse, depuis 1999, de nous raconter des histoires et, visiblement, de prendre plaisir à le faire ?
Les deux études critiques tentent de répondre à cette apparente aporie : la première revient sur la place qu'occupe le silence dans le processus claudélien de création littéraire ; la seconde appréhende les affinités, même secrètes, sur lesquelles se fonde la silencieuse gestation d'une oeuvre. À ces lectures fait suite un remarquable entretien avec Philippe Claudel qui, en prolongeant les interrogations, s'attache à l'ensemble du parcours du romancier-cinéaste. L'ouvrage, que ponctuent trois textes confiés par l'auteur, se referme sur un long inédit, « La Petite ».
Ainsi gagnera-t-on à appréhender ce livre comme la trajectoire d'un effacement progressif du commentaire, des études initiales au récit final, en passant par l'entretien à quatre voix cédant la place à la parole littéraire. Engageant un dialogue entre des sensibilités que retient une même oeuvre, un désir précis anime l'ouvrage : donner à entendre la voix d'une écriture singulière, dont l'un des soucis majeurs serait de parvenir, avec les mots de tout le monde, à « sculpter du silence ». -
Le mauvais goût des autres ; le jugement littéraire dans la France du XVIIIe siècle
Jennifer Tsien
- Hermann
- 24 Août 2017
- 9782705694654
C'est quasi un lieu commun, dans la France du XVIIIe siècle, de blâmer le mauvais goût et la corruption de l'époque. Si celui-ci continue à envahir la France, il ne manquera pas d'entraîner, après l'apogée du Grand Siècle, le déclin de la nation, affirment les philosophes. Aussi la diminution de l'illettrisme, loin de susciter l'enthousiasme, est-elle perçue par bon nombre d'entre eux comme une menace, et d'acerbes critiques prétendent remettre dans le droit chemin les lecteurs peu instruits qui ont des prédilections pour les romans gothiques, pour les bagatelles du Mercure galant ou pour l'orientalisme vulgaire. Voltaire, Montesquieu, Diderot comme divers théoriciens de l'esthétique tentent ainsi d'établir une définition du bon goût qui leur permette de rejeter et de condamner à l'oubli les oeuvres qui s'en écartent et qui n'en sont pas moins, à nos yeux, représentatives de la variété des livres que l'on retrouve sur les étals des libraires avant la Révolution.
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écrire les saisons ; cultures, arts et lettres
Alain Montandon
- Hermann
- 7 Septembre 2018
- 9782705697198
L'entrée dans l'anthropocène a bousculé le rapport que l'homme entretenait avec les saisons. Celles-ci déterminent les formes de l'existence et connaissent de profondes modifications tant dans les représentations que dans les modifications que le changement climatique amène. Aussi la représentation des phénomènes saisonniers par les écrivains, les cinéastes, les musiciens est-elle une source toujours renouvelée d'émerveillement et d'angoisse, en Grèce ancienne comme à l'époque médiévale, au Japon, en Inde ou au Brésil. Parfois décrites avec sidération (Caspar David Friedrich, Holderlin, Walser) ou avec angoisse (Shelley, Calvino, Lepage), les saisons inspirent aussi bien les auteurs (de Thomson à Rick Brass) que les cinéastes (de Rohmer à Kim Ki-Duk) et les musiciens (de Vivaldi à Zender). Cet ouvrage livre un riche panorama des formes variées par lesquelles sont perçues les saisons, avec leur cortège de phénomènes météorologiques, entre linéarité temporelle et circularité, éternel retour et finitude au sein de la permanence.
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Le numérique, comme nouveau lieu de savoir, renouvelle notre façon de quantifier, de visualiser, de prouver. En faisant entrer la littérature dans ce laboratoire, la critique littéraire refond non seulement ses méthodes, mais aussi les contours de son objet. Difficile pourtant de saisir le changement culturel qu'elle accompagne sans considérer son héritage; sans revenir aux sources d'une critique littéraire française qui bâtit son discours au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, dans un dialogue constant avec les sciences exactes, humaines et sociales de son époque.En étudiant les savoirs en circulation, les modèles et les influences scientifiques grâce auxquels la critique littéraire sonde son champ, c'est une archéologie de la critique qui se veut et se dit « moderne » que cet ouvrage entreprend. L'idée de littérature, alors, ne paraît plus pouvoir se dissocier d'un discours sur l'homme et le vivant.
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Littéraire, trop littéraire ; des compositions fragmentaires d'Akutagawa Ryunosuke
Marie-noëlle Beauvieux
- Hermann
- 27 Novembre 2019
- 9791037002266
D'Akutagawa, écrivain majeur du Japon du début du XXe siècle, les lecteurs français et japonais ont souvent l'image d'un auteur de fictions historiques - deux d'entre elles ont inspiré le premier film japonais primé à l'étranger, Rashômon, de Kurosawa Akira. On a jusqu'ici accordé moins d'attention aux nombreux textes brefs qui marquent sa production tardive, de 1923 à son suicide en 1927. Pendant cette période, marquée par des bouleversements socio-politiques et par un essor sans précédent de la presse littéraire, Akutagawa délaisse la nouvelle classique pour des productions plus libres. Il joue avec les genres littéraires et les influences japonaises et étrangères pour mieux dépeindre la complexité du réel. L'objet du présent ouvrage est de présenter ces textes qui témoignent par leur diversité d'une quête profondément littéraire des possibles de l'écriture fragmentaire.
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Voltaire et ses contes ; Zadig, Candide, L'Ingénu
Florence Lotterie, Collectif
- Hermann
- 30 Décembre 2019
- 9791037002778
L'homme est-il libre ? De quoi est-il responsable ? Que peut-on espérer de l'ordre de l'univers et de la justice divine ? Comment supporter l'imperfection du monde ? Peut-on vraiment garder son innocence ? L'amour et la raison triompheront-ils, ou bien la définitive et angoissante bêtise des esprits faux ? Et que dira le Journal de Trévoux ?
Il est urgent de relire Voltaire. Avec Zadig, Candide et L'Ingénu, le programme d'agrégation 2019-2020 en offre une occasion particulièrement séduisante et peut-être faussement familière. Le présent volume propose une série d'études inédites sur ces oeuvres classiques, mais toujours à revisiter. -
Il est urgent de mettre Lorand Gaspar à la place qui doit lui revenir dans le concert des poètes penseurs de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe. La singularité de sa position explique son relatif retrait : il a vécu loin des cercles littéraires parisiens, ayant exercé la médecine en Palestine puis en Tunisie ; jeune polytechnicien hongrois avant guerre, il a choisi la langue et la nationalité françaises à l'issue de cette guerre en même temps que l'exercice de la chirurgie comme moyen terme entre ses deux passions, l'art et la science. Les dix chapitres de cet essai restituent l'ampleur de la culture du poète dans sa relation aux sciences humaines (et sa résistance à la forclusion structuraliste du signe), à la culture médicale depuis la tradition hippocratique, à la pensée extrême-orientale de l'art, à la part déterminante de l'inconscient dans le processus de création, puis à la séduction des neurosciences.
De par sa conscience aiguë d'une interdépendance de tous les éléments qui composent ce qu'on appelle le vivant, il n'est pas d'oeuvre, aujourd'hui, qui puisse nous interpeller davantage. -
Yannick Haenel, la littérature pour absolu
Corentin Lahouste, Myriam Watthee-delmotte, Collectif
- Hermann
- 12 Février 2020
- 9791037003133
Yannick Haenel est une personnalité hors norme dans le paysage culturel. Son travail est une lutte pour faire une place à des valeurs souvent dénigrées : le besoin de sens, d'émerveillement, d'intériorité, de beauté, de désir ; il se démarque ainsi du pessimisme qui plombe un bon nombre d'oeuvres contemporaines. Il offre un exemple de réflexion constructive sur le rôle éthique et politique nécessaire de la littérature et de l'art face aux pages douloureuses qu'écrivent l'Histoire et l'actualité. Il fait entendre une voix qui, malgré le malheur, relance le droit à la vie avec gravité autant qu'avec humour. Son but : engager vers un « retour des temps désirables ». À aucun moment il n'est question pour lui de nier la noirceur, mais de perpétuellement évoluer parmi les avalanches. Yannick Haenel ne cesse ainsi de proclamer et de vivre la littérature comme un facteur d'énergie et une joie imprenable.
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De la violence à l'extrême : discours, représentations et pratiques de la violence chez les combattants (XVe-XXIe siècle)
Benjamin Deruelle, Nicolas Handfield, Philipp Portelance, Collectif
- Hermann
- La Republique Des Lettres
- 20 Octobre 2021
- 9791037013231
Croiser la notion de violence et la figure du combattant peut sembler une évidence. Physique, verbale, psychologique ou encore symbolique, qu'ils l'exercent contre d'autres combattants ou des civils ou bien qu'ils la subissent, la violence est consubstantielle à l'état de combattant et à son mode de vie. Présente depuis que l'homme fait la guerre, ses formes, ses manifestations et ses sens ont évolué et diffèrent selon les époques, les lieux et les conflits. C'est aussi le cas de sa perception et de sa caractérisation, car chaque société, chaque groupe, voire chaque individu, l'évalue et cherche à l'encadrer selon des normes qui lui sont propres. Fruit d'une réflexion historique reposant sur l'articulation des échelles humaines, institutionnelles et étatiques, et d'un souci constant de contextualisation, cet ouvrage apporte sa pierre à l'édifice de la compréhension de la violence guerrière perçue au travers de ses raisons, de ses logiques, voire de ses stratégies. Ses auteurs l'abordent comme un objet construit, pratiqué, voire instrumentalisé et cultivé par les combattants, les groupes armés, les armées et les États des champs de bataille de la guerre de Cent Ans aux affrontements contemporains du Sahel.
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C'est moi, Artaud, Antonin,
cinquante piges,
qui le fais,
de prendre la peau, et de la crever,
au lieu d'attendre son rétablissement physiologique par suppôt
dans le sens du papa nouveau,
de même que quand le vertige a lieu,
je ne m'en réfère pas à dieu
de redresser les enfants du père,
mais premièrement je laisse pisser le mérinos, en frappant à coups de pied les êtres,
pour qu'ils s'éloignent de mon feu.
C'est lui, mon compagnon de longue date, peut-être le plus ancien. Je range Antonin Artaud dans la catégorie de mes « écrivains méchants », aux côtés de V. S. Naipaul et de Thomas Bernhard. Comme eux, il a puisé à sa propre vie, obsédé par la filiation et la famille, pour construire un cosmos en modèle réduit. Des trois, Artaud est néanmoins celui qui va le plus loin : corps émietté, visage défiguré, multitude d'avatars et de doubles... Cela insuffle à sa trajectoire la fulgurante incandescence d'un astre errant, traversé par l'électricité, et capable, telle une divinité, de faire gronder le tonnerre et l'ouragan. -
Le mot imprimé ; du papier à l'éther
Carolina Diglio, Maria giovanna Petrillo
- Hermann
- Vertige De La Langue
- 25 Janvier 2014
- 9782705687090
« C'est un métier que de faire un livre, comme de faire un pendule»(La Bruyère). Aucune autre comparaison ne pourra souligner de façon plus complète la valeur intrinsèque du livre qui, comme le pendule, constitue un corps oscillant autour d'un point fixe. Cet assemblage de feuilles portant des signes imprimés (Petit Robert) est donc aussi bien un objet matériel qu'un ouvrage immatériel dont la valeur consiste dans cette oscillation autour d'un point fixe : la connaissance. «Implacables envahisseurs», les livres se rendent, comme l'affirme B. Pivot, «maîtres des lieux. Es ont tôt fait de déborder des bibliothèques où ils sont assignés à la résidence» ; et, en tant que maîtres oscillants des lieux, «aucune pièce n'est interdite aux livres» qui sont en tous lieux, en constituant la mémoire même de l'individu (Le Métier de lire). Des questions fondamentales se posent dans cette trilogie de volumes qui s'ouvre avec un titre emblématique : Le mot imprimé : du papier à l'éther, poursuivant avec L'art de l'orfèvrerie : parcours linguistiques et culturels et Les tissus au fil des mots. Le mot enfermé dans un objet livre ou livre-objet, dans un journal ou un dictionnaire, catapulté dans l'éther sous sa forme électronique de blog, e-book, social network, ou muré dans les colonnes virtuelles d'un journal électronique : mot dont le signifié est véhiculé avec des procédés traductifs.