La femme devient mère en mettant au monde un enfant. Quant à l'homme, il ne lui suffi t pas de donner au nouveau-né son patronyme et de subvenir à ses besoins matériels pour être père, le dessein divin ayant prévu pour lui autre chose.
Alors que notre société s'éloigne depuis plusieurs générations de ses repères judéo-chrétiens, bien plus de pères qu'on ne l'imagine éduquent leurs enfants dans la foi de leurs ancêtres avec ses rites, ses croyances et ses traditions. Si chacun espère pour ses enfants tout le bonheur du monde, les pères croyants désirent en plus leur transmettre la foi en Abraham, Jésus ou Mohammad.
Le recueil du témoignage d'un grand nombre de pères juifs, chrétiens et musulmans, comme de personnalités de chacune de ces religions, dessine une paternité en quête de sens à transmettre. Avec tendresse et humour, entre questionnement et détermination, des pères croyants se confient.
Depuis la parution dans les années 1980 de son journal et de quelques lettres, Etty Hillesum n'a cessé de susciter l'intérêt et la curiosité, au point d'être aujourd'hui une figure spirituelle de premier plan. Morte en 1943 à Auschwitz à l'âge de 29 ans, cette jeune juive hollandaise a réalisé, l'espace des trois dernières années de sa vie, un parcours saisissant. Vive et douée, mais aussi empêtrée dans le chaos d'une existence qui se noyait dans ses propres méandres, Etty a entrepris avec l'aide d'un thérapeute un authentique travail personnel qui l'a conduite à rencontrer Dieu, ainsi qu'à demeurer présente aux siens broyés par le régime nazi.
Jusqu'au bout...
Elisabeth Catez (1880-1906) est surtout connue sous le nom d'Elisabeth de la Trinité, entrée au Carmel de Dijon en 1901. Ce livre présente les différents aspects de la riche spiritualité trinitaire de celle dont Jean-Paul II disait le jour de sa béatification en 1984 : « Son message se répand aujourd'hui de façon prophétique. »
Hildegarde de Bingen est peut-être l'une des femmes mystiques les plus appréciées aujourd'hui. Elle a excellé dans tous les domaines : la botanique, la médecine, la théologie, la musique, la cuisine... Hildegarde est une mystique d'un type particulier, c'est une visionnaire. Elle a marqué son époque, le XIIe siècle. Ses visions lui ont donné d'agir sur l'Eglise et la société de son temps, pour lesquelles elle a été, en quelque sorte, une prophétesse.
Hildegarde a été proclamée docteur de l'Eglise le 7 octobre 2012.
"Je n'allais pas réécrire l'histoire des apparitions de Lourdes. Dom Bernard Billet, l'abbé René Laurentin et le père André Ravier ont tout dit. J'ai voulu simplement prier quinze jours à partir des gestes et paroles de Bernadette, en essayant de ne pas oublier ce qu'elle faisait remarquer : "A force de fleurir les choses, on les dénature". J'apporte ici mes cinq pains et mes deux poissons comme le garçon de l'Evangile, laissant à Jésus le soin de nous nourrir vraiment".
Ainsi s'exprime l'auteur de cet ouvrage.
Lire Prier 15 jours avec le père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus (1894-1967) c'est se laisser rejoindre par les paroles de ce nouveau saint de l'Eglise, c'est prendre conscience d'une grande urgence : donner du temps à Dieu !
C'est découvrir la simplicité de la prière, apprendre à persévérer - qu'il fasse jour, qu'il fasse nuit - dans la foi, en se mettant à l'école des saints du Carmel.
Ses responsabilités au sein de l'ordre du Carmel, sa mission de fondateur de Notre-Dame de Vie (Vaucluse), ses nombreux contacts avec d'autres cultures ont contribué à faire du père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus un apôtre contemplatif qui conduit les hommes à Dieu.
Il est l'auteur du livre à succès Je veux voir Dieu où il exprime une forte conviction : « Notre monde moderne a faim et soif de bonheur. Il a faim de pain, il a plus encore faim et soif de Dieu. »
Frère Roger (1915-2005) est le fondateur de la Communauté de Taizé. Dans sa passion pour l'Eglise, "Mystère de communion", il désire y réaliser avec des frères de différentes confessions chrétiennes la "parabole de la communauté". Son rayonnement attire, particulièrement les jeunes. Pourtant, il a vécu aux prises avec le doute et, toute sa vie, il lui aura fallu mener le combat de la confiance et aller toujours de l'avant sans se laisser impressionner par toutes sortes de résistances.
La louange et le chant lui ouvrent une voie et une certitude se fait jour : "Dieu ne peut qu'aimer", il nous veut heureux. Attentif à toute forme d'injustice et saisi par l'urgence de la réconciliation, frère Roger invite à prendre au sérieux l'Evangile, à laisser le coeur s'élargir et se rendre vulnérable par la contemplation du Ressuscité. "Joie, simplicité, miséricorde". Ses écrits sont autant de jalons pour une vie intérieure qui engage.
La sainteté des gens ordinaires, tome as, est une porte d'entrée dans l'oeuvre de Madeleine Delbrêl.
Le lecteur la suivra dans sa démarche de chrétienne convertie en plein monde, elle qui dit : " Le converti est un homme qui découvre la merveilleuse chance que Dieu soit. " Ce livre rassemble les textes missionnaires écrits entre 1938 et 1950. Une part de son contenu est déjà connue, mais éparpillée. Nous autres gens des rues, mais aussi Missionnaires sans bateaux sont pour beaucoup les titres même de la spiritualité de Madeleine Delbrêl.
D'autres textes furent partiellement publiés, tels que Notre pain quotidien et Pourquoi nous aimons Charles de Foucauld ; des chapitres entiers en avaient été écartés, et des mots retirés ou changés. Enfin, une troisième part de ce tome Vil est totalement inconnue, en particulier un texte publié par Madeleine Delbrêl, puis perdu de vue, et maintenant bien d'actualité : Liturgie et vie laïque. Cet ouvrage sera suivi de deux autres volumes de textes missionnaires, concernant les années 1950 à 1958, puis 1958 à 1964, années particulièrement significatives de l'avant et du début du Concile Vatican II.
L'oeuvre de Madeleine Delbrêl se trouve peu à peu donnée dans sa progression et ses étapes décisives. Son itinéraire autant que sa pensée intéressent un nombre croissant de lecteurs.
Léonie est la fille rebelle des époux Mar?n. Dès son plus jeune âge, elle se révèle une enfant ingrate, dissipée, inconstante et peu spirituelle , ce qui déçoit toute sa famille.
Elle souffre ne pas trouver sa place entre ses deux soeurs aînées, Marie et Pauline, et ses deux pe?tes soeurs, Céline et Thérèse, de 10 ans sa cadeQe. Enfant difficile, elle devient le souffre-douleur de la bonne, qui la bat à l'insu de ses parents. Pensionnaire elle est renvoyée trois fois pour faute de discipline. Jeune fille, elle con?nue d'accumuler les échecs. Après un essai infructueux de vie religieuse chez les Clarisses d'Alençon, elle quiQe à deux reprises le monastère de La Visita?on de Caen avant d'y rester défini?vement en 1899.
La luQe incessante qu'elle a mené contre ses fragilités, sa confiance infinie en la miséricorde de Dieu, et son humilité, dont elle témoigne dans la correspondance entretenue avec ses soeurs carmélites, ouvre un chemin d'espérance et de prière pour tous. Sa cause de béa?fica?on est en cour.
Musicien d'Eglise, improvisateur inégalé et génial compositeur, Jean-Sébastien Bach (1685-1750) a été, sa vie durant, un chrétien nourri de la lecture de la Bible, qu'il annotait parfois, et enraciné dans la culture luthérienne allemande. S'il a lui-même peu écrit au sujet de sa foi, plusieurs témoignages subsistent cependant, outre son abondante musique religieuse, pour attester de sa profondeur spirituelle.
Une sélection de ces documents permet de retrouver en Bach l'exemple d'une vie puissamment imprégnée de la présence de Dieu et toujours confiante en sa miséricorde.
Un des plus grands théologiens de ce siècle nous livre ici une petite merveille d'autant plus émouvante qu'elle peut s'assimiler à une sorte de testament de sa foi.
En effet, faisant partie des derniers textes écrits par H.U. von Balthasar, ces méditations sur le Credo - le Symbole des Apôtres - représentent une véritable " somme " de la foi chrétienne.
Un détenu. Que je quitte les larmes aux yeux. Un dur à cuire pourtant. Un gros nounours. Deux vieillards assassinés : « Je n'y crois pas ! Je n'y crois pas ! Il faut que j'aille en taule pour découvrir ce qu'est l'amour ! ».
Munis de bienveillance et d'ouverture d'esprit comme de coeur, les visiteurs de prison sont des « passe-muraille » qui apportent un peu d'air de « l'extérieur » et qui repartent avec un extraordinaire capital de vie. Rencontres improbables, confidences surprenantes, mais aussi détresses silencieuses. L'auteur, Delphine Dhombes, accompagne des détenus âgés, parfois malades, toujours écrasés de solitude. Avec sa plume alerte, Hommes de l'ombre donne la parole à ces « sans-voix », à ces hommes de l'ombre, et nous fait revivre l'incroyable de rencontres où la joie jaillit du vis-à-vis.
Pourquoi un Prier 15 jours avec le père Joseph-Marie Perrin ? Il ne s'agit pas tant ici de rendre hommage à ce dominicain aveugle, mort à l'âge de 96 ans et dont on célèbre en 2005 le centenaire de la naissance.
Cet hommage doit être rendu par ailleurs. Il ne s'agit pas non plus de relater l'existence de ce missionnaire de la sainteté laïque, fondateur, avec Juliette Molland, de Caritas Christi (institut séculier, association sacerdotale et fraternité laïque), ami de Simone Weil, résistant, auteur de plus de trente ouvrages de spiritualité. Cette histoire doit être racontée, c'est sûr. Mais ici, l'auteur voudrait répondre simplement à la demande d'hommes et de femmes de plusieurs continents : " Vous qui avez eu la chance d'être proche du père Perrin pendant plus de vingt ans et avez vous-même tant reçu de lui, retracez pour nous, qui désirons répondre à la vocation à la sainteté en plein monde, le chemin qu'il a indiqué avec tant de clarté et de joie.
"
Eusèbe-Henri Ménard (1916-1987), franciscain, ordonné prêtre en 1941, fonde la famille spirituelle et l'OEuvre des Saints-Apôtres à Montréal (Canada), en 1946.
Prédicateur réputé, Père Ménard interpelle, fascine et entraîne de nombreux jeunes et adultes chrétiens à la suite de Jésus afin de devenir levain dans la pâte du monde. L'un d'eux, Hector Durand, laïc marié, sera reconnu avec le père Ménard comme cofondateur de l'OEuvre des Saints-Apôtres. Dès les premiers moments de la fondation, des années avant le concile Vatican II, laïcs, soeurs, frères et prêtres collaborent ensemble à la mission et à l'évangélisation.
Dans ce livre, l'auteur nous invite à entrer dans cette expérience spirituelle audacieuse enracinée dans la tendresse et l'Amour divin ouvert sur le monde : humaniser et évangéliser. Aujourd'hui, dans plusieurs pays, sur quatre continents, des Missionnaires des Saints-Apôtres et des laïcs poursuivent, ensemble, le développement de cette OEuvre au service de l'Eglise. Père Ménard, un Poverello du XXe siècle, Apôtre des vocations, peut à juste titre être reconnu comme un prophète audacieux pour notre temps et pour l'Eglise, un vrai fils de François d'Assise.
Dans le numéro de décembre 2012, nous avons présenté la manière dont les Pères latins parlaient de l'être humain, créé à l'image de Dieu. Dans le numéro de juin, nous envisageons les textes des Pères grecs sur la question. Nous verrons leur actualité et comment ils proposent une anthropologie qui est encore parlante aujourd'hui et qui montre que l'homme est en relation constante avec le Dieu-Trinité qui l'a créé à son image.