Dans la langue poétique, les ondes désignent la surface d'une eau, source, lac, rivière, surface irisée ou calme où se reflète le ciel. Pour la physique moderne, la matière solide est elle-même l'illusion d'ondes corpusculaires, dont l'agitation est à l'origine des formes. La thématique des « ondes » est l'occasion, dans ce 8e numéro de L'Eau-forte, de convoquer des réflexions diverses sur les phénomènes lumineux, vibratoires, périodiques.
D'un usage plurimillénaire, les étoffes représentent d'une façon privilégiée l'artifice humain : du mythe d'Arachné chez Ovide à l'industrie textile, ce matériau ouvragé, qu'il soit tapisserie, drap, toile d'habitat nomade, feutre, robe de soie, couvre le corps des hommes et des femmes à la façon d'une « seconde peau ».
L'âme, psychê, était dans la langue grecque un souffle qui caractérisait la vie, l'esprit animant le corps. Pourtant le rapport du corps à l'âme, dès les Grecs, a été pensé sur le mode d'un conflit entre pulsion et raison, entre passion et choix de vie. Le corps est-il le « tombeau de l'âme » ? Ou bien le lieu d'un jeu de l'être à l'univers ?
Paru au mois de septembre, ce numéro croise les thématiques de l'ivresse et de la nature. À travers des mythes et des contes (de l'ivresse de Noé aux récits de Maupassant), et des poètes (André Chénier, ou encore la poésie jahîlite des Arabes nomades du VIIe s.), est explorée la relation de l'homme à la boisson, sur fond d'automne, entre ville et champs, entre loi et plaisir.
Michel Deuff (1950-2018), journaliste dans la presse écrite, mais aussi marin et randonneur cycliste, s'est intéressé tout au long de sa vie aux questions d'ethnographie, de territoire, de culture traditionnelle. Mêlant le récit de voyage à la réflexion, il laisse une grande diversité d'écrits journalistiques et passionnés, à la rencontre des pays et des hommes. Ce recueil présente trois textes de Michel Deuff, autour de la mer, de la plongée sous-marine, et du voyage à vélo.
À travers la notion d'Attente, ce troisième numéro de L'Eau-forte croise des textes autour de la danse, du languissement amoureux ou de la méditation soufi. Sont notamment présentés des textes et poèmes de Rûmî, Constantin Simonov et Dino Campana, dans des traductions inédites.
« Nous accédons à l'identité par notre corps et le visage qu'il porte, notre nom et les consonances qu'il contient, la langue dont nous sommes investis, les habits dont nous nous couvrons [...]. Aussi notre propre «fermeté» est-elle établie par l'autre. » - Dans ce numéro hivernal de L'Eau-forte, à travers le phénomène des Évaporés du Japon ou des réalités qui morcellent la personne (de l'adultère et la double vie au deuil ou au traumatisme), est scrutée cette question : quel rapport notre identité entretient-elle à la présence et à l'absence ?
Ce numéro de mars 2019 prolonge la thématique du Printemps des poètes : « La Beauté », à travers ses multiples aspects. Le syndrome de Stendhal, état de malaise associé à une admiration violente, est l'occasion d'approcher la notion de « sublime » : la beauté agit alors comme le choc d'une rencontre, plutôt que comme le libre jeu d'une esthétique. L'alchimie, de son côté, s'est présentée au fil des siècles comme une mystique de la transmutation, par laquelle le beau touche au vrai. Enfin, Joseph Ponthus (prix RTL-Lire 2019) clôt ce numéro par un dialogue avec Apollinaire (« J'écris tout seul »), où la beauté littéraire dérobe une victoire, sans cesse rejouée, contre l'aliénation.