La technique ou l'enjeu du siècle a connu une destinée singulière.
Refusé par deux éditeurs, il a finalement été publié dans une collection universitaire à faible tirage et a très vite été épuisé, jamais réédité (sauf en édition pirate) il n'a cessé d'être lu et pillé, même si ceux qui l'ont utilisé ne l'ont pas toujours cité. aux etats-unis, il est constamment réédité en collection de poche et est inscrit au programme des lectures obligées (text-books) de la plupart des universités.
Il a également eu une grande influence chez les dissidents des pays de l'est. jacques ellul n'a cessé d'approfondir sa réflexion sur la technique dans des livres devenus des classiques : propagandes (1960), l'illusion politique (1963), le système technicien (1977) et, tout récemment, le bluff technologique (1987). mais on ne peut comprendre son oeuvre sans de reporter à ce livre fondateur. prophétiques lorsqu'elles ont été écrites, ses vues sur la technique comme fait central de nos sociétés conservent plus de 35 ans après une étonnante et parfois inquiétante actualité.
En 1960, jacques ellul avait préparé une deuxième édition revue et complétée qu'un éditeur peu avisé a renoncé à publier. c'est ce texte que les classiques des sciences sociales offrent aujourd'hui au lecteur.
La phobie est cette peur aiguë qui fait symptôme, par l'excès de ses manifestations ou le caractère déplacé de son objet. Peur dévorante, qui fait irruption dans l'existence d'un sujet, qui dès lors ne peut aller et venir dans le monde sans redouter la rencontre de l'objet ou de la situation génératrice d'angoisse. Qu'est-ce que la psychanalyse peut dire de cette expérience ? Ce qui se dessine est une écriture de l'angoisse qui éclaire le sens de l'épreuve phobique. La partie clinique - Scènes de la phobie - en reconstitue le drame, depuis la "première peur" - attaque de panique - jusqu'à la confrontation à cette "phobie de situation" qu'est la solitude, en passant par l'agoraphobie - peur des grands espaces - et la zoophobie, peur des animaux, où se trahit la portée symbolique de cette peur inconsciente - comme l'atteste la phobie du petit Hans, véritable paradigme à relire. La partie théorique - Penser la phobie - met au travail la métapsychologie pour comprendre, à travers l'évolution de la théorie freudienne, les enjeux de cet inconscient de la peur : de la formation du symptôme dans la logique du refoulement à la capture du sujet, entre un danger réel et un autre danger réel - de castration et de "passivation".
Quel est le rapport au savoir et à l'école des jeunes de milieux populaires ? Pour eux, quel sens cela a d'aller à l'école, de travailler (ou de ne pas y travailler...), d'apprendre et de comprendre (à l'école ou ailleurs) ? Bernard Charlot, dont les travaux sur cette question sont bien connus, se penche cette fois sur les élèves de lycées professionnels de banlieue - symboles s'il en est des jeunes de milieu populaire en difficulté scolaire.
L'analyse de plus de 500 " bilans de savoir " et de plus de 200 entretiens permet de comprendre comment les jeunes de milieu populaire construisent et organisent leur monde et d'analyser leur scolarité comme une histoire singulière. Que signifie pour eux " apprendre ", comment s'y prennent-ils, qu'attendent-ils des enseignants, pourquoi leur semble-t-il si peu important de faire les devoirs ? Qu'est-ce pour eux qu'un " bon professeur " ? Et un cours " intéressant " ? Pourquoi opposent-ils si souvent apprendre à l'école et apprendre la vie " ? Est-ce qu'apprendre un métier, cela change vraiment leur rapport à l'école ? Que se passe-t-il quand ils arrivent dans un lycée professionnel où, dans l'énorme majorité des cas, ils ne voulaient pas aller ? Qu'attendent-ils des stages ? Que se passe-t-il dans la famille ? Quelle importance a pour eux la cité ? Ces jeunes ont-ils vraiment plus de demandes " affectives " que d'autres ? Qu'attendent-ils de la vie et de l'avenir ? ...
Et bien d'autres questions, qui, tout à la fois, posent des problèmes théoriques fondamentaux et abordent, d'une façon toujours claire et directe, les difficultés " concrètes " que rencontrent ces jeunes et ceux qui travaillent avec eux..
Les deux guerres mondiales présentent deux caractères nouveaux qui rejaillissent sur le sort des prisonniers de guerre et fournissent des renseignements précieux sur les sociétés en guerre au XXe siècle. D'abord, ces deux guerres sont des guerres totales et les prisonniers de guerre restent un enjeu dans le domaine militaire, mais le deviennent aussi dans celui de l'économie et de la propagande. Ensuite, un droit humanitaire se met peu à peu en place. Symbolisant la puissance de la civilisation au moment où elle est le plus menacée, c'est-à-dire pendant les conflits, les textes conventionnels sont appliqués pour la première fois durant la Première Guerre mondiale, par l'intermédiaire de quelques articles de la Convention de La Haye de 1907 concernant les prisonniers de guerre et se perfectionnent avec la Convention de Genève de 1929, entièrement consacrée aux captifs.
Cette étude suit plus particulièrement le sort des 600 000 prisonniers de guerre français de la Première Guerre mondiale et des 1 800 000 captifs de la Seconde Guerre mondiale, les plaçant en perspective avec les prisonniers des autres nations pour comprendre leur originalité. Elle montre également que les deux guerres mondiales apparaissent comme une période exceptionnelle où les belligérants sont clairement identifiés et où l'on tente, et globalement où l'on réussit, à protéger les prisonniers de guerre par un droit humanitaire international alors même que leurs rôles stratégiques augmentent.
Un livre sur l'économie de la sécurité peut paraître bien étrange à celui qui considère que la lutte contre l'insécurité routière est d'abord l'affaire du conducteur et de sa psychologie, ou encore une question à laquelle doit répondre prioritairement l'ingénieur en intervenant sur le véhicule et l'infrastructure.
En fait, même si de nombreux travaux anglo-saxons existent depuis quelques années et témoignent du contraire, il s'agit d'une approche émergente en France et riche d'enseignements pour aider le décideur politique à élaborer une politique publique. Les dix contributions qui composent cet ouvrage montrent ainsi l'importance des acteurs dans la production de sécurité routière, qu'ils soient chercheurs, industriels ou dirigeants d'école de conduite.
Rien ne se fait sans eux. La politique de sécurité routière doit également composer avec les territoires : avec ses agencements institutionnels, avec les populations qui y vivent, et les infrastructures qui les façonnent. La sécurité routière, c'est aussi l'application d'un Code de la route qui produit de la dissuasion et qui exige l'élaboration d'une stratégie de contrôle et de sanction de la part du décideur.
Enfin, et sans épuiser les apports de cette approche, il s'agit d'aider à la décision publique en élaborant des outils et méthodes, notamment sur la base des valeurs tutélaires (valeur de la vie humaine, valeur du temps...), pour évaluer les politiques. Cet ouvrage apporte quelques réponses utiles aux décideurs et à tous ceux qui s'intéressent à mener des actions efficaces contre l'insécurité routière.
Il soulève également de nouvelles questions et de nouveaux défis.
Les rapports entre forme, sens et substance du patrimoine architectural. L'ouvrage tente de comprendre comment des valeurs de connaissance ou des enjeux et des pratiques patrimoniaux investissent un support formel spécifique.
Découvrez Le crédit inter-entreprises - Un mal nécessaire ?, le livre de Bruno Blanchet. Dès que l'entreprise est née au Moyen Age, le crédit inter-entreprises s'est imposé comme une nécessité pour que les affaires se créent et se développent. Aujourd'hui, avec un montant de l'ordre de 600 milliards d'euros, soit 4 à 5 fois celui des crédits bancaires à court terme, il reste problématique car considéré comme une cause des défaillances d'entreprises et un frein à leur croissance. Les crises économiques profondes de 2008 et 2011 montrent combien il est encore au centre des préoccupations des chefs d'entreprise et du législateur. Ce dernier, au niveau français et au niveau européen, essaie depuis des décennies d'en réduire l'importance avec un succès relatif et son action suscite beaucoup de questions et de polémiques. En fait, la notion de crédit inter-entreprises souffre d'un déficit d'analyse et de compréhension et il est difficile de trouver une solution à un problème mal posé. Cet ouvrage a pour objectif de définir le crédit inter-entreprises, d'en expliquer l'origine mais aussi de donner des clés pratiques pour le maîtriser et l'optimiser, sachant que, comme dans bien des domaines, la réponse est entre les mains de celui qui pose la question. Dans l'entreprise, la solution a pour nom gestion.
Richard Branson est le fondateur et patron du gigantesque groupe de capital-risque à la marque déposée Virgin. A partir de sa première société de vente de disques par correspondance créée en 1970, il a bâti un empire international dans des secteurs aussi diversifiés que l'industrie musicale, puis les transports aérien et ferroviaire, les voyages et les loisirs, les médias et la téléphonie. Aujourd'hui, le groupe Virgin comprend plus de trois cents entreprises labellisées, réparties dans une trentaine de pays et son chiffre d'affaires dépasse largement les 10 milliards d'euros. Le nom de Richard Branson est indissociable de celui du groupe Virgin. Homme de média, ce patron d'exception est devenu l'icône de l'entrepreneur britannique. Richard Branson symbolise l'entrepreneur autodidacte, l'entrepreneur-héroïque justicier du monde des affaires, l'entrepreneur-aventurier mû par la quête du plaisir et l'entrepreneur philanthropique à la conscience citoyenne et écologique. Cet ouvrage suit Richard Branson dans son extraordinaire aventure Virgin, de façon à en explorer les différentes facettes et à en expliquer la complexité à la lumière de l'interaction constante entre l'entrepreneur et son environnement.
Ce livre s'adresse au jeune étudiant qui réfléchit à devenir officier Aucun ouvrage, récent en tout cas, n 'avait encore pris ces jeunes et leurs parents pour cible, afin de tenter de leur parler, avec des mots du début du 21e siècle, de la guerre et du terrorisme, mais aussi de morale et d'amitié, de courage et de volonté.
Et d'amour et de vertus, et de principes. Et de discipline et de sacrifice et de générosité, qu'il a en quantité à condition qu'on lui explique comment il va en faire le meilleur usage. Ses propos intéresseront aussi tous ceux qui, même en dehors des corps armés, s'interrogent sur l'énigme de l'homme face à la violence.
Le carnage d'Eylau, le 8 février 1807, avait fait naître le doute chez les Français. Napoléon n'avait pas réussi à battre, de manière incontestable, son adversaire. Pire, les Russes revendiquaient le succès de cette bataille indécise. Ils avaient mis un terme à l'offensive française et saigné la Grande Armée, obligeant les Français à se replier derrière la petite rivière de la Passarge. Napoléon avait au moins réussi à isoler la place forte de Danzig, l'une des dernières aux mains du roi de Prusse. Les opérations de ce siège pour s'en emparer allaient occuper plusieurs semaines du printemps 1807. L'objectif principal de l'empereur restait de battre les Russes et les obliger à négocier. Pour cela, il devait reconstituer ses forces au plus vite afin de reprendre l'offensive au début du mois de juin. Le sort de cette longue campagne de Pologne allait se jouer près d'un village prussien aux bords de l'Alle, Friedland.