Chacune de nos relations commence par une conversation. Si tout se passe bien, une amitié naîtra et nous éprouverons peut-être un sentiment d'unité ou de communion avec l'autre personne.Avec Dieu, c'est pareil. Chacun de nous vit ses échanges avec Lui à sa manière. Ils peuvent prendre la forme d'une conversation dans notre tête, ou bien celle de signes : une chanson que nous entendons, un film que nous voyons qui nous apporte des réponses, une conférence qui nous guide vers de nouvelles prises de conscience, une rencontre « par coïncidence » ou encore les propos inattendus d'un ami que nous venons de croiser dans la rue...À travers ce livre, découvrez comment vous lier d'amitié avec Dieu et vivre une véritable communion avec le divin...
Les religions sont trop utiles, trop efficaces et trop intelligentes pour être abandonnées aux seuls croyants. Envisagées comme sagesses à l'usage de tous, elles engendrent des sentiments de communauté humaine, encouragent la vertu et luttent contre le matérialisme de la société de consommation.Au lieu de moquer les religions, athées et agnostiques feraient mieux de « piller » les bonnes idées dont elles regorgent. Mêlant la plus grande impiété et le plus grand respect, Alain de Botton ouvre la voie avec un humour, une finesse et une perspicacité remarquables, nous invitant à jouir de tous les outils de connaissance de soi que les religions ont élaborés au fil des siècles.
«La Bibliothèque de la Pléiade avait inscrit depuis longtemps à son programme une traduction intégrale de La Bible. Cette traduction devait être, par ses qualités littéraires, digne des grands classiques français et étrangers qui ont établi le renom de la collection. Elle devait en même temps répondre aux exigences de précision qu'ont suscitées le développement de l'esprit scientifique, les progrès de la philologie et les découvertes archéologiques les plus récentes. Nul ne pouvait donc être plus qualifié pour diriger et réaliser cette publication que M. Édouard Dhorme, membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France : à une connaissance parfaite de l'hébreu et des langues sémitiques antérieures ou postérieures à celle-ci, M. Dhorme joint, à un haut degré, le sens de la langue française. Pour la première fois en France, semble-t-il, un tel approfondissement de l'hébreu non seulement n'a pas empâté la vigueur, ni terni les nuances de notre langue, mais au contraire en a affiné les richesses. C'est en serrant l'original de plus près que le traducteur, a, du fond du génie français, fait surgir des pouvoirs endormis et comme une nouvelle écriture. Celle-ci épouse le style de chacun des auteurs originaux et rend sensible leur tempérament propre : ici un ton oral sans âge, ailleurs de savants effets littéraires, parfois la raideur des inscriptions archaïques ou le frémissement de vie et la jeunesse retrouvée de poèmes immortels. L'introduction et les notes, n'ayant point de thèses à défendre, soucieuses uniquement d'éclairer le texte, situent tout ce qui peut l'être dans l'état actuel de nos connaissances : coutumes, jeux de mots, histoire et géographie, philosophie et morale, etc. Elles portent la marque d'une grande sagesse et d'une prudence courageuse. M. Dhorme, qui connaît aussi bien les hardiesses hypercritiques que la théologie savante, sait défendre les droits du texte littéral contre toute interprétation tendancieuse et se réserver devant les hypothèses téméraires. Voilà qui ne saurait laisser indifférents ni les croyants ni les historiens : cette publication doit ainsi emporter l'assentiment unanime. Il se trouve de surcroît que c'est un grand événement littéraire.» Bulletin Gallimard, oct. 1956.
Djalâl-od-Dîn Rûmî que le monde de l'Islam désigne, par respect, comme notre maître (Mawlânâ, Mevlana en turc) n'est pas seulement l'un des plus grands penseurs mystiques de tous les temps, un voyant qui (au Xllle siècle !) parlait de la fission de l'atome et de la pluralité des systèmes solaires, c'est aussi l'un des plus merveilleux poètes de la littérature universelle, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.
La mise de l'homme au diapason du cosmos, l'oratorio spirituel des derviches qui symbolise la ronde des planètes autour du soleil et, à un second niveau, la recherche du Soi, sont longuement célébrés dans les Rubâi'yât : comme les atomes, le soufi danse, et la musique ne fait que réveiller les mystères du coeur.
«La Bibliothèque de la Pléiade avait inscrit depuis longtemps à son programme une traduction intégrale de La Bible. Cette traduction devait être, par ses qualités littéraires, digne des grands classiques français et étrangers qui ont établi le renom de la collection. Elle devait en même temps répondre aux exigences de précision qu'ont suscitées le développement de l'esprit scientifique, les progrès de la philologie et les découvertes archéologiques les plus récentes. Nul ne pouvait donc être plus qualifié pour diriger et réaliser cette publication que M. Édouard Dhorme, membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France : à une connaissance parfaite de l'hébreu et des langues sémitiques antérieures ou postérieures à celle-ci, M. Dhorme joint, à un haut degré, le sens de la langue française. Pour la première fois en France, semble-t-il, un tel approfondissement de l'hébreu non seulement n'a pas empâté la vigueur, ni terni les nuances de notre langue, mais au contraire en a affiné les richesses. C'est en serrant l'original de plus près que le traducteur, a, du fond du génie français, fait surgir des pouvoirs endormis et comme une nouvelle écriture. Celle-ci épouse le style de chacun des auteurs originaux et rend sensible leur tempérament propre : ici un ton oral sans âge, ailleurs de savants effets littéraires, parfois la raideur des inscriptions archaïques ou le frémissement de vie et la jeunesse retrouvée de poèmes immortels. L'introduction et les notes, n'ayant point de thèses à défendre, soucieuses uniquement d'éclairer le texte, situent tout ce qui peut l'être dans l'état actuel de nos connaissances : coutumes, jeux de mots, histoire et géographie, philosophie et morale, etc. Elles portent la marque d'une grande sagesse et d'une prudence courageuse. M. Dhorme, qui connaît aussi bien les hardiesses hypercritiques que la théologie savante, sait défendre les droits du texte littéral contre toute interprétation tendancieuse et se réserver devant les hypothèses téméraires. Voilà qui ne saurait laisser indifférents ni les croyants ni les historiens : cette publication doit ainsi emporter l'assentiment unanime. Il se trouve de surcroît que c'est un grand événement littéraire.» Bulletin Gallimard, oct. 1956.
Laissez-vous saisir par la nouvelle traduction des onze premiers chapitres de Marc-Alain Ouaknin sublimée par l'abstraction.
Nourri des mythes babyloniens, ce texte fondateur est porteur de thèmes universels : la liberté, l'amour de soi, l'écoute, le langage, l'éducation, la traduction, la parole donnée, le désir. Des commentaires de Marc-Alain Ouaknin ponctuent chacun des chapitres, en plus des notes de traduction présentées en fin de volume.
En regard de ces onze premiers chapitres de la Genèse, une centaine d'oeuvres abstraites invitent à une lecture intérieure. Des formes et des couleurs, un art libre qui dévoile l'invisible du monde et l'inapparent de la condition humaine. Les oeuvres de soixante-douze artistes de la fin du XIXe siècle à nos jours sont rassemblées autour du texte biblique. Malevitch, Kandinsky, Mitchell, Klee, Bang Haï-Ja, Francis, Bergman, Af Klint et bien d'autres nous invitent à méditer l'obscurité du premier jour, la ruse du serpent ou l'arc-en-ciel comme signe d'alliance. Des artistes mis à l'honneur dans de récentes expositions.
Chaque oeuvre murmure un récit personnel aux yeux et à l'esprit de celui qui la regarde. Une liberté d'interprétation absolue qui fait de cette lecture une expérience universelle.
Tous les oiseaux, connus et inconnus, se réunirent un jour pour constater qu'il leur manquait un roi. Exhortés par la huppe - messagère d'amour dans le Coran -, ils décidèrent de partir à la recherche de l'oiseau-roi Simorg, symbole de Dieu dans la tradition mystique persane. Après un voyage plein de dangers, et après avoir parcouru les vallées du désir, de la connaissance, de l'amour, de l'unité, de l'extase..., les trente survivants connurent l'ultime révélation : le Simorg était leur propre essence, jusqu'alors enfouie au plus profond d'eux-mêmes.
Ce célèbre récit initiatique, entrecoupé de contes et d'anecdotes, demeure à jamais l'un des joyaux de la spiritualité musulmane. De son auteur, ' Attar, poète et mystique persan, auteur du Livre divin (Spiritualités vivantes, le grand Rûmî disait : II fut l'âme du soufisme, je ne fais que suivre sa trace.
Du nom hébreu signifiant « Qui est comme Dieu ? » Michel est l'un des anges - avec Raphaël (« Dieu guérit ») et Gabriel (« Dieu est ma force ») - dont les noms sont mentionnés dans l'Écriture Sainte.
Depuis les premiers siècles du christianisme, son culte s'est largement diffusé en Europe et en Orient à travers une multitude de sanctuaires et de chapelles, le plus souvent nichés dans des lieux élevés, liés à des grottes et à l'eau.
Patron de la Normandie et de la France, de l'Allemagne, de Bruxelles, de Kiev, de la Cité du Vatican, présent un peu partout sur le continent, Michel est le premier saint véritablement « européen », attirant des croyants de tous lieux.
Grâce à la contribution de quelques-uns des plus importants historiens et médiévistes des différents pays européens, ce livre dépeint la présence de saint Michel en Europe, en commençant par la diffusion de sa dévotion, surtout au cours du Moyen Âge, et en poursuivant par une analyse de l'iconographie du saint à travers les nombreux témoignages architecturaux et artistiques présents dans toute l'Europe.
Dans le désert d'Arabie, un poète nommé Qeys aime Leyli passionnément. Envoûté par la beauté de celle-ci, il chante son amour à la face du monde. Perçue comme un déshonneur aux yeux du père de Leyli, cette déclaration publique interdit tout espoir de mariage. Privé de son aimée, Qeys sombre dans la folie et devient majnûn, « le fou », en persan. Un surnom revendiqué, un destin.
« M'étant séparé de mon moi illusoire, j'ai cherché désespérément un sentier et un sens pour la vie. » Cette phrase définit parfaitement le projet biographique d'Alexandro Jodorowsky : restituer l'incroyable aventure et quête que fut sa vie. Né au Chili en 1929, c'est en effet un homme et un artiste aux mille facettes. Chantre de l'expansion de conscience, poète, romancier, comédien, fondateur du « théâtre panique » avec Arrabal, réalisateur notamment de films cultes tels que El Topo et La Montagne sacrée, scénariste de célèbres bandes dessinées comme L'Incal, Jodorowsky a aussi élaboré deux techniques thérapeutiques : la psychomagie, qui renvoie les faits quotidiens à des modèles mythiques, et la psychogénéalogie, qui agit sur les héritages psychologiques familiaux.
Il brosse ici la fresque d'une existence qui exalte, au-delà de toute mesure, les potentialités de l'être dans le but de repousser les limites de l'imaginaire et de la raison, et d'éveiller le capital de transformation et de vie qui se trouve en chacun de nous.
Toute l'oeuvre d'Anthony de Mello est consacrée à la libération intérieure. Quand la conscience s'éveille se pré-sente comme un recueil d'histoires courtes, de fables ou de paraboles qui, influencées par les spiritualités bouddhiste ou taoïste, tracent les voies d'une sagesse originale et efficace.
S'appuyant sur son expérience d'animateur de retraites spirituelles, Anthony de Mello s'adresse ici directement à son lecteur, dans un style vif et familier. Il aborde les thèmes essentiels qui pourraient l'éclairer sur l'éveil à soi, condition d'harmonie intérieure et de bonheur. Il le poursuit jusque dans ses derniers retranchements psychologiques avec une perspicacité teintée d'ironie et de tendresse.
Ce livre sera un compagnon de route précieux pour qui veut cheminer vers la connaissance de soi.
La laïcité repose sur un principe de séparation entre l'État et la religion. Dans ce livre novateur, Cécile Laborde met à jour les fondements philosophiques de cette idée constitutive de la pensée politique moderne. Elle démontre l'ambiguïté de l'idée libérale de neutralité religieuse et propose de désagréger les différents aspects du phénomène religieux, afin de mieux comprendre le double mouvement qui conduit l'État à protéger le religieux, mais aussi à se protéger du religieux. Elle fonde la laïcité sur le triple impératif d'un État accessible, inclusif et non intrusif : ses règles doivent pouvoir être comprises de tous, ne pas conduire à l'exclusion de minorités, et ne pas violer la liberté des citoyens. En resituant la laïcité française dans une perspective philosophique et comparative élargie, ce texte offre un éclairage saisissant sur les controverses récentes relatives à la place de la religion dans l'espace public.
Après être devenu quelques siècles après sa mort et durant deux millénaires le saint patron des lettrés, Confucius (551-479 av. JC) est désormais universellement reconnu comme l'une des plus éminentes figures de la Chine au point de lui servir d'icône culturelle. Sa vie est mal connue, mais il nous reste un témoignage de première importance de son activité de pédagogue, nous fournissant du même coup un portrait à la fois moral, intellectuel et même affectif de l'homme. Il s'agit des Entretiens, compilation des notes prises du vivant du maître par chacun des disciples séparément et réunies après sa mort.
La traduction de Jean Levi a cette originalité de vouloir rendre le style du maître, ce à quoi beaucoup de traducteurs ont renoncé, vu la difficulté : la phrase de Confucius se signale en effet d'une part par la concision, et en second lieu par la proportion de mots vides de tout contenu (exclamations, interjections, « chevilles » qui seraient inutiles en chinois, etc) qui marquent l'émotion, l'étonnement, l'interpellation.
Cette traduction vivante nous donne à entendre le sage comme s'il nous parlait aujourd'hui.
Voici, dans la magnifique traduction de Lamennais (celle apprise par coeur par Thérèse de Lisieux !) une nouvelle édition de ce recueil de sentences puissantes, qui fut le livre de chevet de millions de chrétiens depuis le XVème siècle. Il décrit avec finesse et profondeur l'aventure de la vie spirituelle dans un vibrant appel à la conversion. L'Imitation s'adresse à tous ceux qui veulent vivre dans l'intimité du Christ, « le seul véritable ami ». Une introduction en donne les clés de lecture pour permettre à chacun d'entrer dans ce texte inépuisable. L'Imitation de Jésus-ChristPublish at Calameo
A la fin du XIIe siècle se développe clans le nord-ouest de l'Europe un nouveau type de communauté religieuse : les béguines, vouées à la prière et aux bonnes oeuvres, vivent hors des cloîtres un retour à des formes simples de religion.
Souvent en proie à des extases, ces "inspirées" ont laissé des écrits poétiques témoignant clans une langue nouvelle, influencée par la poésie courtoise, de leur ferveur enthousiaste et de leur liberté. Ce recueil regroupe les poèmes spirituels d'Hadewijch d'Anvers, l'un des premiers monuments de la poésie lyrique en flamand, et les nouveaux poèmes, attribués à Hadewijch II, qui représentent la mystique spéculative des béguines.
Présentation de la vie de saints ascètes du mont Athos mettant en lumière leurs actes remarquables et leurs enseignements spirituels puisés dans une existence dédiée à Dieu.
Pourquoi l'Église catholique tient-elle tant à la chasteté des prêtres ? Comment les années de séminaire transforment-elles de manière décisive la vie affective et le rapport à la sexualité des futurs prêtres ? Si la question du célibat chez les membres du clergé fait régulièrement - et depuis des siècles - irruption au sein de l'Église catholique, elle est, en ce début de XXIe siècle, d'une terrible actualité.
Né de la volonté de comprendre la nature du lien entre sexe et formation cléricale, et de saisir la raison pour laquelle les membres du clergé apparaissent, en matière de sexe, si désintéressés en public et obsédés en privé, cet essai documenté est le résultat de longues années de recherche au cours desquelles Marco Marzano a notamment recueilli anonymement les témoignages de dizaines de prêtres, d'hommes ayant quitté le sacerdoce, mais aussi de « formateurs », psychologues et anciens compagnons et compagnes. De ce travail de recherche l'auteur tire un chiffre : seuls 10 % des prêtres appliqueraient leur voeu de chasteté. Mais plus que des statistiques, ces rencontres ont mis au jour des histoires douloureuses de personnes tourmentées et recluses, et permet de lever le voile sur la « culture du secret » qui règne au sein de l'Église, ces non-dits et tabous aux conséquences dramatiques. Là où le voeu de chasteté était le symbole du sacrifice des prêtres pour le salut de la communauté chrétienne, il devient fréquemment la source d'une souffrance et d'un sentiment de culpabilité grandissant lorsque cette règle est enfreinte.
Les historiens de l'Israël ancien ont toujours eu tendance à suivre le modèle narratif de la Bible, en cherchant à prouver l'historicité de celle-ci.
Mario Liverani, dans ce livre qui fut un événement et a déjà acquis le statut de référence, inverse la perspective : il relit les grands récits de l'Ancien Testament à partir des enseignements de la recherche contemporaine sur l'histoire d'Israël et du Proche-Orient ancien. Il offre une enquête sans égale sur les conditions politiques et religieuses dans lesquelles Israël, parallèlement au cours ordinaire de son histoire, a su forger son épopée, écrire une « histoire inventée ».
Les premiers missionnaires débarqués au Brésil sont confrontés à un curieux paradoxe : alors que les Tupimamba acceptent volontiers la doctrine chrétienne et se convertissent, ils ne renoncent pas pour autant à leurs coutumes féroces, au cycle infernal des guerres intertribales, au cannibalisme et à la polygamie. Cette apparente inconstance, cette oscillation entre respect de la nouvelle religion et oubli de sa doctrine, entraîne finalement les Européens à déclarer que les Tupinamba sont fondamentalement sans religion, incapables de croire sérieusement en une quelconque doctrine. Dans cet essai, le célèbre anthropologue brésilien Eduardo Viveiros de Castro, figure tutélaire des études actuelles en ethnologie amazonienne, revisite les sources du XVIe siècle pour restituer les enjeux de cette « inconstance de l'âme sauvage », en laquelle se disputeraient deux manières fondamentalement différentes de penser le monde et la société. Il nous invite à remettre en cause, dans une perspective à la fois historique et anthropologique, le rapport entre culture et religion.
Ce volume rassemble dix textes écrits par Max Weber entre 1910 et 1920 et qui donnent une vue générale des fondements théoriques de sa sociologie des religions.
La réunion de ces textes de synthèse, empruntés pour l'essentiel aux deux grandes entreprises que mène Weber au cours des années 1910 - le travail d'élaboration des catégories sociologiques d'Économie et société et les études comparatives sur L'Éthique économique des religions mondiales -, a été conçue pour faciliter l'entrée dans une des pensées-source de la philosophie et des sciences sociales contemporaines. Traduits avec scrupule par Jean-Pierre Grossein, présentés dans l'ordre chronologique, ils permettent à la fois de se faire une idée précise du développement de la réflexion wébérienne dans le sillage de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme et de prendre la mesure de sa portée systématique.
L'ouvrage n'a d'autre ambition, en un mot, que de fournir un instrument de travail commode et fiable, à l'heure où l'interrogation sur le religieux retrouve sa vigueur et où la pensée de Max Weber révèle toute son actualité.
La biographie de référence de Krishnamurti, dans une traduction entièrement revue.
Pupul Jayakar retrace le destin exceptionnel de Jiddu Krishnamurti (1895-1986), de ses années de jeunesse jusqu'à la reconnaissance internationale dans les années 1970.
Penseur intransigeant et inclassable, il s'éloigna de tout ordre religieux et prôna toute sa vie la recherche de la liberté inconditionnelle. Les mutations de la société ne pouvaient aboutir, selon lui, qu'au prix d'une transformation profonde de la conscience individuelle.
L'indépendance que Pupul Jayakar, amie de longue date de Krishnamurti, garde à l'égard de l'homme et de son enseignement lui permet d'offrir l'ouvrage le plus complet, dense et objectif jamais écrits sur ce penseur atypique. Elle y dévoile des aspects de sa personnalité qui apparaissent peu dans ses célèbres enseignements. Derrière le sage dur et exigeant apparaît un homme avec ses joies mais aussi ses souffrances intimes. Ce portrait « humanisé » du sage indien permet au lecteur de découvrir sous un autre jour les préceptes de ce penseur majeur du XXe siècle.
Salomon Ibn Gabirol, philosophe néoplatonicien, et poète prolifique hébraïque de l'Espagne musulmane, est né à Malaga vers 1021/1022. Son livre de l'amélioration des qualités morales est un petit traité écrit dans un langage populaire. Les pages originales de cet ouvrage mêlent l'écriture cursive arabe à l'alphabet hébraïque, utilisé pour citer la Torah. L'auteur y a intercalé un grand nombre de sentences puisées dans la Bible, chez les auteurs profanes de l'Antiquité et chez les poètes arabes.
Signe de la coexistence, riche en savoirs, mais d'une période tout aussi tourmentée qui régna entre musulmans, juifs et chrétiens durant l'histoire médiévale d'Al-Andalus, la traduction de ce livre, écrit en arabe par un philosophe juif en terre espagnole, sous califat musulman, ne célèbre pas seulement le millénaire qui nous sépare de la naissance d'Ibn Gabirol (1021/1022-2022). Elle se veut témoignage, sinon des dialogues directs qui ont marqué ces diverses cultures, de leurs riches échanges et emprunts culturels, témoignage d'une époque que Roger Arnaldez qualifia d'«?heureuse rencontre des esprits?».
Deux mille ans de monothéisme nous ont habitués à croire que Dieu ne pouvait être qu'unique, exclusif, vrai. En revanche, les polythéismes antiques envisageaient la possibilité de faire correspondre entre eux dieux et déesses provenant de différentes cultures (l'Artémis grecque et la Diane romaine, l'Égyptienne Isis et la Grecque Déméter), ou même d'accueillir des divinités étrangères dans leur propre panthéon. Cette disposition à l'ouverture a fait que le monde antique, même s'il a connu les conflits, voire les carnages, est resté étranger à la violence de nature religieuse qui a, au contraire, ensanglanté les cultures monothéistes et continue de le faire. Serait-il possible aujourd'hui de puiser aux ressources du polythéisme pour rendre plus faciles et sereines les relations entre les différentes religions? Si l'on part du principe que les dieux sont nombreux, il n'est plus nécessaire d'affirmer que ceux des autres sont de faux dieux ou des démons... On peut dès lors se demander si l'adoption de certains cadres mentaux propres au polythéisme ne contribuerait pas à réduire, au sein de nos sociétés, le taux de conflictualité entre les diverses religions monothéistes et entre leurs subdivisions internes.
« Au milieu de la nuit, comme toutes choses se taisaient dans un profond silence, il me fut dit une parole secrète ».
Rudolf Otto, l'un des maîtres de la pensée religieuse du XXe siècle, influença aussi bien C.G. Jung qu'Ernst Jünger, Hans Jonas que Mircea Eliade. Pour comprendre la mystique, il confronte ici les traditions d'Orient et d'Occident en concentrant son propos autour de l'un des plus célèbres maîtres spirituels de l'hindouisme, Adi Shankara (788-820), et du dominicain allemand Maître Eckhart (1260-1327), relevant les convergences étonnantes de leurs doctrines et de leurs démarches.